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Une agréable découverte que ce roman de Barjavel, paru en 1946. Nous sommes au coeur de la seconde guerre mondiale, dans une France atteinte dans sa chair, par les privations, la misère, et les drames. Nous suivons en particulier l'histoire de Jean Tarendol, dix-huit ans, sa rencontre avec Marie et leur amour caché.
Ce qui m'a saisie, c'est la poésie qui émane de ce texte, qui nous embarque d'autant plus que Barjavel s'immisce dans son récit, nous prend à témoin, décide que telle partie ne renseigne pas suffisamment, ajoute des personnages, une précision, et tout cela sans alourdir le texte, au contraire le rend fluide et ajoute un je-ne-sais-quoi de vraisemblance. Les scènes sont décrites au détail près, offrant la possibilité d'imaginer sans peine le tableau, de nous immerger parmi les personnages, et à la fin, il n'hésite pas à écrire ses dialogues comme dans un scénario de film. Barjavel est scénariste, et l'a été aux côtés de réalisateurs comme Duvivier. La fin est bouleversante, il est difficile de ne pas se laisser emporter par l'émotion tant il sait la faire partager. Ravie d'avoir découvert une nouvelle facette de cet auteur qui ne m'avait pas laissé un souvenir extraordinaire avec « La nuit des temps » à l'époque où je l'avais étudié en classe de quatrième.
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Quelle belle histoire d'amour tragique sur fond de second guerre mondiale ! Je ne sais pas ce qui charme le plus : le style si poétique et qui s'attache à chaque personnage avec soin, même s'il meurt au chapitre suivant, la nature est là bien présente aussi dans l'écrin qu'elle offrira à Jean et Marie. le narrateur est aussi très présent interrompant son récit pour envisager ses personnages à distance pour nous faire partager sa création en cours, lui aussi dans les affres de la guerre. Comme s'il nous invitait à jouer avec leur destin.
le roman tient à la fois d'une chronique sur la guerre, ses délations, ses souffrances et privations, ses amusements de gamins bravant les interdits, mais également les bombardements, la mort. La fragilité de la vie est si bien rendue. le roman charme par cette histoire d'amour profonde et absolue jamais mièvre car montrée dans sa pureté et la sincérité des jeunes gens, on retient cette belle image de départ quand Jean aperçoit, juché sur le toit du pensionnat, la fenêtre ouverte de Marie, elle se déshabille et Jean comprend que c'est elle, son regard est celui de l'admirateur éperdu non du voyeur.
Inutile d'évoquer ici toutes les étapes et vicissitudes du récit si beau dans sa forme. Sans doute une oeuvre bien plus marquante que les romans d'anticipation de l'auteur un peu démodés.
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C'est une belle histoire d'amour pendant la seconde guerre mondiale avec une toile de fond sur Paris pendant l'occupation.
Marie est d'un milieu noble, Jean d'un milieu ouvrier... Quand deux opposés se rencontrent mais que tout unit.
Le roman renvoie à des réminiscences traumatiques en lien avec les traumas de la guerre.
Bref je le conseille
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Oh la déception ! Je connaissais de Barjavel ses magnifiques histoires d'amour mêlées de solides intrigues de science fiction, j'ai été atterrée par la platitude du récit de Tarendol. Tout le début est d'une longueur sans nom, à s'arracher les cheveux. J'avais l'impression de lire le scénario des Choristes. Des jeunes, dans un collège oublié, la maltraitance, la bêtise humaine. Mais le tout sans queue ni tete, ça n'avance pas. Enfin l'histoire d'amour commence mais c'est plié en deux coups de cuillère. Une trahison viendra chambouler tout ça mais c'est mal ficelé, c'est grossier, ça traine en longueur. Et le pire dans tout ça c'est la galerie de personnages secondaires, qui apparaissent, qui disparaissent, tous plus infernaux les uns que les autres. Bref j'ai survolé la fin, j'ai compris l'essentiel de l'intrigue sans m'appesantir sur le style qui m'a vraiment échappé. Comme quoi, rien n'est jamais gagné d'avance, même quand on s'appelle Barjavel !
