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Mais que suis-je donc allé faire en cette galère ?
Cette question, Toni Zambudio va se la poser souvent. Trop souvent. Peut-être même trop tard, allez savoir...

Dépêché par son journal à Ciudad Juarez pour ce qui ne devait être qu'un reportage de routine, Zambudio est encore loin de se douter qu'il a rendez-vous avec le Diable.

L'objet de sa visite, certainement pas le tourisme même si Ciudad Juarez possède d'évidents attraits tels que le soleil, la chaleur, la canicule et la fournaise.
La face cachée beaucoup moins glamour, toutes ces dépouilles d'ouvrières retrouvées torturées, mutilées et éviscérées. de là à évoquer l'hypothèse d'un tueur en série, il n'y a qu'un pas pour des forces de police d'une rare perspicacité. Les pistes sont nombreuses, les témoins inexistants.
Une chape de plomb semble s'être abattue sur cette sympathique petite cité de caractère. L'enfer sur terre comme si vous y étiez...

A Ciudad, on ne regarde pas " Amour, gloire et beauté", non. On s'échine au travail pour y survivre lorsque l'on a beaucoup de chance, l'on y succombe brutalement en cas de double peine.

Bard vous convie aux olympiades de la terreur.
De celles qui vous terrassent moralement à leur simple évocation.
Zambudio, en natif du cru, y tentera d'exorciser ses fantômes tout en persévérant dans une enquête au goût de soufre.

Un premier roman que l'on découvre en apnée, le palpitant au bord des lèvres et le moral au fond des tongs.
D'une noirceur absolue, Bard en journaliste appliqué, fait le boulot en évoquant un sujet et une région qu'il maîtrise parfaitement.
La plongée en apnée est d'une rare violence. Les paliers de décompression quasi inexistants. L'espoir à bannir de son vocabulaire.
Ciudad Suarez, en capitale mondiale du meurtre, assume pleinement son statut.

S'attaquer à La Frontière, c'est encourir le risque de devenir dépendant sévère au lexomil.
Maintenant, c'est vous qui voyez, y en a qu'ont essayé, ils ont eu des problèmes !
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♫ C'est l'horreur
Bienvenue à bord c'est l'horreur ♪ (1)

Assurément ! Lorsqu'un roman fait escale au Mexique, le lecteur se retrouve à des années-lumière de la « croisière s'amuse ».

De la phénoménale « Griffe du chien » de Winslow en passant par le prometteur « Triple crossing » de Sebastian Rotella ou bien encore du loufoque « Tape-cul » aérien de Lansdale, les excursions au pays de la tortilla sont synonymes de violence exacerbée virant souvent au bain de sang.

Néanmoins, je pensais avoir tout de même touché l'abime de l'horreur humaine dans « La griffe du chien » (notamment sur un pont pour ceux qui l'ont lu) mais Patrick Bard semble démontrer qu'il n'y a aucune limite physique et psychologique à la violence au Mexique.

A ce stade, on peut plus parler de meurtres mais de violence mortelle quotidienne.

Et dire que nous autres français, fort de trois millions d'individus, sommes descendus dans les rues pour dix-sept victimes assassinées, seulement dix-sept serais-je tenter de dire en comparaison avec les soixante et onze victimes quotidiennes de meurtres au Mexique ?

Ainsi, sitôt la frontière franchie entre les Etats-Unis et le Mexique, Ciudad Juàrez vous ouvre ses portes, les portes de l'horreur.

Toni Zambudio, journaliste espagnol au quotidien El Diario et natif du Mexique, débarque à Ciudad Juarez afin d'enquêter sur une série de plus de cinquante meurtres de jeunes femmes perpétrés depuis deux ans.

Sur place, Toni va tenter de démêler le faux du vrai en sachant pertinemment que l'institution administrative et policière mexicaine est complètement corrompue.

En recoupant différentes sources ainsi que les témoignages de parents proches des victimes, le journaliste va s'approcher d'un peu trop près des secrets de cette tuerie programmée à grande échelle et savamment orchestrée par un ou plusieurs hommes sans scrupule.

