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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les Indes fourbes et fourbies d'Ayroles & Guarnido

Cette bande dessinée ressuscite le roman picaresque de la grande tradition et pour cause, les auteurs se lancent le pari fou (et réussi) d'offrir une suite au célébrissime “El Buscon” du très facétieux écrivain espagnol Francisco de Quevedo y Villegas (à qui l'ont doit aussi le, logiquement, confidentiel “Heurs et malheurs du trou du cul”) paru en 1626.

C'est l'Espagne du Siècle d'Or avec ses Galions chargés de couronnes, ses Hidalgo de la Mancha, ses conquistadores, ses amérindiens massacrés par les sauvages hispaniques, ses El Greco et ses Velasquez qui revivent au travers de ces bulles et surtout de ces planches luxuriantes, colorées, merveilleusement illustrées, très dynamiques qui souvent même se suffisent à elles-mêmes.

Les hilarantes fourberies de Pablo de Segovie, qu'aucune morale n'étouffe et dont les péripéties vont crescendo rythment le récit. Ce roi de l'esbroufe est un escroc sans foi ni loi, dont la lâcheté n'a d'égale que la duplicité mais… lorsque l'on comprend d'où il vient on est parfois tenté malgré nous de l'excuser, un tout petit peu, malgré l'horreur de ses agissements…

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Le tableau « Les Ménines », chef d'oeuvre de Velasquez cela vous dit quelque chose ?
Alors ouvrez l'oeil et le bon, car depuis plus de 10 ans, le roi d'Espagne Philippe IV refuse de poser pour Velasquez qui va alors capturer son image floue dans le miroir. Jeu de dupes, d'apparences, qui regarde qui dans ce tableau, le peintre, le roi, la cour, le spectateur ? Il suffit pour le savoir de changer de point de vue…
Alain Ayroles et Juanjo Guarnido vont s'attacher à nous faire voir par-delà le tableau et découvrir l'Espagne au temps du Nouveau Monde.
En avant pour l'Eldorado, à la conquête des cités d'Or tant rêvées par les conquistadors, ou pour une expédition brutale, sanguinaire, décimant les populations amérindiennes ?
Avec des dessins très précis, détaillés, léchés Alain Ayroles et Juanjo Guarnido, laissent libre cours à leur imagination débordante en nous contant la vie du picaro Pablos de Ségovie.
C'est du grand art ! Les auteurs comme sait si bien le faire leur anti-héros patenté s'avèrent manier avec dextérité fourberie, tromperie, et mensonges … et nous mènent par le bout du nez tout au long de ces 160 pages, qui s'achèvent dans un final savoureux et inattendu.
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Grande fan d'Alain Ayroles pour la série de Cape et de Crocs, je me suis laissée tentée par cette BD dont tout le monde parle avec tant d'enthousiasme. Elle a reçu 3 récompenses : le Prix Landerneau et le Grand prix RTL en 2019 & le Prix des libraires en 2020.

Dans l'ensemble, j'ai trouvé que les graphismes de Juanjo Guarnido étaient excellents.

L'histoire est originale et bien ficelée avec ses 3 versions : voilà de quoi il retourne… sauf que… mais en fait... le monde appartient à ceux qui osent à ce qu'on dit et don Pablos de Ségovie est un sacré énergumène.

Malgré toutes ses qualités, il m'a manqué un petit quelque chose pour me la rendre inoubliable. Je l'ai lue avec un soupçon d'ennui, je ne me l'explique pas.





