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3,71

sur 127 notes
Si j'avais feuilleté ce « roman » en librairie, c'est garanti, j'aurais passé mon chemin vite fait. Mais comme il m'a été donné l'opportunité de le lire, je l'ai ouvert sans connaître le sujet ni la forme.
Et la forme que prend ce récit, généralement, ce n'est pas quelque chose qui me plait : une suite de chapitres qui ne s'inscrit pas dans une narration continue. Ce sont plus des réflexions, qui portent sur Lisa Balavoine, sur Lisa Balavoine et encore Lisa Balavoine.

Sauf que.

Finalement, cette Lisa Balavoine, ça pourrait être toi ou moi ou elle, ou même lui. Elle a 40 ans et constate ce qui a été et n'est plus, son corps, sa vie personnelle, ses envies. Mais aussi ce qui est et n'avait encore jamais été et qui n'est pas si mal que ça. Ses trois enfants qui grandissent et s'affirment par exemple.
Elle nous parle de sa féminité, de l'image qu'elle a d'elle, de sa relation à sa mère, au père de ses enfants, aux hommes qu'elle rencontre.

Sauf que.

Il y a l'écriture. Si cela avait été mon exemplaire, j'aurais mis des post-it partout. Lisa Balavoine arrive à mettre les bons mots sur des émotions, elle est pleine d'esprit, c'est un régal de lecture.

J'ai aimé les libertés qu'elle prend avec la grammaire pour coller au plus près de ses pensées : "On chagrine, on âme en peine, on perte des repères, on accidente cérébral".

Au départ, le récit est emprunt de nostalgie, de ce qui ressemble à des regrets. C'est peu joyeux. Et petit à petit, à mesure que Lisa Balavoine dresse un pseudo bilan, tout ce qui est beau et vaut la peine de vivre ou d'avoir été vécu transparait. Les mauvais moments deviennent seulement des souvenirs, ce qui font qu'on est devenu la personne qu'on est.

J'ai aimé sa vision de l'amour, qui n'est pas qu'on est destiné à vivre des jours monotones auprès du même homme toute sa vie. Mieux vaut des jours extraordinaires avec plusieurs hommes et se quitter quand ça ne vaut plus le coup. Il faut du courage pour se rendre à l'évidence quand ça ne va pas, et Lisa Balavoine n'y voit pas un échec, plutôt une nouvelle chance à saisir.

Au final, c'est un cheminement que l'auteure fait vers elle-même, et j'ai trouvé que c'était bien construit, bien écrit. Ca m'a énormément plu, contre toute attente !
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Elle a quarante ans. Elle est divorcée. Elle est mère de trois enfants. Elle les héberge une semaine sur deux. Elle est amante lorsqu'elle en a envie. Elle est féminine à chaque instant. Elle hésite. Elle doute. Elle plaisante. Elle nous fait faire le tour de sa vie avec ses petits fragments d'écrits qui la raconte beaucoup sans jamais la trahir. Elles confessent ses instants de vie, ses réflexions, ses listes de chansons, ses pour et ses contre et s'éparpillent au gré de ses envies.
C'est la petite voix d'une femme qui pourrait être ma fille et pourtant combien on se ressemble! Bien sûr, ses références aux années d'enfance de la décennie 80 ne me rappellent rien. Mais, cette façon de s'épancher sans se répandre, d'avoir mal sans se montrer victime, d'être là tout en étant absente, d'aimer sans s'en laisser compter … Avec sa mère non plus, je m'y reconnaît pas. La mienne a été mon ancrage et ma bouée. La sienne est un appel à la désespérance! Et, puis, il y a des néologistes complétements loufoques qui viennent ponctuer ces morceaux éparses!
Alors, bien sûr, je me suis arrêtée souvent. J'ai laissé tomber le livre occupée à réfléchir au cheminement que les mots prenaient dans mon esprit. J'ai souri souvent tant elle est ironique avec elle-même. J'ai été émue par la beauté des mots et l'agencement des phrases, au style court et direct. J'ai voulu en lire à haute voix quelques unes dans ce RER qui abritait ma lecture et dire aux personnes : « Je les répète juste, car ce ne sont pas mes mots. Qu'en pensez-vous? « . Mais, je n'ai pas osé…
Lisa Balavoine signe un premier roman à la forme peu conforme! Je suis passé d'un commentaire à l'autre sans jamais me lasser et sans être submergée par les émotions car l'auteure les contient par son ironie et son second degré ! Ce livre atypique présage d'autres qui devrait normalement comme celui-ci retenir notre attention.
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Après avoir lu et apprécié son second roman adulte, publié tout récemment chez Gallimard, sur sa relation avec sa mère, j'ai eu envie de lire le premier roman de Lisa Balavoine, Éparse. A la lecture de celui ci, force de constater que l'écrivaine a évolué dans son écriture, notamment en termes de structure et de fluidité. Éparse m'a paru « mineur » par rapport à son second roman où l'écriture s'affirme bien plus. Ici par le jeu de listes, de petits morceaux de pensées et de vie, Lisa Balavoine nous offre son portrait en filigrane, entièrement tourné vers elle, vers sa personnalité à la fois attachante et agaçante, un brin poseuse par moments, bourré de références culturelles. Un récit néanmoins un peu long à mon goût, le principe d'écriture morcelée aurait mieux correspondu à un texte plus court.


