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3,87

sur 1053 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Presque un an après "Les déracinés", j'attaque le deuxième volet de cette tétralogie. Et deux constatations en préambule :
Le premier volet était encore très présent dans ma mémoire, et je n'ai jamais ressenti le besoin de le consulter à nouveau, signe que ma note de l'époque (4,5) était justifiée. Il a laissé sa trace, sans faire vraiment de vagues à l'époque, mais de façon durable.
Ce deuxième volet m'a laissé un peu sur ma faim, en comparaison. J'ai été un peu déçue par le personnage de Ruth, et ses errances en terre américaine.

Quand je parle d'errances, il s'agit surtout d'une vue de l'esprit de Ruth, Elle sera en effet accueillie, au sein de sa famille, par sa tante et le mari de celle-ci, architecte, qui vivent à New-York de façon très privilégiée. Elle n'aura jamais à errer au sens géographique du terme. En revanche, elle ne sait pas très bien ce qu'elle veut, et malgré tout le soutien qu'elle peut recevoir de sa famille, de son meilleur ami, Arturo, dominicain aussi, rencontré lors de son départ de l'ile, et de sa marraine, elle peine à se trouver.
Elle m'a parfois un peu exaspérée, me faisant penser à une gamine trop gâtée, qui se plaint un peu trop de son sort, même si la vie n'a pas toujours été tendre avec elle. Elle a du mal à se tourner vers l'avenir, se sentant de par le passé de sa famille, étrangère partout. Et son enfance, particulièrement heureuse et protégée ne l'a pas préparée à affronter toutes les questions qu'elle se pose hors de son cocon familial. La façon dont l'auteur relate son mal-être a contribué à cette lassitude de ma part: elle nous décrit longuement les sentiments de Ruth, au détriment parfois de ce qui lui arrive.

Cependant, les personnages secondaires m'ont séduite, d'abord ceux que l'on connaissait par le premier tome, Alhma, sa mère toujours aussi superbe et Svenja sa marraine, toujours aussi pétulante, les deux étant des femmes résolues, allant leur chemin sans se laisser intimider par quiconque.
Et la meilleure surprise de ce tome a été Arturo, rencontré par Ruth, sur le bateau qui les emporte loin de l'ile. Il est tour à tour attendrissant, drôle, émouvant, réconfortant et saura entourer Ruth de son amitié et la soutenir quoiqu'il arrive.

Ce qui m'a aussi intéressée, c'est de continuer à découvrir l'histoire de l'ile, que j'ignorais totalement. Et je me réjouis d'y retourner pour le troisième tome. L'auteur n'est jamais aussi inspirée que quand elle en décrit les paysages, les coutumes, la cuisine, les danses et surtout ses habitants.
J'essaierai de laisser passer un peu moins de temps avant de l'ouvrir.
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Il ne faut pas prendre une saga à rebrousse poil et lire le tome 2 avant le tome 1. Non qu'on ne suive pas- on nous balise obligeamment la route- mais c'est comme prendre un film après quelques minutes:  on n'arrive pas à rentrer dedans, on regarde tout d'un oeil un peu détaché,  on entend les voisins tousser, on est agacé par l'odeur de pop corn de la rangée de devant.  Bref, on est mauvais public.

 Il ne faut pas essayer d'entrer en empathie avec la fille au prétexte qu'elle est l'héroïne du tome 2 alors qu'il est évident que la mère, héroïne du tome 1, passée ici au second plan,  avait (et a toujours) toutes les qualités romanesques requises pour polariser et pimenter la lecture . Seulement voilà,  la mère a eu son heure de gloire, et vous n'aurez que quelques miettes de la flamboyante Almah. Votre sandwich à  vous, c'est Ruth. La fille.

Il faut se méfier des suites. Souvent le soufflé retombe, le souffle,  lui, se fait court, l'inspiration se cherche. On ne sait plus bien où on va.

Exactement comme Ruth dite Ruthie.

Elle quitte Saint Domingue pour New York, cet Eldorado autrefois espéré par ses parents, Almah et Will, et qui ne les a pas admis. Ruth, elle, y va sans problème,  avec un passeport en bonne et due forme. Sa tante l'attend. Plan plan. Pépère. Ce n'est pas Exodus. Ni le Saint Louis.

Elle voudrait devenir journaliste. On est dans les années soixante. Elle pourrait suivre la cause de Martin Luther King, la naissance des contestations étudiantes, du mouvement hippie,  l'assassinat de Kennedy, l'émergence de la Factory et de l'Underground. Rien ne la motive vraiment si ce n'est Un concert des Beatles.... Et ces grands événements de la vie americaine cités plus haut prennent trois lignes  dans son récit. On doute de sa motivation...

C'est que  (comme son auteure m'a t il semblé ) Ruth hésite, se cherche,  en bonne fille de Déracinés elle va passer 450 pages (quand même ) à osciller entre trois terres: le Paradise lost de Saint Domingue,  le Paradise regained  de New York et...Israël,  la terre promise de ses aïeux.

