Les Strates

Autobiographie sous la forme d'un millefeuille de souvenirs (d'où le titre Les Strates), cette nouvelle bd de Pénélope Bagieu m'a touché. Les Strates c'est différents moments de vie de son auteure, parfois durs (les abus qu'elle a vécu), parfois touchant, émouvant, drôles, et qui nous dépeignent bien la personnalité de son auteure - naïve, obstinée et remplie d'une vivacité. La bd est presque trop courte mais percutante et encore une fois elle m'a apporté beaucoup de sympathie pour son auteure, dont j'avais aimé Culottées et Sacrées sorcières. Ici loin d'une fiction, Pénélope Bagieu se dévoile et c'est d'une grande justesse de ton et touchant.

Pénélope Bagieu a bien des talents lorsqu'elle produit ses bandes dessinées, mais cet ouvrage déçoit dans la mesure où l'autrice a fini par croire que sa vie était effectivement "tout à fait fascinante".
Or ça n'est pas le cas. "Les Strates" est une succession d'anecdotes de vie banales à souhait que sa narration et ses tentatives de mise en scène originales ne parviennent pas à rendre intéressante.
Et comme l'humour est plus timide que d'habitude, l'ouvrage manque simplement d'intérêt. Pénélope n'en reste pas moins une artiste très intéressante. Mais elle n'a manifestement pas vécu de choses assez trépidantes pour remplir une autobiographie captivante.
Peut-être dans 10 ans ?

Je devais lire cette BD depuis un moment, et j'ai enfin sauté le pas !

J'ai adoré la forme du bouquin, le fond m'a plu, mais ça n'a pas été la lecture du siècle pour moi.

Je préfère largement d'autres oeuvres de l'autrice, mais ce livre a l'avantage de nous faire découvrir des passages de sa vie, et il plaira à celles et ceux qui veulent en apprendre plus sur elle.
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Je sors un peu mitigée de cette lecture…
N'ayant pas encore eu l'occasion de lire les deux volumes « Culottées » de cet auteur, je me suis dit que commencer par son récit autobiographique pourrait être chouette. Surtout que j'ai eu pas mal de retours positifs sur cette bande-dessinée !
Ce fut une erreur ! Ça part un peu dans tous les sens, ne comprenant pas toujours bien ce qui se passe dans sa vie. On doit beaucoup déduire !
On oscille trop vite entre des moments un peu drôles et des moments vraiment moches comme cet épisode de viol. du coup, qu'est-ce qu'on doit comprendre ? Que cherche l'auteur en ayant choisi de raconter ces événements sous cette forme et dans cet ordre ? Je ne suis d'ailleurs pas sûre qu'il y ait une intention particulière…
En plus, les dessins n'étant pas terribles, j'ai eu du mal parfois à reconnaître les personnages même la protagoniste principale !
Je vais donc attendre un peu avant de me lancer dans les « Culottées »…

Penelope Bagieu met en avant les femmes avec honnêteté dans ses BD et ici, elle se met elle-même en avant sous cet angle la. Et ça fait du bien ! J'y ai reconnu l'illustration de la construction des femmes, notamment celles nées dans les années 80, et aussi ce que cela apporte comme lot de violences. Ce que nous gérons toutes en silence. Mais on y parle aussi d'empathie, d'amour et notamment d'amour-propre. Je suis convaincue et je recommande !
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Pénélope Bagieu est une personne entière qui se livre sur les réseaux sociaux. Elle y dévoile sa vie, ses envies, ses idées. de manière sincère, elle partage beaucoup, ce qui nous la rend accessible et proche de nous, sympathique. Autrice reconnue, son succès ne semble pas lui avoir fait tourner la tête.
C'est avec curiosité que j'ai lu "Les strates": des extraits ou anecdotes de son enfance et adolescence.
Ce roman graphique autobiographique est très émouvant et intime. Pénélope nous livre des moments qui l'on construit et qui expliquent la femme qu'elle est devenue. Une femme engagée, entière courageuse et honnête pour dévoiler ce vécu si personnel. On y trouve différents styles de dessins, simples, en noir et blanc, de l'humour mais aussi des sujets graves comme les violences sexuelles. Ce récit d'adolescence est très actuel, rythmé et beaucoup peuvent y retrouver des souvenirs de jeunesse.