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J'ai lu pour vous : Eparse, de Lisa Balavoine

C'est un premier roman.

Une nana qui nous fait plonger avec elle dans sa trousse de maquillage et détaille pour le lecteur le moindre détail du contenu des tiroirs de sa salle de bains a tout bon : on est accro dès le début.

Tout le monde rêve par moments de tout savoir de la personne d'à côté.

C'est à ça que l'auteure nous invite : venez voir chez moi, venez voir en moi.

De petits chapitres, des paragraphes minuscules ou plus longs, des paroles de chansons entrecoupent ces moments. La setlist de sa vie.

Cette femme, un peu plus que quarantenaire, est en souffrance : elle vient d'être quittée par un homme qu'elle aime encore, ne voit ses enfants qu'une semaine sur deux, son ex-mari vit dans "leur" appartement.
Comme assise au milieu d'instantanés de vie, des photos de son histoire, qu'elle prend une à la fois, au hasard.
Les sous-pulls orange et la liste de ses vêtements d'enfant, la liste de ses jeux, la liste de ses déceptions, la liste de ses amours, les souvenirs d'une grossesse, le toucher et l'odeur d'un pull..

Chaque pensée en fait naître d'autres. C'est sombre puis clair. C'est amusant, puis tragique.
Le bilan d'elle-même.
Une écriture précise et nette.
Les moments de la vie d'une femme.

Ed. JC Lattès, janvier 2018, €
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Définition d'éparse: répandu de tous côtés, dispersé, en désordre. le roman de lise Balavoine est en désordre, mais un joli désordre! Tout est dans la construction du roman: il n'y a pas de chapitres, Lise passe du présent au passé sans transition et sans lien. Cela peut déstabiliser mais pas du tout. Cela tient de la plume de l'auteure qui est fluide et surtout qui emporte le lecteur dans son roman sans crier gare. Lise Balavoine se raconte mais en lisant « Éparse », j'ai eu le sentiment que Lise Balavoine raconter mon histoire et chaque lecteur et lectrice va se retrouver dans ce roman.
Avec Lise, nous avons sensiblement le même âge et quand elle parle du passé, des choses du passé, c'était comme si je discutais avec une amie en fait. Ses confidences, je les ai lues, écoutées comme le fait une meilleure amie surtout quand on a vécu certaines situations, qu'on a eu les mêmes doutes, blessures, interrogations, plaisirs, joies!! Avec ma lecture, je me suis replongée dans les années 80 (et oui ça rajeunit pas!!!), dans la découverte d'internet et téléphone portable, dans mes premiers émois, dans mes déceptions amoureuses, dans ma relation avec mes parents!!

