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Gros gros coup de coeur. Très bien écrit, un réel régal à lire. le genre de livre dans lequel on se perd, et pour lequel on est impatient de reprendre sa lecture. Les personnages sont attachants et le thème m'a énormément parlé.

Ça se passe dans un royaume fictif, dans la cité médiévale de Macil, type méditerranéenne, dans le quartier populaire de la Colline. Suite à l'arrivée d'un personnage riche en idées, les gens de la Colline vont s'organiser et se serrer les coudes pour affronter tous ensemble un hiver d'une rigueur extrême, et la famine qui vient avec.
Cet élan de solidarité et de coopération va transformer à jamais la vie des Collinards, qui vont capitaliser dessus une fois l'hiver passé, pour faire naître quelque chose de nouveau pour la Colline et ses habitants. Car au delà de cette année de disette, d'autres événements viendront les éprouver...

C'était très fort, c'était très beau. Un livre à lire.
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Dans un monde médiéval imaginaire, la cité de Macil s'apprête à affronter l'hiver. La famine et la misère sont partout et le prince qui ne pense qu'à guerroyer avec ses voisins presse les habitants d'impôts de plus en plus lourds. Perché sur les hauteurs, le quartier de la colline essaie de s'organiser pour survivre aux rigueurs de la mauvaise saison. Guidé par la sagesse d'un étranger que tout le monde nomme le parleur, les collinards se serrent les coudes et partagent leurs ressources. le but est avant tout de survivre mais cette entraide donnera des idées aux Citadins qui rêvent maintenant de liberté. La colline ferme alors ses portes et entre en lutte contre la tyrannie des puissants et du clergé. Ayerdhal nous raconte l'histoire de cette révolte éphémère puisque dès le début, on se doute que cette utopie ne durera pas. Grâce à une belle galerie de personnages, nous vivons au coeur du quartier et nous en partageons les doutes, les craintes et les espoirs. Une belle histoire, parfois un peu naïve mais très forte en émotions. Un joli rêve.
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Ayerdhal ne se propose pas uniquement d'effleurer un sujet sans approfondir sa position comme peuvent le faire d'autres auteurs. Au contraire. Ici, les personnages s'engagent dans un processus irréversible et mettent en jeu bien plus que leurs simples idéaux.

Se dégage de ce texte une grande réflexion à propos du droit inhérent (dans notre propre société en tout cas) de l'Homme à disposer de lui-même sans être asservi d'aucune manière. Ce qui peut nous sembler comme allant de soi dans notre démocratie ne l'a pas toujours été et ne l'est pas dans d'autres pays du globe. Et par extension, je pense que ce texte fait relativiser sur les défauts de notre système politique.

Dans ce texte, chaque personne disposant d'un peu de pouvoir ne peut s'empêcher de l'utiliser pour favoriser les siens, même de manière totalement inconsciente. Dans toute décision, qu'elle soit politique ou non, on peut donc se demander ce qui anime inconsciemment la personne qui en est à l'origine. Par l'intermédiaire de Parleur, Ayerdhal nous offre une paire de lunette des plus importantes, celle qui nous permet de voir à travers les grands discours pour débusquer son sens caché.

L'intrigue s'articule autour de l'évolution de cette réflexion. Je vous l'assure, elle tient en haleine tellement, partagés entre l'espoir et le pessimisme. Curieux partage je vous l'avoue, mais au final pas si étrange que ça : l'espoir de voir les plans de la Colline aboutir à une vie meilleure et le pessimisme de connaître le genre humain qui fait redouter la fin de l'histoire. Rassurez-vous, je ne vous dévoilerai rien de celle-ci !

