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Deux personnages sont locataires dans la maison du sergent Tirechair dans ce Paris du XIVè siècle.
Godefroy, pauvre étudiant orphelin venu de Flandre à Paris pour étudier à l'université. Jeune homme se croyant un ange déchu, cherchant le moyen de rejoindre les Cieux.
Un vieux poète, proscrit de son pays natal ; l'Italie.
Tous deux, paraissant si différents et pourtant si semblables dans leurs sentiments, se rendent à un cours sur la théologie mystique donné par le Docteur Sigier.
Dans son discours, ce célèbre Docteur semble dévoiler les mystères divins ;
« après avoir fait tenir le monde dans une pensée, et dévoilé presque la pensée du monde ».
Discours selon lequel les intelligences seraient hiérarchisées en différentes sphères :
« Depuis la sphère où brillait le moins d'intelligence jusqu'à la plus translucide
où les âmes apercevaient le chemin pour aller à Dieu… »

Après ce discours enflammé, ces deux hommes poètes et mystiques, sont accablés de sensibilité.

À la fin de ce récit, les deux exilés, l'un du ciel, l'autre de sa patrie, retrouveront leur place sur terre.

Trois portraits d'hommes représentant la science, la poésie et le sentiment. Dante ; l'exilé italien, Sigier ; le philosophe savant (Siger de Brabant), et le jeune sentimental Godefroy au coeur sensible.

Dans ce court récit,on se retrouve dans une époque où chaque geste, chaque pensée étrange peuvent être jugés magiques et surnaturels, où les hommes essaient de combler leurs lacunes sur les mystères de la vie par des doctrines étonnantes.
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Un court roman philosophique qui confronté certaines pensées avancées par rapport à son temps, ou simplement certaines manières non conventionnelles des hommes de pensée, et deviennent la cible des accusations de multiple forme, allant jusqu'à les traiter de sorcière, d'enchanteurs, alors que ces penseurs n'ont qu'une seule obsession la connaissance, la recherche de la vérité....
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Etrange roman à plus d'un titre car Balzac nous y ramène au 14ème siècle (rivalisant ainsi avec Hugo ) et il y invite une sacrée « Guest star » : Dante Alighieri soi-même. Sinon on y retrouve le même goût du mysticisme que dans « Louis Lambert » et « Séraphita » . A lire à titre de curiosité.
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S'il y a bien un ouvrage cher à Balzac et qu'il a sans cesse retravaillé, c'est son court roman Louis Lambert, dont la première version fut terminée au château de Saché en juillet 1832.

Roman philosophique, roman à idées ou roman mystico-religieux ? Son contenu se laisse difficilement catégoriser. En tout cas, les lecteurs qui préfèrent le Balzac d'Eugénie Grandet ou du Père Goriot, risqueront d'être déçus. Nous sommes loin du réalisme dont on a toujours voulu à tort libeler l'oeuvre De Balzac.

Le narrateur du récit nous introduit dans ses souvenirs du collège des oratoriens à Vendôme au début du XIXème siècle, où tout élan de jeunesse rieuse et spontanée est tué dans l'oeuf. Voilà pour moi la partie la plus touchante du roman, dans laquelle le narrateur décrit en détail cet enfer de collège, où les privations et les punitions à la férule furent monnaie courante, où avoir une imagination débordante fut une malédiction.

C'est dans cette tourmente que le narrateur va avoir le bonheur de rencontrer l'âme soeur qui lui rendra la vie un peu moins dure au collège. Il s'agit de Louis Lambert, issu d'une famille pauvre, repéré un jour par Mme de Staël qui était de passage à Vendôme et qui voyait le petit Louis lisant un livre du mystique Swedenborg. Elle était impressionnée par sa conversation et paya les frais pour élever Louis Lambert au collège de Vendôme.

Enfant prodige et d'une constitution délicate, Louis Lambert devait vite regretter la générosité de Mme de Staël. Il trouvait refuge auprès du narrateur, lui aussi enfant à part dans l'environnement hostile du collège. Ils deviennent inséparables. Félicien Marceau écrit à ce propos : 'il y a le désir à la fois de vivre double et de vivre dans un autre être, de se mêler à un autre être. Ce désir, pour Balzac, est si spontané qu'il nous le montrera même dans l'amitié enfantine qu'il nous décrit dans Louis Lambert.'
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Les récits spirituels et religieux De Balzac ne sont pas mes préférés... Surtout que le titre et la description du début m'orientaient vers un roman historique politique. Jai peut-être été influencée par le nom de la femme, la comtesse Mahaut, qui convoque l'imaginaire des Rois Maudits...
Non, les deux proscrits sont un vieil exilé pour ses écrits et ses idées, et un jeune homme au visage d'ange, qui justement, est proscrit sur terre lui qui appartient déjà au ciel... Heureusement qu'il y a une chute qui donne une identité au vieillard et permet de comprendre ses rêveries mystiques. J'ai eu comme l'impression que Balzac voulait évoquer différents parisiens, des chanoines aux étudiants, des sergents aux comtesses, sans véritable lien entre tous les personnages, seul le vieillard est véritablement intéressant - mais encore une fois, surtout qu'on connaît son identité.
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LES PROSCRITS