« Éparse » est le premier roman de Lise Balavoine et pour moi, c'est un roman réussi!! J'ai aimé ma lecture, j'ai aimé lire Lise Balavoine! Je conseille à tout le monde ce beau roman. Un coup de coeur pour moi!!
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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« J'ai l'impression qu'en me défaisant de mon ancienne peau, celle du dessous me correspond vraiment. Je gratte, je creuse, je fore. Je cherche la transparence qui sera l'évidence ».

Comme bon nombre d'entre nous, sur la planète blogosphère, j'ai découvert Eparse, de Lisa Balavoine, magnifique premier roman grâce au bouche-à-oreille (je remercie bien sûr les deux amis qui se reconnaîtront sans aucun mal). J'ai très vite pressenti l'urgence de le lire. Intuition féminine (infaillible donc) dirons-nous. Ce qui fut fait. Deux fois. Oui, il m'a fallu deux lectures pour le savourer pleinement, comme il le mérite. Pour mieux me nourrir de ces morceaux de vie épars, en friche, qui me ressemblent tant !

J'ai plongé dans cet océan d'instantanés posés là, simplement là. Sur du papier. Avec cette impression de miroir, d'écho, de « mais c'est moi ! ». Avec ces larmes qui jaillissent , ces rires qui fusent (car ce roman est également très drôle). Avec cette impression étrange qu'en partageant mes fragments, je me sentirais moins éparse...
Lien : http://nathdelaude.canalblog..
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Voilà un premier roman qui enflamme la blogosphère en ce moment, je l'ai également adoré mais j'ai eu beaucoup de mal à en rédiger la chronique tellement il est particulier.

Dans ce livre autobiographique, Lisa Balavoine, la quarantaine, divorcée, trois enfants, dresse une sorte de bilan de sa vie.
Elle évoque le divorce de ses parents, la petite fille seule et triste qu'elle ressent recroquevillée à l'intérieur d'elle-même, et résume sa blessure dans cette phrase : " Je n'ai aucun souvenir de mes parents ensemble." qui n'est pas sans rappeler les propos de Sophie Lemp dans son livre "Leur séparation"... Elle parle des dérives de sa mère, de son incapacité à la comprendre et de leur relation manquée, des défenses qu'elle a du édifier "j'ai bâti des murs autour des carences, édifié des remparts autour des douleurs"
Elle évoque la douleur de la fin de son couple "La meurtrissure est profonde lorsque l'histoire s'arrête, que la fin soit écrite par l'un ou par l'autre " , "Il faudrait laisser partir, quand il est temps, l'espoir fou d'un amour constant ", et confie son impression d'osciller entre les pleins et les vides en ayant ses enfants une semaine sur deux. Elle définit également en quelques mots ses insuffisances dans ses relations amicales "personnellement, je ne sais pas si je me serais choisie comme amie"...

Mais l'originalité de ce livre tient à la forme que l'auteur a adoptée. Elle emploie des phrases ultra courtes imprimant un rythme saccadé à son récit, après avoir été assez surprise par son style je me suis laissée embarquée par son récit fait de listes entrecoupées de paroles de chansons et de bons mots de ses enfants que j'ai ressenti comme des respirations dans son récit qui parfois donne le vertige. Et cerise sur le gâteau, elle invente des nouveaux mots dont elle nous donne les définitions toutes plus savoureuses les unes que les autres...

" Des listes, de la musique et des histoires d'amour ratées. Un bon résumé de ma vie"

Quelques exemples de listes : une liste (tellement vraie) des conseils entendus pour trouver un conjoint, une liste "on ne m'avait pas dit"... face au comportement de sa fille de quinze ans, une liste très drôle des arguments pour et contre la vie commune...

