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Lee Bermejo et Brian Azzarello aiment bien se retrouver pour parler "super-vilains"...Déjà responsables de l'excellent one-shot consacré à Lex Luthor, j'étais donc en droit d'avoir des attentes importantes concernant le Joker...mais aussi quelques angoisses, vu la place qu'il occupe au panthéon des méchants.

Globalement j'ai bien aimé et vu le passif des auteurs, notamment d'Azzarello, il ne me parait pas absurde d'avoir opté pour la formule "polar urbain noir et violent". Les dessins de Bermejo sont tout simplement superbes (des esprits chagrins pourraient lui reprocher leur manque de dynamisme...je n'ai évidemment plus rien à dire à ces tristes sires car il est vrai que pour moi : il y a le soleil et Bermejo (et quelques autres) est jute à côté).
L'objectif est clair : se mouvoir dans les eaux troubles de Christopher Nolan et de son "Dark Knight"

Si ce n'est le scénario convenu (le Joker sort de l'asile d'Arkham et veut récupérer son territoire que d'autres ce sont partagés pendant son absence), mais tout de même efficace, il n'y a pas grand chose à reprocher à cet album. Néanmoins, quelques petites choses me chiffonnent quant à le lecture du clown du crime qui nous est proposé ici :
-certes Brian Azzarello utilise un faire-valoir (Johnny Frost) pour jouer le rôle du narrateur, car il paraît évident que la folie du Joker est comme les voies du Saigneur : impénétrable...Oui ? Alors pourquoi nous le montrer camé à ce point, lié à Harley Quin de la sorte, ou encore AVOIR PEUR (à un moment il manque de se faire dézinguer)...ou PLEURER ?
-en fait j'ai la désagréable sensation que les auteurs sont tombés dans le piège qu'à justement su éviter Nolan, à savoir : placer le Joker dans un environnement réel, tout en conservant intact (donc hors d'atteinte de ce réel) ce qui est son véritable super-pouvoir : une folie absolument indéchiffrable et inconnaissable...Oui, parce que moi, quand je vois le Joker avec un rail de trop dans le pif, pleurant à genoux devant sa girlfriend, je me dis que le pauvre garçon a dû avoir une enfance malheureuse...et c'est là, qu'en quelque sorte, commence la trahison du personnage, vous me suivez ?

Il est bien évident que tout ceci n'est que le fruit de ma vision des choses, tout comme Azzarello avait, à un instant J, sa vison du personnage...Et puis sérieusement, l'ensemble est plutôt bien foutu, sinon je n'aurais pas mis 4 étoiles. Lisez-le rien que pour Bermejo...cet homme est un oxymore vivant : un soleil des plus sombre.
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Brrr !

Le Joker sort de prison, bien décidé à récupérer ce qui est à lui, à savoir la gestion du crime de Gotham que des dingues se sont partagés pendant son absence. Il va y aller par les quatre chemins de sa folie, sans pitié, sans concessions, plutôt violemment quoi !

Le personnage prolonge le Joker que Christopher Nolan nous avait donné à découvrir : aussi dingue, encore plus multipolaire, aléatoire comme un écoulement turbulent, cruel comme Gengis Khan. Gardez un oeil sur lui, même si vous êtes son allié.

Comme il n'est pas question d'envoyer le lecteur à l'asile on ne pénètre pas directement dans la psyché du bonhomme, on nous le narre par la voix d'un faire-valoir, Johnny Frost, un faible, un suiveur. Ca atténue le choc mais ça ne dilue pas le sang qui coule partout.

Mais, me direz-vous, et Batman ? Quand on voit le sourire de l'un on voit les ailes de l'autre non ? Eh bien… Batman est présent. Il est toujours dans les pensées du Joker. Et celui-ci le voit partout, ou souhaite le voir partout. Sans son ennemi il n'est rien. J'ai passé mon temps à essayer de deviner la silhouette de la chauve-souris dans l'ombre d'une cheminée, derrière une poubelle, à me demander quand il allait intervenir. Bon sang mais il est parti en vacances ou quoi ! Même en l'absence du Joker le crime se balade en tong dans les rues de Gotham. C'est de la pure et simple démission !

