Cadavre exquis

Que la critique et les lecteurs aient couvert Pénélope Bagieu d'éloges pour la publication de Cadavre exquis me laisse pantoise...

Je résume l'histoire : Zoé, 22 ans, a un job pourri : hôtesse d'accueil dans des salons (ce qui est considéré par Pénélope Bagieu - je le tire d'une interview - comme le pire boulot qu'elle ait jamais fait ; elle a bien de la chance... Bref.). Elle vit aussi avec un mufle et, par conséquent, sa vie ne la satisfait pas (normal). Jusqu'à ce qu'elle rencontre par hasard un écrivain qui vit reclus, obsédé par ses succès passés, chez lequel elle emménage rapidement. Ils s'aiment (?), elle arrête son job d'hôtesse, il recommence à écrire. Ledit écrivain se fait passer pour mort depuis des années : il s'agit là d'une stratégie qu'il a concoctée avec son éditrice et ex-femme et que, soit-dit en passant, je considère comme une situation hautement réaliste et probable (mais oui, mais oui). L'écrivain s'avère finalement être lui aussi un mufle (elle choisit bien ses mecs, dites-donc), Zoé et l'ex-femme se vengeront donc de cet affreux en lui volant son dernier manuscrit (c'est censé être un super coup de théâtre). Et tomberont amoureuses l'une de l'autre par la même occasion (eh oui, je révèle tout). Voilà, voilà...

Alors, que je trouve le scénario, qui se veut une histoire dans la veine réaliste, très improbable, je pense que vous l'aviez déjà compris. J'ajoute à cela l'aspect très caricatural des situations et des personnages : Zoé, par exemple, est la parfaite jeune fille superficielle et inculte (mais qui va découvrir Belle du Seigneur et se mettre à à adorer la littérature, comme c'est beau). Et, comme chez Pénélope Bagieu, les gens qui ne lisent pas sont aussi forcément très mal élevés, Zoé, quand elle va chez les toilettes de quelqu'un qu'elle ne connaît absolument pas, laisse la porte ouverte (mais oui, parce que c'est évidement comme ça que ça se passe chez les prolétaires, c'est bien connu).Rien que cette scène m'a donné très envie de jeter le bouquin par la fenêtre (comme il se trouve qu'il appartient à la bibliothèque, je me suis retenue. Et puis j'aurais pu assommer un passant). le personnage masculin est tout aussi caricatural. Bref, l'ensemble est, à mon humble avis, et, à vrai dire, contre l'avis de tous - les amis auteurs de BD de Pénélope Bagieu, les critiques les plus respectés, plein, plein de lecteurs - d'une grande médiocrité. Simpliste. Idiot. Etc, etc. J'ai en revanche assez aimé le dessin stylisé, qui, sans se montrer d'une grand originalité, est agréable, d'autant que la colorisation est très réussie. Pénélope Bagieu est à la base une illustratrice (et auteure d'un blog que je trouve également médiocre, mais qui remporte beaucoup de succès) qui a un peu trop l'habitude de s'adresser à un public du style "lectrices de Elle" et, dans Cadavre exquis, ça se sent. Trop. Beaucoup trop.

Zoé, hôtesse d'accueil dans les salons de l'auto et autres foires au boudin, est une gentille cruche inculte et sans ambition. Elle traîne sa déprime entre un boulot alimentaire et un dodo dans un appartement pourri avec son mec chômeur abruti. Un beau jour, elle sonne à la porte d'un inconnu pour lui demander d'utiliser ses toilettes, et ne voilà-t'y pas que le bel anonyme se révèle être un auteur célèbre (donc riche), doublé d'un prince charmant tendre et attentionné. On avait déjà vu plus vraisemblable comme rencontre-coup de foudre, mais comme si ça ne suffisait pas, voilà-t'y pas que Zoé, qui de sa vie n'a jamais ouvert un livre sans images, découvre Belle du Seigneur et se met à dévorer toute la « grande » littérature, et que son Roméo d'écrivain en panne d'inspiration depuis trop longtemps se remet soudain à noircir des pages et des pages, dopé par sa nouvelle muse. le conte de fées ? Oui, mais pas de la façon dont on l'imagine et pas pour ceux qu'on croit.

Un chouette graphisme, des personnages aux traits expressifs, une police qui donne une impression de naïveté illustrent cette petite histoire de « revanche sur la vie » aussi sympathique que tirée par les cheveux et qui égratigne à la fois le monde de l'édition et ses coups marketing, les auteurs prétentieux et les critiques arrogants (ou l'inverse).
Vite lu, vite oublié, entre les deux 30 minutes de lecture légère et distrayante d'une histoire superficielle et bourrée de clichés.
Lien : https://voyagesaufildespages..