Pourra-t-il aller au bout de sa quête de la vérité comme tout bon journaliste qui se respecte ou se brulera-t-il les ailes à vouloir toucher de trop près à un système trop puissant pour un seul homme ?

A vous de découvrir ce roman de Patrick Bard, terriblement noir, oscillant entre fiction et réalité, qui ne pourra pas vous laisser indifférent au final. A éviter absolument pour ceux qui attendent un livre qui leur remonterait le moral.

(1) Les paroles du générique « La croisière s'amuse » sonnent ainsi :

♫ It's love
Welcome aboard
It's love.♪

♫ C'est l'amour
Bienvenue à bord c'est l'amour♪
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Vous en avez marre du temps pourri du mois de mai, de cette pluie qui n'arrête pas de tomber (du moins, en Belgique), de ces températures trop basses pour mai ?

Vous rêvez de vacances, de soleil, de farniente ? Alors pourquoi ne pas prendre un billet pour le Mexique et la charmante ville de Ciudad Juàrez ? Si, si, elle est charmante et peuplée de Bisounours…

Bon, ce n'est pas ce roman noir qui me donnera envie d'aller passer des vacances au Mexique ! J'aurais mieux fait de lire un guide du routard, cela aurait été moins dangereux pour ma santé mentale.

Ciudad Juàrez "la ville où même le diable a peur de vivre"… La ville du crime n'a jamais aussi bien porté son nom puisque des jeunes femmes se font assassiner, mutiler, dépecer, violer, profaner et vous compléterez la liste. Les cadavres des prostituées assassinées par jack The Ripper étaient en meilleur état… C'est vous dire.

Partant de faits divers réels, l'auteur en profite aussi pour nous parler des conditions de travail abominables et précaires qui sont celles des travailleuses à la frontera : salaires de misère, pas de sécurité, pas d'hygiène et l'obligation, tous les mois, de montrer son tampon usagé pour prouver qu'elles ne sont pas enceintes.

Bosser pour des multinationales, à bas prix, pour que les actionnaires et les hauts dirigeants s'en foutent plein les fouilles… Dans des usines qui se foutent bien de polluer à mort, de foutre en l'air les nappes phréatiques et où la corruption, la mordida, comme ils disent (pot-de-vin).

Comme prévient l'auteur, une centaine de jeunes femmes ont été retrouvées violées et mutilées ces dernières années à Juarez, et si l'on a bien arrêté et jugé quelques coupables ou prétendus tels, l'ensemble de l'affaire n'a jamais été élucidé.

Ce livre est donc plus qu'une fiction, c'est une oeuvre de révolte qui dénonce, entre autres, la perversité d'un système où les grandes multinationales viennent chercher chez les plus pauvres la main-d'oeuvre bon marché, corvéable et humiliable à merci.

On ose espérer que la réalité est un peu moins horrible, mais c'est malheureusement loin d'être une certitude. Lorsque l'on peut faire fabriquer des marchandises à bas prix et se faire une grosse marge bénéficiaire, certains n'hésitent pas et y vont à fond, se moquant de la misère humaine qu'ils créent et de la pollution qu'ils font.

Un roman noir ultra-violent, réaliste, inspiré de faits divers vrais et qui vous plongera dans la noirceur humaine, sans vous laisser entrevoir une mini lumière au fond du tunnel. Ici, tout est sombre, sanglant, sans concession. Une lecture en mode «"j'arrête de respirer".

Ciudad Juàrez est la capitale mondiale du meurtre, pas celle des gentils Bisounours et elle a une réputation à tenir.

Croyez-moi, elle le fait super bien et ce roman ultra-noir ne vous donnera pas envie d'aller vous balader dans cette ville (ni même au Mexique).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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A Ciudad Juàrez, ville-frontière mexicaine, les "maquiladoras", ces filiales de multi-nationales, pullulent et emploient de la main d'oeuvre à bon marché, entraînant davantage encore misère, drogue et prostitution.
Depuis quelques années de nombreux cadavres de femmes ont été retrouvés dans le désert, violés et torturés.
Toni Zambudio est envoyé par son journal dans cette ville "où même le diable a peur de vivre".
Une enquête difficile commence pour lui, semée d'embûches et de cadavres.

