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3,64

sur 972 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Texte magnifique et hautement intéressant, superbement écrit et d'une atmosphère comme je les adore... Sauf que... sauf que je ne comprends rien à l'intrigue.

En effet, pour qui n'est pas très au clair avec l'histoire des suites de la révolution française, les enjeux politiques sont très obscurs et cela malgré l'effort pédagogique et narratif de l'auteur.
Aussi, j'y reviendrai lorsque j'aurai davantage avancé dans ma connaissance de cette période car le texte est véritablement extraordinaire.
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En 1799, alors que Bonaparte s'apprête à reprendre en main l'héritage de la Révolution, la Bretagne s'enflamme une dernière fois en faveur des Bourbons. Contrairement à leurs aînés vendéens, ces Chouans-là ne sont guère plus que des bandits de grand chemin, qu'un jeune aristocrate intrépide a entrepris de prendre en main au service du roi et de la foi. Avec assez de succès pour inquiéter les instances parisiennes - et parmi elles Fouché, le tortueux Fouché qui a fort bien compris combien serait risqué un affrontement militaire sur le terrain de l'ennemi, offert à ses embûches. Plutôt que des hommes en renfort, mieux vaut donc envoyer une femme. Une belle espionne, censée prendre le rebelle dans ses filets et le mener à sa perte, sans combats superflus.
Seulement, comme dans tout drame romantique qui se respecte, la belle espionne et sa victime s'éprennent l'une de l'autre à la première confrontation. Marie de Verneuil et le marquis de Montauran sont faits pour s'aimer, assurément, et se déchirer, et se trahir, s'aimer encore malgré tout. Si leur passé, leur histoire les distingue, sont-ils au fond si différents ? Une même flamme un même beoin d'absolu et d'action brûle en chacun d'eux, plus épuré chez Montauran, plus inquiet, plus tourmenté chez Marie. Une même fierté et une même violence, aussi, qui ont toutes les chances de mener au pire plutôt qu'au meilleur, surtout quand se mêle de la partie l'inquiétant Corentin, prêt à tout pour défaire les ennemis de la République... et faire sienne Marie, qui le dédaigne beaucoup trop ostensiblement.

Avant d'entrer pour de bon en littérature, Balzac a publié sous divers noms d'emprunt quelques romans historiques dans la veine de Walter Scott et consorts, "cochonneries littéraires" à vocation commerciale dont il ne faisait pas grand cas et ne tardera guère à se moquer. Composé à la fin des années 1820, entre l'échec cuisant de ses ambitions d'éditeur et les débuts de la Comédie Humaine, les Chouans se pose au carrefour de ses deux carrières. Scrupuleusement travaillé sur le plan historique et topographique, ouvert à une analyse psychologique qui annonce les grandes études de caractère ultérieures, le roman reste toutefois marqué par un bon nombre de clichés romantico-gothiques qui ne manquent pas de charme mais gâchent parfois un peu la crédibilité de l'ensemble, ainsi qu'à certaines facilités scénaristiques dans la droite lignée des romans populaires. D'où un résultat un peu bancal, un peu artificiel dans ses envolées sentimentales, un peu poussif dans ses volontés de rigueur littéraire, assez long à mettre en route mais de plus en plus captivant à mesure que l'histoire prend son essor et qu'opère le charme des personnages. Car là réside sans doute la meilleure réussite De Balzac : ces deux personnages au caractère affirmé, antagonistes malgré eux, dont les ressorts dépassent largement les quelques clichés dont ils restent façonnés. Marie, surtout, avec ce mélange ambigu d'intelligence et d'exaltation, de coquetterie et de grandeur d'âme, de dissimulation et de franchise, avec sa part de mystère, sa soif de vivre, son audace, qui en font une superbe héroïne, romantique en diable mais bien plus forte et plus subtile que la plupart des héroïnes romantiques.
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De façon surprenante, je me suis surpris, lors de cette lecture, à apprécier du Balzac. Ce nom résonnait pour moi comme une malédiction, forcé que j'avais été de lire "Le père Goriot" plus jeune. Balzac était de ces écrivains qui m'emmerdait rien qu'au nom. Et pourtant, je me suis forcé à lire ce livre pour dépasser mes préjugés et tenter de comprendre si oui ou non je pouvais en lire.

