Éparse

Roman qui m'a un peu déstabilisé par son style : des allers-retours dans les souvenirs de l'auteur,e mais on s'y fait vite.
Livre qui résonne dans l'esprit et le coeur des femmes de 35-45 ans.
On se rend compte que nous ne sommes pas seules à vivre l'amour et les désamours, à assumer notre vie de femme, de mère...
Au final, nous recherchons toutes l'amour avec un grand A, la personne qui nous fera vibrer, nous sentir vivante, qui nous rassure...

Eparse se compose de fragments empreints de poésie, un peu décalés aussi, tantôt élégants, tantôt plus grossiers, pour ne pas dire parfois complètement déjantés. Il est question d'amour, d'amants, de solitude, d'enfants, de doutes et d'échecs… Souvent sous forme de listes, d'inventaires qui ne laissent pas indifférent.e : énumérations de verbes ou d'expressions qui se suivent, se contredisent, rebondissent, nous racontent l'histoire que son autrice veut bien nous livrer… Sortes de billets éparpillés, griffonnés çà et là au détour d'une phrase, d'un mot qui en appellent d'autres, sur fond d'analepses, de prolepses, de jeux sur les mots, c'est magnifique.
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À travers une série de fragments, Lisa Balavoine – la quarantaine, divorcée et mère imparfaite de trois enfants – fait le tour de son existence comme on fait le tour du propriétaire, et signe le roman espiègle et nostalgique de toute une génération.
Convoquant la mémoire de chansons, de films, d'événements emblématiques des années 80 à aujourd'hui, entremêlant souvenirs de jeunesse et instantanés de sa vie quotidienne, elle fait de son histoire intime un récit dans lequel chacun peut se reconnaître.
Car les questions qu'elle pose (sur l'éternel recommencement de l'amour, sur les héritages et la transmission…) sont les nôtres. Car ses doutes, ses joies, ses peines fugaces ou durables, nous les connaissons. Car les inventaires audacieux qu'elle propose (description à la Perec d'un tiroir de salle de bain, arguments pour ou contre la vie de couple, liste de ses phobies, déclarations d'amour aux acteurs qu'elle a aimés…) nous renvoient à nos propres obsessions.
Telle est la prouesse de ce livre : à mesure que l'auteur rassemble les morceaux de son puzzle personnel et tente l'autopsie de la première moitié de sa vie, c'est le lecteur qui se redécouvre lui-même.

magnifique

Dans ce livre, l'auteur raconte, par fragments, sa vie de femme d'une quarantaine d'années, de divorcée et de mère imparfaite de 3 enfants !
L'écriture de ce roman retranscrit parfaitement la personnalité de l'auteur : décousue, morcelée. En effet le livre est composé de paragraphes courts, souvent sans ponctuation, sans fioritures, réunis par des petits liens (des pensées, des chansons, citations de livres ou de films). Et tous ces petits interludes cimentent progressivement ces morceaux, les rassemblent pour mieux reconstruire le puzzle sentimental et émotionnel de l'auteur.
J'ai adoré ce roman : c'est un véritable petit bonbon au goût de bons souvenirs que l'on déguste sans f(a)in(m) ! Tous ces morceaux sur la vie de l'auteur font écho en nous, ils permettent de nous redécouvrir. Ils font souvent mouche, nous font sourire, voire rire de nous reconnaitre. Un roman nostalgique à la fois si personnel et tellement universel !

Une femme, la petite quarantaine, se raconte... par bribes, par verbes, par phrases, par chapitres courts. Des listes, des playlists, des citations. Son enfance entre des parents qui se déchirent, puis une mère auto-destructrice. Un mariage, trois enfants, puis la lassitude qui pointe le bout de son nez. Pas de désamour, non, juste un constat. le couple se sépare, les vies tentent de se reconstruire. Une histoire banale ?... C'est ce qu'on pourrait croire, mais Lisa Balavoine nous la fait vivre de l'intérieur : les peurs, les doutes, les joies aussi, une paix retrouvée.
"Eparse" m'a particulièrement bouleversée car je me suis, mots pour mots, retrouvée à certaines pages de ce livre. Mais au lieu d'en être triste, j'ai plutôt trouvé du réconfort dans cette lecture. Car la femme éparse est sans concession à son égard, pas d'auto-apitoiement... de la tristesse, parfois, oui... mais son regard sur son physique de quadra et son caractère sont loin d'un misérabilisme psychologique.
Un beau portrait, avec ses forces et ses faiblesses. Une femme, quoi...