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3,97

sur 3218 notes
Barjavel était un réactionnaire qui, s'il était vivant, serait invité régulièrement par Pascal Praud. J'ai lu ce livre il y a de nombreuses décennies, et comme les autres ouvrages de Barjavel, on y sent une idéologie nauséabonde.

Barjavel est un auteur dangereux car il écrit très bien et sait captiver son lectorat.

A proscrire des bibliothèques.

(Les fascistes ne s'en privent pas pour les ouvrages progressistes).
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Comme beaucoup de monde, j'ai lu Barjavel dans ma jeunesse et notamment Ravage et La nuit des temps. Je n'avais pas lu le Grand Secret. L'idée est intéressante mais j'ai l'impression que Barjaval passe à côté de son roman. Les amours contrariés des deux héros, les scènes d'érotisme vaguement porno (audacieuses dans les années 70, mais tellement artificielles aujourd'hui), la lutte entre les enfants et les adultes, c'est prendre le sujet par le petit bout de la lorgnette. Il y aurait tellement eu davantage à faire sur les implications philiosophiques, économiques, politiques de ce grand secret.
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Pour moi, c'est probablement le meilleur de tous les livres de Barjavel. En tout cas, de ceux que j'ai lu. Comme souvent avec cet auteur, c'est l'histoire d'un amour immense et contrarié. Ici, cela se passe sur fond de complot mondial, avec participation involontaire de la plupart des célébrités politiques des années 60-70 : Nixon, Nehru, Mao, etc..
Jeanne et Roland sont amants. Jeanne aime Roland, d'un amour presqu'insensé. Un jour Roland disparait dans l'incendie de son laboratoire, mais Jeanne apprend quelques temps plus tard que Roland n'est pas mort, mais a été enlevé. Pendant les années qui suivent, Jeanne va consacrer sa vie à le retrouver. Au passage, on apprend les vraies raisons qui ont conduit à organiser l'attentat qui a couté la vie à JF Kennedy à Dallas, pourquoi De Gaulle a disparu en Mai 68, etc.. Je n'en dirai pas plus, pour ne pas divulgâcher l'histoire. (C'est-à-dire spoiler en bon français).
Barjavel est un conteur fabuleux. Pour peu qu'on se laisse prendre par la main, il nous fait passer derrière le miroir et nous entraine dans son monde. D'où on a du mal à sortir avant la dernière page.
Mais ce que le « Grand Secret » offre en plus de la douzaine d'autres livres de Barjavel que j'ai lu, c'est l'occasion d'une réflexion plus approfondie que d'habitude, (sauf, peut-être, dans quelques pages de la « Faim du Tigre », mais j'ai trouvé l'ouvrage barbant), sur ce qui fonde le sentiment amoureux, et le rapport à l'autre.
J'avais 20 ou 21 ans quand j'ai ouvert le « Grand Secret » pour la première fois. A l'époque, l'amour sans limite de Jeanne pour Roland me paraissait parfaitement sublime, et je rêvais d'inspirer un jour de tels sentiments à quelqu'un.
Ce n'est qu'en vieillissant que j'ai fini par me rendre compte que le seul amour véritablement sublime dans ce livre, c'est celui que Paul, le mari de Jeanne, éprouve pour elle. Paul connait la liaison de Jeanne avec Roland. Plus âgé qu'elle de vingt ans, il en prend son parti. Quand Jeanne décide de consacrer sa vie à retrouver Roland, Paul l'aide de tout son pouvoir, de son argent, de ses relations.
L'amour vrai, pur, absolu, c'est l'amour que l'on donne sans espoir de contrepartie. C'est-à-dire celui de Paul. L'amour de Jeanne pour Roland est chimérique. Jeanne court après un amour idéal qui n'existe vraiment que dans sa tête. Et quand cette chimère se confronte à la réalité, elle s'effondre..
Mais lisez-donc ce livre. Peut-être que je n'ai rien compris. Vous me direz..
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Une oeuvre d'anticipation formidablement bien construite et très joliment écrite.
C'est prenant et intelligent, cela regorge d'idées toutes plus malines les unes que les autres, en particulier avec les grands de ce monde (Kennedy, De Gaulle, la Reine d'Angleterre…) et les personnages y sont tellement humains que l'on s'identifie forcément à au moins l'un d'entre eux.

