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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Fragments de Culture et autres.

Il s'agit d'un recueil de nouvelles. Trois sont rattachées au cycle de la Culture.

Je ressort mitigée de ce recueil. Iain M. Banks n'est pas un bon nouvelliste et cela se ressent à la lecture. La plupart des nouvelles sont trop courtes, ce qui rend certaines incompréhensibles. Je vais me concentrer sur les nouvelles liées à la Culture.

Un cadeau de la Culture. Cette nouvelle s'intéresse à un exilé volontaire de la Culture qui se retrouve confronté à un dilemme moral. Cette nouvelle est intéressante car elle montre pourquoi certains membres de la Culture décident de la quitter. Elle aurait malheureusement méritée un peu plus de pages et une fin moins brusque.

Descente. Un homme se retrouve échoué sur un astéroïde après le crash de son vaisseau. Il ne peut compter que sur lui et sur sa combinaison intelligente. Meilleure nouvelle du recueil pour moi. Elle n'est ni trop courte ni trop longue. Elle montre la lente dégradation physique et psychique d'un homme qui lutte désespérément pour sa survie. Son seul interlocuteur étant sa combinaison intelligente.

L'Essence de l'art. Des agents de Circonstances Spéciales sont envoyé sur Terre en mission d'observation. Ils sont face à un choix cornélien. Doivent-ils intervenir où laisser l'humanité s'autodétruire? C'est une novella d'une centaine de page. Elle est intéressante car elle montre la Culture au contact de notre civilisation. Les questions éthiques qu'elle pose sont également intéressantes. Toutefois je trouve qu'elle dépeint l'humanité de façon caricaturale et non-nuancée. Son principal intérêt et qu'elle met en scène un personnage amené à intervenir dans un roman ultérieur.

En bref, un recueil de nouvelles plutôt dispensables. le seul intérêt sont les trois nouvelles étoffant l'univers de la Culture, qui sont elles mêmes inégales.
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Ce petit recueil rassemble des textes écrits entre 1984 et 1987, et initialement publiés entre 1987 et 1989.

La nouvelle éponyme nous rapporte les mémoires de Diziet Sma, agent de la Culture (que l'on retrouve dans « L'usage des Armes »), envoyée en mission sur terre à bord de l'UCG Arbitraire, à la fin des années 1970, avec quelques autres agents de Contact. Faut-il intervenir pour protéger les humains de leurs propres travers et empêcher la terre de sombrer dans la 3ème guerre nucléaire, comme le voudrait Sma ? Malgré une intrigue un peu flemmarde quand on sait à quelles hauteurs Iain M. Banks est capable de nous propulser, « L'essence de l'art » est une nouvelle intéressante pour comprendre les racines idéologiques de la Culture, et dans laquelle on retrouve l'habileté de l'auteur pour le mélange des genres, son goût pour la farce et les questions philosophiques, son insatiable capacité de questionnement et de révolte politique.

Les autres textes confirment que le format court n'est pas le genre de prédilection de Iain M. Banks. Néanmoins j'ai aimé l'intrigue minimale et plutôt réussie de « Descente », où un homme et son scaphandre, ayant atterri par accident ou après une attaque sur une planète désertique, tous les deux blessés, tentent de s'en sortir, et également la farce de « Nettoyage », dans laquelle un vaisseau extra-terrestre défectueux envoie des « déchets » sur terre, en pleine guerre froide.

Finalement, le plus impressionnant dans cette lecture est le plaisir qu'il y a à se replonger dans l'univers et le vocabulaire connus de la Culture, à retrouver les Orbitales, les Mentaux et les membres de Contact, et cela même au travers de récits plutôt décevants.

