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3,79

sur 272 notes
C'est la première fois que je lis une enquête du commissaire aux morts étranges … et j'ai été happée par l'histoire! l'enquête est passionnante et surtout je me suis plongée avec délices dans un 18ème siècle inconnu et plutôt glauque..
Je quitte ce livre avec l'envie de découvrir très vite les autres enquêtes
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Olivier Barde-Cabuçon a commencé une série avec ces enquêtes du commissaire aux morts étranges. Rien que le nom, tout un programme ! La série compte déjà 4 titres !

Tous édités chez Actes Sud dans la collection Babel Noir

Fidèle à mes envies et attirée par la très belle couverture de Messe Noire chez Babel Noir, je n'ai pas commencé par le premier de cette série mais pas celui-ci, qui est le deuxième et à eu le Prix Historia.

Avec Messe Noire, j'ai très vite plongé dans l'atmosphère de Paris au 18ème siècle avec les deux personnages principaux (et récurrents de cette série), à savoir : un moine érudit et un commissaire aux morts étranges qui est son fils ( ce lien est sans doute dévoilé dans le premier roman de la série).

Une jeune fille est trouvée "morte" dans un cimetière et le Moine et son fils le commissaire Volnay sont chargés de faire la lumière sur ce meurtre étrange, dont les premiers indices indiquent que celui-ci a été fait comme pour un rite satanique.

Le moine m'est devenu vite très sympathique, je pense que l'auteur à mis beaucoup de lui dans ce personnage. Son fils le commissaire aux morts étranges est plus froid et distant, souhaitons que celui-ci se déride un peu ;-)

Ces deux messieurs sont obligés de travailler avec la belle Hélène qui à un rôle très ambiguë...

Les rebondissements nous entraînent dans divers quartiers de Paris et nous allons même à Versailles. On sent les complots, les pièges, et on ne sait plus à quel Saint se vouer...

J'ai aimé suivre ces deux personnages dans leur quête de vérité, j'ai aimé la liberté de pensée du Moine et la rectitude de son fils. Et j'ai aimé que leur relation père fils soit mise en avant.

J'ai aimé particulièrement les descriptions des différents quartiers de Paris et de ses habitants, des moeurs de ses habitants et des personnes de la Cour qui transitent dans les salons.

Et puis le moine est particulièrement attachant, Volnay, lui, je l'imagine très beau.

Les personnages féminins ne sont pas tout roses, néanmoins quelques personnages secondaires féminins sont attachants : l'écureuil une jeune prostitué et La dame de l'eau une sorte de magicienne sorcière !

Un petit bémol, sur la fin Olivier Barde-Cabuçon nous rembobine le fil de l'enquête comme pour bien nous expliquer tous les affres de cette enquête... Je trouve que ce n'était pas nécessaire... Peut -être pour éclaircir quelques points obscurs dans la fin du livre...

Et puis et c'est juste un clin d'oeil météorologique : il fait beaucoup de vent dans cette histoire. le vent est présent sous toutes ses formes : de la tempête à la douce bise...

Amis lecteurs, n'hésitez pas à suivre ces deux Messieurs dans Paris.
Soyez prudents car même si ces deux là, sauront vous protéger
il y a des forces occultes à chaque détour de rue ...

Quant à moi, j'ai lu (sous les recommandations de l'auteur cf ma Didicace) avec mon amulette (mon marque page fétiche)
alors je me suis laissée envouter juste pour le plaisir
et repartirais à l'aventure
avec le commissaire aux morts étranges et le Moine,
experts du 18ème siècle !
Merci Olivier !