La suite de la chronique sur le blog ! :)
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Il s'agit d'un livre difficile à classer, finalement. L'éditeur lui a donné l'étiquette « polar SF ». Il ne s'agit pourtant pas d'un polar… et pas non plus de SF. de Fantasy ? On pourrait l'imaginer puisque l'intrigue se déroule dans un pays imaginaire et moins développé que le nôtre. Presque à l'ère médiévale. Sauf qu'il n'y a que des hommes, la famine, la royauté, la religion et… l'argent. Pas de grand héro ni de bataille épique, pas non plus la moindre trace de magie ni d'intrigue à la Game of Throne. Ayerdhal a écrit une histoire simple et pourtant difficile : la construction d'une utopie.
Les habitants de Macil sont à la merci de la famine durant un hiver bien difficile. Cet hiver, beaucoup ne le passeront pas. Parleur motive alors quelques-uns à prendre les choses en main sans attendre l'aide ni des dirigeants ni des religieux. A force de négociations, en évitant la violence et en usant des bons mots, il parvient à maintenir un minimum vital pour la Colline qu'il a coupé du monde pour mieux se gérer toute seule.
Je n'enterai pas dans les détails au risque de spoiler. Au fil des pages, Ayerdhal nous décrit comment ce Parleur parvient à rendre la vie meilleure pour tous les habitants de la Colline. Toujours à force de mots et en exécrant la force brute, ces gens vont faire front commun face à l'autorité qu'en tente de leur imposer. Il s'agit d'un rêve d'indépendance totale, de décisions prises par le peuple et plus par une poignée « d'élus » qui profite de son pouvoir. La Colline s'auto-gère, au même titre que cette commune d'Espagne qui a instauré il y a des années la prise de décisions par vote du peuple (entre-autres). On ne peut que comparer ce qui se déroule à Macil avec notre propre façon de vivre. Leur gouvernement et le nôtre. Il s'agit d'un doux rêve que l'on voudrait tous atteindre : la fin des impôts tels que nous les connaissons, un revenu de base pour tous, l'entraide et la solidarité plutôt que l'individualisme… mais il s'agit d'un rêve que tout gouvernement refuse(ra). Et puisque c'est encore lui qui a les pleins pouvoir aujourd'hui, il fera tout pour que ce rêve ne se réalise pas.

Très politiquement engagé Chroniques d'un Rêve Enclavé est un livre qui ne parlera pas à tout le monde. Je ne sais toujours pas dire si je l'ai apprécié ou non. Il est très intéressant, mais la politique, même aussi belle, me gave. On entend de plus en plus parler de revenu minimum, de « vraie démocratie », de vote du peuple etc. Mais je ne me sens pas (du tout) engagée. Je me fiche de la politique. Complètement. Si elle change, tant mieux. Sinon tant pis. C'est certainement très égoïste, oui. Mais je n'ai pas l'âme d'un Parleur et je ne me vois pas aller au front de chaque manifestation. Ce n'est pas moi.

Alors peut-être que non, finalement. Je n'ai jamais réussi à entrer pleinement dans ce livre.
Lien : http://lamagiedesmots.be/chr..
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J'ai adoré ce livre.
Et même vingt, vingt cinq ans (?), après je m'en souviens.
Sans doute mon coup de foudre pour ce livre était-il du, aussi, à ma jeunesse et mon idéalisme qui, à défaut d'être intact, était vivace.

Mais quelle force.
Là ou l'aigreur, le renoncement, la médiocrité souvent triomphe, de nous et du monde, il est bon, parfois de se replonger dans des espoirs invaincus.

Le principe du roman est simple, une citée, dans un univers médiéval, sous le joug d'un pouvoir qui par l'enchantement de "Parleur" va tenter de reprendre sa liberté, son autonomie.
Ce qui marquera le plus, ici, c'est, sans doute les discours du dit "Parleur" 'C'est le titre original) qui, par sa pensée va réveiller les consciences et cimenter les révoltes.
Et puis, ce sera l'évolution de cette révolte, ses ajustements, les réactions du pouvoirs ... Jusqu'au dénouement final.

En aurais-je la même lecture aujourd'hui? L'avenir le dira, je le relirais, mais mon âme d'aujourd'hui serait-elle plus dans le vrai que celle- d'hier, je n'en suis pas sûr.

Quoi qu'il en soit, Ayerdhal était un homme engagé et son élan de révolte qui habite tous ses écrits était, avant tout, un élan d'humanisme et ce roman, en particulier, tient une place toute particulière dans la bibliographie d'Ayerdhal.


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