Titus n'aimait pas Bérénice

Eh bah moi non plus j'aime pas.

Le titre est d'une niaiserie à faire pleurer, le reste à l'avenant. Toute la modernité la plus mièvre dans cette idée qui marque une étrangeté totale au monde de Racine: si Titus choisit le devoir d'un roi aux dépens de son amour pour Bérénice, c'est qu'il n'aime pas assez. Une morale de lectrice de magazine féminin appliquée à une oeuvre du Grand Siècle, ça pourrait être drôle si ça voulait l'être, mais c'est d'un sérieux accablant en plus d'être idiot et mal écrit. Au secours

J'ai abandonné ce livre à la page 50.
Je m'attendais à une adaptation dans notre époque de la pièce de Racine, j'aurais accepté une romance un peu branchée, mais au final, on a une biographie romancée de Racine.

Je n'ai rien contre, cela pouvait être passionnant. Mais 1- le style m'a fatiguée : certes, la langue est belle, trop belle, ampoulée sur la longueur même. On dirait un exercice de style compassé, l'auteur semble s'écouter écrire.
2- la biographie est diluée dans une masse de détails étirés à l'extrême, les cours que suit le jeune Racine sont horriblement ennuyeux.

Je n'ai pas eu sa patience, je n'ai pas pu continuer...