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C'est l'histoire de Brune, élevée par sa grand-mère et sa grand tante qui font partie des aveyronnais de Paris. Pour ceux qui ne connaissent pas les aveyronnais de Paris représentent une communauté de nord aveyronnais qui sont partis en région parisienne pour tenir des brasseries et des bars tabac.
A la mort de sa grand-mère, Brune accompagne sa dépouille pour qu'elle repose dans sa region d'origine.
Elle découvre alors l'Aveyron et le plateau de l'Aubrac autour de nombreux secrets de famille.

Mon avis :
Je me suis laissé bercer par cette histoire malgré quelques longueurs. C'est une histoire de vie sans superflu mais très bien contée.
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Une histoire familiale qui se passe sur les terres de l'Aubrac, sur l'"Alto braco" qui signifie « Haut lieu ». Un roman atypique où l'auteur entremêle le récit de la famille Rigal et ses secrets familiaux et le monde de l'agriculture notamment de l'élevage raisonné des bovins. Brune, au doux prénom de vache, revient sur ses terres d'enfance pour enterrer sa grand-mère, Douce (autre prénom que l'on donne à une vache) Celle-ci avait émis le souhait d'être enterrée dans son Aubrac natal. C'est le retour aux origines et à la terre de ses grands-mères, qui l'ont élevée à la mort de sa mère Rose, à Paris. Sa 2e grand-mère, Granita, l'accompagne mais reste bien mystérieuse et profondément attachée à sa soeur décédée. Passé et présent se mêlent pour créer cette histoire. J'ai aimé ce retour au pays pour Brune qui se tourne vers son enfance pour connaître son histoire, sa famille, comprendre les choix des uns et des autres, se comprendre, et aussi les descriptions des lieux. Seul bémol, beaucoup de personnages apparaissent au fil du roman qu'on peine à identifier clairement au milieu de cette famille et les détails sur les vaches nous font perdre un peu le fil du propos initial sur l'identité. Mais comme tout secret de famille, on a envie de savoir quel est celui de Brune et de sa famille, une bonne raison de lire ce roman jusqu'au bout.
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Le Livre du mois de Septembre 2020
Quitter Paris pour l'Aubrac, en corbillard, et accompagner la petite fille et la soeur de Douce jusqu'à sa dernière demeure.
Retour au pays natal : ses paysages, ses habitudes, ses habitants et... ses secrets de famille.
Retour aux racines, amour de la terre.
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Alto Braco...
Inutile de préciser qu'en Aveyron, ce titre a fait grand bruit dès sa sortie. "Tiens, un roman qui parle de l'Aubrac, écrit par une parisienne et, surtout, qui passe à la radio ..." Voilà de quoi attiser les esprits aveyronnais, un poil "chauvin" qui se sont rués sur Alto Braco.
Etant aveyronnais, je dois avouer que j'ai été également plutôt curieux par la réception positive critique et publique de ce titre du coup, il fallait bien le lire. Je n'ai pas été déçu. Je ne suis pas du tout issu de l'Aubrac mais il faut avouer que Vanesse Bamberger brosse un tableau à la fois rude et poétique de cette terre le tout à travers un portrait familial des plus réussie.