Au-delà de tout cela, c'est aussi une vision à la fois optimiste et dure de ce que pourrait devenir l'Humanité, du pouvoir qu'ont les dirigeants de notre monde et de ce qu'ils peuvent en faire, de ce que les futures générations pourront construire ou détruire.

Un très, très grand livre!
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Critique publiée initialement sur le site Critiques Libres (2007)

Je suis bien mitigé, face à cette histoire. le livre m'était présenté comme un “1984″, entre la science fiction et le roman visionnaire, effrayant portrait de la dérive sociale. le début du roman est étrange, trop mystérieux et trop elliptique pour passionner. A vrai dire, le début laisse perplexe.

La suite de l'histoire prend du sens, est même assez intéressante lorsqu'elle entre en réflexion sur l'immortalité et ses dangers. C'est même assez intéressant de considérer l'immortalité comme un maladie contagieuse, de laquelle il faut prémunir l'humanité.

Malheureusement, au delà de ça, le bouquin n'est pas extraordinaire, l'histoire est un peu molle du genou, un peu trop et souvent pas assez, mais jamais aux bons moments. Il parait tout de même “qu'il faut le lire”. Si on le dit…
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J'ai d'abord été séduite par l'histoire d'amour de Jeanne et Roland. Leur passion, l'explosion de leurs sens, leur osmose m'ont transportée et j'aurais aimé continuer à les suivre sur ce même chemin. Autant de petits cailloux semés par l'auteur pour m'amener sournoisement vers un autre monde. Je me suis égarée dans la science-fiction, j'ai suivi avec difficultés tous les rendez-vous secrets des grands de ce monde, j'ai perçu la conspiration, le désordre, la terreur d'un monde risquant de basculer inexorablement vers sa perte, tout un univers qui m'a définitivement perdue, tout comme Jeanne perd son amour. Je l'ai suivie quelques chapitres dans ses recherches autour du monde, mais je me suis essoufflée. Je n'ai pas terminé le roman qui tente de nous montrer le chaos engendré par une découverte qui a tant fait rêver, tant fait couler de sang. Je n'ai pas adhéré.
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Deuxième tentative de lecture d'un roman de Barjavel et deuxième gros échec pour moi. Lorsque j'avais souligné les défauts de Ravage, on m'avait signalé qu'ils étaient liés à l'époque à laquelle le livre avait été écrit. Je me suis donc tournée vers le grand secret, nettement plus récent. Mais malheureusement j'y ai retrouvé des problèmes similaires.

Au début, tout va à peu près bien. Barjavel construit son intrigue en nous parlant d'une découverte mystérieuse qui donne lieu à d'âpres négociations entre divers gouvernements. En parallèle il développe une histoire d'amour qui paraît relativement inutile dans le contexte et mièvre à souhait, tout en étant particulièrement toxique et émaillée de dépendance affective (bonjour le personnage féminin qui ne peut plus respirer si elle ne voit pas son amant pendant deux ou trois jours et le côté "rien n'a d'importance en dehors de notre couple"), mais soit.
Ensuite, on se retrouve avec les invraisemblances qui sont amenées par les idées que Barjavel a imaginées pour intégrer son personnage à l'intrigue. J'imagine qu'il attendait du lecteur qu'il soit admiratif de la détermination de Jeanne, mais je n'ai pas cru une seule seconde à l'idée que cette femme tout à fait lambda soit reçue par des personnalités comme la reine d'Angleterre ou des présidents, leur tienne tête, et que ce soit parfaitement accepté. Mais admettons. C'est un peu plus loin dans l'histoire que j'ai fini par saturer à force de voir ces personnages complètement dénués de personnalité et uniquement caractérisés par leur beauté (en dehors de la femme du personnage masculin qui est une mégère grasse et aigrie, pratique pour encenser la relation extraconjugale du couple mis en avant). Et j'ai fini par m'agacer de l'obsession de l'auteur pour la poitrine féminine qui fait que même dans une situation qui ne s'y prête aucunement, il ne peut s'empêcher d'évoquer leur esthétisme (un petit exemple pour la route "Avant qu'elle ait eu le temps de réfléchir sainement, un des deux hommes passa derrière elle et rabattit le haut de sa robe de chambre, lui paralysant les bras et dévoilant ses superbes seins dansants, pendant que l'autre lui appliquait sur le visage un tampon d'anesthésique", oui "superbes seins dansants", je ne pourrais pas l'inventer, vraiment sexy ce kidnapping...). Et si ça ne suffisait pas, il sexualise également énormément les enfants et les adolescents, ne manquant pas une occasion de décrire leurs corps nus ou leur sexualité. Que dire aussi de son opinion selon laquelle la femme atteint "le sommet de sa perfection" à 18 ans et du désir qu'on toutes les gamines de son roman d'enfanter... Tout cela m'a complètement sortie du roman. Dommage parce qu'il y aurait peut-être eu quelques idées à sauver.

