Contrairement à certaines nouvelles que l'on trouve parfois trop courte, celle-ci se suffit à elle-même. le sujet principal en est l'art, notamment la peinture. Plusieurs conceptions sont représentées par l'auteur : j'en ai retenu trois : celle de Lafleur, peintre réaliste, qui maîtrise parfaitement l'aspect technique de son art, simple et généreux, il met une partie de son âme dans ses tableaux, ce qui explique peut-être leurs qualités « nutritives », au sens propre comme au sens figuré. Il s'interroge également sur les responsabilités de l'artiste envers ses contemporains et tente de rendre son art accessible au plus grand nombre. A côté de cela, il y a la vision de Poirier, ancien ami et maintenant ennemi intime de Lafleur, pour qui l'art a une portée plus symbolique, plus intellectuelle. Sa peinture n'est pas à la portée de tout le monde. Il est plus imbu de lui-même, plus sûr de sa valeur mais offre également une autre explication à ce que représente l'art. Enfin, la troisième conception de l'art serait celle d'Hermèce, le marchand d'art, hypocrite et roublard, il profite de sa position pour flouer les artistes. Pour lui, c'est un moyen d'acquérir de l'argent, de devenir riche.
Le style est fluide, travaillé sans être extraordinaire, non dénué d'humour. J'ai parfois trouvé quelques longueurs mais heureusement, elles sont peu nombreuses et l'auteur reprend vite le cours de son récit ! Je me suis beaucoup amusée à la lecture de cette nouvelle et j'ai très envie d'en découvrir d'autres !
Lien :
http://lecturesdalexielle.ov..