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John Romita Jr (Illustrateur)Richard Corben (Illustrateur)
EAN : 9780785153467
264 pages
MARVEL - US (16/05/2012)
5/5   1 notes
Résumé :
Bruce Banner thought he'd finally tamed his inner beast, until the latest rampage of his alter ego, the Hulk, resulted in the death of a child. His face plastered on TV news broadcasts coast to coast, Banner has no choice but to become a man on the run. Not only are the police in hot pursuit, but a pair of deadly assassins also are tracking the beleaguered scientist's every move. Aided only by the elusive "Mr. Blue," will Banner resort to deadly force to escape his ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient les épisodes 34 à 39 de la série, parus en 2002, ainsi que les 4 épisodes de la minisérie Startling stories : Banner, parus en 2001.

*** Hulk (épisodes 34 à 39) ***

Il s'agit du début d'une nouvelle aventure de Hulk, et il suffit de savoir que Bruce Banner se transforme en monstre vert pas content, chaque fois qu'il est en colère pour pouvoir comprendre ce qui se passe.

Bruce Banner est en fuite. Il prend une chambre dans un motel minable, dans un quartier peu reluisant d'une ville. Il s'installe et ouvre son ordinateur. Il a adopté le pseudo de Mister Green, et il échange de courtes phrases avec Mister Blue qui lui indique quand le temps est venu de changer d'endroit. Banner pratique la relaxation pour éviter d'être dépassé par ses émotions qui risqueraient de déclencher la transformation. La télévision diffuse des informations, et entre autres le fait que Ricky Myers, un enfant, est décédé sous les décombres d'un immeuble détruit lors de la précédente crise de rage de Hulk. Dans cette ville, il croise le chemin d'un jeune délinquant qui essaye de lui dérober son ordinateur et son portefeuille. Banner doit trouver le moyen de lui éviter de tomber dans la grande délinquance. Par la suite, il quitte la ville et s'enfonce dans l'Amérique profonde, celle des restos routiers au milieu de nulle part, des champs à perte de vue et des motels sans identité. Rapidement, il apparaît que plusieurs tueurs sont à ses trousses dont Jink Slater (un tueur à gages de très haut niveau) et Sandra Verdugo (rescapée d'une injection létale en prison). Mais ce ne sont pas les seuls.

Cette série de Hulk a été lancée en 1999 par John Byrne (scénario) et Ron Garney (dessins), les premiers épisodes ayant été réédités dans Hulk (épisodes 1 à 11, et annual 1999). Mais Byrne s'en va rapidement et la série végète. le responsable éditorial décide d'aller démarcher Bruce Jones, un scénariste ayant connu son heure de gloire dans les années 1980, avec des comics indépendants comme Somerset Holmes. Jones explique dans les interviews en fin de volume qu'au départ il ne sait pas quelle direction donner au récit. Mais l'éditeur lui indique qu'il préfèrerait que Hulk n'apparaisse pas dans le premier épisode. Cette contrainte fait germer l'idée de centrer le récit sur les pérégrinations de Banner, et de n'utiliser Hulk que comme une force de la nature destructrice. Bruce Jones construit alors son intrigue sur une fuite en avant de Banner, avec des tueurs lancés à ses trousses, et l'inculpation de Hulk pour le décès du petit garçon. Cela donne un récit toujours en mouvement qui rebondit au gré des rencontres faites par Banner, et des tentatives d'interception par ses étranges poursuivants. Il ne reste plus qu'à espérer que la clef du mystère dans les épisodes suivants sera à la hauteur.

En ce qui concerne les illustrations, l'équipe est composée de John Romita junior (en abrégé JRjr) pour les dessins, Tom Palmer pour l'encrage et le collectif Studio F pour la mise en couleurs. Dès la première scène le lecteur a le plaisir de découvrir un JRjr très appliqué, attaché aux détails. L'ambiance urbaine du quartier défavorisé ressort dans chaque élément : les 4 jeunes en train de zoner sur le trottoir, le patron du motel mal rasé au regard fuyant en train de mâchouiller un hamburger, le vieux radiateur en fonte de la chambre, le dénuement de l'ameublement. Banner ouvre sa valise pour sortir ses affaires, et en une seule case le lecteur peut contempler tout ce qu'il transporte avec lui. Tout du long de ces 6 épisodes, le lecteur a l'impression d'être aux cotés de Banner dans une Amérique familière et quotidienne, habitée par des individus normaux. L'épisode 35 est dépourvu de phylactères et de cellules de textes, silencieux d'une certaine manière. Et là, l'art de la mise en page, la justesse des expressions, le langage corporel, tout est magnifique, parfaitement en place. Les illustrations portent la narration de manière magistrale, une vraie leçon d'art séquentiel. Pour compléter, Tom Palmer réalise un encrage minutieux qui ne perd aucune nuance, sans dénaturer l'aspect prosaïque et un peu fruste des dessins. La mise en couleurs enrichit chaque surface, sans jamais prendre le pas sur les contours. Elle renforce la banalité de chaque endroit, sans jamais l'affadir. Et pour couronner le tout, les couvertures réalisées par Kaare Andrews sont à la fois iconiques et ironiques.

Jones, JRjr, Palmer et Studio F proposent une traque mystérieuse dans l'Amérique profonde, aussi immersive qu'intrigante. Banner continue à fuir dans Boiling point (épisodes 40 à 49).

