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4,11

sur 1005 notes
Je suis une fan, une inconditionnelle de Paul Auster depuis pas mal d'années, et à part un ou deux, j'ai lu bon nombre de ses romans, et quel que soit le chemin qu'il prenne, je suis toujours prête à le suivre.
À propos de chemins, tiens, voici l'histoire d'Archie Ferguson. Né en 1947, il connaît l'histoire de son grand-père arrivé en Amérique le premier jour du vingtième siècle et mort assassiné en 1923. Archie habite la banlieue de New York, ses parents Stanley et Rose sont respectivement vendeur de meubles et photographe. Mais certains faits diffèrent selon les chapitres, selon les choix que font les parents de Ferguson, puis les choix qu'Archie fait lui-même, lorsqu'il grandit. Il y a aussi le hasard, la chance ou la malchance, appelons comme ça le fait de se trouver au bon ou au mauvais endroit au mauvais moment.
[...]
Si j'ai aimé ? Oui, bien sûr, même si les mille et quelques pages, pas trop lourdes grâce à ma liseuse, ne sont pas dépourvues de certaines longueurs. le style de Paul Auster a carrément changé pour ce roman, il part dans de longues phrases portées par un souffle inédit, par une sorte de poussée de vie qui est franchement emballante !
[...]
Au final, ce roman foisonnant et intelligent n'a rien d'un exercice de style, mais plutôt d'une somme de réflexions, dans un style accessible, sur les détours que prend la vie.
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Étant donné les critiques élogieuses du livre, je me suis empressé de le commander et me suis attelé à la tâche avec détermination malgré les 866 pages.
Si le début m'a intéressé je dois reconnaitre que le livre m'a vite ennuyé. Certes il y a de temps en temps des réflexions intéressantes sur l'art de l'écriture et les événements politiques des années 68 sont couvertes avec manifestement beaucoup de recherche préalable, mais le foisenement de détails est franchement fastidieux et surtout les histoires ne sont pas interessantes. Que retenir de ce roman interminable? La sexualité d'un adolescent, son ambivalence sexuelle, son désir d'ecrire, ses mensonges et ses déceptions.
Certes l'idée d'envisager divers possibles est originale, mais ces possibles se ressemblent trop et on s'embrouille.
En conclusion, je regrette de dire que je ne partage pas les opinions exprimées par la presse sur ce livre ennuyeux a souhait
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A peine sortie de la lecture de 4 3 2 1.
Malgré ses mille et quelques pages, Paul Auster nous mène en bateau du début à la fin. Les premiers chapitres sont un peu difficiles à suivre du fait des histoires menées en parallèles qui se ressemblent beaucoup, mais très vite elles se singularisent et l'on est porté jusqu'au bout d'une traite. Paul Auster multiplie les références à ses anciens personnages et ses romans. Ce dernier récit biographique d'un personnage, ou quatre personnages en un nous promène dans une Amérique d'après-guerre avec un réalisme journalistique alternant avec des passages très littéraires et attachés à la psychologie des personnages. le thème premier pourrait être celui du hasard, si cher à Paul Auster, aux possibles de l'existence, aux destins contrariés, à l'imprévu chamboule-tout.
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Ce merveilleux roman possède une ÉNORME qualité : il est inénarrable !

Tout ce que l'on peut en dire, c'est que nous partageons durant 1016 pages, la vie du jeune Archie Ferguson, fils de Stanley Ferguson, lui même troisième fils d'un immigré venu faire fortune aux États-Unis et mort prématurément ... Ou plutôt non, que nous partageons quatre versions différentes de ce qu'aurait pu être sa vie, selon les circonstances réelles ou imaginaires ...

Et l'on ne s'ennuie pas une seule minute ! Nous vivons et ressentons les émotions du jeune garçon, qui nous conte avec brio le quotidien américain des années 50 et 60, les évènements marquants de cette période, les joies de vivre et le mal être selon les moments ...

Et surtout, personne ne sait raconter comme Paul Auster ... Ah ! ces merveilleuses pages où il nous raconte sa passion pour le formidable duo comique, formé par les inoubliables Stan Laurel et Oliver Hardy !

Et même si l'on peut se sentir parfois un peu “dérouté” par les diverses versions, pas un instant l'on ne se lasse !
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Je me suis laissée dériver dans un cocon moelleux de 1000 pages avec délice, le meilleur rapport qualité prix du monde de l'édition de ce moment, ai-je pensé en l'achetant.

