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sur 171 notes
#Chronique : L'expérience de la pluie de Clélie Avit​ aux Éditions Plon​

Un roman unique qui parle avec délicatesse et douceur du syndrome d'Asperger, mais pas que...
Citation :
« Maman ne m'avait pas dit que, par-dessus la pluie, il y aurait d'autres expériences encore plus nouvelles et plus délicates à gérer. Toucher les objets de tous mes doigts, j'ai appris à le faire, mais toucher les autres du fond du coeur, ça reste encore à voir. »
Mon avis:
http://www.leslecturesdelily.com/2019/05/lexperience-de-la-pluie-ecrit-par.html#more
Alors, il vous tente ce roman ?
Lien : http://www.leslecturesdelily..
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Nouveauté emprunté à ma bibliothèque et vu le titre et le résumé, je me suis dit : Chouette, une belle histoire d'une auteure que j'apprécie ! Il faut dire que j'ai lu et aimé son livre : "Je suis là" et surtout j'ai adoré la série des "Messagers du Vent" en 4 tomes !
Mais pour ce dernier bouquin, je n'ai pas vraiment accroché, ni à l'histoire, ni aux personnages, question de sensibilité personnelle, sûrement !
Donc, pour mon compte personnel, j'ai été déçue mais je continuerais à découvrir de nouveaux livres de cet auteure !
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Un bus bondé, des gens pressés sur un trottoir, des enfants agités dans un parc, des bras qui trop enserrent, le jet d'eau de la douche sur le corps, les vêtements qui frottent la peau, autant d'intrusions, de déferlements de douleurs pour Camille et son fils Arthur, tous deux atteints du Syndrome d'Asperger et souffrants d'hypersensorialité. Chaque jour, ils redoutent qu'on les bouscule. Même les caresses les agressent.
Mère et fils passent beaucoup de temps à se protéger, à se rassurer, au creux de leur bulle. Une bulle dans laquelle personne d'autre n'entre. Avec soin, Camille apprend à son fils à apprivoiser ses peurs à l'aide d'expériences. Braver la pluie en est une… car les gouttes, en tombant juste sur leur épiderme provoquent en eux des sensations violentes et douloureuses.
Évidemment, leur maladie les met à distance du monde, les isolent, les différencie des autres. On ne sait rien du père d'Arthur, mais Camille semble l'élever seule. Même ses parents à elle ne lui sont d'aucune aide. Ils n'ont jamais compris sa réalité. Elle a dû affronter les obstacles et faire ses expériences en s'écoutant. Petite, Camille avait noirci les pages d'un carnet, écrivant ainsi un lexique pour qu'on comprenne sa maladie et ses conséquences mais personne jusqu'ici le l'a lu…
Une rencontre va bouleverser la vie de cette mère et de son enfant. Un homme, Aurélien, gagné depuis des années par la mélancolie, va se glisser à leur côté, les soutenir, et insuffler dans leur quotidien de l'air et de la lumière.
Aurélien a été littéralement absorbé par la vérité toute nue dégagée par Camille et Arthur. Deux personnes qui semblent vivre dans l'angoisse et l'éphémère et qui pourtant sont dans le vrai, la sincérité la plus profonde… Cette authenticité, Aurélien la cherchait depuis si longtemps.
Avec patience, tendresse et bienveillance, il va s'approcher d'eux, les entourer, les apaiser, apprendre à les connaître. Changer doucement leurs habitudes, essayer d'adapter leur monde au Monde. Et de ses signes de ses gestes des ses mots naîtront des sentiments d'amour.
Un roman solaire malgré la pluie, une histoire d'amour, l'évocation d'une maladie méconnue, la force de la différence… Certains passages sont très émouvants, d'autres traînent en longueur, j'ai parfois eu des doutes sur la vraisemblance, mais malgré ce flou les personnages ont su me toucher.
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Nous suivons Camille et son fils, Arthur âgé de 6 ans, tous les deux autistes Asperger. Ils sont hypersensibles, ils vivent donc dans leur bulle si bien que des choses anodines comme l'expérience de la pluie est une sensation douloureuse pour eux. Aurélien chamboule tout et débarque dans leur bulle. Ils doivent donc apprendre à se connaître et vont peu à peu tisser des liens très forts.

