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Contrairement à certaines nouvelles que l'on trouve parfois trop courte, celle-ci se suffit à elle-même. le sujet principal en est l'art, notamment la peinture. Plusieurs conceptions sont représentées par l'auteur : j'en ai retenu trois : celle de Lafleur, peintre réaliste, qui maîtrise parfaitement l'aspect technique de son art, simple et généreux, il met une partie de son âme dans ses tableaux, ce qui explique peut-être leurs qualités « nutritives », au sens propre comme au sens figuré. Il s'interroge également sur les responsabilités de l'artiste envers ses contemporains et tente de rendre son art accessible au plus grand nombre. A côté de cela, il y a la vision de Poirier, ancien ami et maintenant ennemi intime de Lafleur, pour qui l'art a une portée plus symbolique, plus intellectuelle. Sa peinture n'est pas à la portée de tout le monde. Il est plus imbu de lui-même, plus sûr de sa valeur mais offre également une autre explication à ce que représente l'art. Enfin, la troisième conception de l'art serait celle d'Hermèce, le marchand d'art, hypocrite et roublard, il profite de sa position pour flouer les artistes. Pour lui, c'est un moyen d'acquérir de l'argent, de devenir riche.
Le style est fluide, travaillé sans être extraordinaire, non dénué d'humour. J'ai parfois trouvé quelques longueurs mais heureusement, elles sont peu nombreuses et l'auteur reprend vite le cours de son récit ! Je me suis beaucoup amusée à la lecture de cette nouvelle et j'ai très envie d'en découvrir d'autres !
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
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Une nouvelle qui emmène dans le Paris d'après-guerre (et ses coupons d'alimentation) à la découverte d'un peintre qui, sans le savoir, crée des toiles nourrissantes, et ceci n'est pas une métaphore.
Le personnage principal est attachant, l'histoire est originale, globalement bien racontée, et interroge sur le monde artistique (les Critiques, le marché, les amitiés et jalousies) et la société.
Après Travelingue, cette nouvelle me donne envie de continuer dans la découverte de Marcel Aymé qui était surtout une lecture d'école - pour moi, les contes du chat perché et en extrait, je crois, le passe-muraille. (Ça tombe bien, j'ai La belle image dans ma PAL.)
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Une belle nouvelle, qu'on pourra juger naïve car pleine de bons sentiments (ou presque) mais qui s'inscrit dans la sortie de la guerre et qui voit la peinture (et l'art de façon plus générale) comme remède pour un monde meurtri et affamé. On y retrouve la simplicité et la finesse de Marcel Aymé, son aptitude à sauter de personnages en personnages sans pour autant se perdre dans la narration et qui donne des aspects foisonnantes à certaines scènes (les beuveries sont géniales à ce titre). Une belle utopie et en même temps une satire de l'après guerre, des médias et du monde de l'art. A ce prix là on ne va pas faire la fine bouche.
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Ce n'est pas le Marcel Aymé que je préfère, mais il se lit bien, et la touche fantastique y est remarquable!
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Lecture scolaire de mon fils. J'ai découvert avec grand plaisir l'humour de Marcel Aymé qui m'a rappelé un souvenir d'enfance oublié, le film Passe-muraille, avec l'inoubliable Bourvil.
Bref, la dernière nouvelle du recueil le vin de Paris, La bonne peinture. Histoire d'un artiste peintre, Lafleur, qui crée malgré lui la peinture nourrissante (au sens littéral). Un délicieux prétexte pour critiquer les critiques d'art avec leurs discours abscons et pour épingler les excès de la grandeur française d'après-guerre. Il s'agit "d'art efficace" et c'est drôle, intemporel. Une seule envie, me plonger dans les autres nouvelles de ce recueil. Et aussi de revoir certains films, même si, dixit mon ado, " ça doit être nul, c'est même pas en couleurs". A voir...
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Une peinture qui nourrit au sens littéral du terme! Quelle drôle d'idée sympathique de la part de Marcel Aymé! J'ai eu plaisir à lire cette nouvelle. Les pages se tournent toutes seules tandis que nous avons le sourire au lèvres. Si l'histoire met un peu de temps à se mettre en place, les choses deviennent vite burlesque avec un peintre qui se fait nationaliser et la population recevant des tickets de rationnement pour aller voir ses oeuvres! Un monde étrange mais finalement pas si éloigné du notre quand on parle de nourriture et de faim de la population même si nous sommes pas dans les années après guerre lorsque Marcel Aymé a écrit cette nouvelle qui avec cette donnée prend une nouvelle dimension.
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