Paul Auster, le plus francophone des auteurs américains ; pour ça aussi on l'aime ; ouvre avec ce titre en forme de compte à rebours, un roman proteïforme, une espièglerie littéraire qui joue sur une forme inattendue, mais pas surprenante pour les habitués, avec un contenu d'une densité incroyable, des portes ouvertes sur l'histoire et la littérature, le mystère de la création.

Un héros, des personnages récurrents, quatre vies, avec le hasard des accidents, des rencontres, les choix à faire à la croisée des routes, une réflexion philosophique sur le sens de notre existence, le libre arbitre et les déterminismes, l'impression du déjà vu ou d'autres possibles. Tout ça est mis en scène avec ces « variations Ferguson » qui ouvrent d'innombrables portes, s'amusent de l'intertextualité, écrivent des romans dans le roman, avec la richesse d'une grande palette émotionnelle .

C'est drôle, émouvant, lyrique, dramatique, sensuel, truculent ou éthéré, comme la vie qui est tout ça à la fois . Paul Auster utilise avec bonheur toute la gamme, dans de belles phrases amples.

Plus que l'évocation du microcosme new-yorkais, sa communauté juive et l'histoire récente des États-Unis, le poids terrible de la question raciale, la guerre du Vietnam, c'est l'entrée en littérature qui m'intéresse le plus, avec l'évocation de toutes ces lectures, ces films mythiques, qu'il met en résonance, le dialogue entre réel et imaginaire, entre lecture et écriture, tout ce qui nourrit la gestation artistique, des grossesses de plusieurs années, les éléments de l'apprentissage.

Qu'est-ce qui ne m'a pas plu ? le baseball, je n'y comprends rien du tout, et je ne fais aucun effort pour m'améliorer …j'essaye juste d'être sympa avec ceux qui tentent de m'expliquer…alors dans un livre sans le terrain, les joueurs et leur attirail, c'est comme lire du chinois .

On retrouve dans ce roman tout ce qu'on a déjà lu de Paul Auster et pourtant c'est différent , le carnet magique, la chambre de bonne au quartier latin…les obsessions austeriennes…laissez-vous faire, embarquez dans cet univers intelligent de culture partagée, il vous en coûtera pas mal de soirées, mais ça donne tellement envie de lire et de relire.