Quelques exemples de mots inventés :
Archéolovie (n.f.) : Étude approfondie d'histoires d'amour anciennes reposant sur la collecte de leurs traces sensibles et de leurs preuves matérielles.
Exclusivisme (n.m.) : droit imaginaire que l'on s'octroie de posséder l'amour exclusif de quelqu'un que l'on aime à l'exclusivité de tout autre.
Mélancollection (n.f.) : ensemble de données tangibles qui, accumulées, constituent le terreau fécond d'une tristesse ressentie de manière régulière et douloureuse.

Dans ce roman au titre tout à fait approprié, Lisa Balavoine nous confesse de façon éparpillée ses souvenirs, ses pensées, ses désillusions pour établir son bilan de milieu de vie, le tout sans ordre logique. Son mal être, sa nostalgie transpirent dans son récit, camouflés sous une belle dose d'humour et d'autodérision. Elle se met à nu, ne s'épargne pas. Elle nous livre le regard qu'elle porte sur sa vie dans un témoignage qui devient portrait d'une génération "gens de quarante ans, des enfants au bout des bras, des existences cabossées, des plaies mal refermées" mais qui parlera à chaque lecteur ou lectrice quelque soit son âge tellement c'est criant de vérité. Un livre original, audacieux, inventif qui m'a beaucoup évoqué Quand le diable sortit de la salle de bain de Sophie Divry. Un "objet littéraire non identifié", sorte d'OVNI littéraire qui fait un bien fou. Voici une auteur à l'avenir très prometteur.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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Voici un livre qui mérite bien son titre!

Un premier roman étonnant... roman ... pas vraiment d'ailleurs, le choix narratif est différent et fait tout l'intérêt et l'originalité de ce texte.

Recueil de pensées, de souvenirs, sous forme de listes souvent, entrecoupées de paroles de chansons (on trouve la bande originale d'ailleurs à la fin) , de films et autres instantanés de la vie quotidienne , entre amours, enfants, séparation, relations compliquées avec sa mère, ainsi que des définitions de mots inventés, le principe m'a séduite!

A travers eux, par bribes, on découvre la vie d'une quarantenaire divorcée, je pense que les lectrices d'un âge voisin s'y retrouveront beaucoup, les mêmes souvenirs musicaux peut-être, les mêmes situations, de la rencontre amoureuse aux soucis de la garde alternée ... et le cas particulier devient miroir...

Pour les autres, de quoi passer également un bon moment de lecture, il y a de l'humour, beaucoup d'auto-dérision, et des personnages franchement attachants!
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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Je n'avais jamais lu cette autrice et je me suis lancée à l'aveugle dans son premier roman… bien mal m'en a pris.
C'est une déception.
Un livre « foutoir » plus proche du journal intime d'une ado ou d'une tentative ratée de psychothérapie.
Le récit est autocentré sur l'autrice et ses problèmes affectifs, sans que cela n'amène aucune réflexion, le tout saupoudré de scènes de sexe qui ramènent encore un peu plus de vacuité à cet ouvrage.

Je tenterai tout de même un de ses romans jeunesse car les retours semblent plus positifs.
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C'est un récit qui ressemble à la vie. La vie ordinaire de chacun, d'une femme aussi qui se raconte avec ses doutes, ses joies, ses souffrances.
Il s'agit d'une ode à la vie des années1980-90 sur fond de nostalgie. L'innocence perdue une fois adulte qui fait prendre conscience du temps qui passe.
Cette introspection pure, entre son enfance, sa vie de mère, son divorce et ses aventures fait de ce livre un petit concentré de belles phrases et de réflexions profondes sur ce que c'est que d'être une femme aujourd'hui.
Le texte se lit très rapidement avec un réel parti pris de l'écriture par une succession de mots, d'idées, de pensées pas forcément linéaires et qui incarnent à eux seuls des fragments de vie et en font un inventaire hétérogène des moments vécus.
On peut sentir la volonté de vivre de cette femme malgré ses échecs, on sent qu'elle a vécu des moments de bonheur et de douceur.
Un joli livre pas toujours gai mais qui est rempli d'espoir et avec de nombreuses citations et références musicales qui rythment l'écriture.
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