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Belle histoire d'amour pendant la seconde guerre mondiale entre deux enfants du pays, qui est écrite avec une langue truculente, parfois pittoresque, mais toujours très juste. Les passages à Paris sont les plus tristes du roman. le sentiment amoureux est très bien décrit. J'en conseille la lecture.
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Rarement une histoire m'a fait pleurer... et pourtant c'est le cas ici... rarement une histoire m'est restée si longtemps en tête ... rarement une histoire m'a fait autant réfléchir à l'injustice et à la guerre... une histoire d'amour comme seul Barjavel peut l'écrire...
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Un livre que j'ai choisi au hasard, une édition sans résumé mais qui a attiré mon attention parmi des centaines de livres d'occasion sur des étagères (et aussi un peu grâce au "Challenge SOLIDAIRE 2020 - Des classiques contre l'illettrisme") ... Oui, c'est une belle histoire entre ce livre et moi car j'ai adoré et je suis ravie d'avoir flashé sur cette couverture! C'est un roman comme je les aime. Une histoire simple d'humains: des jeunes amoureux qui s'aiment malgré l'horreur de la guerre qui les entoure. La vie les sépare, et les réunit. Les personnages vivent, meurent, on les croise au fil des pages... On les aime, on ne les aime pas, on les comprend. C'est la guerre, et on perçoit toute leur détresse et leur rage de vivre aussi. J'ai adoré l'écriture de Barjavel, que je lis ici pour la première fois. C'est simple, c'est beau, on s'y plonge tellement bien. Et puis, cette narration, l'auteur qui semble découvrir ses personnages au fil du livre, en même temps que les lecteurs et avec tant d'attachement pour ces êtres qu'il crée... Bon bref, un coup de coeur pour moi!
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Tarendol est probablement le roman que j'ai le moins apprécié pour l'instant, de Barjavel. Peut-être par la jeunesse de son écriture, remontant au années 40, peut-être par son sujet qui reste très proche de la seconde guerre mondiale mais sans oser parler de science-fiction, comme il le fera plusieurs fois plus tard, ou alors simplement par son histoire qui m'a semblé plus creuse que ce à quoi j'étais habitué. Ce qui ne l'empêche pas d'être un roman agréable à lire, mais loin des meilleurs de l'auteur.

L'histoire est une "simple" histoire d'amour, encore une fois, mais sublimé par la façon dont Barjavel sait nous raconter cela. C'est du romantisme à l'état pur, certes, mais si l'on n'y est pas insensible ... Il sait y faire, le bougre. L'amour qui enflamme, l'amour qui passionne, l'amour qui dévore. Barjavel arrive à rendre cet amour d'adolescent crédible et tangible, et à travers Jean on voit poindre les personnages de l'amoureux qu'il développera dans ses autres livres. Barjavel parle aussi de sujets plus grave, comme à son habitude : la guerre, la mentalité encore fermée de l'époque, les restrictions et les bombardements, les problèmes de résistance et collaboration ... C'est la vie de tout les jours en des temps difficiles, quand les pires peuvent être aidé dans leur bêtise crasse ... C'est le genre de livres qui rappelle que notre vision très simple de la seconde guerre mondiale s'accorde mal avec la réalité du terrain, complexe et bien plus humain qu'on voudrait le croire.

Bref, ce roman a des atouts, ceux que l'auteur a déjà démontré dans ses meilleurs opus, mais ne vole pas plus haut que cela. C'est un livre qui sent le début de vie, l'auteur cherche encore quelques petits détails et cela se sent. le Barjavel que l'on connait n'est pas encore totalement au point, dans un de ses rares livres totalement réaliste. Mais cela se laisse lire, et a un charme de son temps. Une petite lecture distrayante à défaut d'être marquante.
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Qu'il est bon de lire Barjavel, la puissance de sa narration, le pire et le meilleur de l'homme sont transcendés sous sa plume, cette formidable histoire d'amour réaliste n'a pas pris une ride, et le lecteur du XXIe siècle, confortablement assis dans son monde post moderne prend une claque !
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