On ne peut pas dire qu'il ait vraiment une histoire. Malgré quelques longueurs, c'est un roman rempli d'émotions, de sentiments. le ressenti des personnages est si bien décrit qu'on arrive à comprendre ce qu'il se passe dans leur tête.
C'est une jolie histoire, une belle expérience.
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J'ai entendu parler de ce roman sur France Inter et deux jours plus tard, mon compagnon me l'offrait. Heureuse coïncidence? En toute honnêteté, depuis que je l'ai reçu, il y a 2 mois ou davantage, j'ai lu au moins 15 livres. Je me suis dit, ce n'est pas un prêt (d'ami ou de bibliothèque), il n'y a pas le feu! Puis, j'ai fait ce que je fais habituellement pour voir si un livre va me plaire (ça trompe rarement), je l'ai ouvert au hasard et j'ai lu quelques lignes. Verdict: peu convaincue.
Le hic c'est le style littéraire! La forme. le contenu, j'aime beaucoup. le sujet est plutôt original même si l'autisme est devenu un sujet plutôt à la mode. Mais là, il est pris sous un nouvel angle. Celui des sensations.
Le sujet. Une mère asperger et son fils asperger. Des aspies donc. On ne parle pas du tout du côté haut potentiel, surdoué ici. le roman est axé sur le fait qu'ils vivent dans leur bulle pour se protéger de leur hypersensibilité, leur hypersensorialité. Ils évoquent la pluie souvent. Camille, la mère, travaille dans une institut pour autistes et essaie d'expliquer tant bien que mal aux parents d'enfants autistes ce que vivent, traversent leur enfant. Elle compare la crêpe à un oignon par exemple. on prend plaisir à sentir une crêpe, son odeur mais comment est-ce pour des oignons? Les décortiquer? On a les yeux qui pleurent et l'odeur. C'est comme si les autistes vivaient ça en permanence avec les odeurs mais aussi avec les sensations physiques, les tissus, les éléments (eau, neige, terre, sable..) les contacts... Chaque stimulation orale ou visuelle est aussi difficile.

Après il y a aussi Aurélien, un homme qui va s'éprendre de Camille et s'attacher à Arthur son fils, reliés par le hasard (je ne vous en dis pas plus, vous découvrirez vous-même!). En parallèle on a Lucile, la meilleure amie d'Aurélien légèrement envahissante qui a des problèmes de communication avec sa mère, Éloïse et il fait le lien entre les deux. Il a toujours retrouvé refuge chez cette femme enfant et elle se confie plus facilement à lui. Gardienne des fantômes de son passé et lui de ses secrets.

On suit donc les aventures du couple mère/enfant et d'Aurélien conseiller judiciaire. On apprend certaines particularités de l'autisme comme l'hyperesthésie (à des intensités différentes selon les individus certains recherchant même le contact malgré cette hypersensibilité) qui est une exagération physiologique de l'acuité visuelle et de la sensibilité des divers sens comme l'exacerbation des sensations tactiles qui peuvent être ressenties comme douloureuses.

Ce Livre fait également un clin d'oeil au "Petit Prince" de Antoine de Saint-Exupéry car le petit garçon, Arthur, et sa mère doivent "apprivoiser" les sensations, en faire l'expérience et doivent eux aussi être apprivoisés. le terme "éphémère" revient aussi plusieurs fois dans le récit comme une notion phare.
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Camille et son fils de six ans sont atteints du syndrome d'Asperger. Ils souffrent, tous les deux, d'hypersensibilité physique, aussi, tous les contacts leur sont douloureux. le hasard leur fait rencontrer Adrien, un homme très délicat. Il va entrer dans leurs vies sur la pointe des pieds.


L'auteure montre la difficulté lorsque tous les contacts sur la peau sont douloureux et montre les obstacles pour répondre aux diktats de la société. Au début de l'histoire, j'étais très sensible aux épreuves que vivent Camille et Arthur, d'autant plus qu'une maladie fait que je connais ce problème, mais essentiellement sur une seule partie de mon corps, et d'intensité beaucoup moins forte. Aussi, j'étais emplie d'empathie pour cette famille et j'avais envie d'écouter le message de l'auteure.


Aurélien est un homme qui m'a touchée par sa sensibilité et son attention aux autres. Cet homme a ses propres souffrances et, pourtant, il est plein d'égards et de bienveillance pour ceux qui l'entourent.


