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sur 299 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Paul Casey, 19 ans, rencontre Susan Macleod, 48 ans, à un club de tennis. Elle est mariée et a deux grandes filles mais cela n'empêche pas Susan et Paul D avoir une liaison sans trop se cacher de Gordon, le mari de Susan. Les parents de Paul ne voient pas d'un bon oeil cette relation et les deux amants sont renvoyés du club. Ils décident de fuir à Londres pour vivre leur relation avec l'argent de Susan mais très vite, Paul s'aperçoit que Susan boit. Il essaie tant bien que mal de l'aider mais ses problèmes d'alcoolisme transforment Susan. Paul, impuissant, finit par l'abandonner.

Le résumé de ce roman m'avait paru prometteur, c'est pourquoi j'ai emprunté ce livre à la médiathèque de ma commune, m'attendant à une belle et grande histoire d'amour, celle d'un premier amour.
Hélas, j'ai été déçue et rapidement d'une part à cause du style qui m'a paru lourd et ennuyeux, l'auteur interpelle souvent son lecteur et j'ai trouvé cela daté et maladroit, les phrases sont parfois sentencieuses, elles donnent l'apparence de la prétention par moments. L'auteur passe aussi du coq à l'âne souvent.
D'autre part, j'ai été déçue par le contenu lui-même car je m'attendais à une belle et grande histoire d'amour et finalement, j'ai trouvé cela assez plat, pas du tout romantique ou romanesque. Il y a peu d'expression des sentiments réels et authentiques des personnages principaux l'un envers l'autre, je n'ai pas ressenti leur passion mutuelle ou en de très rares moments. Je n'ai donc pas été émue par leur relation comme je m'y attendais.
J'ai eu aussi du mal à m'attacher aux personnages, notamment au narrateur Paul que j'ai trouvé souvent assez superficiel, égoïste et inconstant. Pour moi, il n'incarne pas un jeune homme amoureux d'une femme de 20 ans son aînée, je me suis même demandée s'il ne l'utilisait pas financièrement ou pour assouvir des besoins personnels.
C'est un roman que je pense oublier rapidement, pour moi il n'a pas eu la profondeur que je recherchais et ne m'a pas fait vibrer.
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Julian Barnes est- un auteur que j'apprécie particulièrement depuis "Love etc. On y retrouve dans ces romans un mélange de légèreté, de flegme, de tendresse et de profondeur à la fois. La preuve avec son nouveau roman paru au mercure de France .

"Un premier amour détermine une vie pour toujours c'est ce que j'ai découvert au fil des ans. Il n'occupe pas forcément un rang supérieur à celui des amours ultérieures mais elles seront toujours affectées par son existence. Il peut servir de modèle ou de contre-exemple. Il peut éclipser les amours ultérieures ; d'un autre côté, il peut les rendre plus faciles, meilleures. Mais parfois aussi un premier amour cautérise le coeur et tout ce qu'on pourra trouver ensuite, c'est une large cicatrice."

Cet extrait du dernier roman de Julian Barnes "La seule histoire", résume parfaitement son propos.

Si l'idée est séduisante sur le papier, elle n'est pas forcément universelle car tout dépend de la force de ce premier amour, de la place qu'il a occupé et puis peut-être pour certains si ce premier amour est resté le seul et l'unique.

Mais en lisant ce roman emprunt de nostalgie, on comprend combien ce premier amour a marqué toute la vie de Paul, combien il a déterminé sa vie amoureuse.

Et d ailleurs Susan n'est elle pas elle aussi marquée par son premier amour mort prématurément et qui l'a poussé à épouser un homme antipathique ?

À 19 ans Paul est tombé amoureux de Susan sur un court de tennis. Elle a 48 ans, elle est mariée et a 2 enfants.

Dans l'Angleterre des années 60, dans cette petite ville du Sud de Londres, leur relation ne peut faire que parler mais à l'anglaise (pas d'éclat public, pas de bruit).

La seule histoire, c'est aussi et surtout le récit d'un amour à l'anglaise sans coup de foudre sans folles etreintes, avec une pudeur des sentiments et une pudeur sexuelle.