Les proscrits, nouvelle parue en 1831, fut rattachée par Balzac à deux de ses oeuvres : Louis Lambert et Séraphita qu'il isola des autres études philosophiques et en fit un ensemble qu'il regroupa sous le titre du Livre mystique.
Avec les proscrits nous "atterrissons" en l'an 1308, en plein Paris, juste derrière Notre Dame de Paris, dans la demeure de Joseph Tirechair, sergent de Paris, époux de la dame Jacqueline en charge de la bonne tenue et de la rentabilité du dit logis. A cette fin elle accueille deux pensionnaires dont l'étrangeté et l'opacité allument dans le coeur du sergent Tirechair le brasier du soupçon.
On comprendra que l'identité de ces deux personnages ne pouvait qu'inquiéter l'esprit très simple du sergent. En effet, le plus âgé de ses pensionnaires est en fait Dante, en exil, banni et condamné par sa cité Florence. le rattachement de la divine comédie à la comédie humaine... Voilà chose faite en cette nouvelle.
Balzac expose par cette première étape la présentation du christianisme, la description "aérienne" de la création.
Le monde spirituel est composé de différentes sphères hiérarchisées entre elles. Toute chose a sa sphère : Minérale, végétale, animale, humaine,angélique, divine. Les mêmes membres d'une sphère se reconnaissent entre eux expliquant la sympathie, l'amitié, l'amour et leurs contraires. le devenir de toute chose est de passer graduellement, par étape, d'une sphère inférieure à une sphère supérieure. Vision qui n'est pas sans affinités avec la loi du karma...Dante sous la plume De Balzac, nous apparaît dans toute l'envolée de son génie mais également sous les traits de sa nature première : ceux d'un homme. Et donc c'est la vengeance qui saisira Dante à la fin de la nouvelle, laissant en un instant la dimension spirituelle de côté. En une seule phrase, Balzac fait passer Dante de la verticalité à l'horizontalité. Une familiarité que l'on peut se permettre entre gens de même sphère... A découvrir !
Astrid SHRIQUI GARAIN
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Terminé "les proscrits", "madame Firmiani", "l'auberge rouge", "maître Cornélius" j'entame "le message".
Ces titres font partie du tome 4 de l'intégrale De Balzac dont j'ai entrepris la relecture.
Ces titres forment la série Études philosophiques
Compte-rendu de lecture à la fin du volume.
Lien : http://mazel-annie.blogspot...
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Jésus-christ en Flandres :

moyennement aimé : conte initiatique, entre merveilleux et hallucination... trop moralisateur pour moi.
Au cours d'une tempête, en Flandres, un homme marche sur l'eau et entraîne à sa suite ses compagnons... ceux qui lui font confiance survivent, ceux qui doute meurent.

*

les proscrits :

bien aimé... conte visionnaire et mystique, mettant en scène Dante ... pas certaine d'avoir vraiment tout compris.

Lien : http://mazel-annie.blogspot...
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L'importance de ces livres dans l'oeuvre balzacienne m'avait donné envie de les lire. Lecture qui me laisse assez dubitatif. Je ne sais pas si ce roman m'a plu ou pas. Fort différent de ses autres romans comme le père Goriot ou Eugénie Grandet. Balzac a-t-il voulu décrire les moeurs et croyances de l'époque? La doctrine de Swedenborg est en tout cas à explorer. Sans aucun doute, c'est du haut vol! Faut s'accrocher!
Une deuxième lecture est sans doute nécessaire pour comprendre. Pas conseillé pour commencer à lire Balzac.
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Ma critique concerne seulement Louis Lambert.

Un roman qui tient presque du traité spiritualiste, par trop didactique, mais séduisant. On y sent souvent la lourdeur des Idées, qui enlèvent toute présence aux personnages - déjà très minces ; mais l'intérêt repose dans les réflexions que Balzac met en scène, usant de procédés littéraires à peine assumés, à travers le personnage de Lambert : réflexions « profondes comme des gouffres », grande méditation médusée sur l'acte de penser - et, incidemment, sur le langage -, qui demeure pertinente, malgré l'apparence systématique des idées pseudo-swedenborgiennes et le ton nettement XIXe (avec ces idées navrantes de grand progrès spirituel de l'humanité).


On aurait souhaité que tout cela s'incarne davantage (peut-être est-ce le cas d'une Séraphita ?), qu'on mette davantage en scène l'échec de Lambert, ou que la trame narrative, même si elle est ici drame intérieure, soit davantage bousculée par certaines circonstances extérieures. Les meilleurs drames idéalistes sont ceux où les idéaux ne priment pas - les idéaux sont faits pour être devinés, et ailleurs que dans des histoires où ils ont trop la part belle. Heureusement, et contrairement à ce qu'en dit Raymond Abellio dans sa préface, l'auteur fait intervenir la possibilité de la folie : qu'elle soit folie véritable ou incompréhension des bonnes gens simples qui ne sont pas parvenus au stade spirituelle - Angélique - de Lambert, il me semble que le fait de faire cohabiter folie et sommet spirituel soit ici la seule grande intuition romanesque qui ait survécu aux convictions philosophiques De Balzac dans la dernière partie du récit.
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