Est-ce que j'avais trop d'attentes au sujet ce livre ? J'avais tellement adoré Je suis là de Clélie Avit. Malheureusement, alors que j'ai lu ce roman avec une grande envie de l'aimer, j'ai été déçue. Après un début prometteur, j'ai senti que je décrochais, j'avais des périodes d'ennui. Je ne ressentais plus d'émotion, j'avais l'impression d'être à côté du sujet, de ne plus m'investir. Par moments, une étincelle se ravivait, mais mon coeur ne s'attendrissait pas comme le sujet aurait dû le faire. J'ai eu la sensation qu'il me manquait des clés. Peut-être était-ce...


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J'ai voulu lire ce livre parce que le sujet – l'autisme – m'intéressait. Et le problème n'est pas Camille et Arthur, une mère et un fils tous les deux autistes Asperger hypersensoriels, mais le problème est toutes les personnes qui les entourent. Trop, c'est trop : toutes les personnes de leur entourage ont un problème grave ou très grave, et à force, je me suis sentie noyée dans le trop de douleurs, comme si je me retrouvais moi-même hyper sollicitée par chacune de ses histoires qui se juxtaposent, se superposent les unes aux autres. C'était peut-être l'effet recherché, cependant, je n'ai du coup ressenti aucune empathie pour les personnages secondaires comme Eloïse ou Lucile – pour ne pas dire Caroline.
Puis, nous avons l'effet inverse : le pas-assez. Nous n'avons pas suffisamment d'informations pour appréhender le personnage d'Aurélien, ou alors ces informations viennent trop tard, un peu comme pour Lucile. Parfois, nous n'avons même aucune information, j'ai eu l'impression de rester dans un flou artistique concernant les relations entre certains personnages, les non-dits. Or, comme je suis quelqu'un de très terre à terre, j'ai vraiment besoin d'un minimum d'explication pour comprendre certains faits, surtout quand j'ai droit à des commentaires philosophiques et répétitifs.
Je n'ai pas oublié Camille et son fils Arthur. L'un des faits qui m'a étonné n'est pas qu'Arthur ne soit pas scolarisé mais qu'à aucun moment ( ou alors, j'ai mal lu), on ne lui propose un(e) AESH : tous les élèves atteints de troubles du spectre autistique que je connais en ont un(e), et cette présence a grandement favorisé leur scolarité, leur socialisation. Puis, Camille et Arthur sont autistes Asperger et ont strictement les mêmes troubles, ce qui me semble assez rare. Il est intéressant de mettre en avant l'hypersensibilité, cependant ce n'est pas le seul trouble dont ils peuvent être atteints – et j'ai trouvé souvent qu'Arthur avait un langage très mature pour son âge.
Pour résumé, en dépit d'un sujet intéressant, j'ai un peu l'impression d'être passée à côté de ce livre.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Ce roman nous permet de faire la connaissance de Camille, atteinte du syndrome d'Asperger, tout comme son fils, Arthur, et de leur quotidien : comment réagir dans les situations quotidiennes alors qu'on est enfermé dans une bulle, où les contacts avec les autres sont difficiles, qu'il s'agisse simplement de tenter de se toucher du fait de l'hypersensibilité qui oblige à garder un espace entre les peaux…

« Il tend la main, paume offerte. Je place la mienne au-dessus à quelques millimètres. Ce geste, je l'avais inventé quelques heures après sa naissance, sans savoir qu'il était déjà si indispensable. »

Comment réagir aussi quand les factures arrivent et qu'on ne peut pas ouvrir les enveloppes, ou quand le contrôleur impose des rendez-vous alors que même écouter le répondeur, entendre sa voix est source d'anxiété.

Camille et Arthur savent l'un comme l'autre où arrêter un geste pour qu'il n'envahisse pas la bulle, la couleur fétiche des vêtements, notamment les cirés rouges et jaunes ou encore l'épreuve terrible qui consiste à prendre une simple douche. La nudité n'est pas un problème, mais l'eau qui s'écoule du robinet est un défi colossal.

Aurélien arrive à entrer peu à peu dans cette bulle, avec moult précautions certes, mais il a l'habitude, Lucile, la fille d'Éloïse, la personne qui l'a élevé à la suite d'un drame familial n'est pas simple non plus. Rien n'est simple autour d'Aurélien non plus… car Éloïse perd la mémoire et tente de s'isoler volontairement.

