AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 164 notes
5
13 avis
4
10 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis
Le ure de tours est le frere de Cesar Birotteau heros celebre d'une autre oeuvre De Balzac ! Cette histoire sombre se lit bien grace au talent de l'uateur amis avouons le n'est pas la meilleure histoire du maitre ! A decouvrir neanmoins !
Commenter  J’apprécie          10
L'abbé Birotteau n'est pas méchant mais vaniteux, voire ambitieux. Pensionnaire chez mademoiselle Gamard, une vieille femme tout aussi égocentrique, il convoite la chambre de son voisin l'abbé Chapeloup décédé recemment. C'est que le mobilier, les tableaux et surtout la bibliothèque ont une grande valeur à ses yeux. Tant qu'à y être, pourquoi pas sa charge de chanoine, ou bien le titre d'évêque ! Il en hérite bien la chambre meublée mais à quelques conditions auxquelles il n'a pas vraiment fait attention. C'est qu'il est un peu naïf, d'un naturel si ouvert qu'il ne peut imaginer des vilenies de la part des autres. Il est aussi un homme du monde, qui aime la compagnie de la bonne société alors que l'autre pensionnaire, le retors abbé Troubert qui, lui, pour s'assurer les bonnes grâces de la logeuse passe ses soirées avec elle. Cette vieille fille malfaisante et ambitieuse, ne voit pas d'un bon oeil que Birotteau préfère la société des autres à la sienne. J'ai bien aimé cette courte histoire, le curé de Tours. L'intrigue est claire et elle se développe à un rythme appréciable. C'est que, contrairement à d'autres romans De Balzac, où les longueurs et les descriptions à n'en plus finir peuvent parfois l'emporter sur le plaisir de lire. Ici, rien de tout cela ou très peu. Balzac, est bref, va à l'essentiel, c'est-à-dire à personnages s'accrochant à des faux espoirs, se promènent dans les salons et préparent quelques manigances. J'ai beaucoup apprécié l'échange entre madame de Listomère (amie et conciliatrice de Birotteau) et l'abbé Troubert, où chacun interprète les paroles de l'autre. Cette fine analyse psychologique est parfaite. Puis, avant que le lecteur s'en rende compte, il est rendu à la fin.

Chez Folio, le curé de Tours est suivi d'une autre courte histoire, Pierrette. Celle-là me fut pénible. Dès les premières pages, on découvre la pauvre Pierrette Lorrain et le jeune Brigaut qui s'intéresse visiblement à elle. Toutefois, Balzac tient absolument à décrire son arbre généalogique, remontant jusqu'aux grands-parents, à des oncles et tantes éloignés, racontant la petite histoire de chacun – même si la plupart son déjà morts ou mourants au début de l'histoire. Ouf ! Ce fut pénible. Pas parce que ce fut inintéressant, j'ai trouvé fascinant comment les membres d'une même famille se sont entredéchirés, comment certains ont manoeuvré pour écarté des parents et leur arracher un héritage, comment ces mêmes personnes ont élevé leurs enfants et en ont fait ce qu'ils sont devenus. Une étude digne de Zola. Donc, je comprends qu'il soit important de situer l'intrigue, de mettre en place les «acteurs» du drame. Ce qui m'a ennuyé, c'est que toutes ces informations sont balancées d'une seule venue. L'action ne s'enclenche vraiment que soixante pages plus loin, quand la pauvre et orpheline Pierrette arrive chez ses cousins Denis et Sylvie Rogron : deux célibataires au coeur endurci et qui la maltraiteront. Une fois la longue description passée, j'ai un peu plus apprécié la courte histoire poignante, avec des individus qu'on aime détester.

