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sur 1656 notes
Je suis actuellement en train de lire tous les romans de Jane Austen et après Orgueil et Préjugés, Persuasion et Raisons et Sentiments, voilà que je viens de terminer Mansfield Park.

Mansfield Park relate l'histoire de Fanny Price, qui sans argent, est envoyée par sa mère chez sa tante fortunée pour assurer son éducation.
Que vous dire ? Pour être honnête, Mansfield Park ne compte pas parmi mes préférés, et j'ai trouvé que comme Raisons et Sentiments, il trainait parfois en longueur surtout au tout début.

Les différents débats sur les vocations, la religion, le théâtre s'étalent sur de nombreuses pages et nous offrent bien plus à lire que ce que l'on souhaiterait. Même si les choses s'accélèrent dans la seconde partie et deviennent plus intéressantes, l'intrigue amoureuse traine en longueur et tout ne se concrétise qu'à la dernière page, de façon rapide et presque bâclée. Cela me permet d'aborder un point : Pourquoi Jane Austen est-elle aussi avare en dialogues et échanges amoureux ? Ce roman est au summum de son avarice, nous n'avons pas un seul extrait d'un véritable dialogue amoureux entre Fanny et celui avec qui elle se mariera. Je trouve cela extrêmement frustrant puisqu'il ne nous est pas permis de plonger réellement dans leurs émotions, et donc de développer notre empathie pour ces personnages.

J'ai tout de même aimé la morale que prône ce roman et la mise en valeur de l'éthique et des principes moraux que chaque individu devrait appliquer au quotidien. L'héroïne est d'une exemplarité sans nom et Mansfield Park nous prouve que nous avons tout à gagner à rester cohérents avec nos idéaux et avec les grands principes moraux. Fanny Price et le personnage de Henry Crawford en sont l'exemple même, et je dois bien avouer que j'aurais aimé voir une autre tournure à ce roman (je n'en dirai pas plus). Néanmoins, le choix de Jane est nettement marqué de féminisme et nous rappelle à toutes que notre rôle n'est pas d'éduquer nos futurs maris, c'est aux parents. La remise en question de l'oncle de Fanny quant à l'éducation de ses propres filles en est la preuve, puisqu'elle met en lumière la question de la sévérité paternelle et les conséquences que celle-ci peut entrainer.