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Je bavais littéralement devant ce nouveau livre de Paul Auster, livre véritablement monstrueux tant par sa taille, son poids et le nombre de pages (1024).
J'ai lu toutes les critiques, tant des médias que de Babelio, ma référence préférée cela va sans dire.
J'ai écouté sagement les interviews de Paul Auster, j'ai lu celle du magazine Lire, notamment sa belle prestation dans La grande Librairie, bref j'ai tout lu, tout écouté, tout vu, et j'ai cédé une fois de plus à la pression médiatique, mais tout doucement, sans faire de bruit....
Bon, sans rire, plus sérieusement, j'ai l'impression désagréable de m'être fait avoir... mais c'est de ma faute bien sûr, enfin bref, je me déçois.
J'ai eu l'intense désir de le lire, malgré l'accès parfois difficile de son écriture, mais j'avais la foi, sincèrement.
Et vlan. Raté.
J'ai abandonné, pas intéressant, pas tout compris, je n'ai lu que les 100 premières pages, je me suis forcée mais rien à faire.
Je suis dégoûtée, je vais me faire un petit classique pour me consoler.
(Et je viens de m'apercevoir que je n'ai pas fait du tout la critique de ce livre, mais que je n'ai parlé que de moi finalement... pffff).
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Par quel caprice d'un jour je me suis décidée à me lancer dans cette lecture , alors que je n'ai aucun goût pour les pavés , que je n'ai rien d'une fan inconditionnelle de l'écrivain et que je ne suis pas une lectrice de littérature américaine ?
Pourquoi ne me suis je pas décidée pour d'autres ouvrages probablement plus motivant d'après ce que je suis ou ce je crois être ?
Pourquoi a-t-il fallu que ma liseuse refuse de télécharger la dernière partie et me condamme au renoncement ou à la lecture sur mon ordinateur avec promesse d'un regard aussi sexy qu'un lapin blanc atteint de myxomatose ?
Bon oui j'ai opté pour cette dernière option parce que , décidément , ça aurait vraiment été "ballot"d'avoir lu les trois quarts du bouquin et abandonner parce que le hasard a décidé ainsi .
Bon c'est un fait que je suis en train de vous raconter ma vie et que je suis encore là devant mon écran , en mode lapin blanc à la myxomatose et que ma dernière ligne droite pour aujourd'hui sur ce fichu écran sera pour vous donner quelques indices susceptibles d'éveiller votre motivation pour vous lancer dans la dernière aventure Austerienne.
Eh bien , Paul ne fait rien d'autre tout au long de ces 1000 pages que de s'interroger sur les hasards de la vie , les enchaînements de la vie qui font que ça bascule d'un côté ou d'un autre , qu'un individu , si déterminé soit-il au départ par la génétique et l'histoire de ses ancêtres porte en puissance un infini de possibles et que "si à ce moment là " et plus tard "c'est parce que ...que cela " et autres articulations orienteront le parcours d'une vie par là plutôt qu'ailleurs ,il n'en reste pas moins que toutes les autres potentialités de développement appartiennent à l'individu , de façon intrinsèque et que l'identité c'est bien plus que ce que nos actes et nos déterminismes en disent , que les contours et les limites ne sont que des petits arrangements de la vie .
Partant de cette idée , Paul Auster choisit de raconter l'histoire d'un certain Ferguson en déployant quatre destins différents . Mais parce que ça n'aurait pas été amusant et qu'il fallait donner du piment à tout ça , ce n'est pas quatre parties distinctes , mais un savant tricotage pour aboutir à une oeuvre complexe et ...destabilisante ou stimulante , usante ou reposante selon la position que vous aurez choisi d'adopter .
Certes c'est d'une formidable créativité fictionnelle mais toujours vissée à la personnalité et la vie de Paul Auster , à aucun moment je n'ai pu détacher Ferguson de son créateur dans toutes ces déclinaisons d'identités imaginaires et fantasques , la présence de l'écrivain peut-être ressentie comme oppressante .
Il faut du souffle car c'est un monument . Monument dans la densité avec des tas de références culturelles semées ici et là à travers l'histoire de son personnage multiple , monument dans le flux tonique d'une écriture qui ne faiblit à aucun moment , monument dans la fibre inventive géniale que l'on connait à Paul Auster et sur 1000 pages c'est un exploit .
Alors oui , c'est un fait que je ne suis pas une fan inconditionnelle de l'écrivain , que je n'ai qu'un goût modéré pour la littérature américaine , que je ne suis pas un lectrice de pavé non plus :que donc rien à priori rien qui me prédisposait à me lancer dans un tel ouvrage et qu'une simple lubie du moment m'a décidée et le résultat c'est que , même si j'ai survolé beaucoup de passages ( Auster et sa passion du base-ball par exemple entre autres) , j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les labyrinthes de 4 3 2 1 , en adoptant une position d'apesanteur parce que me coller scrupuleusement au texte pour chercher à recoller les morceaux de tout ce puzzle , ça m'aurait paru aussi vain que compliqué .
Et au final , pourquoi ai-je choisi cette lecture plutôt qu'une autre ?
Au final , 4 3 2 1 c'est juste le doigt là dessus .Et le prétexte pour se laisser emporter par les facéties d'un écrivain prestidigitateur .
L'occasion de réviser aussi l'histoire des états-unis , de rajouter des posts-its sur votre bureau vous promettant d'enrichir votre culture en allant faire des recherches sur tel artiste , tel écrivain et encore tant . ( même si , vous savez que dans deux jours vous serez passé à autre chose parce que la vie et ses rebondissements , c'est juste pas prévisible .) .
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Depuis le temps que j'attendais cela (7 ans en fait) : Paul Auster a enfin sorti un nouveau roman, 4 3 2 1, un beau pavé de 1016 pages.

Je suis émue tellement j'ai savouré ces deux semaines en compagnie d'Archie Ferguson. Un énorme coup de coeur. Quand on est fan depuis un quart de siècle, ça fait du bien ! Quel pied !

Le 1er janvier 1900, Isaac Reznikoff arrive en Amérique. Suite à l'erreur d'un fonctionnaire, il va devenir Ichabod Ferguson « Un Juif russe transformé en presbytérien écossais de quinze traits au stylo sortis de la plume d'un autre. » Ichabod est le grand-père d'Archie.

