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Alors que je cherchais de nouveaux livres en librairie, je suis tombé sur celui-ci, le résumé m'a totalement convaincu de l'acheter.

Très rapidement, dès le début de ma lecture j'ai été emballé par le style d'écriture de Silvia Avallone. le thème du roman est lui aussi attirant : l'histoire de deux amies, qui furent meilleures amies dans leur jeunesse, mais surtout l'histoire de leur éloignement. Ce qui fait que les promesses faites au lycée, parfois, ne peuvent être tenues. le récit est profondément humain et réaliste, Sylvia Avallone parvient avec justesse à traduire ce que beaucoup ont déjà vécu, certes pas forcément pour les mêmes raisons, mais qui n'a jamais perdu un(e) ami(e) avec qui cela aurait dû durait "pour la vie" ? La capacité d'identification aux personnages est donc très grand.

La narration est très originale : une jeune femme se décide à écrire sur sa meilleure amie d'enfance un roman, et ce roman, c'est celui que le lecteur tient en main. Rien n'est laissé de côté : on a vraiment l'impression de sentir ce que le narratrice ressent.

Très belle découverte en tout cas, je reviendrai vers cette autrice que j'ai beaucoup aimé !
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Quand je lis Silvia Avallone, je suis sûre de plonger dans l'ambiance des villes italiennes devenues des déserts industriels, oùa jeunesse désoeuvrée traine nourrie de vedettes de téléréalité, rêvant de le devenir aussi. Avec «  une amitié » on retrouve aussi une relation forte entre deux adolescentes brisée.
Cela ressemble par certains côtés au récit d'Elena Ferrante «  l'amie prodigieuse » mais plus ancrée dans le XXI ème siecle. J'ai beaucoup aimé ce livre même si je souhaiterai qu'à l'avenir l'auteur se renouvelle un peu dans sa thématique car je finis par avoir une sensation de déjà lu. Même ce qu'on aime bien finit par lasser…..
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Ce roman, rédigé à la première personne, raconte l'histoire d'une amitié inégale, faite de rivalité autant que d'admiration réciproque. Elisa, la narratrice, l'intello, la suiveuse et Beatrice, la coquette, la fonceuse, l'ambitieuse.
Le roman est intéressant, la psychologie des personnages est très fine et fouillée, y compris pour les personnages secondaires. Mais je l'ai trouvé trop long, redondant, j'ai trouvé que ça manquait de structure et de rythme. Je me suis accrochée et je suis contente d'être allée au bout. Mais il y manquait de la nervosité, un fil conducteur.
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« Sans elle, je n'étais rien. »
Élisa et Béatrice sont adolescentes en l'an 2000. Elles vont se lier d'amitié alors que tout les oppose. Vingt ans après, que sont-elles devenues ? Ce roman raconte le passage entre jeunesse et vie adulte, avec l'intégration rapide d'internet et des réseaux sociaux, une révolution qui bouleverse tout sur son passage.
2020, Élisa relit ses journaux intimes et les souvenirs, si longtemps étouffés, remontent. Elle écrit avec un besoin impérieux de se libérer, comme si en remplissant des pages et des pages de leur histoire, elle l'expulsait pour faire le point, se débarrasser de toutes les zones d'ombre. Mais est-ce aussi simple que cela ?
2000, à quatorze ans, Élisa aime les livres, vit dans une famille assez particulière, avec une mère fantasque et un père fasciné par l'informatique, les logiciels. Elle a un frère, qui file ce qu'on appelle un mauvais coton. L'argent ne coule pas à flot, Élisa est habillée souvent avec des vêtements mal adaptés, des chaussures trop grandes. En classe, on ne la remarque pas trop et on se moque d'elle parfois. Elle aimerait être écrivain mais elle sait qu'elle doit rester à sa place, ne pas trop se faire remarquer.
Béatrice est une fille apprêtée, qui vit dans une belle maison. Sa maman qui a toujours rêvé d'être miss, ou mannequin, a reporté ses envies sur sa progéniture. Elle prépare, déjà, une carrière pour Béatrice, espérant qu'elle réussira mieux qu'elle, qu'elle s'imposera et fera des envieux. Elle établit des contacts, prévoit les castings, surveille l'alimentation, la tenue pour que tout soit parfait.
En 2003, c'est la naissance des blogs. Elles ont dix-sept ans, le père d'Élisa les initie et elles en créent un pour parler de leur amitié. Mais « l'amitié n'est pas photogénique. » L'une est dans la discrétion, l'autre dans le paraître. Leurs liens peuvent-ils résister à tant de différences ?