PS. du coup, j'ai été moi-même plutôt paresseuse pour parler de ce livre… Veuillez m'en excuser.
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L'auteur de la préface met en perspective l'écheveau que constituent les 8 romans du cycle de la Culture. N'ayant lu aucun de ces romans, cette introduction répond à l'épineux problème de commencer ce grand space opera. Et, en proposant un guide de lecture avec ces détails sommaires, cette préface rend compte des aspects de cette société galactique, et fournit les éléments pour apprécier la lecture de ce recueil.
La première nouvelle nous dépose le long d'une mystérieuse route bordée de crânes sur laquelle trois mystérieux protagonistes avancent sur une charrette halée par un mystérieux cheval, et en direction d'une mystérieuse Cité. La chute humoristique illustre le célèbre adage qu' « en littérature, chaque idée a son envers et son endroit » : une route qui n'en est pas une, un cheval qui n'en est pas un. Une courte entrée de 3 pages, le résultat est un peu décevant, mais dépaysant.
"Un cadeau de la Culture" est un pistolet destructeur et bavard dans les mains d'une renégate de la Culture qui est soumise au chantage exercé par deux criminels. L'illustration de couverture par Manchu est un spoiler, ceci-dit, ni le dénouement, ni le dilemme du personnage ne m'a intéressé: une impression de déjà lu, ou de déjà vu.
Sans transition, "Curieuse jointure" raconte d'atrôôôces sévices corporels. Une variante de l'effeuillage de pétales de marguerite. Amusante.
Mais, c'est "Descente" qui est la plus fascinante, elle ne relâche à aucun moment notre attention : un homme et son scaphandre se sont écrasés sur la surface d'une planète inhospitalière, et tentent de rejoindre la base la plus proche. Une longue conversation étrange, passionnante, aliénante entre l'homme et sa combinaison se construit au cours de cette longue marche. Une des meilleures nouvelles de SF que j'ai lu, relevant de la finesse psychologique. le genre d'histoire qu'écrit Christopher Priest.
"Nettoyage" se passe sur Terre quand un vaisseau-poubelle extraterrestre décharge accidentellement des produits de consommation provenant de leurs planètes. Pleine d'humour, cette nouvelle m'évoque l'extraordinaire pluie de téléphone qui commence le roman Singularity Sky de Charles Stross, et la suite des évènements quand une petite voix au bout du fil demandait : « Bonjour. Tu veux bien nous distraire? ».
"Fragments" est plus sobre, une réflexion sur le terrorisme, les arguments de la science contre la foi, et de Dieu contre l'évolution. Une fin abrupte et ironique (… qui s'appuie d'ailleurs sur un vrai fait divers.)
Enfin, la novela « L'état des arts », qui tient sur la moitié du livre. Une équipe de la Culture visite incognito la Terre, rencontre ses peuples et ses cultures. La nouvelle est inégale, pourtant le récit est intelligent, ouvre sur des réflexions technologiques, et propose des issues à la condition humaine avec cette « tonalité souvent morbide et mélancolique, compensé par un humour permanent, marqué par l'absurde, l'exubérance et l'ironie. » (pas mieux dit que AK, l'auteur de la préface)
La nouvelle "Eclat", un exercice de style et une idée étrange, termine le recueil sans éclat.
L'Essence de l'art est un très bon recueil de nouvelles.
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L'essence de l'art ... tout un programme, non ?
Bon, déjà, le hic est que je n'avais absolument pas compris à la lecture du quatrième de couverture qu'il s'agissait d'un recueil de nouvelles ... ce les n'est pas si grave, dans la mesure où j'apprécie de lire des nouvelles ... mais déjà, petite déception en ouvrant le livre.

Ensuite, je lis consciencieusement la très complète préface ... et là, deuxième hic, je sens que la complexité de l'oeuvre de l'auteur va sans doute compliquer ma lecture de ces nouvelles ...

Pressentiment confirmé ! Ne vous y trompez pas : j'ai entre les mains un excellent recueil de nouvelles, très bien écrit et traduit, avec ce qu'il faut de dérision et d'ironie envers le genre, bref, de la bonne littérature, de SF (notez l'importance de la virgule). Mais ce n'est vraiment pas la bonne porte pour entrer dans l'univers de Banks, car la complexité des mondes et des personnages rend difficile la lecture de ces nouvelles ... on retient surtout les effets de chute (formidablement réussis dans la plupart des nouvelles que j'ai lues ... j'en suis à l'avant-dernière) !

Bref, à recommander chaudement aux amateurs de SF éclairés, mais pas forcément aux lecteurs qui avaient juste envie de se faire un bon bouquin de SF pur et dur (comme moi en ouvrant ce livre ...) !
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Un recueil de nouvelles qui m'a laissée que quelque peu sceptique. Je n'ai pas adhérée pleinement à ce genre de SF, bien que le style soit agréable, l'accroche de certaines histoires est trop faible pour dire que j'ai aimé l'ensemble du livre. J'ai toutefois beaucoup aimé la nouvelle : Descente… l'histoire est originale, et on se sent tout à fait pris dans ce piège du scaphandre, en errance au milieu de nulle part, franchement très réussie cette nouvelle, l'ambiance, le délire, et la chute.
Viens ensuite la nouvelle qui compose la majeur partie du livre et qui porte son nom : “l'essence de l'art”, nouvelle qui ressemble plus à un mini roman de part sa longueur, je l'ai lue avec plus d'avidité que le reste du livre, l'histoire est plus intéressante et suscite de belles réflexions, par ce parallèle et comparatif de deux mondes différents, la Terre est passée à “la loupe” par l'unité de “Culture” où des missions culturelles sont accomplies, quand un membre de leur unité décide de ne plus partir de notre bonne vieille planète, s'en suit des discussions sur le pour et le contre de vivre sur Terre, les conséquences etc… très intéressant pour ce côté, à quel prix sommes – nous prêts à payer pour vivre dans un coin de paradis ou vivre selon notre idéal… une nouvelle qui en dit long quand à notre humanité, et nous interroge sur les conséquences de nos choix.
Lien : http://lesmotsdepascale.cana..
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"La Culture" est un univers que j'apprécie, dans ce recueil de nouvelles, seulement trois s'y rapportent, les autres étant sans intérêt, voire rebutantes.
La 1ère nouvelle "un cadeau de la culture" est dynamique et captivante mais trop courte elle s'arrête là ou devrait commencer un roman...
La 2ème,"descente" est une nouvelle à chute(!)
la 3ème est le plat principal: "l'essence de l'art" plutôt longue (110 p.) et bavarde mais intéressante: on y apprend beaucoup sur le citoyen de la culture, il n'y a pas vraiment d'intrigue uniquement des discussions "philosophiques"- dont une critique virulente du capitalisme - tout cela étant un peu statique . La "confrontation" Terre/culture est à sens unique mais au final cela reste passionnant. Je préfère ne pas parler du reste que seuls des inconditionnels de Banks pourraient apprécier.
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