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3,52

sur 303 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans "la Seule histoire", l'écrivain britannique raconte la passion entre un jeune homme et une femme plus âgée.
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Dans une petite ville anglaise, Paul Casey, jeune homme de la middle class, joue au tennis en double avec Susan, de trente ans son ainé.
Celle-ci est marié et mère de deux filles. Progressivement, il est invité et s'incruste dans cette famille, participant aux repas familiaux, invitant ses copains...
C'est l'époque des seventies, la mode est à la sexualité libre. Paul est tombé amoureux de Susan, ils font l'amour, ils s'aiment... mais le mari de Susan, n'est pas dupe et peut être violent...
Ce couple improbable va s'installer à Londres et vivre ensemble des instants de bonheur mais rapidement Susan présente des troubles dépressifs et sombre dans l'alcool...

Cette descente aux enfers est exprimée dans ce récit, de façon très pudique, du point de vue du concubin, d'abord plein de sollicitude puis peu à peu dépassé, impuissant, désabusé.
C'est avant tout une histoire d'amour; d'ailleurs Paul reste persuadé que l'Amour, le vrai, peut triompher de tout. Sa vie sentimentale sera perturbée à jamais par cette première expérience désastreuse, dont il se remémore quelques pans de façon aléatoire. De ce soliloque introspectif émane une profonde tristesse, voire une mélancolie inextricable.
Un beau roman mais dont la lecture ne me laissera qu'un vague souvenir.





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Se remet-on d'un premier amour? L'auteur nous dit que non... Il déterminerait même la vie entière. Avec une élégance cruelle, l'auteur suggère qu'on peut aimer à la folie et ne plus aimer du tout. Au risque de renoncer à soi-même...
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Une petite histoire d'amour et de détresse.
En Angleterre, dans les années soixante, Paul, etudiant de dix-neuf ans, tombe amoureux de Susan, mariée, mère de deux grandes filles, et, de vingt ans , son aînée.
Nos deux héros connaîtront la passion amoureuse, puis, lorsqu'ils s'enfuiront à Londres, seront confrontés au drame et à la solitude.
ce roman, encensé par la critique, m'a profondément déçue.
Paul me semble sympathique mais, sans consistance , et, un peu falot. Susan me paraît évanescente, insipide et superficielle.
Si Julian Barnes sait décrire, avec talent, la société anglaise et l' angoisse des alcooliques, ses personnages manquent de profondeur et d ‘ épaisseur.
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Julian Barnes est- un auteur que j'apprécie particulièrement depuis "Love etc. On y retrouve dans ces romans un mélange de légèreté, de flegme, de tendresse et de profondeur à la fois. La preuve avec son nouveau roman paru au mercure de France .

"Un premier amour détermine une vie pour toujours c'est ce que j'ai découvert au fil des ans. Il n'occupe pas forcément un rang supérieur à celui des amours ultérieures mais elles seront toujours affectées par son existence. Il peut servir de modèle ou de contre-exemple. Il peut éclipser les amours ultérieures ; d'un autre côté, il peut les rendre plus faciles, meilleures. Mais parfois aussi un premier amour cautérise le coeur et tout ce qu'on pourra trouver ensuite, c'est une large cicatrice."

Cet extrait du dernier roman de Julian Barnes "La seule histoire", résume parfaitement son propos.

Si l'idée est séduisante sur le papier, elle n'est pas forcément universelle car tout dépend de la force de ce premier amour, de la place qu'il a occupé et puis peut-être pour certains si ce premier amour est resté le seul et l'unique.

Mais en lisant ce roman emprunt de nostalgie, on comprend combien ce premier amour a marqué toute la vie de Paul, combien il a déterminé sa vie amoureuse.

Et d ailleurs Susan n'est elle pas elle aussi marquée par son premier amour mort prématurément et qui l'a poussé à épouser un homme antipathique ?

À 19 ans Paul est tombé amoureux de Susan sur un court de tennis. Elle a 48 ans, elle est mariée et a 2 enfants.

Dans l'Angleterre des années 60, dans cette petite ville du Sud de Londres, leur relation ne peut faire que parler mais à l'anglaise (pas d'éclat public, pas de bruit).

La seule histoire, c'est aussi et surtout le récit d'un amour à l'anglaise sans coup de foudre sans folles etreintes, avec une pudeur des sentiments et une pudeur sexuelle.

C'est un retour sur la vie qui montre qu'on ne choisit pas ses souvenirs (il ne se rappelle pas le premier baiser , ce qui peut paraître fou aux indécrotables romantiques que nous sommes à baz'art).

Julian Barnes raconte avec précision et justesse une histoire d'amour qui continue à vivre dans un homme toute sa vie et la dernière partie du roman est à ce sujet assez triste.