L'intérêt du livre réside principalement dans le fait qu'il relève largement de la réalité.
Au delà des ressorts romanesques de l'histoire, c'est un constat accablant des conditions de vie et de travail des ouvrières de ces villes-frontière écrasées par les grandes firmes mondiales.
Misère, violence et mort sont hélas le lot journalier de ces malheureuses femmes dans un pays corrompu jusqu'à la moëlle.
Avec ce roman policier, Patrick Bard réussit à allier le rythme et les rebondissements d'un bon suspense à la force et au réalisme un documentaire affolant et révoltant.
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A Cuidad Juàrez, de nombreuses firmes internationales de premier plan ont choisi d'installer leurs succursales sur le côté mexicain de la frontière séparant les états-unis du Mexique, bénéficiant ainsi d'une main d'oeuvre low cost, non syndiquée et en s' exonérant de toutes règles de sécurité et autres normes environnementales contraignantes. Toni Zambudio est l'envoyé spécial d' un grand quotidien madrilène pour rédiger des articles sur la série de meurtres épouvantables dont sont victimes nombres d'employées de ces maquiladoras. L' hypothèse d' un tueur en série ayant été écartée, tout semble orienter son enquête sur la piste de pratiques de sorcellerie de type vaudou appelée localement santeria ou mayombe. Peu enclin à se laisser manipuler par une police locale brutale et corrompue ni par un soi-disant consultant auprès du FBI inquisiteur, Toni Zambudio choisit de se rapprocher des familles des victimes , au coeur des bidonvilles.
C'est en approchant de la vérité qu'il va mettre sa vie en danger et faire l'objet d'une traque impitoyable.
Un excellent thriller social , basé sur des faits réels et dont la lecture peut être complétée par le visionnage du film : Les oubliées de Juàrez de Grégory Nava , sorti en 2007 , avec Jennifer Lopez et Antonio Banderas.
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A Ciudad Juárez, les grandes firmes mondiales profitent d'une main-d'oeuvre docile et bon marché pour faire pousser leurs filiales comme des champignons et avec elles la misère, la prostitution, la violence et même la mort.
Des cadavres de jeunes ouvrières ont été trouvés aux abords de la ville, épouvantablement mutilés, éviscérés, décapités. Est-ce l'oeuvre d'un psychopathe ? La machination d'une secte satanique ? Ou un règlement de comptes entre narcotrafiquants ?
Malgré l'arrestation de plusieurs suspects, ni la police, ni la justice, ni les associations de familles des victimes ne réussissent à endiguer cette vague d'assassinats toujours plus cruels, toujours plus spectaculaires.
Envoyé par son journal pour une enquête de quelques jours, Toni Zambudio, en débarquant dans la ville où même le diable aurait peur de vivre, ignore qu'il vient de tirer le fil d'un écheveau sanglant qui le conduira sur la piste d'un ennemi plus terrifiant encore et dont le pouvoir est à la mesure de ce qui se joue du côté mexicain de la frontera.


Ils sont nombreux les auteurs de polar qui nous ont entrainer à Cuidad Juarez, il y a des américains, des mexicains ou sud-américains, des français aussi. Ici Patrick Bard nous parle de ces esclaves modernes qui font la richesse de bon nombre de multinationales américaine, asiatiques ou même européenne.

