La foi du Christ

Des propos métaphysiques intéressants sur la fin, sur l'Évangile selon saint Jean (qui s'y prête plus que les synoptiques), mais dans l'ensemble… Il y a, comme chez M-M. Davy, quelque chose de sinistre dans cet 'amour de nuit', dans ce 'silence' de glace.

Tout aussi gênante, cette idolâtrie du "Christ historique", en plus du Christ divin ; car dire 'Christ est Dieu' est finalement moins idolâtre que faire du Jésus humain une perfection inatteignable, et béer (bêler) devant, sans envisager qu'un seuil se franchit, qu'une hauteur se rejoint, qu'un maître se dépasse.

Je crois aussi que ce qui me gêne de façon insurmontable dans cette théologie, c'est l'absence de relativisme, même s'il y a progrès : on est passé du 'ma voie est l'unique voie de salut' à 'il y en a d'autres, mais la mienne reste la meilleure'. Tout de même, il y a dans tout cela une naïveté puérile.

Lourdeur aussi de ce culte de la 'sainte famille', qui est trahir son propre enseignement, vu le peu de cas que Jésus faisait des liens familiaux (en particulier des siens).

Pour finir, cette affirmation assez sidérante : La Femme sous la Croix = La Mère douloureuse = La Co-Rédemptrice. le catholicisme finit par être un culte voué au salut par Marie autant, voire plus, que par le Christ. On comprend l'agacement des Protestants…