Une exquise détente avec cette BD. Une jeune femme insatisfaite de sa vie de couple et de son travail va, par hasard, pénétrer dans un grand appartement de luxe où vit un écrivain à succès qui s'y planque. Comment ? Elle ne le connaît pas ? Changement de vie pour eux. Une conclusion en pied de nez.

Zoé partage sa vie entre faire la potiche dans les salons et vivre avec un chômeur qui la délaisse.Et puis ,un jour ,alors qu'elle déjeune sur un banc,elle aperçoit un homme derrière ses rideaux et décide de lui demander d'utiliser ses toilettes.Et elle va se retrouver sans le savoir dans l'appartement d'un écrivain connu ,Thomas Rocher ,en panne d'inspiration.Leur rencontre va faire que Thomas va se remettre à écrire et Zoé trouver un homme qui s'intéresse à elle .Agréable à lire sans plus.

J'essaie de sortir de mes sentiers battus au niveau de mes lectures, parfois cela paye et parfois non. Et malheureusement c'est la cas avec cette lecture...
Cette lecture me laisse un sentiment bizarre, de malaise à vrai dire. L'histoire ne m'a pas plu du tout et heureusement que la fin est heureuse parce que sinon j'aurais été vraiment dépitée.
En fait l'histoire décrite ici ne me fait pas du tout rêver, c'est bien la le problème ! J'aime voyager et rêver quand je lis ! Ici l'histoire est pleine de clichés, je n'ai pas retrouvé l'humour de la plume de l'autrice. Les illustrations sont toujours aussi bien faites, les détails donnent vie au scénario, mais voila, il me manque la magie.

Quand j'ai vu le titre "Cadavre exquis", je me suis dit "chouette, de l'humour noir !".
Pas du tout... Je ne connaissais tout simplement pas Pénélope Bagieu. Pour ma défense, je précise qu'en tant que campagnarde, je ne suis pas du tout sensible à l'humour des blogueuses parisiennes.
Pourtant, je dois reconnaître que "Cadavre exquis" se laisse lire, et se laisse surtout regarder. Pénélope Bagieu dessine bien. J'ai beaucoup aimé son coup de crayon avec plein de petits détails comme les chaussons de Thomas Rocher en Homer Simpson.
Une BD sympa !

Résumé : un peu paumée dans sa vie, Zoe, hôtesse d'accueil sur différents évènements, rencontre, grâce à une envie pressante, un mystérieux auteur, Thomas Rocher. Ils tombent amoureux, malgré la paranoïa inexpliquée de ce gros lot. Jusqu'au jour où elle découvre le mystère de cet homme et se découvre une ambition.

Le mot de la fin : Comme d'habitude, un style frais et jeune avec une héroïne, antihéros à laquelle tout le monde peut s'identifier. Penelope parvient à sortir du « chick-girly-blog » et faire un vrai roman graphique. L'humour est omniprésent et le renversement de situation est tordant, enfin on se délecte du sarcasme du milieu littéraire. Un vrai bon moment.
Lien : http://www.lesmiscellaneesde..

C'est très contemporain, dans le dessin, le ton, le sujet, les dialogues.
C'était bien sympathique, mais pas transcendée plus que ça.
Pas grave : c'était un agréable moment de lecture.

Je connaissais Pénélope Bagieu pour ses Culottées et je découvre ici son premier "long métrage"...
C'est distrayant, bourré d'humour et agréable à lire.
Les personnages sont sympathiques, l'histoire est bien pensée mais j'ai trouvé ça un poil trop caricatural.
Bon, ça fait sourire mais certains détails m'ont un peu gêné.
Le dessin par contre est très réussi : rond et souple mais cependant très expressif. On sent bien que l'auteur est avant tout illustratrice.
Un bon moment, sans plus.

J'ai moins aimé cette histoire que la trilogie "Joséphine". Les dessins, tout comme l'intrigue, sont plus sombres. Il n'y a rien de mélodramatique dans cette B.D., mais on est plutôt sur de l'humour noir.

L'histoire est bien trouvée et elle ne manque pas d'astuce. Elle offre une vision assez cynique des écrivains (qui ont un égo surdimensionnés et ne vivent que pour les bonnes critiques) et du monde de l'édition (où le nombre des ventes et l'argent sont l'essentiel). du coup, le dénouement est amusant, mais doux-amer.