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Superbe BD, que ce soit les traits ou la narration. J'ai particulièrement apprécié les références culturelles disséminées tout au long du récit : Velazquez, Cortés, Lazarillo de Tormes ... Tout nous évoque le grandiose Siècle d'Or. Les dialogues sont piquants, cyniques à la hauteur du personnage de Pablos de Ségovie dont la fourberie de connaît aucune limite.
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Des dessins qui fourmillent de détails. Des pages illustrées qui racontent une histoire en se passant de texte et de bulles. Une histoire rocambolesque. La recherche d'un pays merveilleux, l'eldorado. Des personnages cupides, fourbes, menteurs qui n'hésitent pas à voler, torturer ou tuer. Voilà tout ce qui se trouve dans les 160 pages de cette aventure hors du commun vécue par Pablos. J'ai moyennement apprécié.
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L'histoire d'un imposteur et d'une Imposture (avec i majuscule), le tout à l'époque des conquistadores lors de la conquête de l'Amérique du Sud. Une histoire divertissante bien ficelée, même si, selon moi, le chapitre final est un peu gros et peut-être pas nécessaire. Mention spéciale aux passages avec plusieurs doubles pages sans aucun dialogue: un régal!
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Par les auteurs de de cape et de crocs et Blacksad. Surprise, c'est très bon.
Ecrire une suite à Quevedo, ça montre déjà l'ambition de l'oeuvre. Mais Ayroles est l'auteur qu'il fallait vu son travail sur sa série la plus connue. le picaresque, l'aventure, la drôlerie, la satire et la verve, ça le connaît donc il était destiné à écrire cette "suite".
Guardino, même si je le préfère sur Blacksad, ne rate aucune planche, donne à voir partout et souligne comme il se doit le scénario qu'il illustre.
Une réussite sur tous les points avec une illusion d'aisance qui laisse pantois.
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Il ne reste plus qu'à s'incliner quand 2 pointures de la BD s'associent. À la suite d'un long travail, Alain Ayroles (De cape et de crocs) et Juanjo Guarnido (Blacksad) nous livre une bombe, Les Indes fourbes. Et il va être difficile de passer à côté de ce roman graphique dans les années à venir. Il est conseillé par tous les professionnels. Et je vais ajouter ma recommandation d'amateur, très chaleureusement.

Et ce sont d'abord les planches de Juanjo Guarnido qui sont superbes. Elles fourmillent de détails, sont expressives, lumineuses. on peut difficilement resté de marbre. Tantôt intimistes, tantôt grandioses, les cadrages rythment cette histoire. Et quelle histoire d'Alain Ayroles!

Le postulat de départ, avec ce sous-titre à rallonge, nous plonge dans une ambiance épique et aventureuse, à l'heure des grands explorateurs et des mystères d'autres civilisations. Là où tout est possible. Les Indes fourbes parle de l'Eldorado et de ses montagnes d'or. de quoi attiser toutes les convoitises. Et autour de ça, le scénario, ciselé au cordeau, nous embarque dans une incroyable aventure, digne des plus grands polars. Je m'arrête là pour ne rien divulgacher.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/les-ind..
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À l'époque des Conquistadors qui se rendaient aux Amériques pour s'enrichir et se couvrir de gloire, quoi de plus banal que de voir les suivre également un homme de rien, peu gâté par l'existence, en quête d'une vie meilleure. Cependant, cet homme est un surdoué de l'escroquerie et sans scrupules. Et le lecteur va le découvrir avec une certaine délectation, je dois bien l'avouer, dans ce récit passionnant divisé en plusieurs chapitres et aux rebondissements inattendus.
Quel plaisir de lecture et c'est en plus magnifiquement dessiné et mis en couleurs. Bien sûr le vocabulaire est parfois assez cru, le héros n'a aucune morale et certaines scènes sont assez cruelles, mais c'est le reflet de cette époque. Bref, pour moi, une bande dessinée vraiment formidable.
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Du roman picaresque, "Les Indes Fourbes" a tout. Tout d'abord, le sous-titre qui va bien et qui se pose là : "Une seconde partie de l'Histoire de la vie de l'aventurier nommé don Pablos de Ségovie, vagabond exemplaire et miroir des filous ; inspirée de la première, telle qu'en son temps la narra donc Francisco Gómez de Quevedo y Villegas, chevalier de l'ordre de Saint Jacques et seigneur de Juan Abad". Les auteurs placent ainsi leur oeuvre en étroite filiation avec "El Buscón" en y racontant la suite que n'a jamais écrite l'auteur espagnol. L'ensemble du texte qui accompagne les illustrations est ainsi rédigé à la manière des auteurs du XVIIe siècle et reprend des formulations typiques de la littérature picaresque. Je vous le confirme : en plus d'un plaisir pour les yeux, cette bande-dessinée est un petit joyau littéraire en terme de style. Enfin, le héros, Pablos, est un pur picaro haut en couleurs, né dans la fange et issu d'une famille dont les revenus ne proviennent que de larcins ou de pratiques peu catholiques. Sa règle d'or héritée de son père : ne jamais travailler. Et c'est ce que le personnage, dans le récit qu'il mène de ses aventures, va s'évertuer tant bien que mal à faire. Mais pour se forger un destin et "s'élever", comme en rêve tout picaro qui se respecte, il s'agit de donner un peu de sa personne et ce que l'on peut dire, c'est que Pablos ne va pas être le dernier dans ce domaine, nous offrant ainsi de multiples facettes de sa personnalité, tel un Scapin manipulateur plus fourbe qu'espiègle et pourtant particulièrement attachant.