**
*** Startling stories : Banner ***

Le scénario est de Brian Azzarello et les illustrations de Richard Corben. Il s'agit d'un récit indépendant de la continuité du personnage. Il suffit de savoir que Bruce Banner a été exposé à des rayons suite à l'explosion d'une bombe à rayon gamma, et que depuis il se transforme en gros monstre vert chaque fois qu'il s'énerve.

Quelque part dans une petite ville du Nouveau Mexique, Hulk est déchaîné, dans une rage folle. Il casse tout ce qui est à portée de main, à commencer par les habitations. le nombre de victimes civiles augmente rapidement au fur et à mesure de la destruction réalisée à grands coups de poing. Après coup, un détachement de l'armée arrive sur place avec à sa tête le docteur Leonard Skivorski, un autre produit des radiations gamma plus connu sous le sobriquet de Doc Samson. Il s'arrange avec le général commandant les troupes pour fabriquer une explication à base de tornade, afin de masquer les agissements de Hulk. La mission de Samson est de capturer Hulk dans les 48 heures. Pendant ce temps là, Bruce Banner reprend conscience parmi les décombres, constate l'étendue des destructions occasionnées par Hulk, et propose son aide aux services de secours. Lui aussi souhaite mettre un terme à la menace qu'est Hulk. Il dérobe un pistolet pour pouvoir mettre fin à ses jours.

Dans la postface, Axel Alonso (le responsable en charge de cette minisérie) explique que l'objectif est de cette histoire est de déterminer comment Banner pourrait supporter la responsabilité des destructions engendrées par Hulk. Donc Brian Azzarello ne s'embarrasse pas de fioritures ; il fait dans l'efficace. Il faut une scène de destruction massive ; c'est la première du récit et là il n'y a pas d'invraisemblance bienvenue. L'accès de rage destructrice de Hulk occasionne des blessures (et peut être des morts) dans la population civile. Ensuite, Banner est contraint de constater par lui-même et, sans possibilité de détourner la tête, le coût en vies humaines. La suite reprend une trame classique des histoires de Hulk : Bruce Banner est traqué par l'armée, il fuit de petite ville en petite ville en essayant de ne pas attirer l'attention et il finit par se trouver dans une situation qui provoque la transformation redoutée. La confrontation est inéluctable. Ce qui est appréciable dans ce récit complet est qu'Azzarello peut aller jusqu'au bout de cette dynamique, sans avoir à se soucier de préserver un statu quo. le lecteur a le droit à une résolution claire, nette et tranchée à la fin du récit.

En plus du plaisir d'assister à l'aboutissement de cette traque, à la résolution du danger que constitue l'existence de Hulk, il y a les affrontements homériques et le tout est dessiné par un vétéran des comics au style très affirmé : Richard Corben. Je suis un grand admirateur de cet illustrateur hors pair, au style à la fois réaliste et exagéré, à la démesure plausible depuis que je l'ai découvert dans les 2 séries de Den. Dès la première scène de destruction, il est évident qu'il s'est bien amusé à combiner une description réaliste des dégâts, avec une exagération second degré tout en ironie. Corben a l'art et la manière d'exagérer une musculature avec des veines saillantes au possible, pour conférer une présence incroyable à Hulk; Il y ajoute des expressions où l'émotion est exacerbée, et Hulk apparaît comme il devrait être : massif, incapable de toute maîtrise sur ses émotions, emporté par le tourbillon de sa colère comme un enfant sans aucune maîtrise. Après coup, le survol de la ville montre un quartier de la ville en ruine où les décombres noient le reste des murs. Lorsque Banner reprend conscience, il est confronté à la vision des soldats retirant un cadavre des décombres. Corben ne s'enfonce pas dans le gore, il montre juste le corps inerte et le visage incrusté de pierraille. Il n'a rien perdu de sa capacité à représenter les textures au point que le lecteur a l'impression de pouvoir tâter les fibres des vêtements. le deuxième épisode s'ouvre sur une scène dans le désert, et Corben transcrit admirablement sa désolation, ainsi que les formations rocheuse. Son exagération ironique imprègne ses représentations de Hulk en tant qu'enfant incontrôlable, mais aussi l'apparence et le langage corporel de Doc Samson. Ce dernier est irrésistible en individu à la force herculéenne, ce qui lui donne une assurance peu commune. Il en impose en stratège donnant des ordres pour l'exécution des manoeuvres qui doivent permettre de terrasser le monstre. Corben a l'art et la manière de représenter l'impact des coups sur les corps, la brutalité des chocs du métal contre la chair (la tête de Hulk dans les pales d'un hélicoptère). Et il sait en 1 case créer des personnages aussi mémorables que singuliers (les 2 frères mexicains dans la station service, aussi veules que dangereux).

Ces 4 épisodes forment une histoire courte et ramassée dans laquelle le lecteur retrouve les scènes attendues de destruction et de combats brutaux à base de coups de poing primaires. La nature du récit qui est déconnecté de la continuité permet à Azzarello de dépasser cette trame convenue pour offrir une résolution à la culpabilité insoutenable de Banner quant aux actions de Hulk. le style si particulier de Corben permet de transformer chaque scène en une démonstration de force primaire et premier degré, tout en incluant une ironie second degré mordante. Cette recette simple a été préparée par des grands chefs, et le résultat se déguste et se savoure comme un met simple à la saveur inouïe.
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