Dessin très réaliste, trop si vous êtes cardiaque ou hémophile. Faut avoir un grain pour lire ça. le pote qui me l'a offert pour mon anniversaire a probablement vu ce grain chez moi. Un signal ?
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Oyé jeunes demoiselles et damoiseaux. Les anciens, ma foi, ave. Pas de jaloux. Aujourd'hui est un jour particulier, très particulier même. le genre de jour que vous allez graver dans vos mémoires. Peut-être pas pour les plus mûr(e)s d'entre vous, mais les plus jeunes y'a moy' comme ils disent. Mardi prochain, le 04/04/2023, je ferai la une du magazine GQ car j'ai été élu, par un jury très strictement sélectionné, Homme le plus sexy d'Auvergne Rhône-Alpes. Mais il y a une deuxième bonne nouvelle. Eh oui, sacré samedi je vous l'avais dit. Après presque un an d'absence je vous livre une deuxième critique et tout cela, en moins d'une semaine. Que voulez-vous, j'suis généreux comme disent les femmes, euh pardon je rectifie, ma femme (les hommes un peu moins souvent mais ça arrive).

Mais embrayons ça vous dit ? En fait je m'en tape de votre réponse on est sur ma critique je fais comme bon me semble. Je suis venu vous parler de Joker, comics du grand Brian Azzarello. Bah ouais, je m'absente un an (en fait presque deux vu que l'année c'était à peu près le même délire) et je m'aperçois que je suis encore 48e au classement. Alors okay j'suis un crack dans l'genre je sais ma gueule mais quand même. Vous vous foutez de moi ou vous ne lisez que de la bibliothèque rose ? du coup j'me suis dit : j'dois défendre mon titre. du coup comme ce weekend il fait moche (c'est la misère ici les ami(e)s j'vous l'dis) je me suis dis qu'il fallait rester dans le thème. Quoi de mieux dans le registre sinistre qu'une aventure du Joker ? Car oui, cette histoire est glauque à souhait. Amateurs/trices du genre, soyez les bienvenu(e)s et installez-vous confortablement.

Patte Azzarello oblige, ce comics est très sombre avec une imprégnation de philosophie noire très marquée donc accrochez-vous si vous n'êtes pas un(e) habitué(e) de l'univers du gaillard. Si jamais il y a de l'eau dans le gaz avec Madame ou Monsieur, ou alors que vous êtes à deux doigts de jeter un des marmots par la fenêtre, vous devriez peut-être reporter cette lecture à cet été ou alors à une date ultérieure quand les astres seront mieux alignés (l'horoscope 20 Minutes ça ne compte pas hein). Mais comme toujours, le chemin vaut le coup d'être parcouru car la chute qui clôt l'aventure est, comment dire, renversante oui c'est le mot.

Mais parlons un peu du dessinateur voulez-vous ? Je nomme l'illustre Lee Bermejo, dont la présentation n'est plus à faire à présent. Comme à son habitude il livre des planches d'un réalisme bluffant, si bien que parfois vous aurez l'impression d'admirer des photographies. Je vous l'dis d'emblée, je ne suis pas son manager ni même un fan hardcore (comme je suis désormais un « boomer » je ne sais pas si ça se dit encore au pire allez regarder la signification sur Encyclopedia) mais bon sang, il faut reconnaitre le talent de ce prodige à sa juste valeur. Même si vous n'êtes pas fan du genre vous en aurez pour votre argent niveau graphismes.

Bon allez, j'démarre l'apéro donc j'dois vous laisser. Je suis bien en votre compagnie, ce n'est pas le problème - Mesdames baissez d'un ton j'peux pas être partout okay ? – mais y a un moment, l'appel du verre du rouge c'est sacré quoi. J'vous dis à la prochaine (6 mois, 7 mois, 1 an ? allez savoir) et j'vous embrasse. Ah oui j'oubliais les bonnes manières, santé les copains/copines car il y a une règle d'or qui dit par chez nous qu'il faut toujours trinquer quand on a un verre de rouge en main. Ca porte bonheur y parait.
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Je ne sais pas si c'est l'âge qui veut cela mais le temps passant je suis de plus en plus attiré et sensible à la diversité de la production Dc comics et tout particulièrement à ses one shot .
Ce Joker de Brian Azzarello (100 bullets) a ce quelque chose de particulier qu'il est conçu comme un film de genre de type "thriller mafieux" où le personnage central un certain Johnny frost, criminel de seconde zone, est chargé d'aller récupérer le Joker à la sortie de l'hôpital psychiatrique d'Arkham.
Guéris semble-t-il et apte à reprendre une vie normale, nos premiers pas en la compagnie du Joker nous apprennes surtout une chose, c'est qu'il est surtout toujours aussi cinglé et psychopathe, on peut facilement convenir qu'il aura très certainement versé ce qu''il faut en matière de dessous de table pour se sortir de l'asile d'Arkham.
Dans une ambiance de récit noir et crasseux le Joker entend bien récupérer la place qui était la sienne au sein d'une criminalité qui fait la loi dans les quartiers les plus sordides de Gotham et qui se sera plutôt bien accommodée de son absence.
Accompagné de son tout nouvel acolyte, il apparaît rapidement que le chemin qui permettra au roi de récupérer sa couronne sera jonché de sang, de chair et de larmes.