En dehors de cela, j'ai trouvé que l'écriture ne cassait pas trois pattes à un canard. Certains passages sont joliment écrits avec une certaine poésie, mais d'autres s'apparentent plus à une succession de faits plus ou moins pertinents écrits au présent en plein milieu d'un récit au passé.

J'ai encore La nuit des temps du même auteur dans ma bibliothèque, mais après ces deux lectures, j'hésite fortement à m'en débarrasser. J'ai beaucoup de mal à comprendre l'attrait pour cet auteur.
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C'était fou ! Quelle plume, quelle ingéniosité, quelle vision ! On connaît tous les évènements visibles qui ont jalonné la guerre froide des années 50 aux années 70. J'aime que Barjavel adosse son roman sur des noms connus, des situations étudiées en classe, des faits bien réels que nous avons tous en tête. Mais il reste d'immenses parts d'ombre que les livres d'histoire ne savent pas combler. Pourquoi Kennedy a-t-il été assassiné alors qu'il semblait au top de sa forme ? Pourquoi tout le monde a-t-il soudainement eu envie d'aller sur la Lune ? Est ce qu'un fil rouge (!) ne relierait pas tous ces évènements ? C'est avec un brio incomparable que Barjavel nous propose une explication tellement plausible qu'on hésiterait à la qualifier de science fiction. Entre réalité et fiction, la frontière est extrêmement tenue ici. Un grand secret donc, qui aurait animé les grands de ce monde car il aurait pu mettre en péril l'humanité. Voilà tout le sujet de ce roman ambitieux, toujours chargé de poésie florale, une belle ode à la nature, j'ai adhéré un 99,9%, j'aurais pu me passer des références obsessives sur le corps féminin mais ça c'est Barjavel, autres temps, autres moeurs.
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J'adore ce roman, il me semble qu'il y a plusieurs niveaux de lecture selon l'âge du lecteur.
Quand je l'ai lu ado, je me rappelle m'être focalisée sur les états d'âme du personnage féminin. Relu près de 20 ans après , c'est le fameux « grand secret », sa viabilité et toutes les contraintes techniques qu'il engendre pour les chefs d'états et les dirigeants du « projet » qui m'a le plus plu. Très beau roman qui parle de la liberté individuelle VS le bien-être commun.
Hâte de le relire dans 20 ans pour en découvrir d'autres facettes !
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Barjavel avait fait partie de mes lectures obligatoires au collège avec La nuit des temps et le voyageur imprudent. Comme toute lecture imposée, je n'étais pas allée plus loin dans ma découverte de l'auteur. Quand une amie l'a remis sur ma route, j'ai été surprise, puis attirée.
Mais quel régal que cette lecture !
Ce roman est avant tout l'histoire d'amour d'un homme et d'une femme, séparés puis réunis par ce grand secret.
Barjavel se sert de l'histoire des années 55 à 68 comme fond de ce roman d'anticipation, et le résultat est bluffant.
Et si c'était vrai ?
C'est avant tout un roman portant sur les limites de la science, sur la recherche d'absolu et le futur de l'être humain. Sous couvert d'être un livre de science fiction, Barjavel pose les vraies questions de notre époque : jusqu'où peut aller notre expansion ? Science sans conscience n'est elle que ruine de l'âme ? merci Rabelais
Il est difficile de parler de ce livre sans en dire trop… je vous conseille donc de le lire dès que possible !
Pour ma part, je peux déjà dire que Barjavel sera de mes prochaines lectures !
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