La plume est élégante, et "cette seule histoire " se lit avec un plaisir constant . Pourtant, si l'on s'amuse à faire le jeu des comparaisons avec un autre romancier anglo saxon qui nous a raconté une histoire d'amour reconnaissons que " Mon désir le plus ardent" de Peter Fromm était, comme son titre l'indiquait, plus brulant, plus bouleversant plus mémorable encore..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Au crépuscule de sa vie, Paul se souvient de sa première histoire d'amour. Peut-être la seule, la véritable. En tout cas, celle qui a marqué sa vie, son destin. Il n'avait que dix-neuf ans lorsqu'il tomba sous le charme de la belle et sportive Susan, une femme mariée de quarante-huit ans, mère de deux grandes filles.
Les deux amants ont vécu une douzaine d'année ensemble. Paul, avec l'innocence et la fougue de sa jeunesse. Susan avec la légèreté d'un bel amour mais la honte d'une femme écarlate, l'évidence d'un mariage raté.
Pendant la guerre, Susan s'est mariée sans passion à Gordon, un homme grincheux qui échappa aux combats parce qu'il bénéficiait « d'un emploi réservé ». Aujourd'hui, elle fait chambre à part avec cet homme médiocre plutôt violent et alcoolique.
Aux yeux de tous ceux qui les blâment, Paul et Susan vivent une belle histoire d'amour. En tout cas, c'est l'impression qu'il reste dans les souvenirs de Paul. La mémoire reconstruit le passé parfois avec optimisme pour embellir sa propre existence ou celle de sa partenaire. Paul estime qu'il est de son devoir de valoriser les premières années de son histoire d'amour. Il préfère retenir son innocence, sa légèreté plutôt que sa descente en enfer.
L'histoire d'amour est belle, allant de la légèreté au tragique. Paul reste pour moi un personnage assez froid, cérébral. Susan aurait pu avoir davantage de force mais sa fêlure est passée au crible de l'analyse du narrateur. Par contre, j'ai aimé le personnage de Joan, l'amie de Susan. Son expérience de la vie et de l'amour lui laisse un regard avisé sur les relations humaines.
L'auteur utilise le filtre du souvenir pour raconter cette histoire d'amour. Cette narration impose une distance, une obligation d'analyse. Ainsi, j'ai ressenti chez Paul un sentiment de culpabilité inavoué, des regrets. Un peu lâchement, il ne regrette pas d'avoir aimé Susan, mais peut-être d'avoir été trop jeune, trop innocent.
Le champ lexical de la fin du roman me semble révéler l'hypocrisie de Paul. Tant de mots négatifs pour parler d'une histoire d'amour exceptionnelle.
Finalement, contrairement à son récit, je me demande si Paul s'est engagé pleinement dans cette histoire. Et je finis ce roman avec un doute sur la sincérité du personnage, ce qui gâche mon plaisir de lecture.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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La seule histoire, celle de l'amour, une histoire universelle, qui concerne tout un chacun, quelques soient les tenants et les aboutissants, un constat doux amer, des réflexions qui vous happent au passage. Même si le rythme du récit peut sembler trop lent et la tonalité monocorde, tout y est tellement sincère, lucide et profond. On pense à la chanson si bien interprétée par Charles Trenet : "Que reste-t-il de nos amours ?". La chute de cet excellent roman après une ultime visite du narrateur à l'amour de sa vie atteinte d'Alzheimer : penser à passer par la station-service....
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Julian Barnes, né en 1946, est l'un des auteurs les plus passionnants de la littérature anglaise. Fils de deux parents professeurs de langue et de civilisation française, il a écrit des recueils de nouvelles expliquant pourquoi la France est la France, et pourquoi le Royaume Uni est le Royaume Uni. Et comment, en s'unissant, ils deviennent puissants.
Citons notamment « England, England » en 2000, ou « Quelque chose à déclarer » en 2004. Au moment où le vent mauvais du Brexit écarte l'un de l'autre les deux Pays de l'Entente cordiale, il est indispensable de lire Barnes.
Depuis 2008, Barnes est moins politique et social. Ayant perdu son épouse d'une grave maladie, il exprime des sentiments beaucoup plus personnels, de façon poignante ; tel est le sens de « la seule histoire ».
Nous sommes dans un coquet village résidentiel proche de Londres, Au Club local de tennis. Paul, étudiant de 19 ans, fait la connaissance de Susan, 48 ans, mariée et mère de deux jeunes hommes. Cette rencontre bouscule tous les codes, si bien que le lecteur croit qu'il va découvrir une histoire romantique et libératrice. Hélas, les années suivantes n'iront pas dans ce sens, parce que le jeune homme n'aura pas le courage nécessaire face à l'addiction alcoolique dont elle souffre.
Tout ceci est très bien écrit, et mérite votre attention.


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Je m'étais rué sur le livre à la suite d'une fameuse émission de critiques masqués et plumés. Mon avis est beaucoup mitigé que le leur. le livre est divisé en 3 parties: une première au final peu sexy, qui sent la bergamote à l'heure du thé; une deuxième triste; la troisième en guise de bilan m'a davantage ému et c'est ce qui a motivé mes 3 étoiles. On parlait d'humour anglais: je n'en ai pas vu une once. Malgré tout une bonne étude de moeurs, mais à ne surtout pas lire en cas de baisse de moral un week-end d'hiver froid et pluvieux.
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