Plus d'infos sur mon blog !
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Particulièrement sombre, l'intrigue de Messe noire nous plonge, de rebondissement en rebondissement, dans un Paris toujours plus pittoresque et inquiétant. Outre le fait qu'il m'a été agréable de retrouver des personnages grandement appréciés, j'ai aimé replonger dans cette ville labyrinthique, crasseuse et un brin dangereuse. Comme dans le premier volet, l'auteur insiste beaucoup sur l'ambiance des rues et des ruelles tandis que l'arrivée de l'hiver lui permet d'en remettre une couche quant à l'extrême pauvreté du peuple. Misérable, crevant de faim et de froid, il couve toujours une révolte à laquelle Volnay espère un jour prendre part. En somme, les descriptions sont prenantes de par leur réalisme sans être jamais pesantes ou trop érudites.

Voilà bientôt 6 mois que Chiara est repartie en Italie (et que l'enquête avec Casanova a été bouclée) et Volnay, toujours aussi froid et insensible en apparence, ne peut s'empêcher de soupirer après elle. Ce personnage féminin va pourtant être éclipsé par deux nouvelles femmes, non moins intéressantes : Hélène et l'Ecureuil. La première, très mystérieuse et fascinante, est lancée dans l'enquête par Sartine et ce, pour des raisons obscures que nous ne connaitront qu'à la toute fin. Notre duo d'enquêteurs va donc être obligé de fonctionner avec, aux basques, cette jeune femme un peu sorcière et surtout très instruite (faut il lui faire confiance ??). L'Ecureuil, quant à elle, est une jeune prostituée à laquelle Volnay va avoir affaire. Cette petite rouquine de 16 ans va permettre d'humaniser un peu le personnage du commissaire aux morts étranges tout en l'aidant ponctuellement dans l'avancée de son enquête.

Dans ce Paris de 1759, on craint Dieu autant que Satan et les pulsions des plus nobles sont aussi basses que celles du peuple. L'auteur évoque les messes noires sous Louis XIV avec la fameuse affaire Mme de Montespan/La Voisin qu'a finalement étouffé le roi, l'affaire le concernant directement. Ses rituels sataniques sur fond historique, dans un décor de cimetière, m'ont évidemment enthousiasmées pour la tonalité « gothique » qu'ils apportent à l'intrigue. Pourtant, pas de crainte à avoir si on a le coeur sensible : l'humour n'est jamais bien loin et l'auteur mêle très bien enquête, raison et réflexion avec des passages plus légers où le charisme de ses personnages est plus que jamais présent.

Messe Noire ne m'a donc pas déçue, loin de là. Il a été un caprice largement à la hauteur de mes attentes de lectrice !!
Lien : http://cellardoor.fr/critiqu..
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Excellent 2è volet. Une ambiance sombre, accentué par l'hiver glacial, de la magie noire, des ennemis insaisissables, des doutes qui assaillent Volnay, incapable de savoir en qui il peut avoir confiance, un Sartine plus fourbe que jamais et des interrogations en masse à démêler. Encore un personnage féminin difficile à cerner, Hélène, qui interfère entre Volnay et le moine, suscitant des tensions.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Je viens de finir ce polar, lu en 24h, tant j'ai tout de suite été happée par l'intrigue, l'ambiance, la plume de l'auteur.

J'ai adoré tous les personnages, les "gentils" comme les "méchants", car aucun n'est simple, ils ont tous leurs petits (ou gros) défauts, leurs secrets, leurs ombres ; ce sont, pour une fois, des humains que j'ai trouvés sous la plume de Barde-Cabuçon.
J'ai aimé aussi l'intrigue, riche, complexe, pleine de rebondissements, auréolée de l'attirance morbide pour le surnaturel, la magie, le Mal.
J'ai apprécié l'atmosphère, la neige, le brouillard, les cimetières, les cheminées, mais aussi Paris, sa pauvreté, ses auberges, ses rues obscures.

