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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Barbara écrit en son nom. Elle revient tout d'abord sur son enfance, décousue, à cause de la guerre et des nombreux déménagements de sa famille. Puis elle expose son envie de chanter, toute jeune, sa volonté de faire du piano malgré ses mains rigides… Elle nous parle de son premier amour, de sa rencontre avec Gérard Depardieu, des tournées qu'elle fait, de l'amour pour son public…

Il était un piano noir révèle des fragments de vie de Barbara, avec sa plume, poétique, tantôt sombre. Une femme qui rêvait de vivre sa vie de chanteuse, qui s'en est donné tous les moyens, pour nous laisser les textes que nous lui connaissons en héritage. Une parenthèse dans le passé, où déjà, on voyait les prémisses d'un monde moderne…
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Je savais que je lirai un jour un livre sur Barbara ou encore mieux de Barbara… et voilà, c'est fait ! Et j'en suis heureuse et émue. J'en sais un peu plus sur cette grande dame, bien que ses mémoires soient interrompus par un départ trop précoce…
J'ai connu Barbara un peu par hasard… en allant voir son spectacle « Lilly Passion » qu'elle a monté avec Gérard Dépardieu. A l'époque j'étais jeune et j'aimais bien encore Depardieu, j'y suis donc allée pour lui, sans la connaître plus que ça, à part son nom et peut être l'Aigle noir. Résultat, je n'ai pas du tout aimé la prestation de Depardieu mais j'ai eu un vrai coup de coeur pour Barbara… complètement sous le charme de sa voix, si belle et si fragile en même temps… et depuis je l'ai aimé beaucoup et j'ai eu la chance de la revoir sur scène avec son dernier spectacle qui parlait du Sida à Grenoble. Je dis bien la chance car elle avait une telle présence ! Une vraie grande dame.
Dans ce livre, elle nous dévoile un peu ce que fut son enfance, ses douleurs, ses manques, ses traumatismes, mais sans se plaindre, non avec pudeur…
Et elle nous parle avec force de sa volonté de chanter, depuis toute petite, pas du tout entendue et comprise par sa famille… mais cette envie, ce besoin l'habitent et elle fera tout pour y arriver. Enfin c'est chanter mais aussi et surtout jouer du piano… quitte à jouer sur la table sur un piano imaginaire !!!! Mais une grosse opération de la main lui fera perdre les tendons de l'un de ses doigts et donc normalement adieu au piano… mais à force de volonté, elle arrivera des années après à jouer….
Elle nous raconte ses galères, ses voyages, tous ses combats pour arriver à son but… chanter ! Au prix souvent de sa vie personnelle ou en tout cas, amoureuse.
Mais au final, c'est une femme heureuse. Car derrière ce personnage de femme en noir, on découvre que c'est quelqu'un de très gai, de rieur et qui a le goût du bonheur… malgré tout !
Bref si on aime Barbara, on prend un vrai plaisir à la lire ! Et puis on la réécoute avec une oreille « neuve » car on sait dans quelles conditions elle a écrit ou chanté telle ou telle chanson… émouvant !

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Ces chansons si mélancoliques, si profondes "L'Aigle noir", "Dis, quand reviendras-tu", "Nantes" ne m'avaient jamais laissé supposer ce que j'ai découvert sur le parcours de Barbara que j'ai toujours adorée depuis mon enfance, dont j'ai fredonné les chansons, chantées à tue-tête parce que son timbre de voix avait une résonance dramatique qui me plaisait tant à l'adolescence. Ca, c'est le passé, mais alors, lorsque j'ai ouvert le livre et que j'ai découvert son parcours dont je ne connaissais pas le dénouement, j'ai été prise d'une frénésie de lecture, d'une volonté de savoir comment elle avait vécu une vie aussi difficile tout en sauvant son talent et sa volonté de chanter, elle qui a ému tant et tant de grands artistes et tant de public qui était à ses pieds, ému par sa présence, ému par la charge émotive de ses textes mis en musiques et chantés pour nous comme un rituel, un mythe que nous avons admiré tant et tant de fois. Pour avoir connu de près des personnes terrassées par cette forme de souffrance neurologique et paralysante, j'ai été très touchée, émue par ses récits, et ma sympathie n'en est que plus grande. Merci Barbara, merci pour tant de talent, tant de volonté d'exprimer cette noirceur, tant d'acharnement à vouloir sortir de ces ténèbres de l'enfance.
Lien : http://kimberlite10.over-blo..
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J'éprouve une véritable fascination pour Barbara… Ses chansons ont accompagné ma vie…
J'ai eu l'immense bonheur de la voir sur scène à la Halle aux grains de Toulouse…
Sa mort a laissé une absence…