Ce que j'aime De Balzac, c'est que ses personnages – tant les principaux que les secondaires – ont chacun des motivations qui leur sont propres et qui guident leurs actions tout au long. Un peu comme un engrenage. J'ai mentionné plus haut sa fine analyse psychologique. Birotteau, Gamard, Troubert, Pierrette, les Rogron, etc., tous, ils sont réalistes, crédibles, complets. On comprend pourquoi ils sont ainsi et pourquoi ils agissent comme ils le font. À une exception près. Là où je ne suis pas d'accord avec l'auteur, c'est qu'il tire des conclusions hâtives, qu'il généralise de stéréotypes de personnages à partir parfois d'une seule caractéristique. Je m'explique. J'ai lu la préface après ma lecture des deux nouvelles et ce fut fort heureux sinon ça aurait teinté négativement mon impression. Voyez-vous, on y explique que Balzac estimait que les célibataires sont des individus nuisibles. le fait d'être seul amène les vieux garçons et les vieilles filles à devenir frustrés, égoïstes, à manquer de compassion et, incidemment, à profiter de la naïveté des gens de leur entourage. Allant même jusqu'à les broyer. le sort réservé à Birotteau et Pierrette en est bien la preuve. Mais est-ce vraiment la réalité ? J'ai connu plusieurs célibataires endurcis qui font preuve de dévouement à des causes et à des personnes, puis inversement des gens mariés qui sont atroces.
Commenter  J’apprécie          330
● "Le curé de Tours" est une merveille, comme Balzac savait nous en offrir !
Le grand écrivain y dépeint les vices des hommes, la cruauté de la société, avec cette qualité de construction qui caractérise ces ouvrages.
C'est admirable de voir, comme Balzac, utilise tous les moyens à sa disposition, dans des romans totaux, pour écrire des livres parfaits.
Le personnage principal du "Curé de Tours" est un chef-d'oeuvre ; c'est un asocial, bon, affable, qui découvre la société et subit le poids de celle-ci.
Comme toujours, dans ce livre, Balzac est parfait : parfait dans l'histoire, passionnante ; parfait dans la construction narrative ; parfait, de par les personnages ; bref : parfait à tous points de vue !
C'est du grand Balzac, un livre de ce Balzac qui semble préfigurer toute la littérature française du XIXème siècle…
Bref, voilà un excellent Balzac, corrosif, satirique, intelligent, parfait, aussi bien du point de vue de la réflexion que littérairement parlant.
Un coup de coeur, pour ma part.

le curé de Tours semble s'ennuyer un peu, dans sa province, dans ce roman. Pourtant, les sombres machinations d'un clérical arriviste sont bien intéressantes…
Dans ce bref roman passionnant, on sent tout l'art d'écrire balzacien. Balzac décrit la société qui l'entoure, cette société cruelle où la naïveté, l'innocence et la bonté désintéressée n'ont pas leur place. La fin est désabusée au possible ( comme souvent chez Balzac ).
Il y a dans ce roman un crescendo magnifique. Chaque phrase est ciselée à la perfection. Balzac fut un grand et il est encore actuel… Dans ces romans, il y a ( on le sent ) quelque chose de tragique, à l'oeuvre, comme une fatalité. Dans "Le curé de Tours", Balzac nous livre un de ses chefs-d'oeuvre, l'un de ses livres unique, magiques, magnifiques, l'un des plus grands livres de "La Comédie Humaine".
Il y a quelque chose d'un peu mélancolique, parfois, dans "Le curé de Tours". Ce texte est un grand moment d'émotion, vraiment l'un des plus grands Balzac, l'un des plus beaux, l'un des plus réussis.
C'est court, mais ça se lit comme on boit un nectar dont l'on goûte toutes les nuances, toutes les subtilités. J'ai tout aimé : le style, la construction narrative, la grande empathie affichée par Balzac avec ses différents personnages, d'une fine psychologie, l'analyse sociale profonde…
"Le curé de Tours" est, pour moi, une pépite, un chef-d'oeuvre et fait partie de ces livres qu'on oublie pas, qui marque et dont on se souvient encore longtemps après les avoir lus…
Commenter  J’apprécie          241
Un texte qui s'inscrit dans un regroupement fait par Balzac sur les "célibataires". Les célibataires, ce sont les vieilles filles - pas forcément si vieilles d'ailleurs dans le cas de Mademoiselle Gamard. Balzac en livre une analyse quasi sociologique sur ces femmes qui n'ont pas leur place dans la société, la bonne société, du XIXème siècle, car elles sont trop laides, ou trop bêtes, ou trop malheureuses. le célibat n'est évidemment pas un choix, mais une contrainte et une tare, qui rend une femme incomplète. Par conséquent, elle ne peut que se contenter de se réfugier dans la religion, ou plutôt dans la dévotion hypocrite plus que dans la foi réelle. le célibat enlaidit d'ailleurs, et il n'y a même pas de liaison suggérée entre Melle Gamard et son locataire. La vieille fille n'a d'autres loisirs que les bavardages stériles, avec d'autres vieilles comme elles.
Les célibataires, ce sont aussi les prêtres. Vivre seuls les rend égoïstes, soit des égoïstes qui ne pensent qu'à leurs besoins primaires comme ce brave Birotteau, simple et gentil, ou des égoïstes ambitieux devenant méchants comme Troubert.
Un récit anticlérical, féroce, une charge contre la bêtise, l'hypocrisie et l'ambition. Les dialogues traduits - avec les paroles échangées et les paroles pensées véritablement - sont particulièrement savoureux.
Commenter  J’apprécie          70
Il n'y a pas une once de spiritualité chez l'abbé Birotteau, vicaire de Saint-Gatien, sexagénaire de constitution apoplectique et sujet à la goutte, pensionnaire de Mlle Gamart, après son ami l'abbé Chapeloud et héritier de la bibliothèque de celui-ci. Préoccupé de son confort et tenant à ses habitudes, sans envergure aucune, il se prend pourtant à rêver d'un canonicat. Mais pour ne pas avoir su ménager la susceptibilité de sa logeuse et ne s'être pas défié des ruses de son confrère, l'abbé Troubert, il sera victime d'une conspiration et perdra tout ce à quoi il tenait. Cette peinture des intrigues provinciales dans un milieu étriqué et pusillanime est féroce. Balzac émet au sujet du célibat féminin des considérations qui font frémir, mais qui reflètent sans doute celles de son époque.
Commenter  J’apprécie          20
Drôle, passionnant, émouvant, fin, efficacement évocateur des personnages, du milieu et de l'atmosphère. Un merveilleux Balzac.
Commenter  J’apprécie          00
Le célibat aigrit, rend méchant et sadique, ce dont ont souffert l'abbé Birotteau, curé de Tours, et Pierrette Lorrain. le premier, lui-même déformé malgré lui par la même condition, est logé par Mademoiselle Gamard, vieille fille desséchée qui se lie avec l'abbé Troubert, tout aussi décharné, pour se liguer ensuite contre ce locataire aussi encombrant que niais, et cela pour des raisons strictement patrimoniales et d'avancement de carrière dans la hiérarchie ecclésiastique.
Pierrette, elle, arrive de Bretagne chez ses cousins de Provins, Sylvie et Jérôme Rogron, qui l'hébergent, en raison de l'état de nécessité dans lequel est tombée cette jeune fille de douze ans, qui va connaître une adolescence perlée d'humiliations en partie dues à la jalousie.
L'atmosphère provinciale de ces deux villes campe les deux personnages principaux dans un environnement clos, où toute échappatoire, bien qu'espérée par quelques éléments, devient illusoire. Les célibataires s'avèrent être des logeurs exigeants broyant leurs hôtes dans le carcan rétréci de leurs habitudes et frustrations. Les intrigues notariales et judiciaires viennent donner à ces deux histoires une teinte des plus glauques, à désespérer de l'humanité, si Balzac n'y mettait pas une bonne dose d'ironie et d'humour noir.
Il s'agit d'une caricature au vitriol, qui avoisine le plaidoyer.
Commenter  J’apprécie          150
Bassesses et mesquineries se mettent en filigrane.