En somme, j'ai tout aimé. J'ai hâte de lire les autres livres !!!
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Voici un roman policier pour le moins singulier, qui nous transporte dans le Paris de Louis XV, un roi peu aimé et peu aimable si l'on en croit le parti pris de son auteur. Dans ce Paris de 1759, le corps sans vie d'une très jeune fille est découvert dans un cimetière. Dans ce méli-mélo d'événements insolites, qui pourrait faire perdre le fil de l'enquête au très sympathique Volnay, le commissaire aux morts étranges, et à son père le moine hérétique qui le seconde dans son activité, vont s'enchaîner des intrigues qui se recoupent et s'entrecroisent. Surtout lorsque Sartine, le chef de la police décide de leur adjoindre une bien belle et inquiétante jeune femme, Hélène. le lecteur ne sait plus qui est coupable ou suspect, policiers ou enquêteurs, fiable ou traitre, rien n'est vraiment clair.
Nous suivons les deux enquêteurs aux techniques pour le moins modernes et incongrues dans les bas-fonds et les rues sombres de la capitale. Travailler à l'aide de déductions, mesures, odeurs, autopsies, voilà bien des agissements peu communs pour la police de ce siècle, mais qui manifestement sauront porter leurs fruits.
Un soupçon de mystère, un brin de réalité historique et beaucoup de magie noire ou blanche font de cette aventure un roman intéressant que l'on n'a pas envie de lâcher. J'avais apprécié les romans de Jean-François Parrot, je crois que je vais également accrocher aux aventures de ce commissaire aux morts étranges, à qui je souhaite peut être à peine un peu plus d'humanité et de chaleur au fil des nouveaux opus.
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N°825 – Novembre 2014.

MESSE NOIRE – Olivier Barde-Cabuçon- Actes sud.

L'histoire a retenu l'affaire des Poisons sous le règne de Louis XIV qui avait ébranlé la couronne et le roi lui-même, en faisant brûler les minutes et les procès-verbaux de ce procès, avait souhaité que l'oubli recouvre ce scandale. Pourtant, nous sommes sous le règne de Louis XV et il semblerait qu'on n'ait pas perdu ces mauvaises habitudes ésotériques puisqu'on vient de découvrir, dans un cimetière parisien le cadavre d'une jeune fille accompagné d'indices d'une messe noire. Qu'elle ait été droguée fait réapparaître le fantôme de la Voisin. Tel est le début d'une enquête que Sartine, lieutenant-général de police fort soucieux de l'ordre public et grand amateur de perruques confie à Volney, commissaire aux morts étranges. Lui et son énigmatique compagnon, un moine hérétique qui est aussi médecin légiste, au demeurant un peu trop préoccupé par son propre vieillissement, vont ainsi être confrontés aux forces obscures. Sartine, toujours aussi suspicieux va leur adjoindre la jeune, jolie mais mystérieuse Hélène de Troie, un nom qui en dit assez long sur ses intentions et sur sa réputation de tout savoir sur tout, même s'il ne fait en réalité confiance à personne et que le secret est la règle. Pire peut-être, quand il charge ses agents d'une enquête, il ne leur donne pas toutes les informations dont il dispose ! Il est aussi présenté ici comme un intriguant sans grands scrupules.

Nous voyageons dans ce Paris du XVIII° siècle à la fois bruyant, interlope et inquiétant, cela j'ai bien aimé. C'est vrai aussi que le thème choisi nous fait pénétrer de plain-pied dans la magie, qu'elle soit blanche ou noire, dans l'ésotérisme, ses rituels, ses envoûtements, ses sorcières, ses sabbats, ses messes noires... C'est instructif mais ce n'est guère rassurant et cela réveille en nous sûrement des souvenirs enfouis sous un cartésianisme de bon aloi mais où se mêlent intimement curiosité et peur de l'inconnu. Je veux bien que nous soyons dans une fiction où bien des choses sont permises et où la réalité n'est pas forcément respectée, mais faire progresser une enquête judiciaire qui devrait en principe être une chose sérieuse en se basant sur l'interprétation des rêves me parait un peu artificiel. Il en est de même des révélations post-mortem faites en songe par un cadavre. Je veux bien qu'à l'époque on ne jurait que par Dieu et par son enseignement [« Dieu se sert des rêves afin que l'homme puisse voir à travers les ténèbres »], je veux bien aussi que l'oniromancie existe, mais quand même !