Et la réponse est ... Ben oui ! Curieusement, je me suis beaucoup amusé à la lecture de ce livre, qui est autant une aventure romanesque qu'une fresque de la révolution. J'aurais rapproché ce livre de "1793" de Victor Hugo, qui parle aussi de ces guerres entre les Royalistes et les Révolutionnaires, mais ici nous sommes avant tout sur une histoire romanesque, aux proportions d'ailleurs épiques. C'est une tragédie qui s'annonce, dans laquelle les faux-semblants sont nombreux et plusieurs retournements de situations sont prévus. Il y a de l'humour aussi, avec des répliques qui franchement m'ont fait rire. C'est particulièrement savoureux dans certains échanges qu'il y a entre personnages.

Niveau histoire, c'est plutôt bien mené, il faut le dire. Même si mon édition évite les paragraphes, ce qui fait que parfois la narration est assez difficile lorsque l'on change de temps ou de lieu brusquement. Mais c'est assez bien mené, l'histoire emprunte des sentiers détournés qui ne font jamais remplissage et qui ajoute à l'ensemble le contexte qui est intéressant, à défaut d'être complètement exploité. En fin de compte, Balzac fait surtout un récit à hauteur d'hommes et de femmes, un récit d'humain qui ne cherche pas le grandiose des moments. C'est une petite histoire, sans grande prétention mais menée habilement et qui m'a bien plu. Je m'attendais à la façon dont tout ceci finirait, mais c'est toujours un régal de le lire. Je n'en dirais pas plus pour ne pas divulgacher l'expérience d'un néophyte lecteur, mais pour ma part je me sens réconcilié avec l'auteur. Maintenant, je peux choisir sereinement d'en lire un autre, un jour ...
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Intriquer amour et guerre civile française, ce fut une découverte pour moi, surtout que j'ai peu de notions de cette dernière. Finalement, le résultat ne m'a pas déplu

Une jeune parisienne, tiraillée entre un devoir militaire et un amour, doit mener à bien ses desseins, sans périr sous les coups de ses nombreux ennemis. le futur ne peut donc être que tragique, sans lendemain...

Malgré ces scènes de vie militaire voulues par l'auteur, avec quelques imbroglios où nous sommes perdus dans ces forêts de fougères, je trouve encore que ce ne fut pas trop périlleux à la lecture, avec quelques rebondissements si je puis dire ! D'ailleurs, je me suis surpris à supporter un côté, puis un autre... Il ne manquait que des pacifistes à ce récit marquant le début d'une sacrée comédie humaine
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Par cette histoire et à travers cette romance, Balzac nous livre un beau témoignage d'une période troublée. Des personnages attachants, des situations compliquées et une histoire d'amour sont les ingrédients de ce roman qui se laisse dévorer rapidement.
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J'avais acheté ce livre par pure curiosité chez un bouquiniste en me disant que je ne risquais pas grand chose pour 1 euro et ... je n'ai pas été déçu.

Les chouans présente une romance entre deux personnages que tout sépare quelques années après la révolution française alors Charette est tombé.

Alors que dire ? Déjà l'introduction. Non mais sérieusement faut arrêter avec ce genre d'intro. Personne ne s'est dit à un moment que spoiler l'histoire avant de la lire ce n'était pas une bonne idée ? le pire étant que l'on une introduction ET une postface de la même personne mais que l'intro spoile le plus. Je vais finir par ne plus lire les introductions de livres anciens parce que c'est récurrent cette habitude de raconter l'histoire.

Bref, le côté romantique à outrance n'est pas forcément ce que je préfère et le roman partait donc plutôt négativement pour moi. Toutefois rapidement certains éléments ont amené du sens à ma lecture.
Le côté historique est bien présent. Même si Balzac prends un parti pris républicain ( enfin en intro il est expliqué qu'il vira plus royaliste sur la fin de sa vie et qu'il a corrigé le texte dans ce sens ) il est intéressant de voir comment les personnes de l'époque sont dépeintes. La guerre fait rage, Napoléon qui a repris le pouvoir ne peut se permettre de mener à la fois la guerre à l'extérieur et à l'intérieur. Il laisse donc le pouvoir aux localités pour matter les rebellions. Ce qui rétrospectivement est parfaitement stupide, ça laisse la bride ouverte à toutes les folies mais bon passons.
La république arrive donc avec ses gros sabots ( mais non cloutés, ça c'est pour les chouans ) et en face les chouans s'organisent pour résister. Enfin résister, les chouans sont dépeints comme des sauvages, meurtriers et sans scrupule. D'ailleurs vis à vis du traitement de circonstance il est amusant de voir que la fin rapproche les républicains des chouans dans leur barbarie.
En dehors de l'aspect historique c'est le comportement des personnages qui m'est apparu intéressant. Si l'on mets de côté la romance des deux personnages principaux tout le reste fait assez vrai. Les personnages ne sont ni parfait ni gentils. Ils agissent selon leur code moral et ce qui leur arrive. Pas de grands héros ici ni de charge héroïque où tombent les grandeurs.