Ce livre est très court, même pas deux cents pages dans sa version « poche », un condensé de vie.
Au moins, ce sont les mots de Barbara, une biographie revendiquée et assumée d'une femme qui chante.
Selon moi, ce travail d'écriture inachevée a été pour la longue dame brune une façon de ne pas quitter son public, de continuer par-delà la mort et le vide de l'absence, une tentative de se raconter avec sincérité, de faire voler en éclat les fausses idées que l'on pouvait se faire sur elle, de révéler sa joie de vivre, ses mondes imaginaires, sa ténacité, sa proximité avec les gens, ses amours tumultueuses, ses rencontres de hasard, son rapport au monde et aux choses, ses fêlures... Une vie de femme, qui chantait l'amour et aimait le noir.

France Culture lui a consacré un feuilleton radiophonique adapté de ses mémoires interrompus.
Chacun des dix épisodes commence par la même déclaration : « Plus jamais je ne rentrerai en scène. Je ne chanterai jamais plus. Plus jamais ces heures passées dans la loge à souligner l'oeil et à dessiner les lèvres avec toute cette scintillance de poudre et de lumière. Plus jamais revêtir le strass, le pailleté du velours noir. Plus jamais cette attente dans les coulisses, le coeur à se rompre. Plus jamais descendre vers vous, venir à vous pour enfin nous retrouver. Écrire, aujourd'hui, est un moyen de continuer le dialogue ».
Et puis, ce sont les propres mots de Barbara, ses chansons remises en perspective par rapport au contexte de leur écriture, de leur composition ou de leur première interprétation… Un dialogue intime et solitaire avec son piano…
Cette adaptation de Sophie Lemp est une vraie réussite, sensible et fidèle, avec les voix de Sophie Daull et Claude Aufaure.

Lien vers "Il était un piano noir…d'après les Mémoires interrompus" de Barbara
https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-le-feuilleton/il-etait-un-piano-noirdapres-les-memoires-interrompus-de-barbara

#lesglosesdelapiratedespal

Lien : https://www.facebook.com/pir..
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Dis, quand reviendras-tu ? En écoutant Barbara nous raconter un bout de sa vie, on se remet à l'aimer, simplement, comme on aime ses chansons, simples, qui touchent là où ou ça touche, à l'être. Une retenue, une pudeur, une passion, une faiblesse (une force) et un amour intarissable dans les mots d'une vie dure, un père horrible à qui Barbara donne, car Barbara donne, elle ne fait que donner, son pardon dans sa plus grande chanson, sommet de finesse, et tendresse, de désespoir et d'émotion pure que l'on n'entend pas sans un pincement là où ça pince, un peu partout.

Barbara parle de ses débuts, de son obsession, chanter, qui la pousse au bord de la prostitution. Elle n'y tombe pas. Elle rencontre des hommes qui la sauvent. Elle achète enfin un piano, noir, bien entendu, tout est noir chez Barbara mais d'un noir lumineux, d'un noir de joie. Elle tricote, passionnément. Elle aime des hommes mais ne leur sacrifie rien, ni sa voix, ni la scène, ni le tabouret réglé à soixante et un centimètres de hauteur, ni le public, sa plus belle histoire d'amour, qu'elle respecte au point d'être tyrannique avec ses collaborateurs.