Challenge BD 2020
Challenge ATOUT PRIX 2020
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Quel plaisir pour les yeux et l'esprit ! Outre un scénario digne d'un roman picaresque du 16ème/17ème siècles, les dessins sont à couper le souffle ! La mise en couleur est sublime et chaque planche est un chef d'oeuvre ! C'est rythmé, drôle, puissant et l'épilogue est génialissime. Décidément, la bd fourmille de talentueux auteurs!
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La BD les Indes fourbes a été encensée au moment de sa sortie en 2019. En la découvrant avec un (long) temps de retard, on se laisse facilement emporter par cette histoire de vaine poursuite de l'Eldorado (mais de vrai vol d'argent) dans la vice-royauté du Pérou raconté en trois temps. D'abord par un don Pablos roublard, menteur et fainéant. Puis par son interrogateur, avant de revenir à Don Pablos. Inutile de développer les évènements qui montreront tour à tour les vices des uns et des autres, l'appât de l'or en tête. le récit virevolte et s'avère assez malin, derrière une comédie de façade. Les 160 pages passent toutes seules.
Je mettrai un bémol par rapport aux dessins et surtout à la colorisation, qui crée un climat artificiel qui m'a un peu sorti du récit au début. Reste que la BD a du dynamisme à revendre et est digne d'un roman picaresque.
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Ce roman graphique m'a fait penser au film "The lost city of Z" sauf que là l'aventure ne concerne pas un Lord anglais mais un manant, un fourbe, un mendiant, un voleur et un menteur.
Cette histoire nous relate ses péripéties, ses fourberies et ses arnaques.
Que d'intelligence.
Les dessins sont flamboyants et expressifs.
Moi qui suis peu adepte des BD, je me suis laissée emporter au 17ème siècle sur la route de la fortune.
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Quel plaisir que ce roman graphique, il est carrément jubilatoire ! On y suit les aventures rocambolesques d'un vaurien, une canaille finie, Don Pablos, qui s'embarque pour les Amériques au XVIe siècle et nous entraînera avec lui à la recherche du mythique Eldorado ! Mais attention, Don Pablos a plus d'un tour dans son sac et d'une fourberie à l'autre, cette histoire ne vous mènera pas où vous pensiez aller … Les planches sont superbes, en particulier les grandes planches qui montrent les magnifiques paysages de la cordillère des Andes, c'est à couper le souffle. Enfin, j'ai beaucoup apprécié l'humour fin qui est omniprésent tout au long de cet album complètement déjanté.
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J'ai entamé ce livre avec une impression mitigée face aux dessins que je trouvais caricaturaux, voir boursouflés... et qui imitent en fait parfaitement bien le style grotesque cher au baroque de l'âge d'or espagnol, et des tribulations du bonimenteur de Francisco de Quevedo : Don Pablos de Ségovie.
Voilà, j'avoue m'être moi-même un peu fait avoir !
L'idée même d'offrir, quelques quatre siècles plus tard, une suite à un roman picaresque espagnol du 17ème, est déjà assez osé, mais le traitement en miroir (la référence aux Ménines ne vous aura pas échappé), sorte de pastiche du pastiche, est vraiment génial.
Et puis comment ne pas s'attacher à cet anti héros formidable de fourberie ?
C'est qu'il a de la verve notre arnaqueur à la petite semaine. Vagabond à l'esprit affûté, qu'aucun scrupules ne semble émouvoir, ses aventures à la recherche de l'Eldorado sont truculentes.

Un roman graphique vraiment marrant que j'aurais du mal à classer... « Bouffonnerie érudite », peut-être ?
En tout cas je vous en conseille la lecture, c'est pas le Pérou, certes, mais vous passerez à coup sûr un bon moment !
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Beaucoup d'amis Babeliotes ont attiré mon attention sur cette BD hors norme. Et j'ai décidé, moi qui lis si peu d'oeuvres de ce genre, de la découvrir pendant mes vacances. le sujet (L'Eldorado) me tentait bien. Et franchement l'album, grand et épais, est superbe.

Les ressorts du roman picaresque conviennent particulièrement bien au scénario extrêmement malin. Les rebondissements en sont vertigineux. Et les dessins sont franchement superbes, avec une grande attention portée aux trognes de tous les protagonistes.

Pablos, son héros, est doué pour le théâtre, les coups fourrés et aussi pour sauver sa peau, heureusement pour lui !

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Truculentes aventures d'un gueux parvenu aux Indes.

Don Pablos de Ségovie est une sacrée fripouille… Pleutre, servile, opportuniste, mais au demeurant fort sympathique.
L'histoire incroyable de cet illustre vagabond nous est contée dans le style flamboyant du roman picaresque propre à l'Espagne du 17e siècle. Toutes les couches de la société depuis les gueux jusqu'aux grands d'Espagne sont égratignées par cet humour féroce. Le scénario manque un peu de clarté, mais il est habilement servi par un dessin outrancier et cocasse.
Bonne pioche !
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