Chère Jane, que de frustration tu auras suscitée !
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Et voilà, un autre Austen de lu... mine de rien, je crois qu'il ne me reste qu'une seule de ces oeuvres à lire. Plutôt dommage, parce qu'elle n'est plus, nous ne pourrons donc pas se délecter davantage de sa plume... Parce que la plume, c'est bien ce qu'elle a de mieux Austen. Une plume fluide, un brin irrévérencieuse, provocatrice et qui dépeint à merveille l'époque dans laquelle elle plante ses histoires. C'est (presque) toujours drôle, frais, touchant... Cette fois, pas d'exception. Elle nous présente des personnages bien construits, une histoire sympathique, des situations quelques fois cocasses, mais toujours sensibles. Une belle lecture !
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Mansfield Park publié en 1814 reprend les thèmes habituels de Jane Austen.
Et nous voilà replongés dans cet univers de la fin du XVIIIème avec ces éternels désirs d'amour, de mariages avantageux, de femmes pas assez ou trop averties.
Celui-ci, au long de plus de cinq cents pages, nous assène rêves, manipulations, incompréhensions, rivalités dans des dialogues ou des lettres tour à tour spirituels, perfides, larmoyants bref tout ce qui entoure les désirs des jeunes femmes et des jeunes gens de l'époque.
Deux personnages sympathiques (avec des propos à replacer dans leur époque), d'autres moins, plus arrivistes, plus intéressés financièrement, un milieu très aisé, un autre qui l'est moins, un père porteur de la « bonne » parole et représentatif de son milieu bien-pensant, tous les ingrédients austeniens s'y retrouvent.
Le livre tire parfois en longueur et me paraît moins « souple » que les plus connus, ce qui n'empêche pas que l'on s'y plonge et que l'on « vit » avec eux le temps de plus de 500 pages.
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A l'âge de dix ans, Fanny Price est envoyée par sa mère chez sa tante, plus riche, qui lui offre de prendre en charge son éducation. de Portsmouth à Mansfield Park, le choc est rude pour la jeune fille qui était très attachée à ses frères et soeurs, notamment son aîné William. Mais malgré le mépris de ses deux cousines Maria et Julia, ainsi que les humiliations de la tante Norris, Fanny se rend bien vite indispensable à la maîtresse de maison, lady Bertram, et fait la fierté de son oncle, Sir Thomas. Et puis il y a Edmund, son cousin, qui prend immédiatement soin d'elle.
La vie suit son cours, jusqu'au jour où les jeunes gens sont en âge de se mettre en ménage. Bien que Sir Thomas souhaite prendre en compte l'affection de ses filles, il leur fait bien comprendre l'intérêt d'un bon mariage : c'est ainsi que Maria est promise au riche M. Ruthworth, et que tous essayent de convaincre Fanny d'accepter les avances de M. Crawford. L'avenir, bien sûr, prouvera à chacun l'importance des sentiments et de la compatibilité d'humeur au sein d'un couple, sans oublier la vertu et l'honneur, toujours récompensées.
Sous ses airs bien-pensants, Mansfield Park séduit par son style toujours aussi mordant qui suggère le caractère fort et la libre éducation de son auteure. Jusqu'au bout, on doute du dénouement heureux pourtant attendu de la part d'un roman d'apprentissage, au point que sa réalisation - peut-être à dessein ! - paraît presque factice, ce qui n'était pas le cas d'Orgueil & Préjugés, où les obstacles au mariage étaient finalement bien minces. Un vrai classique à savourer.
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Lire Jane Austen est toujours un plaisir. La langue, la tournure d'esprit, la description d'une époque de la vie anglaise sont un pur bonheur...
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D'origine modeste, la jeune Fanny Price est recueillie par son oncle, Sir Thomas, dans le somptueux domaine de Mansfield Park. Si la jeune fille a le privilège de bénéficier d'une éducation digne de ce nom, elle est néanmoins négligée par ses cousines et sa tante, Lady Bertram qui ne voit en elle qu'une dame de compagnie improvisée. Auprès de son cousin Edmund, Fanny trouve un ami, un confident qui l'aide à prendre ses marques au sein du domaine dans lequel Fanny fait ses premiers pas. Voilà un roman à part parmi ceux qu'a rédigés Jane Austen: avec le personnage de Fanny, nous découvrons une héroïne moins fougueuse qu'Elizabeth Bennet (Pride and Prejudice), que Marianne (Sense and sensibility) et moins romanesque peut-être que Catherine Morland (Northanger Abbey). J'ai souvent lu des critiques acrimonieuses au sujet de la personnalité de Fanny Price: plusieurs lecteurs la trouvent ennuyeuse, morose et effacée. Pour ma part, j'ai pris plaisir à observer le cheminement de sa pensée tout au long du récit (d'ailleurs, le caractère de Fanny a fait l'objet d'études poussées de nombreux critiques littéraires). Dans ce roman, Jane Austen dépeint une large galerie de personnages dont elle dresse les portraits avec cette ingéniosité qu'on lui connait si bien; que dire de l'infernale Mrs Norris qui répand calomnies et reproches à longueur de journée? Ou encore de Lady Bertram, une femme affable, sans aucun doute, pour qui le moindre effort, aussi minime soit-il, représente une épreuve insurmontable… Vous n'avez pas idée du nombre de fois où le rire m'est venu en lisant ce roman (surtout les laïus de Mrs Norris).