Toutes ses planches, toutes ses petites ou grandes histoires, cela pourrait être les nôtres. Celles des filles qui ont grandi dans les années 80/90 ou pas d'ailleurs... Parce que finalement tout ça est plutôt universel. J'ai gloussé un paquet de fois :o) Pénélope Bagieu maîtrise très bien l'autodérision pour notre plus grand plaisir !

Il y a une bonne dizaine d'années, j'ai découvert Pénélope Bagieu via son livre "Ma vie est tout à fait fascinante". J'avais adoré son autodérision et surtout tout la simplicité et la sincérité de ses dessins.
C'est avec le même plaisir que j'ai dévoré "Les Strates", à la différence que je l'ai trouvé plus brut et bien plus intimiste.
C'était comme de se replonger dans le passé avec une amie de la même génération que moi. Je me suis retrouvée dans de nombreux détails anodins mais attendrissants que j'avais mis de côté et qui me ressemblent.

En particulier avec l'anecdote de la médaille de l'ourson. Je m'en souviens comme si c'était hier...^^ j'en étais tellement fière et je l'ai toujours gardée.
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Roman graphique autobiographique intéressant pour découvrir qui est Pénélope Bagieu, la célèbre auteure de Culotées !
Il se présente sous la forme de courts chapitres illustrant chacun une anecdote l'ayant façonnée. Les dessins, toujours sobres mais percutants permettent de transcrire rapidement les émotions liées à ses souvenirs. C'est direct et franc. Tout comme l'auteure, dévoilant une intimité choisie mais totalement naturelle.

D'abord, admirons l'objet qui fait penser à un journal intime avec sa belle couverture noire fermée par un élastique. Puis arrêtons-nous un instant sur ce titre, Les Strates. D'emblée, le ton est donné. Ce que Pénélope Bagieu nous livre ici, ce sont les souvenirs et les expériences qui composent la personne qu'elle est aujourd'hui, comme autant de strates, donc.

Elle commence par nous confier pourquoi elle n'a pas de chat alors qu'elle adore ces animaux (et j'ai très vite compris que j'allais avoir besoin de mouchoirs pour arriver au bout de ma lecture, c'est moins pratique pour lire quand les larmes me brouillent la vue).

Elle nous raconte ensuite avec beaucoup d'humour sa première visite chez un.e gynéco, et si j'ai été ravie qu'elle tombe sur une personne aussi bienveillante, je n'ai pas pu m'empêcher de mesurer à quel point les choses ont changé depuis 15 ans. (Aujourd'hui décrocher un rdv avec son ou sa gynéco relève du parcours du combattant, alors je n'ose même pas imaginer si j'en avais besoin en urgence et sur le lieu de mes vacances !)

Les confidences s'enchaînent, infiniment émouvantes et souvent mignonnes comme l'histoire du frère (« Trois jours ») ou de la classe de neige (« L'effet nounours »). Mais il y a aussi, en fil rouge, le récit des agressions sexuelles qu'a subies l'autrice et qui dessinent le portrait d'une société infiniment violente, psychologiquement et physiquement, envers les femmes dès leur plus jeune âge. Ici, pas de « trigger warning », ces agressions surviennent au détour d'une page, sans crier gare, exactement comme dans la vraie vie, et ça m'a fait l'effet d'un coup de poing dans le ventre.

C'est terrible de constater à quel point c'est fréquent, à quel point on a toutes dû se construire avec ça, avec ces atteintes physiques mais aussi ce regard masculin qui réduit la femme au rang d'objet ou de proie. Cela résonne de manière frappante avec une actualité qui nous prouve qu'à son plus haut niveau, la société ne veut absolument pas changer.

Mais il y aussi énormément de grâce et de lumière dans cette autobiographie. J'ai été touchée par la vulnérabilité et la tendresse qui se dégagent de toutes ces vignettes en noir et blanc, notamment celle dans laquelle l'autrice se félicite du courage dont elle a fait preuve adolescente, en dépit de sa maladresse et de ses complexes. Cette image-là, je l'ai trouvée particulièrement belle car il m'arrive aussi de repenser à l'ado que j'ai été et de lui souffler à l'oreille que je la remercie d'avoir cru en ses rêves.

Vous l'aurez compris, j'ai adoré Les Strates. C'est à la fois un récit très personnel et une histoire universelle, c'est beau, doux et violent en même temps, et je remercie Pénélope Bagieu pour les émotions très fortes que j'ai ressenties pendant ma lecture.
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