Lady Susan

Vous savez combien je vous ai aimée. Vous pouvez aisément juger de ce que sont mes sentiments aujourd’hui. Mais je n’aurai pas la faiblesse de me complaire à les détailler à une femme qui tirera vanité d’avoir provoqué leur tourment, sans qu’ils n'aient jamais réussi à gagner son affection.
[M. De Courcy à Lady Susan]

Nul caractère, aussi vertueux soit-il, ne peut échapper à la malveillance de la calomnie.

Je suis lasse de soumettre ma volonté au caprice d'autrui, d'abdiquer mon jugement par déférence envers des gens auxquels je ne suis liée par aucun devoir et pour lesquels je n'éprouve aucun respect. J'ai fait trop de concessions - je me suis trop facilement laissée influencer. Mais maintenant Frederica va s'apercevoir d'un changement.
Adieu, la plus chère des amies. Puisse la prochaine crise de goutte être plus favorable, et puissiez-vous toujours me considérer comme immuablement vôtre !
S. VERNON

Ma chère Alicia, quelle erreur n’avez-vous pas commise en épousant un homme de son âge – juste assez vieux pour être formaliste, pour qu’on ne puisse avoir prise sur lui et pour avoir la goutte – , trop sénile pour être aimable et trop jeune pour mourir”.

La moitié du monde n'apprécie pas ce qui amuse l'autre moitié

What a woman she must be ! I long to see her, and shall certainly accept your kind invitation, that I may form some idea of those bewitching powers which can do so much—engaging at the same time, and in the same house, the affections of two men, who were neither of them at liberty to bestow them—and all this without the charm of youth!

Lorsque les biens que l'on possède sont aussi grands que ceux dont dispose votre famille, le souhait de les accroître, s'il n'est pas parfaitement raisonnable, est chose trop banale pour susciter de la surprise ou de l'indignation.

Je vous félicite, M.Vernon et vous, d'être sur le point de recevoir en votre famille la coquette la plus achevée d'Angleterre. Une remarquable hardiesse avec l'autre sexe est ce qu'on m'a toujours appris à lui reconnaître. Mais j'ai eu dernièrement l'occasion d'entendre parler de certains détails de sa conduite à Langford qui prouvent qu'elle ne se borne pas à la sorte d'effronterie tranquille qui suffit à la plupart, mais aspire au plaisir plus délicat de plonger toute une famille dans la détresse.

Je n’écris que pour vous dire adieu. Le charme est rompu. Je vous vois telle que vous êtes. Depuis que nous nous sommes quittés hier, j'ai eu, d'une personne dont l'autorité n'est pas contestable, un récit de vos actions qui ne peut que m'apporter la conviction la plus humiliante que j'ai été imposé et qu'il me faut absolument me séparer de vous sur-le-champ, et pour toujours.

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Pauvre ami ! Il est complètement fou de jalousie, ce dont je ne suis pas fâchée car je ne connais point de meilleur soutien à l'amour.