"Si tu danses avec le diable tu ne vas pas le changer, c’est lui qui va te changer."

Le final sera sans concessions, il délivrera sans doute l'un des portraits les plus saisissants sur le personnage.
Le joker de Brian Azzarello, très proche dans l'esprit de l'interprétation qu'en a fait Heath Ledger, est le Joker tel qu'il devrait toujours être dans le comics.
Sans être exceptionnel, les planches de lee Bermejo, dont le style rappelle celui d'un Todd McFarlane, sont dans le ton et contribuent à installer cette ambiance sombre et crasseuse où la folie guette ceux qui marchent dans les pas du Joker.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Je ne connais pas ou très peu l'univers des DC comics, mais après avoir lu celui-ci, je pense m'y mettre si le temps me le permet. L'histoire en elle-même n'est pas terrible, peut-être est-ce dû à mon manque de connaissance de cet univers. Mais l'ambiance est noire à souhait. C'est violent et sanglant. Ce joker est un vrai fou lunatique. Et que dire des dessins si n'est qu'ils sont impressionnants.
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Libéré d'une manière aussi inattendue qu'inexplicable de l'asile Arkham, le Joker se tend vite compte que son Empire s'est effrité, les truands encore libres s'étant partager sa part pendant son isolement...
Avec Jonny Frost, un petit bandit mal dans sa peau, le Joker va mettre Gotham à feu et à sang pour redorer sa renommée...
Un comic très sombre, violent, bref, à la hauteur du plus fou des méchants !!!
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"Joker" de @brianazzarello et @leebermejoart chez @UrbanComics

Synopsis :

"Lorsque le Joker, le pire criminel de Gotham, ressort de l'Asile d'Arkham par la grande porte, il compte bien reprendre en main ses divers rackets, et restaurer son titre de « Clown Prince du Crime ».

Face à lui, les autres criminels de la ville maudite, mais également Batman, son protecteur, n'ont qu'à bien se tenir ! Une vision du Joker très proche du personnage interprété par Heath LEDGER dans The Dark Knight."

Scénario : Brian Azzarello ;
Dessins : Lee Bermejo ;
Éditeur : Urban Comics ;
Prix : 15.50 € ;

Quand la justice de Gotham relâche le Joker dans ses rues (oh les cons), car, soit disant, il n'est plus fou (ah ah ah ah ah), le sang re-coule à flot torrentiel et menace de submerger toute la ville. Eh, oui, notre clown prince du crime préféré, n'est pas du tout en joie, lorsqu'il apprend que son empire a été divisé entre différentes factions criminelles et il compte bien récupérer tout ce qui lui appartient, quitte à butter tout le monde. du Pingouin, en passant par l'Homme-Mystère ou Harvey Dent/Double-Face, et bien d'autres, notre ami le Joker ne fait pas dans la demi-mesure ou la dentelle. Ils ont vite intérêt à comprendre que le boss est rentré et que même Batman doit se plier à ses règles. Ce sont donc, de longues nuits d'horreur que vont devoir affrontés les habitant de Gotham, car rien n'est plus imprévisible que ce qui se passe dans la tête de notre cher ami. D'autant plus, qu'il égrène dans toute la ville, les corps ensanglantés des petites frappes, qui lui ont, soit manquées de respect (erreur fatale puissance 1000), soit ont servis d'exemple. Dans sa reconquête, notre Joker adoré est conduit par le narrateur de l'histoire, le prénommé Johnny, qui a pris son courage à deux mains, pour aller chercher le "patron" à sa sortie d'Arkham. Il aurait peut-être dû s'abstenir, mais bon, c'est un autre débat.

Qu'est-ce que j'en pense de ce tome ? :