Le titre est une invitation au voyage : Camille progresse dans sa manière de « s'adapter » au monde qui l'entoure par ce qu'elle appelle des expériences. Ici, il va s'agir pour Arthur de laisser la pluie mouiller son corps, établissant un contact… Enfant elle avait noté ses expériences dans un lexique.

Ce qui m'a perturbée un peu, c'est la capacité d'Aurélien à trouver le chemin pour établir un contact vrai, sincère avec Arthur comme avec Camille : soit il est très doué, soit il a été sensibilisé à ce syndrome auparavant, quoi qu'il en soit, c'est un personnage attachant, plein d'empathie, tant vis-à-vis de Camille et Arthur que dans son attitude envers Éloïse ou Lucile….

J'ai un ressenti bizarre en refermant ce livre que j'ai trouvé plein de poésie, une belle histoire certes, très lumineuse, mais un peu trop « romance » à mon goût. Je retiens la solitude de Camille, incomprise par ses parents qui ont baissé les bras, voulant souvent passer en force.

Je ne sais pas si cette approche du syndrome d'Asperger reflète vraiment le vécu des personnes qui en sont atteintes ou si on est dans les Bisounours. On sait comment est la prise en charge des troubles du spectre de l'autisme en France…

Je remercie vivement NetGalley et les éditions Plon qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteure.

#LexpérienceDeLaPluie #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Avec ce roman, l'autrice nous fait découvrir avec beaucoup de délicatesse et de douceur les difficultés de l'autisme dans un monde « normal » en mettant l'accent surtout sur l'hypersensibilité. Tout ce qui peut nous paraitre simple comme prendre une douche, s'habiller, prendre le bus devient alors une expérience à vivre et à apprivoiser. Comme l'expérience de la pluie qui peut être « trop » si faite trop tôt. Camille n'a pas trouvé sa place avec ses parents, ils ne se comprenaient pas, ne parlaient pas le même langage, alors Camille a créé le sien. le temps a passé et malgré les difficultés, elle s'est acclimatée et travaille dans un centre pour autistes afin de partager son expérience. Elle accompagne aussi son fils à vivre ses propres expériences. Ils vivent dans leur bulle, sans maitriser les codes de la société. Mais quand sa route croise celle d'Aurélien, un lien va se créer instantanément et il va entrer dans la bulle de la mère et de son fils petit-à-petit. L'histoire ne fait que commencer et les expériences vont s'enchainer. Sous forme de roman chorale, nous retrouvons tour à tour Aurélien et Camille qui ont chacun leur vision de leur rencontre et j'ai vraiment aimé voir leur frustration parfois commune à cause de mauvaises interprétations.

Une jolie histoire pour autant je l'ai trouvée survolée, pas assez approfondie. Les jours passent parfois les semaines sans que nous nous en rendions compte et même après un moment clés, on passe au suivant sans trop comprendre. Au fil de la lecture, nous comprenons qu'Aurélien est un homme blessé, il a dû faire face un drame dont il n'est pas encore reconstruit mais l'auteur n'abordera pas cela, elle évoquera juste l'éventualité qu'il fasse des certaines choses sans aller au bout. Les autres personnages comme Lucile et sa mère Éloïse, si importante dans le vie d'Aurélien ne sont pas assez explorées à mon sens surtout avec les révélations faites lors de l'histoire.

J'ai apprécié ma lecture fluide et rapide mais je n'ai malheureusement pas réussi à m'attacher réellement aux personnages, les bonds dans le temps m'ont déstabilisé ainsi que certains points évoqués trop rapidement à mon goût. Par contre j'ai beaucoup aimé l'épilogue où Arthur est le personnage principal. Et surtout le sujet m'a vraiment très intéressé, l'autisme est traité avec bienveillance et délicatesse et c'est ce que je veux retenir! Je remercie NetGalleyFrance et les Éditions Plon pour m'avoir permis de le lire.
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Derrière le propos sur l'autisme, Clélie Avit nous livre une méditation sur l'expérience: celle que nous faisons en portant toute notre attention sur les choses les plus banales de notre quotidien, pour en faire les objets de notre émerveillement. Les personnages vivent également cette hypersensibilité avec toutes ses aspérités et ses angoisses. Mais l'éphémère tire sa beauté de ce qu'il est éphémère, appréhendé dans toutes les dimensions du présent vécu sur le mode de la pure réceptivité. Pour toucher ce qu'il y a de plus profond et d'éternel: ce courant d'amour qui se consume sans se consommer. Merci pour ce beau roman.
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