Car manipulation il y a tout au long de l'histoire : manipulation vis-à-vis des autres personnages, mais aussi et surtout (et c'est ce qui fait la réussite de cette oeuvre) manipulation du lecteur que l'on présente comme omniscient (du moins ne le comprendra-t-il qu'arrivé aux dernières pages). Et en cela, c'est une réussite totale. Don Pablos se révèle ainsi être un personnage particulièrement complexe, s'adaptant aux circonstances et au public qui est le sien, au point qu'on en arrive à se demander si l'on parviendra à en connaître le véritable visage. Il sera, en fait, le seul à décider du bon moment pour se dévoiler et on aime ce côté du personnage digne presque d'un nouveau Keyzer Söze en moins sanguinaire, cependant. Je vous laisse vous délecter de cette rencontre avec un personnage qui marquera l'Histoire au sens propre du terme (vous comprendrez à la fin de l'oeuvre !).

On ne peut pas, bien entendu, passer sous silence la qualité du dessin et la présence de planches absolument époustouflantes de détails et de réalisme. C'est un travail de titan absolument magnifique qu'a réalisé Juanjo Guarnido, du point de vue du rendu de ces Indes qui ont tant fait rêver les explorateurs de l'époque mais aussi des croyances légendaires des peuples héritiers des Incas (je vous recommande ici toutes les scènes se déroulant dans les mines d'argent). Comme nous l'indique Pablos avant de se plonger dans son récit de sa découverte de l'Eldorado, "écoutez, imaginez et de tous vos yeux voyez" et cela se limite, en effet à cela... au point que les planches qui suivent sont totalement dénuées de textes car la beauté du dessin se suffit à elle-même pour nous faire prendre conscience des sentiments des personnages découvrant un monde absolument merveilleux. Il en sera de même au moment du récit des combats entre espagnols et tribus autochtones, scènes particulièrement violentes et pourtant si criantes de vérité. Et l'ensemble de l'album de plus de 150 pages est dans la même veine, une véritable oeuvre d'art à l'image de la couverture inspirée des portraits d'artistes baroques espagnols.

Vous l'aurez compris, je ne peux que vous encourager à vous procurer cet ouvrage. Il ravira les amateurs du neuvième art. Quant à ceux qui y sont allergiques, ils pourront découvrir un roman picaresque visuel d'une très grande qualité. N'hésitez pas, vous ne le regretterez pas.
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Qui fut Don Pablos de Segovie, personnage picaresque créé par Quevedo et repris par Alain Ayroles et Juanjo Guarnido ?

Dans cette BD nous découvrons les aventures de ce gueux espagnol qui motivé par la faim et les récits fabuleux, partit en Amérique pour tenter de dénicher, comme beaucoup d'autres avant lui, l'Eldorado.

Cette BD qui foisonne d'aventures et de rebondissements nous tient en haleine et permet de (re) découvrir la période coloniale en Amérique du Sud.
Dans ce contexte d'esclavage, de courses aux richesses et de croyances en tout genre, don Pablos eut bien besoin de toute sa ruse pour parvenir à ses fins.

Don Pablos est le personnage picaresque typique: de basse extraction il est prêt à souffrir mille tourments et à vendre son âme au Diable pour sortir de sa misère. Ici il nous surprend du début jusqu'à la fin, c'est une vraie réussite.