Si Ruth avait un peu plus de couleurs, ou si les pays entre lesquels son coeur balance  avaient plus d'épaisseur, on s'attacherait, on se passionnerait même peut-être.  Mais c'est une persillade, rien de plus. Elle met en appétit mais le plat juste saupoudré, reste fade, les caractères effleurés.

Tout coule et rien ne reste, comme dirait mon pote Héraclite

Cela dit, j'ai lu sans déplaisir cette Américaine au titre si mal choisi .

A son actif, le livre a une ecriture fluide, facile, lisse. Où rien n'accroche. Où tout est prévisible, pressenti. 

Un roman tout confort pour lectrice fatiguée qui a besoin qu'on lui mâche un peu les choses. À ce titre, c'était le bon livre pour la bonne personne et au bon moment.

Je lirai sans doute le tome 1 au vu de ses excellentes critiques mais, pour moi, le voyage s'arrêtera là.  Pas de tome 3, c'est sûr. 
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Suite sympathique mais peu inspirée des Déracinés, premier opus dont j'avais aimé le souffle romanesque de destinées ballottées par l'Histoire, et le dépaysement de l'implantation insolite d'une communauté juive dans les Caraïbes, fuyant le nazisme.

On prend quelques mêmes personnages et on continue le parcours familial avec la seconde génération, ce qui donne un démarrage au ralenti, comme si existait le regret de quitter le premier roman.

Celui-ci se déroule sur 5 ans de vie étudiante de Ruth et ne décolle pas vraiment, centré autour des émotions sentimentales et indécisions concernant son avenir professionnel. A peine en arrière-plan sont esquissés les grands événements politiques et sociaux des années 60.

J'ai lu avec aisance mais sans passion une histoire de vie qui ressemble à bien d'autres pour une héroïne centrale sans véritable charisme, avec un entourage très féminin où les hommes sont curieusement absents. Trop de bons sentiments frisent parfois le mélo mais il est incontestable que cela porte haut les thématiques des valeurs familiales, empreintes de la nostalgie du déracinement.
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Ruth a pris le bateau pour se rendre en Amérique, elle rencontre Arturo qui deviendra son meilleur ami.
On suit le parcours de Ruth dans cette Amérique des années 1960. Elle veut devenir journaliste et sa rencontre avec un reporter va bouleverser sa vie et lui faire comprendre que ses racines lui manquent.
Un bon roman mais qui n'a pas la magie du précédent tome "les déracinés".
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L'Américaine, tome II de la saga "les Déracinés", couvre la période 1961/1967.

Ruth, la fille de Wilhem et Almah, est le personnage principal de ce deuxième opus. le roman raconte six année d'une vie assez classique pour ne pas dire banale, correspondant au passage de l'adolescence à l'âge adulte. On est très loin de la vie captivante et émouvante de ses parents racontée dans Les Déracinés.

Je me serais un peu ennuyée à la lecture de cet ouvrage s'il n'y avait pas, de temps en temps, l'évocation d'événements historiques et culturels.
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Suite des « Déracinés » publiés en 2018 au cours desquels on avait vu une famille autrichienne juive victime des horreurs nazies chercher un refuge aux États-Unis mais finalement obligés de s'arrêter dans la République dominicaine où ils fondèrent une finca rentable.

On retrouve avec plaisir les personnages : Ruth, qui devient une femme, une mère ; sa mère Almah, son frère Frederick, sa tante Myriam qui vit à Brooklyn avec Aaron son mari et leur délicieux petit garçon, Nathan ; puis les amis de toujours : Lizzie, partie vivre la vie des hippies en Californie et Debbie.
Tout ce petit monde parvient à se construire une vie à peu près satisfaisante, avec, pour certains, les fantômes très présents des horreurs passées, pour Ruth, une sorte de couvercle mis sur l'histoire de la famille, afin lui dit sa mère, de ne pas l'empêcher de se tourner vers l'avenir.

En fait, si on se limite aux événements de chacune de ces vies, il ne se passe pas grand-chose d'extraordinaire, une vie entre réussite sociale, amours et deuils, la vie d'un peu tout le monde si on s'en tient à une classe sociale privilégiée et éduquée.
L'intéressant de ce livre c'est tout ce qui en fait l'arrière-plan : les agitations politiques en République dominicaine, après la chute du dictateur Trujillo ; la politique étrangère américaine, entre guerre du Vietnam et interventions dans les Caraïbes, à Cuba ou à Saint-Domingue ; la vie des émigrés aux États-Unis, celle de ceux qui ont rejoint Israël et travaillent dans les kibboutzim.