Archie est né le 3 mars 1947 (un mois après Paul Auster ^_^ ) et c'est son histoire en quatre déclinaisons que Paul Auster nous propose. Au début, j'ai eu un peu de mal à resituer chaque Archie dans son contexte (vu que les histoires se chevauchent) mais en fin de compte, c'est tellement mieux que s'il avait découpé son roman en quatre parties distinctes. Quoi qu'il en soit, il est plus que probable qu'un jour je relise chaque vie séparément… juste comme ça, pour le plaisir.

On y retrouve tout ce qui fait l'univers de l'auteur : l'immigré juif, l'absence du père, la chance/le hasard (au choix), le base-ball, New York, etc. Mais aussi il y a tous ces petits clins d'oeil qui m'ont ravie : Laurel et Hardy (cfr sa pièce Laurel et Hardy vont au Paradis), Anne Frank, Paris, la traduction de poètes français, l'écriture, le Moon Palace et ces personnages qui sont venus faire une apparition : David Zimmer (Le livre des illusions) et Marco Fogg (Moon Palace).

C'est aussi un livre sur l'histoire de l'Amérique jusqu'en 1970. Bon, il y a avait quand même quelques passages un peu trop longs (sur les troubles survenus à l'Université de Columbia en 1968 par exemple) mais dans l'ensemble c'était quand même intéressant.

Le seul petit bémol (qui ne me fera pas baisser ma note de 5 étoiles) est que j'ai été un peu déstabilisée

C'est un roman remarquable avec une galerie impressionnante de personnages qui se croisent (ou pas) d'une vie à l'autre.

J'ai vraiment adoré la fin, que je n'avais pas vue venir (c'est encore mieux).



Challenge pavés 2018 (2-3)
Challenge multi-défis 2018 (69)
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Quatre destins, ressemblants par leurs différences, pour un seul personnage. Avec des variations infimes dans un récit ample et ancré dans le particularisme de la réalité personnelle, Paul Auster livre un roman magistral et sidérant, spéculatif et fluide. Tout l'univers, et ses obsessions, de l'auteur se retrouve dans ce formidable 4 3 2 1.
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*** 4 3 2 1 ***
de Paul Auster  (traduction de Gérard Meudal)
Éditions Acte Sud

Connaissez-vous Saul Kripke ?

Pas celui de "Big Bang Theory" qui se prénomme Barry (quoique la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre 😉) mais le vrai, celui qui donne des cours de philosophie à l'université de la ville de New-York ? (NY ? tiens tiens 🤔) Eh bien les travaux de Saul Kripke ont portés, entre autres, sur la sémantique des mondes possibles (ce qui est vrai dans un monde peut être différent dans un monde parallèle).

Vous ne vous êtes jamais demandé ce qu'il se serait passé si vous aviez fait tel choix plutôt que celui-là ?

4 3 2 1 "... Je veux dire qu'on ne peut jamais savoir si on a fait le bon choix ou non. Il faudrait être en possession de tous les éléments pour le savoir et le seul moyen d'y arriver est d'être aux deux endroits à la fois, ce qui est impossible..."

Mais il n'a rien d'impossible pour un écrivain, non ? Surtout quand il s'appelle Paul Auster...

4 3 2 1 "... Ferguson comprit que le monde était fait d'histoires, tellement d'histoires différentes que si on les rassemblaient toutes pour les mettre dans un livre, celui-ci ferait neuf cents millions de pages..."

Eh bien dans "4 3 2 1", Paul Auster a donné vie à 4 personnages principaux...

4 3 2 1 "... Identiques mais différents, ce qui voulait dire quatre garçons ayant les mêmes parents, le même corps, le même patrimoine génétique, mais chacun vivant dans une maison différente, avec sa propre panoplie de circonstances..."

Pendant la lecture, les 4 Ferguson se mélangent légèrement, on perd pied avec la réalité, mais c'est pour mieux nous faire pénétrer l'intérieur de ces mondes parallèles où chaque Ferguson mène une vie différente, réagit différemment aux événements extérieurs (émeutes de Newark, guerre du Vietnam, politique américaine ...).
A aucun moment Paul Auster ne nous lâche la main pour, à la fin du livre, nous ramener au début dans un final qui ne doit rien au hasard.

"4 3 2 1" est un livre BRILLANT , GÉNIAL, un CHEF D'OEUVRE et, à mon avis, le MEILLEUR de Paul Auster.

Alors moi, si j'avais la chance de rencontrer Paul Auster, je n'aurais qu'une seule question à lui poser "Mr Auster, connaissez-vous Saul Kripke ?"
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