Le dessin et les couleurs sont remarquables. C'est un très bel ouvrage, je le recommande vivement.
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J'ai mis très longtemps à lire cet album sorti fin août car vu le morceau j'ai vu tout de suite qu'il fallait de bonnes conditions pour l'apprécier. Vue la taille il n'est d'ailleurs pas tout à fait adapté à la lecture au lit mais passons. Comme dit plus haut, un tel objet vous met d'office dans des (bonnes) conditions particulières, de par le luxe et l'immersion dans l'univers des récits picaresques, de l'imprimerie et des aventures en un temps où les inégalités étaient le lit de la monarchie assise sur son tas d'or mais où malgré le poids des classes sociales tout était possible à qui s'en donnait les moyens. Alain Ayroles, amoureux de la langue et de l'époque dite Classique comme il a pu le montrer avec sa série de capes et de crocs, a produit avec Les Indes Fourbes son grand oeuvre, un monumental scénario qui rangerais presque le dessin de son comparse espagnol au second plan. Et ce n'est pas un mince exploit tant le dessinateur de Blacksad est considéré comme l'un des plus virtuoses du circuit. Projet plus ou moins secret, on comprend d'ailleurs mieux la faible productivité du dessinateur sur sa série best-seller quand on imagine le temps qu'il lui a fallu pour produire ces quelques cent-cinquante planches des Indes fourbes, probablement en parallèle des aventures du chat détective.[...]

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Les Indes Fourbes ou le gros titre bd de la rentrée littéraire 2019 ! Ni plus, ni moins ! Mais est ce que ce monstre est -il vraiment à la hauteur des attentes ? La réponse est oui !

D'abord, nous avons un duo assez remarquable avec Alain Ayrolles au scénario et Juanjo Guarnido au dessin.
Le premier est un scénariste de la joute verbale connu pour l'exceptionnelle série de Cape et de crocs, un savoureux mélange entre la fable et le roman de cape et d'épée. Cette série se dénotait déjà par un jeu de dialogues savoureux, le tout servi dans une belle maîtrise de la langue française et saupoudré d'une légère ironie mordante.
Nous retrouvons donc cette verve dans Les Indes Fourbes qui est en réalité la suite imaginée par les auteurs d'un fameux roman picaresque La vie de l'aventurier don Pablos de Ségovie, vagabond exemplaire et miroir des filous publié en 1626. Sans avoir lu, l'oeuvre original, Mr Ayrolles semble en tout cas se montrer très respectueux de l'héritage laissé par Mr Francisco de Quevedo, l'auteur du roman picaresque original.
Mais avant de poursuivre, présentons quand même le dessinateur de ce fabuleux one-shot , Juanjo Guarnido qui est lui aussi connu pour une autre série exceptionnelle ... Blacksad.
Si vous ne connaissez pas Blacksad, alors il est temps de commencer à lire de la bande dessinée car Blacksad fait partie de ces titres fortement appréciés par les amateurs de bd.
Le dessin de Guarnido est exceptionnel. C'est un véritable travail d'orfèvre qu'il a accompli avec les Indes Fourbes. La richesse du détail n'a d'égal que l'ardeur des couleurs qui viennent s'imprimer durablement sur notre rétine. Saluons le travail tout de même de Jean Bastide et Hermeline Janicot-Tixier , les assistants-couleurs qui ont apporté leurs pierres à l'édifice de ce monumental ouvrage.
Je n'ai pas la main leste sur les superlatifs mais il faut bien avouer que cette BD semble être le résultat d'un exceptionnel travail.
La générosité de cette aventure vous enchantera du début à la fin et entre deux savoureux dialogues, vous vous arrêterez de respirer devant quelques merveilleuses planches .
Le duo n'en finit pas de nous surprendre tout au long de titre car, loin de se limiter à une simple aventure endiablée , ils apportent un certain humour noir, parfois amer , sur une conclusion des plus ambigües.
Les Indes Fourbes est un titre étonnant de par son fond magnifié avec brio par sa forme.
Je ne peux vous en dire plus sans vous gâcher la surprise.

Si il y a bien un titre BD majeur à lire impérativement pour cette rentrée littéraire, un titre que je conseillerais aussi bien aux néophytes de la bande dessinée qu'aux amateurs , c'est bien ces Indes Fourbes. Partez tout simplement à la conquête d'une aventure à la fois épique, drôle et amère. Une aventure menée par un antihéros tour à tour attachant, pathétique et détestable.
Le duo Ayrolles / Guarnido a fait fort, très fort avec ce one-shot qui décolle pour s'envoler, je l'espère, vers une petite place prometteuse parmi les meilleurs titres graphiques de ces dernières années !
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