Alto Braco est tout simplement le récit d'un retour aux origines, c'est un roman personnel, presque de l'autoficition dans laquelle Bamberger dresse un éloge parfois doux, parfois amer de ces racines aveyronnaises ou plutôt aubracoises !
Vanessa Bamberger délivre une écriture délicate, à la fois simple et doucement poétique, une sorte de petite brise qui anime l'Aubrac sans trop de fioritures.
Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce roman, c'est sa légèreté. Que ce soit au niveau du style, ou au niveau du découpage des chapitres plutôt courts, ce roman nous transmet un retour aux origines avec suffisamment de délicatesse pour être enivrant et suffisamment de force pour être pragmatique mais sans aucun effet de remplissage.
Ainsi l'Aubrac est décrit comme une terre particulière, un paysage presque exotique, doté d'un certain "tempérament" naturelle. On ressent bien l'attachement qu'à ressentie l'auteure pour cette environnement indomptable et bien affirmé.
De plus, Bamberger évite judicieusement tous les clichés de la " parisienne qui découvre un autre monde " , elle confronte cette rencontre avec réalisme , avec également un certain humour mais un humour qui est avant tout défini par le caractère des deux grands-mère de Brune, le personnage principal.
Car, si il y a bien une force qui transcende celle du paysage, celle du lieu des origines, c'est la force suscitée par ces deux grands-mères Douce et Annie dite Granita.
Pour rappel, le roman est centré sur le personnage de Brune qui, avec sa grande-tante Annie, vont accompagner le cercueil de sa grand-mère Douce pour la ramener en Aubrac. C'est une intrigue toute simple qui est magnifiée par ce rapport avec la famille à travers les portraits de Douce et Annie, deux soeurs qui ont dû quitter l'Aubrac pour ouvrir un café sur Paris comme beaucoup d'aveyronnais d'ailleurs. Chacune des deux grands-mères possèdent son caractère, excentrique, douce et joviale pour l'une, autoritaire, cassante et moqueuse pour l'autre. Elles incarnent deux reflets qui vont parfaire le personnage de Brune. Ce sont deux personnalités qui se fondent jusque dans l'écriture même du roman, tantôt délicate dans ses instances descriptives tantôt intenses dans ses scènes dramatiques ou dans son réalisme. A travers ces portraits, ce n'est ni plus ni moins qu'un hommage à ces femmes fortes qui ont su s'imposer dans des périodes difficiles. C'est peut-être un peu naïf comme remarque mais il y a vraiment un respect inébranlable pour elles.
Si il y a bien une autre qualité que nous pouvons donner à ce livre, c'est que c'est tout simplement une agréable mine d'informations sur l'élevage et ses différentes facettes. D'ailleurs, Vanesse Bamberger remercie Daniel Crozes, l'un des auteurs aveyronnais les plus prolifiques, qui a beaucoup écrit sur l'Aveyron et notamment sur l'Aubrac.
Il y a un souci du détail et de l'attachement entre l'éleveur et le bétail qui est juste passionnant avec une réflexion lucide et tout en nuance dans le domaine de l'éthique et de l'alimentation. C'est remarquable.
On retrouve cette qualité de recherche dans les descriptions du paysage de l'Aubrac. Ce roman n'est pas seulement un retour à la source personnel et intimiste, c'est aussi une vision fort bien documentée de cette même source.
Je glisserais un petit bémol sur un certain rebondissement dramatique qui casse un peu le ton du récit, le transformant en l'espace de quelques secondes en intrigue un peu pathétique ou convenue mais honnêtement, ça ne gâche rien.

Attachant dans sa vision de l'Aubrac, sublimé par ses relations familiales avec le portrait ces remarquables grands-mères, Vanessa Bamberger délivre un retour au source intimiste tout simplement enivrant. L'auteure ne se perd pas dans un faux romantisme mais dépeint son roman avec une belle lucidité assortie avec une pointe de délicatesse poétique.
Une petite bouffée d'air frais ne fait jamais de mal.

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Ce roman est celui d'une femme qui redécouvre le pays de ses grands-mères, le pays de ses racines, l'Aubrac. Elle redécouvre un lien à la terre et à son histoire alors qu'elle n'y croyait pas.
La quête de son histoire familiale est belle et un peu naïve. Son intérêt pour l'élevage et l'agriculture du plateau est peut-être un peu trop appuyé et n'apporte pas énormément à l'histoire.
Par contre ce qui touche vraiment est la description des ambiances et des paysages de l'Aubrac, extrêmement bien rendus pour ceux qui connaissent le plateau. Et bien sûr aussi les portraits tendres des deux grand-mères soeurs qui l'ont élevée, dissemblables et inséparables.
Une très jolie ode aux femmes fortes et à un terroir rude et beau.
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L'histoire commence avec l'enterrement de Douce, la grand'mère de la narratrice, Brune, originaire de l'Aubrac. Douce n'a jamais voulu retourner dans sa région, mais elle a expressement demandé à y être inhumée. Brune, dont la mère est morte à sa naissance, a été élevée par sa grand'mère et sa grand'tante, Granita. Les deux soeurs tenaient un café à Paris.

Le retour au pays réservera bien des surprises à Brune, qui va découvrir petit à petit l'histoire familiale, assez loin de ce qu'on lui a toujours raconté. Les révélations vont se succéder, sur fond de ruralité et de crise de l'élevage. Douce et Granita étaient des femmes de caractère, qui n'ont pas hésité à prendre des décisions lourdes de conséquences pour tout le monde

C'est un roman très agréable à lire, avec une narratrice parfois un peu naïve dans ses réactions. Les descriptions de l'Aubrac sont un vrai plus, même si j'ai trouvé que l'on se rapprochait trop du documentaire par moment (sur l'élevage).

