Leigh Bardugo présente ici un univers fantastique qui, bien que prometteur, souffre de quelques lacunes.
D'un côté, Elle introduit un monde fascinant où la magie et la politique s'entremêlent. le concept des Grisha, des individus dotés de pouvoirs magiques, offre un potentiel intéressant pour explorer les dynamiques de pouvoir et les conflits. de même, l'intrigue met en avant des enjeux politiques complexes, notamment la rivalité entre les différents royaumes et factions. Ces éléments promettent une histoire riche en rebondissements et en suspense.
Cependant, malgré ces aspects prometteurs, le roman présente quelques défauts qui peuvent être décevants pour certains lecteurs. L'intrigue peine parfois à maintenir un rythme soutenu, avec des passages qui semblent traîner en longueur sans apporter de véritable progression à l'histoire. le développement des personnages est également inégal. Si Alina, en tant que protagoniste, est relativement bien développée, certains personnages secondaires semblent manquer de profondeur. le personnage du Darkling, bien qu'intriguant, reste en surface et aurait pu bénéficier d'une exploration plus approfondie de sa psychologie et de ses motivations.
De plus, certains rebondissements de l'intrigue sont prévisibles et manquent d'originalité, ce qui peut rendre la lecture moins captivante. Par exemple, la révélation de certains secrets ou retournements de situation peuvent sembler téléphonés, ce qui nuit à l'impact émotionnel de ces moments.
Enfin, l'écriture de Bardugo, bien que fluide, peut parfois manquer de subtilité. Certaines descriptions ou dialogues peuvent sembler un peu trop simplistes, ce qui nuit à l'immersion dans l'univers du roman.
En résumé, ce premier tome offre un mélange d'éléments prometteurs et de points faibles, expliquant mon avis mitigé. Bien qu'il puisse plaire à certains lecteurs en quête d'univers fantastiques, je reste pour ma part déçu par un manque de profondeur et d'originalité.