Une fois de plus, Jane Austen réalise une peinture brillante de la société victorienne du XIXe siècle, où les questions autour des mariages arrangés et d'amour viennent enrichir l'intrigue. D'après Marylea Meyersohn, en raison d'une enfance difficile, Fanny "ne veut pas passer à l'âge adulte et refuse la sexualité. Fanny observe, écoute, sait tout sur tout le monde, et s'accroche au peu de sécurité qu'elle a obtenu, à sa tante Bertram, à sa chambre, au banc proche du fossé qui délimite la propriété de Sotherton, et elle regarde les autres s'embarquer pour Cythère, vivre le songe d'un jour d'été". Selon Margaret Kirkham, le thème majeur de Mansfield Park est l'éducation des filles, laquelle réduit leurs possibilités et les cantonne à la sphère familiale; il est vrai que les trois soeurs Price, la tante des Crawford, Mrs Grant, puis Lady Bertam, se montrent incapables d'inculquer des valeurs morales aux adolescents. Harold Bloom, de l'université de Yale, juge que Fanny Price descend en droite ligne des protestants, dont la volonté, disait John Locke "ne pouvait être influencée que de l'intérieur, et non par le roi ou son Eglise". Fanny refuse de céder aux pressions de son oncle, d'Edmund ou de sa tante Norris car elle perçoit le manque de sincérité de chacun d'eux et estime que leur point de vue ne la concerne pas. Chose assez intéressante, Jane Austen revendiquait une attitude tout à fait similaire à l'égard de sa famille, des ecclésiastiques intransigeants… Cet ouvrage soulève un large éventail de questions palpitantes sur lesquelles on pourrait débattre pendant des heures. Mes seuls regrets concernent le dénouement du roman: non seulement il m'a paru prévisible, mais il s'est fait désirer, retardé par une succession d'événements pas vraiment palpitants. Concernant Fanny, je suis content de voir l'auteur étudier un autre caractère grâce à cette jeune fille timide. Toutefois, à l'inverse de ses héroïnes, je n'ai pas l'impression qu'elle évolue beaucoup dans ce roman; lorsque l'on approche du dénouement, nous constatons qu'elle est plus déterminée, mais elle est toujours cette fille sage, douce, bref, l'épitomé de la femme idéale du XVIIIe siècle.
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Roman typique du XIXeme siècle où Jane Austen relate les moeurs de la petite bourgeoisie anglaise.

On y trouve Fanny , jeune fille timide, effacée, amoureuse de son cousin mais bien sur rien n'est simple ... Elle fera preuve tout de même de lucidité et de volonté en refusant la main d'un ami de la famille, doutant de sa constance et sa moralité.

Jane Austen dépeint toujours très bien, les moeurs de cette bourgeoisie. le matérialisme et la superficialité des jeunes femmes, les mariages plus ou moins arrangés où il est toujours question de rang et de dot, et les sentiments libertins qui commencent à émerger et qui conduit au déshonneur des jeunes filles.

Ce livre est plus en profondeur que les autres que j'ai pu lire, mettant vraiment l'accent sur ces mentalités aristocratiques du XIXème.
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Je dois avouer avoir été déçue par Mansfield Park.

Pour avoir lu les autres romans de Jane Austen, j'ai trouvé le personnage de Fanny assez fade. le côté discret et timide devient lassant sur la fin. Ce n'est pas mon personnage féminin préféré de l'univers Austen.
J'ai même trouvé Mary Crawford plus imposante, plus finie et plus appréciable car elle a le mérite de savoir ce qu'elle veut et sait s'affirmer.

En somme, il faut l'avoir lu mais sans plus.
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Fanny Price, 10 ans à peine, est recueillie par son oncle et sa tante comme acte de charité envers ses parents. Arrivée à Mansfield Park, Fanny est traitée comme une personne négligeable de la famille. Ses cousines Marie et Julia étant persuadées de leur supériorité limitent leur contact avec elle. Son cousin Tom est bien trop occupé à profiter de sa vie pour avoir une pensée pour elle. Heureusement, Edmond, son second cousin prend le temps de la connaître, de l'éduquer et au fil des années, de se faire aimer par Fanny.
Quelques années plus tard, alors qu'elle vient d'atteindre ses 16 ans, Mr et Mlle Crawford font leur entrée dans ce cercle très fermé pour le chambouler à jamais...