Comme je l'ai écris à plusieurs reprises, je ne suis pas archi fan des romances mais celle ci par ses rebondissements m'a bien plu. C'est peut être un peu fleur bleue par moment mais je trouve que ça permet de contrebalancer la folie ambiante ( ou ajouter une touche d'une autre folie, ça dépends du point de vue ). On notera la romance de la servante qui sert à l'intrigue mais n'est pas plus développée que cela. Celle ci est déjà plus froide.

Au final, un bon roman qui a bien vieilli. Ca se lit tout seul et j'ai du le finir en 2 jours. Je suis étonné que le roman n'ait pas plus marché que ça à sa sortie alors que Balzac livre un récit bien ficelé.
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« Les Chouans » est un roman publié en 1929, c'est l'un des premiers à faire partie de la Comédie Humaine dans la section : Scènes de la vie militaire, et qui est apparemment fortement influencé par le travail de l'écrivain écossais Walter Scott.
C'est celui également qui marque un tournant décisif dans la Carrière de Balzac, le premier qu'il signe de son vrai nom.

L'histoire se situe en 1799, année de naissance De Balzac, à la fin de la guerre entre les républicains et les chouans déterminés à replacer le roi de France Louis XVIII, exilé en Angleterre, sur le trône.
Tout le roman se déroule en Bretagne, à Fougères ou aux alentours. Une jeune femme du nom de Marie de Verneuil est chargée par Fouché de séduire et de capturer le chef des Chouans, le marquis de Montauran surnommé le Gars. Ils finiront effectivement par tomber amoureux malgré les vicissitudes endurées par la jeune femme, puis par se marier et s'unir face à un avenir incertain.

Il est vrai que les romans historiques ne sont pas mon fort, mais j'ai adoré celui-ci car son auteur sait comment raconter une histoire et ainsi mettre en haleine le lecture grâce à de nombreux rebondissements, à des scènes de batailles épiques et à du suspense avec une brochette de seconds rôles intéressants tels que Marche-A-Terre, la supposée mère du Gars Madame du Gua, le perfide Corentin, Galope-Chopine (son sobriquet venant de son goût immodéré pour le cidre), etc...
Le deuxième point essentiel, c'est que l'on peut très bien transposer l'histoire à une autre époque sans rien perdre de l'originalité de l'oeuvre, durant la guerre froide ou aux États-Unis lors de la guerre de sécession par exemple.

Il s'agit donc d'une des pierres d'achoppement de la Comédie Humaine, rien que ça.
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Mon premier Balzac (j'en avais sûrement esquivé un au lycée…).
Je comprends que l'on puisse détester, car les longues descriptions, parfois sans intérêt direct avec l'histoire, sont monnaie courante.
Mais c'est tout ce que j'aime, dans ce genre de livre : u véritable voyage dans le temps, tellement optimisé grâce à ces descriptifs ultra précis…

La Bretagne, pendant la Révolution, c'est quand même une idée qui n'est pas évidente, et pourtant, j'ai l'impression de la connaître par coeur, désormais…

L'histoire d'amour est assez intéressante, belle, très romantique, voire RoméoEtJuliettaine (oui, j'invente des termes).
Seulement, je n'ai pas complètement apprécié le roman, car cette histoire arrive bien trop tard dans le livre. L'intrigue principale est développée après 120, 150 pages…
Je ne savais pas où je mettais les pieds, et j'avoue que j'ai mis longtemps à « rentrer dedans ».

La pléthore de personnages ne me dérange généralement pas, mais ici, comme l'histoire principale ne venait pas, il m'a été, pour un temps, difficile de comprendre le tout.

Cela dit, je pense que si je tombe sur un Balzac dans une bouquinerie, braderie ou Internet, il se peut que je m'en offre un ou deux ouvrages…
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Lecture imposée en classe de 5ème. Malheureusement la classe ayant abandonnée sa lecture, je n'ai jamais fini ce roman. Quelle dommage car j'avais été transportée par le récit De Balzac.
Balzac raconte les combats en Vendée entre le chouans , les vendéens, et la garde républicaine. Passionnant!!
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C'est le premier De Balzac que j'ai lu et j'ai bien apprécié. J'aime bien la plume de l'auteur et ses descriptions qui nous font sentir comme si on était là. Il y a une belle histoire qui est bien ficelée. C'est mon premier pas dans La Comédie Humaine que j'ai l'intention de lire en entier.
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