C'est avec des allers-retours que l'auteur nous conte ces deux décennies. Les personnages sont fascinants. Élisa n'arrive pas vraiment à exister par elle-même. Elle est figurante dans la vie des autres. Elle a besoin de se voir en Béatrice, comme dans un miroir, pour se sentir vivante. Béatrice, elle se cache derrière le fond de teint, les bijoux, les tenues provocantes, tout ce qui brouille la vision, mettant un voile d'oubli sur ce qu'elle est réellement. S'exhiber pour mieux se cacher ?
Ce récit est captivant, on suit l'évolution des deux amies et de leur amitié de chapitre en chapitre. La place des hommes, du premier amour, le jeu de la provocation pour tester les sentiments…. Il y a de nombreuses réflexions intéressantes, notamment sur la photographie. Que met-on dans un cliché ? Soi-même ou une image ? Que choisit-on de donner à voir et pourquoi ? Qu'est-ce qui motive nos décisions ? Est-ce que les amitiés adolescentes peuvent perdurer ? Combien d'entre nous se sont données à fond, d'une façon entière, faisant rimer amour et toujours avec une amie à la vie à la mort ? Les parents, père ou mère peuvent-ils tenir une place identique dans la vie de leurs enfants ? Comment être celui ou celle qu'on souhaite être, faut-il faire de la place, qui faut-il quitter pour grandir et s'assumer ? Comment être soi sans décevoir sa famille ? Peut-on aimer une autre personne et ne pas savoir gérer l'intensité des sentiments, jusqu'à étouffer et détruire sans que ce soit une relation toxique unilatérale ?
J'ai apprécié que l'auteur cite des livres (l'amie prodigieuse …), des auteurs : Elsa Morante, Agota Kritsof … Silvia Avallone décrit à merveille l'ambivalence des sentiments, l'union de ces deux solitudes qui se cherchent, se perdent, mais ne peuvent vivre loin l'une de l'autre. Son écriture est précise (merci à la traductrice), on plonge dans chaque scène, dans chaque espace de vie (Biella, Bologne, etc …) C'est plein de contrastes, d'opposition, personne n'est blanc ou noir, chacun doit se construire et prendre, si besoin, le chemin de la rédemption.
C'est un recueil captivant. Il donne à réfléchir sur un monde qui, pollué par les réseaux sociaux, n'est parfois qu'apparence.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Enthousiasmée par d''acier , un peu déçue par Marina Bellezza ,me voici embarquée dans une nouvelle histoire imaginée par
l 'autrice italienne Sivlia Avallone ." Une amitie" semble de prime abord reprendre les themes des 2 romans précités :l' amitie entre filles et la beauté également feminime et ses leurres..Il ne s' agit pas d 'Elena Ferrante ni de " l' amie prodigieuse" bien qu 'on y pense immanquablement et que référence y soit faite.
S.Avallone nous raconte donc une amitié et non l 'amitié heureusement..!.entre 2 ados: Élisa la rebelle mal dans sa peau et Béatrice la belle provocatrice. Une amitié déséquilibrée et dévastatrice nait entre ces 2 gamines qui ont quant même en commun des familles décomposées et des mères absentes quoique aimantes ....chacune à leur manière si particulière! . Au delà de cette thématique déjà explorée dans de nombreux romans,ce livre est intéressant en ce qu' il nous interroge sur l' apparition des réseaux sociaux, leur utilisation , leurs abus et l 'addiction qu'ils génèrent. Apparaissent alors des questions telles que: différence entre réalité et représentation?quelle est la vérité? celle qu 'on montre sur Instagram ou sur tik tok faite d 'apparence et véritable " compétition pour se faire du mal"?ou celle plus médiocre mais bien réelle à savoir la vraie vie sans fard et sans photoshop?
.Je livre à votre sagacité deux passages à mon sens majeurs du roman sur ce thème:
"cette perversion des réseaux sociaux est devenue aujourd'hui dominante :la fermeture plutôt que l' ouverture, le narcissisme plutôt que la rencontre,le repli foetal et malsain sur les faux moi".
"....avec un petit groupe d étudiantes, nous avons encore aborder la questions du degré de mensonge et de sortilège qu 'il y a dans l' acte même de se raconter, qu on écrive ou qu' on fasse un selfie.Et la douleur qu' implique ce dédoublement, le fait de se regarder de l' extérieur et comment une objectivité, même minime,est impossible. "
La réflexion est à mon sens brillante sur ce point mais beaucoup plus classique sur l'amitié toxique qu 'entretiennent les 2 protagonistes.
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Un récit très lumineux sur l'idée d'amitié avec ce qu'elle peut avoir de cruelle quand le coté amical se dissout dans naissance d'une passion sans doute ignorée par les protagonistes. L'écriture est toujours très littéraire mais avec une touche d'enthousiasme presque enfantin jamais démenti qui évite à ce récit d'une jeunesse d'être touché par les effets de style grandiloquants.