J'ai envie en ce moment de me replonger dans les oeuvres de Jane Austen. Après Orgueil et Préjugés qui a été un vrai bonheur à dévorer, voilà que je me lance dans Mansfield Park. Je vous avoue que j'avais oublié les grandes lignes de l'histoire avant de le commencer. Après lecture, je comprends. Lire Mansfield Park après Orgueil et Préjugés c'est comme passé brutalement d'un bateau de croisière à un vieux rafiot. C'est vraiment DÉROUTANT.


Mansfield Park se compose de trois parties relatant la vie de Fanny Price. Bon après avoir dit cela, que dire de plus sur cette "heroïne" trop naïve, trop timide, manquant de tonus, bref... d'un ennui mortel ? Fanny Price en tant que personnage principal se démarque des autres personnages de Jane Austen. Ici, nous avons un petit être fragile, docile, discrète, effacée. Tout le contraire d'Élisabeth Bennett. Son histoire est fait d'atermoiements, de non-dit pour ne pas peiner, de secrets sentiments, le tout noyer dans une intrigue familiale des plus mouvementée. Franchement, ce n'est pas mon roman préféré.


En ce qui concerne l'intrigue, vous avez de quoi vous rendre marteau. Entre la société patriarcale incarnée par Sir Thomas dans sa manière de mener sa famille ; les résultats provoqués sur ses enfants avec un fils ainé égoïste, une fille adultérine, une autre se sauvant avec un prétendant et un dernier fils captivé par une demoiselle qui ne cesse de se moquer de lui....


Malgré toutes ces critiques, il faut reconnaître que Jane Austen au travers de ce roman atteint son but. En effet, en tant que lectrice j'ai détesté cette société anglaise aux prétentions morales, sociales et charitables hypocrites. Jane Austen désirait se gausser de cet aspect social et c'est réussi avec Mansfield Park. Orgueil et Préjugés en définitive parait bien frivole voire comique face à Mansfield Park.🕍


👉Au final, un classique à lire ou relire afin de vous en faire votre propre opinion.
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Mansfield Park est un roman étonnant, tout en crescendo. Au début, on compare Fanny à Cendrillon. Pauvre mais jolie, discrète et un peu utilisée par la famille, Fanny est mise à l'écart à cause de sa condition sociale. L'intrigue met du temps à décoller et ce n'est que vers la page 300 qu'on commence à retrouver les histoires chères à Jane Austen (conflit social, mariage d'argent contre mariage d'amour, etc.) le premier tiers du roman traîne trop en longueur. Les cousins de Fanny et leurs amis souhaitent organiser une représentation théâtrale pour tromper leur ennui. Mais la scène s'étire, on comprend mal où l'autrice veut en venir. Étonnamment, la scène de bal, quelques centaines de pages plus loin est, elle, très rapidement expédiée alors que je me serais bien délectée de quelques descriptions supplémentaires.

Cependant, malgré une intrigue un peu flottante au début, Mansfield Park reste un roman de Jane Austen avec tout ce que l'écriture de la grande romancière anglaise suppose : des analyses sociales et amoureuses, une langue magnifiquement maniée (ou plutôt traduite à merveille, mais une bonne traduction impose un texte de départ d'une grande qualité) et une ironie toute en finesse dont on ne peut se lasser. Les romans de Jane Austen ont bien cette qualité de dénoncer des faits sociaux et la supériorité que certaines gens peuvent ressentir. Mansfield Park, avec cette intrigue fondée sur la différence sociale des Price et des Bertram, n'échappe pas à la règle. L'ironie dont l'autrice fait preuve à l'égard de Mrs Norris est particulièrement délicieuse.

Mansfield Park était l'un de ses romans que Jane Austen voulait le plus abouti possible. Les caractères sont bien décrits et les personnalités ne ressemblent à aucun autre personnage austinien. Il est compliqué de faire des comparaisons avec d'autres romans, alors que certaines sont possibles entre Orgueil et Préjugés et Persuasion, avec la froideur de Darcy et celle de Wentworth. Par ailleurs, en tant que roman le plus abouti, c'est peut-être également le roman de Jane Austen le plus engagé. Il y est (bien que rapidement) question de l'esclavage, alors que l'autrice s'attachait toujours à rester neutre de toute opinion politique.

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