Ce thriller est aussi un témoignage de la misère qui règne dans cette partie du Mexique, et s'inspire pour la plupart des faits (conditions de travail, série d'assassinats, etc.) de la réalité.
Ce roman nous plonge dans la réalité du Mexique d'aujourd'hui, un pays gangrené par la misère et la violence. Dès les premières lignes, nous sommes déjà dans l'atmosphère glauque et poussiéreuse de cette ville-frontière.
Sans doute un des plus émouvant polar que j'ai lu sur le sujet.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Un journaliste espagnol, Toni Zambudio, est envoyé par son journal à la frontière mexicaine, à Ciudad Juarez pour faire une série d'articles sur des meurtres de femmes qui ont eu lieu de 1995 à 1997. Nous somes en 1997. Ces femmes, toutes employées par les grandes compagnies internationales installées aux portes des Etats-Unis, ont été retrouvées mortes dans différents endroits de la ville. Un suspect est emprisonné et pourtant les crimes ne cessent pas. L'enquête de Toni le mène sur différentes pistes plus terribles les unes que les autres.
On a nommé « maquiladores » ces entreprises qui profitent de ce que la frontière est grande ouverte pour les marchandises, et fermée pour les gens. Les ouvriers, des femmes essentiellement, vivent à Ciudad Juarez de façon très précaire, dans des habitations de fortune faites souvent de cartons d'emballage récupérés sur leur lieu de travail. Patrick Bard, qui a été photographe d'investigation avant d'écrire, a bâti son roman à partir de faits réels, après s'être imprégné sur place de tout le tragique de la situation de ces femmes. Cela donne une véracité impressionnante au roman, qui bénéficie par ailleurs d'une construction très efficace. Sans rien dévoiler de plus, je peux dire que les coups de théâtre ne manquent pas. Ils ne sont pas cachés par la dénonciation de situations malheureusement bien réelles.
Les thèmes de l'extrême pauvreté, de la prostitution, du satanisme, de la pollution, de l'immigration clandestine, sont abordés, mais le propos n'est jamais lourd et les démonstrations s'accompagnent parfois d'ébauches de solution, avec des personnages qui s'engagent aux côtés des ouvrières des « maquiladores », comme Guadalupe Vidal, de l'association « L'alliance des femmes » qui fera faire un grand pas à l'enquête de Toni. Un très bon polar, tant par les descriptions saisissantes que par les excellents dialogues, qui tient en haleine jusqu'à l'épilogue.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Journaliste d'un grand quotidien espagnol, Toni Zambudio est envoyé à la frontière mexicaine, dans la ville de Ciudad Juarez, où il est né, « la ville où le diable a peur de vivre », pour couvrir un article à sensation sur une série de meurtres non élucidés : une cinquantaine de jeunes femmes, sont retrouvées violées, torturées et mutilées dans des bidonvilles. Toutes sont ouvrières des maquiladoras, ces usines-tournevis à la main d'oeuvre bon marché, où l'on fabrique de l'électro-ménager pour de grandes firmes américaines ou européennes. Sur place, la police est dépassée : à sa tête Alfonso Pazos, vieux garçon flegmatique, collecteur de cactus, met vite le journaliste dans le bain : pressées par les politiques et les associations de défense féminine de trouver le coupable, les forces de l'ordre ont arrêté un suspect et les membres d'une secte satanique visiblement impliqués dans les meurtres. Or ceux-ci, loin de s'arrêter, continuent de plus belle.

Devant l'inaccessibilité des autorités et des cabinets d'avocats que l'on devine tous à la botte des grandes firmes, Toni Zambudio se tourne vers une association féministe ayant fait le lien avec d'autres meurtres plus anciens. Guadalupe Vidal, qui en est la directrice fait quelques confidences au journaliste et l'aiguille vers la famille de la toute première victime. Toni arpente Ciudad Juarez, une ville « drapée d'un linceul » de poussière au coeur du désert, dont il garde de très douloureux souvenirs d'enfance. Suite à une mésaventure dont il n'est pas fier, Toni fait l'expérience de la corruption des fonctionnaires de police. Débute alors pour lui un road trip infernal entre le Mexique et les Etats-Unis, jalonné de cadavres et de faux-semblants…