Le regard sur l'évolution de l'italie est toujours d'une très grande acuité. Aux bals de son premier roman et aux fantomatiques téléréalités de marina Belleza succède la magie totalement irrationnelle des réseaux sociaux. Silvia Avallone clôture avec ce roman le récit d'une génération à tout le moins déboussolée par l'Ialie telle qu'elle accélère sans qu'aucune espérance nouvelle ne vienne combler le vide créé par la disparition des espérances de la génération précédente.
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Un roman choisi car une personne qui m'est chère m'a conseillé cette autrice, pour le thème de l'amitié, de l'adolescence, pour la langue italienne qui a été un peu la mienne grâce à une amitié...
Un roman commencé puis laissé puis recommencé... 528 pages, le double sur ma liseuse, une lecture... fractionnée et chaotique. Un ressenti mitigé. Beaucoup d'attente par rapport à cette histoire d'amitié adolescente.

Cette histoire c'est celle d'Elisa Cerruti et de Beatrice Rossetti, deux adolescentes, en Italie, dans les années 2000, qui tombent passionnément en amitié. Deux pôles réunis par un lien fort, comme seuls les adolescents en semblent capables, la sérieuse et sombre Elisa et la futile et lumineuse Beatrice. Fusionnelles, alors qu'internet et les réseaux sociaux viennent bouleverser nos vies et nos liens, elle vont créer un blog "Bea et Eli". Chacune va trahir l'autre à un moment donné. Elles vont faire des choix de vie diamétralement opposés, l'intellectuelle et l'"influenceuse" richissime... Cette amitié résistera t-elle ?

Dans ce roman, Silvia Avallone aborde des thèmes tels que les relations mère-fille et la construction de l'identité, l'importance et l'intransigeance des liens amicaux que l'on noue à cet âge - alors que les sentiments éprouvés peuvent paraître excessifs aux adultes, l'émergence de la société du tout image, l'importance de la lecture, le travail d'écriture.

J'ai beaucoup apprécié l'écriture de Silvia Avallone, oscillant entre sensibilité et réalisme, son talent pour saisir à la fois l'intime et l'évolution de la société. Mais j'ai trouvé certaines longueurs dans ce roman qui n'était peut-être pas le bon choix pour découvrir cette autrice ; je vais poursuivre mon exploration de son oeuvre.