C'est un retour sur la vie qui montre qu'on ne choisit pas ses souvenirs (il ne se rappelle pas le premier baiser , ce qui peut paraître fou aux indécrotables romantiques que nous sommes à baz'art).

Julian Barnes raconte avec précision et justesse une histoire d'amour qui continue à vivre dans un homme toute sa vie et la dernière partie du roman est à ce sujet assez triste.

La plume est élégante, et "cette seule histoire " se lit avec un plaisir constant . Pourtant, si l'on s'amuse à faire le jeu des comparaisons avec un autre romancier anglo saxon qui nous a raconté une histoire d'amour reconnaissons que " Mon désir le plus ardent" de Peter Fromm était, comme son titre l'indiquait, plus brulant, plus bouleversant plus mémorable encore..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Julian Barnes, né en 1946, est l'un des auteurs les plus passionnants de la littérature anglaise. Fils de deux parents professeurs de langue et de civilisation française, il a écrit des recueils de nouvelles expliquant pourquoi la France est la France, et pourquoi le Royaume Uni est le Royaume Uni. Et comment, en s'unissant, ils deviennent puissants.
Citons notamment « England, England » en 2000, ou « Quelque chose à déclarer » en 2004. Au moment où le vent mauvais du Brexit écarte l'un de l'autre les deux Pays de l'Entente cordiale, il est indispensable de lire Barnes.
Depuis 2008, Barnes est moins politique et social. Ayant perdu son épouse d'une grave maladie, il exprime des sentiments beaucoup plus personnels, de façon poignante ; tel est le sens de « la seule histoire ».
Nous sommes dans un coquet village résidentiel proche de Londres, Au Club local de tennis. Paul, étudiant de 19 ans, fait la connaissance de Susan, 48 ans, mariée et mère de deux jeunes hommes. Cette rencontre bouscule tous les codes, si bien que le lecteur croit qu'il va découvrir une histoire romantique et libératrice. Hélas, les années suivantes n'iront pas dans ce sens, parce que le jeune homme n'aura pas le courage nécessaire face à l'addiction alcoolique dont elle souffre.
Tout ceci est très bien écrit, et mérite votre attention.


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Avec "La seule histoire", Julian Barnes propose un récit de l'histoire d'amour ultime. Il part du postulat que nous ne vivons qu'une seule histoire qui compte vraiment dans notre vie, et qu'elle marque au fer rouge toutes celles qui pourront être amenées à lui succéder.
C'est évidemment ce qui arrive à son héros. Il a dix-neuf ans quand il entame une liaison avec Susan, pétillante femme mariée et mère de deux enfants.
J'ai beaucoup aimé le récit de leur rencontre et l'évidence de leur relation amoureuse alors que tant d'éléments concrets pourraient la rendre compliquée, voire dramatique (le mari, les enfants, la différence d'âge, le souci du qu'en dira-t-on dans l'Angleterre des années 60-70...).
En revanche, la suite de leur histoire m'a déçue.

Mon autre réserve concerne le changement de sujet. L'auteur utilise parfois la troisième personne, parfois la seconde, et on ne sait trop s'il interpelle le lecteur ou fait parler son personnage. Je n'ai pas saisi la motivation de ces variations et ça a gêné ma lecture.
Pourtant, le récit se veut à la fois introspectif et proche du fonctionnement de la mémoire. La manière dont est traité le rapport au temps et aux souvenirs m'a vraiment intéressée. Certains instants sont racontés avec beaucoup de précision, parfois à plusieurs reprises, alors que des années entières sont à peine évoquées.
C'est donc un avis en demi-teinte. Je m'attendais à aimer ce roman qui commençait si bien, mais qui s'est peut-être trop éloigné de ce que j'en espérais pour m'avoir emportée.
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La seule histoire, celle de l'amour, une histoire universelle, qui concerne tout un chacun, quelques soient les tenants et les aboutissants, un constat doux amer, des réflexions qui vous happent au passage. Même si le rythme du récit peut sembler trop lent et la tonalité monocorde, tout y est tellement sincère, lucide et profond. On pense à la chanson si bien interprétée par Charles Trenet : "Que reste-t-il de nos amours ?". La chute de cet excellent roman après une ultime visite du narrateur à l'amour de sa vie atteinte d'Alzheimer : penser à passer par la station-service....
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J'avais énormément apprécié "Une fille, qui danse" et j'ai donc acheté ce roman, du même auteur. Je l'écris tout de suite: je suis très déçu. Non parce que le sujet lui-même serait inintéressant (au contraire), mais parce que le récit est confus et les personnages insaisissables. Quant à l'écriture, elle me semble détestable (est-ce la faute de l'auteur ou du traducteur ?). Des phrases longues, tarabiscotées - et qui n'ont rien du style de Proust, certes !