Barbara ou la chanson anoblie, après qui fredonner devient le premier des arts, celui de tous les jours, de cette femme qui, sous la pluie, attend, joyeuse, que revienne son bonheur, son Pierre, de cette dame en noir qui, digne, alors qu'elle sait que plus jamais elle ne chantera, nous donne un dernier cadeau, une écriture fine, encore et toujours, tant la finesse est la marque de noblesse de madame Barbara. Mais cessons d'écrire. Elle chante Nantes.
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L'exposition installée à la Philharmonie de Paris jusqu'au 28 janvier 2018 est magnifique et très riche. Plus encore l'est le récital Depardieu Chante Barbara au Cirque d'hiver, un instant unique de communion ... A compléter par la lecture de très beaux livres en hommage à la Grand dame pour les 20 ans de sa disparition.
Mais, rien ne vaut "Il était un piano noir", écrit par Barbara peu de temps avant son départ pour l'éternité.
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Un beau jour ou peut-être une nuit, j'ai entendu une chanson, une voix, une intonation… pour ne jamais les oublier. Mais si je connaissais le talent vocal de Barbara, de sa vie je ne savais rien.

L'émotion nous prend en découvrant ce texte autobiographique inachevé. Barbara s'y raconte : son cheminement, ses difficultés, ses rencontres, sa passion immuable. Et pour se raconter, l'artiste parle des autres, de celles et ceux de tous horizons qui ont évolué avec elle sur le chemin escarpé de son existence et qui ont eu un impact sur sa vie. Intransigeante mais généreuse, on ressent tout le respect qu'elle avait pour autrui. Et une part de dureté, aussi, qui ne va jamais jusqu'à l'amertume.

La voix de Barbara résonne derrière les mots, pensées, sentiments ainsi couchés sur le papier. Entre récit construit tel qu'elle l'a voulu et retravaillé, et fragments de ce qu'elle avait l'intention d'évoquer et dévoiler sans qu'elle n'en ait eu le temps, nous percevons un bout d'âme empli de notes de musique.

De ce texte, il se dégage une certaine pudeur, faisant de cette confession une lecture tout en authenticité qui saura impacter quiconque la lira.
Lien : https://bessiesbazaar.wordpr..
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Des confidences profondément émouvantes, d'une grande délicatesse et d'une grande profondeur...insondable et indicible
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Après une carrière dure à ses débuts et magnifique dans l'absolu, Barbara dit au-revoir à son grand amour qu'est le public. Elle s'est retirée à Précy mais veut continuer son dialogue avec ce public qu'elle aime tant. Ecrire pour elle est le moyen de continuer ce dialogue.

C'est un livre sublime parce que spontanné et non censuré. On y retrouve une Barbara entière qui tient à remercier toutes les personnes qui l'ont aidée à un moment ou à un autre de sa vie.
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Dis, quand reviendras-tu ? En écoutant Barbara nous raconter un bout de sa vie, on se remet à l'aimer, simplement, comme on aime ses chansons, simples, qui touchent là où ou ça touche, à l'être. Une retenue, une pudeur, une passion, une faiblesse (une force) et un amour intarissable dans les mots d'une vie dure, un père horrible à qui Barbara donne, car Barbara donne, elle ne fait que donner, son pardon dans sa plus grande chanson, sommet de finesse, et tendresse, de désespoir et d'émotion pure que l'on n'entend pas sans un pincement là où ça pince, un peu partout.

Barbara parle de ses débuts, de son obsession, chanter, qui la pousse au bord de la prostitution. Elle n'y tombe pas. Elle rencontre des hommes qui la sauvent. Elle achète enfin un piano, noir, bien entendu, tout est noir chez Barbara mais d'un noir lumineux, d'un noir de joie. Elle tricote, passionnément. Elle aime des hommes mais ne leur sacrifie rien, ni sa voix, ni la scène, ni le tabouret réglé à soixante et un centimètres de hauteur, ni le public, sa plus belle histoire d'amour, qu'elle respecte au point d'être tyrannique avec ses collaborateurs.

Barbara ou la chanson anoblie, après qui fredonner devient le premier des arts, celui de tous les jours, de cette femme qui, sous la pluie, attend, joyeuse, que revienne son bonheur, son Pierre, de cette dame en noir qui, digne, alors qu'elle sait que plus jamais elle ne chantera, nous donne un dernier cadeau, une écriture fine, encore et toujours, tant la finesse est la marque de noblesse de madame Barbara. Mais cessons d'écrire. Elle chante Nantes.
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