Entre aperçu du coin de l'oeil depuis un certain temps, j'avais hâte de lire cet opus centré, non pas, pour une fois sur Batman, mais sur le Joker. Eh, quelle bonne idée j'ai eu. En effet, nous découvrons un Joker qui sort, après un énième enfermement à Arkham, petit rappel : asile où sont, enfermés les pires criminels de Gotham, et va décider de reprendre ce qui l'estime être à lui, car son "empire" a été divisé entre ses plus grands concurrents, du Pingouin, en passant par Double-Face ou encore l'homme-Mystère, pendant son absence forcée. Vous devinerez donc que ne faisant pas les choses comme tout le monde, il est un peu l'incarnation, la définition de la folie (madness), il va se lancer dans un roadtrip (sans mauvais jeux de mots, même s'il y en a beaucoup qui vont voler, des tripes) punitif et de reconquête de territoire. le tout accompagné, par un pauvre type, qui se demande pourquoi il s'est mis dans cette galère, mais qui à l'air de s'amuser quand même. Eh, oui, je parle du pauvre Johnny. C'est donc dans un bain de sang en bonne et due forme qu'il fête son retour dans les rues de sa ville. Et c'est tellement jouissif, pour nous lecteur, de passer ce petit moment en compagnie exclusive du Joker car, on a l'impression d'être des VIP, invités à vivre dans l'intimité criminelle de notre cher clown du crime.

Passons au côté technique de cet opus : le scénario est génial et on reconnaît bien la patte de Brian Azzarello (ce qui me donne encore plus envie de lire Batman Damned), qui nous mène toujours par le bout du nez, toujours plus loin dans la descente aux enfers de notre Johnny adoré et dans la folie du Joker et de son côté hystérique sanglant. Nous avons presque (j'ai bien dit presque) envie de prendre le Joker dans nos bras et de le rassurer sur le fait qu'il est un personnage important de Gotham et qu'il n'a pas besoin de tout foutre en l'ai pour qu'on le remarque. Un peu comme un gosse. Il aurait besoin d'une bonne thérapie ou pas, vu comment la dernière psychiatre a tourné.

Les dessins de Lee Bermejo sont de toute beauté et je ne devrais même pas le dire, tellement cela tombe sous le sens, lorsque l'on connaît le travail et le talent de ce monsieur. L'ambiance sombre, glauque, oppressante et dangereuse de Gotham est parfaitement mise en lumière ici. Ils personnalisent donc avec brio, la vision de Monsieur Azzarello, qu'il a sur le plus connu des criminels de Gotham.

C'est donc un comics que je vous conseille de découvrir, de lire, de partager, car il est tout simplement bon, jouissif et tellement représentatif du Joker que l'on a pu découvrir dans "The Dark Knight", joué à la perfection par le très regretté Heath Ledger. J'ai pris un réel plaisir à suivre le Joker dans son roadtrip Gothamien.

Note : 20/20.

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Le Joker, libéré de l'asile d'Arkham, entreprend de récupérer la ville de Gotham, qu'il considère comme sienne, semant mort et chaos sur son passage. le narrateur de l'histoire, Johnny Frost, est celui qui lui sert de chauffeur, un simple outil pour le Joker, mais que l'on voit se prendre au jeu de plus en plus, grisé par son désir de devenir "quelqu'un".
En plus du Joker, on rencontre d'autres célèbres ennemis du Batman : Harley Quinn, Killer Croc, le Pinguoin et Double Face.... Et aussi Batman lui-même, bien sûr, car qui d'autre que lui pourrait mettre un terme à la folie destructrice du Joker ?
J'ai beaucoup apprécié l'attention portée à la psychologie des principaux personnages, à savoir le Joker et Johnny Frost. D'un côté, on a Frost, un simple suiveur mais qui veut désespérément jouer dans la cour des grands, au point de prendre le risque de voler trop près du soleil. de l'autre, le Joker, totalement imprévisible, à la fois fou furieux, psychopathe qui se complait dans le sang, et personnage en psychose permanente, qui cache ses incertitudes derrière son large sourire et son aplomb à toute épreuve. Drogué aux pilules, il est obsédé par Batman, à qui il parle comme s'il était un petit démon perché sur son épaule. On ne voit pas beaucoup l'homme chauve-souris dans ce comics et, pourtant, il est toujours là quand même, dans la tête du Joker, qui se sent épié par lui et qui, peut-être, commet la plupart de ses crimes uniquement pour les exposer à son ennemi juré.
Dans la lignée de celui de Christopher Nolan, ce Joker-là est un fou sans limites, un malade, de bien des manières, dont la violence monte crescendo au fil de l'histoire.
Il y a quelque chose d'un film, dans ce comics, d'ailleurs : les scènes s'enchainent avec rythme et fluidité, on imagine vraiment l'histoire prendre vie sous nos yeux.
Pour ce qui est des dessins, rien à redire non plus, c'est réaliste, sombre et froid. On entre dans l'esprit du Joker, dans son quotidien, et c'est évidemment très sanglant.
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« Joker » est une bande dessinée pour adultes, d'une grande violence, fortement déconseillée aux âmes sensibles.

Le dessin de Berjemo est superbe, à la fois soigné et d'une noirceur sans limite.

