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Critique de monocle


Le titre est parfaitement choisi car cette affaire est presque nébuleuse. Comme le simple n'existe pas chez Balzac.
Le château de Gondreville semble être le centre de toutes les attentions de Corentin et son acolyte Peyrade, agents du ministre Fouché qui tentent de débusquer les énnemis de l'état, les pestiférés qui gardent encore les médaillon du bon roi Louis sur leur potrine.
Mais le rêve de ces policiers de paille est de pouvoir incarcérer les cinq cousins ainsi que la très jolie Mademoiselle de Cinq-Cygne. Un fois la propriété libérée de ses occcupant elle deviendra une proie facile pour ceux qui au nom du peuple racheteront les pierres et les terres pour une bouchée de pain.

Qu'en penser ?

Long, trés long, parfois interminable avec une foison de personnages qui obligent à de fréquents retours en arrière.





PERSONNAGES

– Me Jérôme-Sébastien BORDIN : ancien procureur au Châtelet (Un début dans la vie, 1842), il plaida le procès Simeuse (1806), puis celui des « chauffeurs de Mortagne » (L'Envers de l'histoire contemporaine, 1844).

– Diane d'Uxelles CADIGNAN (duchesse de Maufrigneuse, puis princesse de) : mariée à l'amant de sa mère, le duc de Maufrigneuse, elle usa largement de la liberté qu'il lui laissa avec de nombreux amants, qui vont de Victurnien d'Esgrignon (Le Cabinet des Antiques, 1839), Lucien de Rubempré (Splendeurs et misères des courtisanes, 1844), à Daniel d'Arthez (Les Secrets de la princesse de Cadignan, 1839).

– CHARGEBOEUF : famille noble de Champagne, dont la branche cadette était Cinq-Cygne. L'invention en remonte à Pierrette (1840), où une Chargeboeuf réside à Troyes. Ancien sous-préfet d'Arcis (1815) et père réel de Cécile Beauvisage, le vicomte René-Melchior de Chargeboeuf, muté à Sancerre en 1820 à la demande de Laurence de Cinq-Cygne, y fréquente, en 1823, le salon de Mme de la Baudraye (La Muse du Département, 1841). le chef de la maison, marquis de Chargeboeuf, surnommé « Le Boeuf », protégeait les Cinq-Cygne tout en leur suggérant de se rallier à l'Empire.

– Comtesse Laurence CINQ-CYGNE (puis marquise de) : héritière du nom de la branche cadette des Chargeboeuf, tante des jumeaux de Simeuse, âgée de vingt-trois ans en 1803, elle tiendra à Paris un des salons les plus fermés du faubourg Saint-Germain. Elle rend visite, en 1836, à Mme de la Chanterie, rue Chanoinesse (L'Envers de l'histoire contemporaine, 1844).

– CORENTIN : muscadin-policier formé par Peyrade, dont il est devenu le chef. Omniprésent dans La Comédie humaine, depuis le Dernier Chouan (1829), où il travaille à la perte du Gars et de Mlle de Verneuil, jusqu'au dernier épisode de Splendeurs et misères des courtisanes (1847). Cravaché par Laurence de Cinq-Cygne et décidé à le lui faire payer, il se souvient de Mlle de Verneuil : « J'en ai fait crever une qui la valait bien. »

– Comte Malin de GONDREVILLE : petit-fils d'un maçon de Troyes jadis employé à la construction de Gondreville, et ami d'enfance de Me Grévin. Danton les avait tous deux « placés », avant la Révolution, chez Me Bordin, procureur au Châtelet (Un début dans la vie, 1842). Ancien conventionnel (« Malin de l'Aube »), il prend possession en 1800 de la terre de Gondreville. Son personnage avait été créé, dans La Paix du ménage (1830), « comte de Gondreville », devenu « Malin de Gondreville » dans l'exemplaire corrigé de la Comédie humaine. La « coterie Limonville » (Le Contrat de mariage, 1835) devient dans Furne (1842) la « coterie Gondreville ». le nom de Gondreville remplace dans Sarrasine (Furne, 1844) celui, en pré-originale (Revue de Paris, 1830), du marquis d'Aligre, célèbre financier. Gondreville est enfin présenté comme « un pair constitutionnel qui restait dans la faveur de Louis XVIII » dans une addition du Furne corrigé au Cabinet des Antiques.

– Comte Roger de GRANVILLE (ou GRANDVILLE) : avocat de Michu en 1806, introduit sur épreuves par Balzac pour doubler Bordin, défenseur des jumeaux. Mal marié, il avait mené, avec Caroline Crochard, une « double vie » (Une double famille, 1830). Sa carrière fut brillante : substitut, avocat général et enfin procureur, amené à réhabiliter Birotteau (César Birotteau, 1837). Il tenta de protéger Lucien de Rubembré, après son arrestation, en négociant avec Vautrin (Splendeurs et misères des courtisanes, 1847).

– Robert et Adrien d'HAUTESERRE : Robert, l'aîné, « brutal » et « sans délicatesse », et Adrien, le cadet, d'« âme tendre et douce », inséparables des jumeaux de Simeuse. Robert trouva la mort à la redoute de la Moskowa (7 septembre 1812). Nommé général à la bataille de Dresde (26-27 août 1813), Adrien épousera Laurence de Cinq-Cygne. Il meurt en 1829.

– Comte Henri de MARSAY : fils naturel de lord Dudley et demi-frère de la marquise de San Réal (La Fille aux yeux d'or, 1834). L'« énorme figure » du comte de Marsay est omniprésente dans La Comédie humaine. Nommé premier ministre en 1831, il est, en 1833, président du Conseil lors de son récit, chez la princesse de Cadignan, des dessous d'Une ténébreuse affaire. Il meurt la même année, ou l'année suivante.

– PEYRADE : adjoint de Corentin, après avoir été son maître, et ancien jacobin. C'est le héros d'un roman ébauché en 1842 et finalement absorbé par Splendeurs et misères des courtisanes (Valentine et Valentin, Pl., XII, 351-361).

– Paul-Marie SIMEUSE (premier venu, et Marie-Paul) : fils jumeaux de Jean de Simeuse, nés en 1774, cousins de Laurence de Cinq-Cygne. Jugés en 1806 pour le soi-disant enlèvement de Malin, condamnés à vingt-quatre ans de travaux forcés, puis graciés par Napoléon, ils trouveront la mort à la bataille de Somo-Sierra, le 30 novembre 1808.


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