Candeur et naïveté deviennent victimes de ces petits calculs "de clocher" que tant aiment alimenter et faire grandir.

Histoire et intrigues à découvrir par delà ces sentes et ruelles de presbytères.



Commenter  J’apprécie          10
J'espérais avec ce second titre des célibataires, un texte moins noir que Pierrette. Cela a été le cas, même si la conclusion est la même, les forts y écrasent les faibles.


Un brave curé, le père Birotteau, ne peut s'empêcher de désirer le logement de son ami le chanoine Chapeloup avec tous ses avantages, les meubles, et les soins de la demoiselle qui le loge. Lorsque Chapeloup meurt le curé se réjouit de recevoir par testament les dits meubles , malgré son chagrin. Le voilà qui chausse les bottes du mort. Mais il n'a pas la finesse de son prédécesseur qui ayant tout de suite deviné le caractère de sa logeuse à su agir en conséquence et s'en faire apprécier.
Dans les débuts tout va bien, Birotteau est choyé, et il passe ses soirées chez la demoiselle Gamard, laquelle peut ainsi à son tour se faire un cercle. Mais lorsqu'il déserte son salon pour reprendre ses habitudes chez les nobles de la ville, la guerre est déclarée.
Dans cette maison loge un autre prêtre apparemment détaché des biens de ce monde et dénué d'ambition. Là encore le manque de clairvoyance de Birotteau l'empêche de tenir compte de la mise en garde de son ami défunt.


Dans ce roman aussi, la ville va se séparer en deux clans mais les intérêts du curé se trouvent pris dans d'autres luttes de pouvoir, et il ne fera pas le poids.




Commenter  J’apprécie          271
A la mort de son ami, l'abbé emménage enfin dans sa belle maison et hérite des meubles de son ami. Mais la logeuse le prend vite en grippe et c'est le début de la dégringolade pour l'abbé, un temps soutenu par l'aristocratie locale jusqu'à ce que ce ne soit plus tenable. Et l'abbé finira ses jours dans une paroisse de campagne, sans même le droit de faire la messe, lui qui aurait pu devenir un personnage important de la hiérarchie religieuse...
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (437) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous La Peau de Chagrin de Balzac ?

Comment se comme le personnage principal du roman ?

Valentin de Lavallière
Raphaël de Valentin
Raphaël de Vautrin
Ferdinand de Lesseps

10 questions
1316 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur ce livre

{* *}