Pour dire la vérité, je me suis assez peu attachée cette fois à la vie des personnages malgré certains coups de théâtre un peu tardifs. Il me semble que j'aimerais lire davantage un récit concernant la génération post-shoah plus proche de la majorité de ces ashkénazes qui ont dû se reconstruire loin de leur pays d'origine.
Le point qui m'a semblé le plus intéressant concerne les doutes de Ruth quant à son identité: est-elle juive autrichienne, dominicaine, américaine, israélienne? Sa quête est celle de beaucoup d'émigrés.
Pour le moment je ne me sens pas le désir de savoir la suite (d'autant qu'en lisant certaines chroniques, longues et détaillées, j'en ai à mon avis assez appris sur la suite de l'histoire!)
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Bien difficile de succéder à Almah, cette héroïne flamboyante et pleine de charme qui nous a conquis dans "Les déracinés" , le tome 1 de la Saga des Rosenheck, cette famille d'émigrés juifs autrichiens accueillis dans une colonie de type kibboutz en République Dominicaine en 1938.

Dans ce deuxième tome, c'est Ruth, la fille cadette d'Almah que nous allons suivre dans son parcours de vie. En digne fille de Wil, son bien-aimé père décédé précocement, Ruth prend la décision de s'adonner au journalisme. Elle quitte donc St Domingue où elle a grandi et entre comme stagiaire au New-York Times grâce aux relations de son oncle émigré aux Etats Unis.

Et là, c'est… le drame.
Car Ruth, enfant gâtée est une jeune fille bien peu attachante, grincheuse, indécise, instable, immature. Impossible d'entrer en réelle communion avec une héroïne aussi peu attractive. Même dans son amitié avec Arthuro, c'est une tête à claque manquant singulièrement de profondeur, d'empathie et d'intérêt pour quelqu'un d'autre qu'elle-même. Jusqu'au dernier chapitre où ayant enfin trouvé sa voie, elle affirme aimer le journalisme, on n'a pas le sentiment qu'elle en ait la première des qualités car cette passion "dévorante" est totalement absente des 580 pages de ce roman.

Pour le coup, la succession de chapitres courts durant lesquels Ruth se cherche sans se trouver n'est pas des plus passionnantes. J'ai lu pour lire, sans jamais m'enflammer sauf peut-être à quelques sporadiques passages où Almah revient au-devant de la scène. Car, Almah a de l'étoffe et redonne du piquant et de l'intérêt à la lecture, tout en nous plongeant à cette occasion dans l'histoire méconnue et passionnante de la géopolitique américano-dominicaine. Quant à Ruth...

Je n'ai pas du tout compris le parti pris de l'auteure qui n'a jamais réussi à créer la moindre connivence avec son personnage en nous montrant essentiellement ses défauts, ses manques, ses doutes, mais ni sa sensibilité ni sa profondeur. Un survol brouillon qui m'a donné le sentiment d'être embarquée contre mon gré dans un dédale de ruelles et de voies sans issues au gré des errances de Ruth (ou de l'auteure), parcours vain et sans grand intérêt si ce n'est de servir de prétexte à évoquer superficiellement les grands événements socio-politiques des années 60 aux USA.
Alors évidemment, la vacuité du fond n'aide pas à oublier les lourdeurs et les maladresses de forme ainsi que l'emploi d'un lexique souvent un peu pompeux (inverti, traitreuse) et inadéquat au regard de la mièvrerie de certains dialogues. A mon sens, il y a une grande inégalité de qualité d'un chapitre à l'autre, d'une partie à l'autre, et au final d'un tome à l'autre.
Les derniers chapitres, racontant le retour de Ruth sur l'île de la Dominique sont du point de vue de la forme les meilleurs moments de ce décevant second opus de la saga.

La forme "saga" n'était d'ailleurs sans doute pas une très bonne option. L'auteure a créé une séduisante héroïne dans le tome 1 mais n'a pas su donner la même attractivité à Ruth, son "Américaine" au prénom peu "glamour", pâle copie d'Almah, qui ne m'aura pas conquise.
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La suite réussie des Déracinés. J'ai aimé partager le destin d'une jeune femme en quête de son identité et dans son parcours évolutif de vie. Un beau livre.
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Décidément, cette série me fait toujours penser à une chanson. Après Brel voilà que s'invite Marie-Paule Belle et "j'voudrais pleurer comme Soraya". En effet, comme Ruth et ses atermoiements de petite fille riche m'ont fatiguée...
Heureusement, comme dans le premier tome gravitent autour d'elle des personnages secondaires fort sympathiques, à commencer par le subtil et délicat Arturo. Pour le reste... une petite fille adulée est sur le point de devenir adulte, mais elle y met bien du temps, trop à mon goût.
J'ai malgré tout attaqué dans la foulée le troisième tome, qui corrige un peu la donne.
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Un peu déçue par cette suite qui a du mal à démarrer et assez convenue sur les 100 premières pages alors que j'avais été éblouie et transportée par les "déracinés". On a l'impression que l'auteure a eu du mal à trouver une suite. Puis la vie de Ruth bascule et là on retrouve la veine romanesque, historique de l'auteure des "déracinés". Côté histoire: Ruth après la mort de son père décide de partir à New York faire ses études car elle ne voit pas d'avenir en République Dominicaine. Mais beaucoup de questions sur son identité surgissent tout au long du roman: Juive, dominicaine, Israélienne, autrichienne? J'ai lu le tome 3 ... c'est beaucoup mieux!
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