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Citations sur Sans sang (42)

Comme une griffe noire, il puait le malheur.
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Alors elle pensa que, même si la vie est incompréhensible, nous la traversons probablement avec le seul désir de revenir à l'enfer qui nous a engendré, et d'y habiter auprès de qui, un jour, de cet enfer, nous a sauvé... En pensant seulement que ce qui nous a sauvé une fois pourra nous sauver à jamais.
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[Dans les remerciements de l’auteur]
J’ai plaisir à évoquer [...] qui, pendant ces jours-là, m’ont été proches, avec une discrétion toute bostonienne. Je leur dois le silence sans lequel aucune histoire ne peut commencer.
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Il dit à l’enfant que maintenant il savait quel genre d’homme était son père, maintenant il savait que c’était un assassin, qu’il avait tué des dizaines de personnes, quelque fois il les empoisonnait à petit feu, avec ses médicaments, mais certains il les avait tués en leur ouvrant la poitrine et en les laissant mourir là. [...] Il voulait savoir si l’enfant avait compris qui c’était.
L’enfant rassembla tout ce qu’il savait et qu’il avait compris de la vie. Il répondit:
- C’est mon père.
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C'est lui qui l' a raconté. Il aimait bien le raconter. C'était un animal. Tous vous étiez des animaux. Vous l'êtes tous, vous les hommes, toujours, à la guerre, Comment Dieu pourra-t-il jamais vous pardonnez?
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Nina ferma les yeux. Elle s'aplatit contre la couverture et se pelotonna plus encore, remontant haut ses genoux, jusqu'à sa poitrine. Elle aimait bien se mettre comme ça. Elle sentaît la terre, fraîche, sous elle, qui la protégeait - elle ne pouvait pas la trahir. Et elle sentait son propre corps rassemblé, ramassé sur lui-même comme un coquillage - c'est ça qu'elle aimait - elle était carapace et animal, à soi-même un refuge, elle était tout, pour elle-même elle était tout, rien ne pourrait lui faire de mal tant qu'elle resterait dans cette position - elle rouvrit les yeux, et pensa Ne bouge pas, tu es heureuse.
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Tito déplaça une panière de fruits. Il reconnut sur le plancher la forme d'une trappe. Il tapa un grand coup par terre avec sa botte, pour entendre quel bruit ça faisait. Il déplaça deux autres panières. C'était une petite trappe, découpée avec soin. Tito leva les yeux. Par une petite fenêtre on voyait, dehors, l'obscurité. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il faisait déjà nuit. Il se dit qu'il était temps d'en partir, de cet endroit. Puis il s'agenouilla sur le sol, et souleva le volet de la trappe. Il y avait une petite fille, là au fond, pelotonnée sur le côté, les mains cachées entre ses cuisses, la tête légèrement pliée en avant, vers les genoux. Elle avait les yeux ouverts.
Tito pointa son pistolet sur la petite fille.
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Alors elle pensa que, même si la vie est
incompréhensible, nous la traversons
probablement avec le seul désir de revenir à
l'enfer qui nous a engendré, et d'y habiter
auprès de qui, un jour, de cet enfer, nous a sauvé.
(…) rien n'est plus fort que cet instinct de revenir là où on nous a brisé, et de répéter cet instant pendant des années. En pensant seulement que ce qui nous a sauvé une fois pourra nous sauver à jamais.
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L'unique raison pour laquelle vous avez combattu, parce que vous n'aviez que ça en tête, vous venger, vous devriez être capable de le prononcer aujourd'hui ce mot, vengeance, vous tuiez par vengeance, il n'y a pas de honte à ça, c'est le seul remède qu'il y ait contre la douleur, c'est tout ce qu'on a trouvé pour ne pas devenir fou, c'est la drogue qui nous rend capable de combattre, mais vous ne vous en êtes plus libéré, elle a brûlé votre vie entière, elle l'a remplie de fantômes, pour survivre à quatre années de guerre vous avez brûlé votre vie entière
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Io per un attimo ebbi l'assoluta certezza che lei sarebbe uscita da li, e mi sarebbe passata accanto, senza dire una parola.
L'uomo scosse leggermente il capo.
- Pero non accadde nulla, perché alla vita manca sempre qualcosa per essere perfetta.

Pendant un instant j'eus l'absolue certitude que vous seriez sortie de là et que vous seriez passée à côté de moi, sans dire un mot.
L'homme secoua légèrement la tête.
- Mais rien n'arriva, parce qu'il manque toujours quelque chose à la vie pour être parfaite.
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