A propos de ce roman, nous remontons le temps, nous en apprenons un peu plus sur la société de l'époque, ce qui pour moi est passionnant, sur la Cour royale et sur les scandales qu'elle abritait et parfois cachait, sur les luttes de pouvoirs qui existaient en son sein... L'espèce humaine qui ne recule devant rien pour obtenir ce qu'elle veut, n'y était pas plus fréquentable qu'elle ne l'est aujourd'hui...

Il y a aussi le personnage énigmatique d'Hélène qui est, comme son nom l'indique, un vrai cheval de Troie au service du Sartine et peut-être d'une autre personne. Elle est la fois une habille séductrice et une collaboratrice zélée des policiers sans qu'on sache très bien où se trouve la frontière de ces deux rôles. Cela au moins, avec les morts qui se multiplient au cours de cette enquête et les interrogations qui vont avec, les substitutions de cadavres, les décès qui n'en sont pas vraiment, et les questions relatives à la paternité, les manipulations des uns et des autres, les rôles troubles de chacun des intervenants, entretient le suspens jusqu'à la fin.

J'avais déjà lu du même auteur « Tuez qui vous voulez » (La Feuille Volante n° 817) et j'avais bien aimé, mais là, je dois dire que je serai un peu plus réservé.

©Hervé GAUTIER – Octobre 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Si l'on s'en tient uniquement au côté policier, ce livre est excellent, rassemblant nombre d'ingrédients nécessaires pour concocter un bon polar.
Une dose d'ésotérisme, une pincée de surnaturelle. Mélangez le tout avec des pistes et des fausses pistes. Incorporez un peu de complot politique. Sans oublier d'ajouter une portion d'inattendue à la fin de la cuisson. Et vous voilà avec une intrigue bien mijotée.

Même les personnages m'ont semblé bien plus intéressant que dans le premier tome. Certes Volnay, le commissaire aux morts étranges, manquent toujours de cette dose d'humanité qui le rendrait plus attachant pour moi. Heureusement son chemin lui fait croiser celui un petit Écureuil qui, je l'espère, va le débrider un peu dans les prochains tomes.
Le moine gagne encore plus en épaisseur. Au point de devenir peut-être le personnage central de la série. J'adore son refus de vieillir. Un léger bémol: il est un homme moderne pour son époque. Très moderne. Trop moderne?
Apparition d'Hélène de Troie qui apporte la touche de féminité et de mystère. J'ai vu dans les critiques du 3ème tome qu'elle serait de nouveau présente. C'est une excellente idée.

Là où je reste sur la même déception que lors du premier tome, c'est au sujet du portrait uniquement à charge de Louis XV et de son règne. L'auteur a pris ce parti, je respecte son choix, mais je ne le suivrai jamais dans cette vision trop noire.

En tout cas, j'ai hâte de lire la suite.
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"Il nous font chier crottes menues " ou comment parler de portions congrues dans une auberge parisienne au 18eme siècle. le commissaire aux morts étranges est chargé de traiter les affaires les plus dangereuses et perverses de la capitale. Oubliez beaubourg et la Tour Eiffel . Dans ce polar d'historique, sorcellerie, magie noire et empoisonnement sont au menu. Régalez vous
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Dans le prolongement de "Casanova", cette intrigue sombre dans les rues glacées de Paris sous Louis XV est mieux menée que le précédent opus. L'atmosphère et les lieux traversés sont plutôt bien rendus, les pièces du puzzle se font et se défont jusque dans les dernières pages, et la lecture s'en trouve d'autant mieux récompensée. Cependant, on ne peut s'empêcher de relever trop fréquemment anachronismes ou invraisemblances, de plus certains dialogues tendent trop au didactique, sans aucun naturel, ce qui gâche le plaisir et compromet l'appréciation globale de l'ouvrage.
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