Personnage principal du récit, le Joker se montre tel que dans le film « The Dark knight », brillant, imprévisible, impitoyable mais semble toutefois poursuivre un but plus logique que dans le film ou il se révèle un agent du chaos plus qu'un criminel organisé.

J'ai trouvé l'idée d'une narration par un second couteau entrant dans une spirale tout d'abord enivrante puis ou tout finira par lui échapper extrêmement intéressante.

L'intervention de Batman, bien que tardive montre bien qu'il est le dernier rempart assez solide pour enrayer la terrible mécanique de destruction enclenchée par le Joker.

« Joker » est une oeuvre impressionnante, âpre, dure et sans concession qui malgré ses qualités évidentes demeurera toutefois moins passionnante que les films de Nolan ou Philipps.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Lentement, la rumeur se propage dans les rues sombres de Gotham City. le Joker serait libéré de l'asile d'Arkham ! A peine relâché du célèbre nid de psychopathes, le Joker se rend vite compte des conséquences de son enfermement prolongé : il est fauché ! Des types qui pensaient ne plus jamais le revoir se sont tout partagé. Il croyait avoir laissé sa ville entre des mains compétentes, mais elles lui ont tout pris. le plus célèbre des clowns revient cependant sur les devants de la scène, bien décidé à mettre fin à ce cirque et… une fois de plus, son rire risque bien de ne pas être contagieux. Pourtant, les autres super-vilains n'ont pas vraiment l'intention de lui rendre son territoire sur un plateau et Harvey Dent, le caïd des rackets, ne compte pas non plus montrer son meilleur profil.

Seulement quelques semaines après la parution sur le marché francophone du cross-over entre Batman et Deathblow, Brian Azzarello et Lee Bermejo consacrent un one-shot au plus célèbre ennemi de l'homme chauve-souris. Derrière cette couverture qui ne dénoterait pas dans la salle d'attente d'un cabinet dentaire, le Joker en met plein les gencives. A travers ce récit situé hors continuité, l'auteur de 100 bullets livre le portrait extrêmement sombre d'un personnage qui laisse libre cour à sa folie. Alors que l'incontournable Rire et Mourir d'Alan Moore utilisait également une évasion du Joker afin d'explorer ses origines, Azzarello se concentre principalement sur la noirceur de l'ancien détenu. A l'inverse de Batman/Deathblow, il propose une histoire assez simple, basée sur la vengeance et se nourrissant des éléments classiques des films de gangsters. de la célébration de la sortie de prison à l'affrontement inévitable avec les gangs adverses, en passant par la négociation des parts de marché, cette vendetta baignant dans la violence ravira les amateurs du genre.

Au-delà de l'admirable représentation de l'ennemi juré du Dark Knight, le parcours sanglant du Joker met à jour les dessous peu appétissants de Gotham City, proposant par la même occasion une vision angoissante et délicieusement sinistre de la célèbre métropole. le choix de suivre ce tourbillon de folie à travers le regard d'un petit voyou inconnu, souhaitant se faire un nom dans le milieu du crime, s'avère finalement assez judicieux. le témoignage en voix-off de cette petite frappe transformée en témoin privilégié de la démence du Joker, rend presque palpable le danger qui émane de ce sociopathe vicieux. Accompagnée de quelques monologues révélateurs de la part de ce bouffon sanguinaire, cette narration intelligente transforme lentement toute forme d'adoration envers le personnage en crainte face à son imprévisibilité et son instabilité. Alors que le scénariste intègre un à un les adversaires les plus aliénés du chevalier noir à son récit, le Dark Knight n'apparaît qu'à la fin de cette danse funèbre orchestrée par son antagoniste le plus souriant. Se contentant d'un rôle discret mais déterminant, l'unique Dieu de Gotham apporte délivrance et châtiment à ce Diable sorti une nouvelle fois de sa boîte pour mettre la ville à feu et à sang.

Plus que le scénario, c'est surtout le graphisme époustouflant de Lee Bermejo qui fait ressortir toute la vilenie du personnage principal ainsi que l'atmosphère pesante et lugubre de Gotham City. Proposant une version rafraichissante mais parfois assez personnelle des différents protagonistes (comme en témoigne les nouveaux looks de Croc et du Sphinx), il aligne des planches de toute beauté. Au détour de véritables peintures, son trait détaillé accompagne la cruauté gratuite et la psychose du personnage et plonge le lecteur au sein d'une ambiance envoûtante.

Une oeuvre à classer entre le comics d'Alan Moore (Rire et Mourir) et le récent film de Christopher Nolan (The Dark Knight), parmi les meilleures représentations du Joker.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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