N'hésitez pas, si vous avez envie d'aller vous promener du côté de Nasbinals, de Laguiole et de Lacalm.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Brune a vécu toute son enfance chez sa grand-mère Douce et sa grand-tante Granita, deux soeurs inséparables originaires de l'Aubrac et plus précisément de sa partie aveyronnaise. Puis Douce décède des suites d'alzheimer dans sa maison de retraite et sa petite-fille décide de la faire inhumer dans le village de son enfance en Aveyron. C'est ainsi que Brune et Granita retourne sur leur terre d'origine et que l'on découvre ce bout du monde, ses paysans, ses éleveurs dont certains très peu soucieux du bien-être animal... et c'est peu de le dire.

L'écriture est limpide et très agréable, on découvre beaucoup de secrets familiaux et de non-dits. le récit est passionnant, les chapitres défilent et il faut dire que ce cadre géographique est assez rare en littérature. le lecteur fait une belle découverte de personnalités mais aussi de lieux naturels attirants. Douce est un personnage étonnant et hauts en couleurs dont Brune ne cessera de découvrir alors même qu'elle pensait tout en savoir.

Belle découverte que ce roman !
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Roman des racines et des plateaux (de l'Aubrac), Alto Braco dresse le portrait de femmes fortes et déterminées.
Douce et Granita ont élevé Brune dans leur bistrot parisien. Au moment de la disparition de sa grand-mère, Brune plonge à la fois dans l'histoire de sa famille et dans celle des éleveurs de l'Aveyron. Sensible et fort !
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En suivant le récit de la vie de Brune et de ses deux aïeules ,on traverse avec elles une histoire de famille chaotique et pleine de non dit,on y découvre aussi les hauts plateaux de l'Aubrac là où paissent les troupeaux .
Dans un style journalistique on découvre la face cachée de l'élevage bovin et de ses petits arrangements et c'est cette partie du roman qui m'a surtout interpellée plus que celle des questionnements familiaux de l'héroïne somme toute assez banals dans les romans du genre terroir .
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« Alto Braco » est un hymne régionaliste. Il enclenche dès l'incipit « Je me suis réveillée en sursaut » un retour ancestral alloué aux racines existentialistes. Puissant, empreint d'une écriture habile, ciselée, précise, aérienne, la lecture en devient voyageuse. le regard se dirige subrepticement vers la narratrice, en l'occurrence Brune. On ressent la vie à bras le corps dans ces lignes magnifiées de sens, de senteurs. le terroir emblématise une quête essentielle et nourricière. On respire l'air frais. L'idiosyncrasie d'un monde en roue libre où l'habitus bien plus que l'autarcie semble une coutume amplifiée de raison et de nécessité. L'Aubrac s'éveille dans ce récit, devient cette encre, qui, sans elle, les lignes n'auraient pas cette teneur sociologique et sentimentale. Tout se tient dans ce décor, ces rites riches de secrets, ces habitudes, ce savoir-faire millénaire. Alto Braco,est un haut lieu mythique, attisé par une poésie nostalgique «Le plateau ressemblait il est vrai, à certains paysages peu habités. Et, comme eux, croyais-je en cet instant il offrait l'immensité. » Brune, en narratrice hors pair pose le « Je » à l'instar d'une photo en noir et blanc arrachée à la muraille des souvenirs. Elle se cherche, pousse du pied ce conformisme où sa vie teintée de Bovarysme emmure ses élans. Les pans de cet Aubrac parabolique s'effritent au fur et à mesure que Brune s'affranchie. Son attachement à cette terre-mère semble les métaphores de Douce et Granita ses deux mères gémellaires. Ces dernières plus que mères pour Brune auront forgé son espace vital, glaises de ferveur, de foi et d'endurance. « Alto Braco » est une cartographie sincère, lucide d'un Aubrac qui se dévoile, kaléidoscope d'un passé révolu et d'un futur modernisé. Ce roman est une délivrance bénéfique, digne, altière, heureuse et apaisante. Un arc-en-ciel qui illumine l'Aubrac. Publié par les Editions Liana Levi, ce roman de Vanessa Bamberger est en lice pour le Prix France Télévision le livre 2019 Catégorie romans.
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