Ce roman ultra-réaliste a un double impact : d'une part, il nous fait prendre conscience de la misère des bidonvilles entassés à la frontière mexicaine, où se masse une population d'ouvriers bon marché dont se moquent totalement les grandes firmes capitalistes américaines et européennes. Lorsque nous déballons notre matériel vidéo, hifi ou notre tout récent robot multi-tâches, celui-ci n'est pas accompagné d'un livret retraçant les conditions de travail et de vie des personnes qui l'on fabriqué… Choc donc pour qui accepte la prise de conscience… D'autre part, comme Patrick Bard le précise en en-tête : la base de ce thriller est inspirée de faits réels… Les meurtres et mutilations dont ont été victimes les ouvrières ont eu lieu et n'ont jamais été élucidés. de là à songer que le dénouement inventé par Patrick Bard est proche de la vérité, il n'y a que quelques pas… Deuxième choc donc de penser que cette concentration de firmes capitalistes au sein de pays en voie de développement est à l'origine d'une telle criminalité. le lieu « la frontière » symbolique politique exacerbe les différences et les haines: Patrick Bard l'a arpentée, étudiée, photographiée (« El Norte »https://www.signatures-photographies.com/photographe/patrick-bard) autant dire que le lecteur y fait un voyage très réaliste. On constate dans ce grand roman que la dégénérescence humaine se développe dans des conditions extrêmes, réunies ici, promiscuité et pauvreté… Coupables donc les PDG de ces grandes firmes et tous ceux qui les cautionnent…
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Baser un thriller sur des faits réels, c'est toujours tentant. Personnellement, je suis un grand fan, j'adore Ellroy, par exemple. Mais il faut aussi voir jusqu'où on va et sur quelle réalité on construit le thriller.

Patrick Bard reprend les meurtres atroces d'ouvrières mexicaines du côté de Ciudad Juarez. Il saupoudre de rituels religieux dévoyés. Une pincée de mysticisme. Il nous évite trop de gore, mais il en laisse suffisamment quand même. Il verse quelques décilitres d'hémoglobine, rajoute un grand complot économico-politique en introduisant la CIA et les enjeux économiques de l'implantation d'usines de confection ou d'électronique au Mexique (lesquelles usines ne respectent évidemment pas les règles environnementales, ni les loi, et encore moins les ouvrières).

Il nous présente une sorte de héros, un journaliste espagnol, né à Ciudad Juarez alors que ses parents fuyaient la dictature franquiste, et qui a vu sa mère mourir, abattue par un gangster, qui était aussi un flic...

Bref, tout y est.

Patrick Bard en fait peut-être un peu trop, en fait. Et qui trop embrasse mal étreint.

Les complots qui s'emboîtent comme des poupées russes, c'est évidemment très comique. Et cela fonctionne quand même un peu. Je ne voudrais pas me la péter, mais on devine assez vite le pourquoi du comment, vu que Patrick Bard intercale quelques chapitres sur les meurtres dans la succession de chapitres consacrés au journaliste espagnol Toni Zambudio. Mais il réussit quand même à nous tenir en haleine, en dépeignant la folie et la course folle de Zambudio à travers les USA et le Mexique. Une course qui ne peut avoir qu'une seule issue...

Rayon écriture, c'est souvent assez correct. Il n'essaie pas de "gorifier" le récit, qui l'est déjà pas mal. Mais il est assez friand de figures de style éculées et de clichés, comme "vermeil" pour le sang, etc. Cela dit, sa description des faubourgs mexicains est à se glacer les sangs. Parce qu'elle sonne juste.
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L'auteur s'est inspiré de faits réels pour écrire ce polar qui se déroule au Mexique. Nous sommes à la frontière avec les États-Unis dans la ville de Ciudad Juàrez où de nombreuses femmes sont retrouvées violées, tuées et torturées.
Un journaliste espagnol vient enquêter sur cette série de meurtres où des liens avec les grandes usines multinationales semblent être établis avec ces meurtres. L'auteur décrit cette ville où la corruption est notoire tout comme la violence.
Un roman où la violence envers les femmes est présente notamment parmi ces jeunes femmes venues des campagnes pour travailler pour un salaire de misère.
Une très belle découverte ....
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