"Je suspends ma vie et reviens vers celle de mon livre, je passe le seuil de mots et je me fonds là où tout, même la souffrance, prend sens."

Ce choix pour l'item 10 du Challenge Plumes Féminines 2024 " L'action de ce roman se situe intégralement en Italie ou ses personnages principaux en sont originaires"
Une amitié, Un'amicizia – Silvia Avallone – 2022 chez Liana Levi et 2020 da Rizzoli.
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J'avais adoré "D'acier", j'ai dévoré "Une amitié".
Tant de maturité, de dextérité à faire vivre cette histoire d'amitié qui oscille entre passé et présent, de la naissance d'Internet à la toute puissance des réseaux sociaux.
Il y a chez Silvia Avallone une capacité à nous entraîner dans son histoire, à nous emmener où bon lui semble, sans jamais nous perdre. Silvia Avallone nous offre des personnages plein de richesses, profondément humains, et ce, qu'il s'agisse des personnages principaux, secondaires ou même tertiaires.
Et, pour la première fois, je crois, j'ai découvert une image, une description d'un père, d'un paternel loin de ceux habituellement présentés dans la littérature.

Ce livre a été un véritable coup de coeur. Je ne remercierai jamais assez ma libraire de m'avoir présentée Silvia Avallone.
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C'est l'histoire d'une amitié comme on en connaît parfois à l'adolescence. Deux jeunes filles avec des désirs d'émancipation familiale, d'acceptation sociale, amoureuse, rêvent de succès, gonflent leur ego, masquent leur failles, leurs familles et leurs angoisses. La narratrice, la petite trentaine, revient au travers de ses journaux intimes sur ce moment de vie qui l'a constitué avec vigueur, traumatisme assumant honte, succès, désir et fougue de sa jeunesse. Élisa, surnommée Eli, une mère borderline, un père absent coincé dans ses passions universitaires et ornithologiques, son frère dealer. Eli, la petite "moche", mal sapée, livrée à elle même qui trouve refuge dans les romans et les bibliothèques est aspirée par la solaire Béatrice dont la famille riche et cultivée modèle ses looks, son bagou, son ego. Mais Béa est façonnée par sa mère, telle une poupée transfert. La belle Gil lui dresse un emploi du temps entre photographe, coiffeur, shopping et défilé. Entre perte de sa virginité, combativité dans les études et développement de la sphère Internet et des réseaux sociaux, ces deux jeunes filles deviennent femmes en façonnant des identités qui leur deviennent étrangères. Deuil, rupture, perte de soi et de l'autre nous amènent sur un final explosif où l'on ne sait plus qui de Béatrice ou d'Elisa a l'ascendant sur l'autre. le tout est servi par une plume exigeante au service d'une psychologie des personnages décortiqués chirurgicalement. J'ai adoré !
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Silvia Avallone n'a pas son pareil pour écrire sur l'amitié entre adolescentes. Entre Elisa et Béatrice, l'amitié n'a rien d'évident. En effet, les deux jeunes filles n'ont, à première vue, rien en commun, ni leurs personnalités, ni leurs origines sociales. Pourtant, sous des airs délurés,  Béa cache un mal-être qu'elle reconnaîtra en Elisa. Naît entre elles une amitié fusionnelle,  parfois douloureuse dans les méandres de laquelle nous entraîne Elisa, la narratrice qui dissèque son amitié avec Béa une vingtaine d'années après.
L'écriture habile et fluide de l'auteure fait beaucoup dans le plaisir que j'ai pris à lire ce roman car, je dois bien l'admettre, les tergiversations des deux héroïnes, assez autocentrées, m'ont parfois laissé de marbre. Je ne les ai trouvées ni l'une ni l'autre attachante et seule l'atmosphère italienne et les problématiques sociales sous-jacentes m'ont convaincue. J'ai largement préféré D'Acier mais je me suis tout de même laissée porter par cette lecture.
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