Paul (19 ans) tombe amoureux de Susan (48 ans), très mal mariée et mère de deux grandes filles. En fait, cette femme mûre découvre le (vrai ?) amour, en même temps que le gentil petit "coq" qu'elle a rencontré dans un club de tennis. Les deux amants trouvent le courage de quitter leur village et de s'installer ensemble à la grande ville. Mais tout se révèle compliqué pour Susan, et Paul acquiert la maturité dans les affres d'une vie commune de plus en plus compliquée.

Le lecteur ne trouvera pas ici une description précise des faits et gestes des protagonistes, ni de l'évolution des caractères: ceci est clairement assumé par l'auteur, dès le début. Ce roman livre plutôt une méditation sur l'amour, l'amour réel et non fantasmé. Certaines observations sont assez profondes; d'autres (longues) considérations me semblent oiseuses et pénibles, au contraire. Vers la fin, j'avais même hâte d'en finir avec ce livre !

J'ai déjà écrit que le style est très lourd. Une autre chose m'a irrité: cette manie de raconter la vie de Paul (le narrateur) en apostrophant systématiquement le lecteur par un « vous » inapproprié. En outre, dans certains passages J. Barnes n'est pas loin d'une (inutile) vulgarité.
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Malgré l'écriture agréable et les thèmes abordés que je trouvais intéressants (alcoolisme, écart d'âge, violences conjugales ,…), je n'ai pas vraiment aimé ce livre. J'ai l'impression que l'histoire n'a jamais vraiment démarré et qu'il y avait beaucoup de longueurs et de répétitions dans les descriptions. Je comprends par contre tout-à-fait qu'il plaise à d'autres, mais je n'ai pas été réceptive sur ce coup là!

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Dans une petite ville d'Angleterre, le lecteur ne saura ni quand ni où, Paul, un jeune homme de dix-neuf ans s'ennuie. Au club de tennis local, il rencontre Susan, une partenaire attribuée par tirage au sort lors d'un tournoi en mixte.
A compter de ce jour, cette rencontre avec Susan sera LA rencontre déterminante de la vie de Paul. Déterminante car comme il le dit, la seule histoire, la véritable histoire d'amour de sa vie. Susan a quarante-huit ans lorsqu'ils se rencontrent. Peu à peu, une complicité, puis de l'affection, enfin l'amour total et réciproque s'installent entre cette mère de famille mariée et ce jeune étudiant qui à la vie devant lui.

Pourtant, dans la bourgade où ils résident le qu'en-dira-t-on va bon train. Après quelques années ils décident de partir à Londres, lui pour étudier, elle pour être avec lui, et enfin vivre librement leur amour. Rien ne sera facile pour autant, et se faire accepter quand on est un couple aussi atypique est parfois si difficile que peu à peu Susan va sombrer dans l'alcool, perdant pied, perdant la mémoire, devenant un fardeau impossible à porter pour Paul…

Étonnante description de la naissance d'un amour, de son épanouissement, de ces instants magiques où le monde vous appartient. A la première personne, Paul, le narrateur, raconte, explique, épluche ses sentiments, sa vie, sa relation. Cette relation qui l'a forgé, qui a fait de lui l'homme qu'il est devenu, cet amour toujours présent qui l'accompagne tout au long de sa vie. L'amour, le seul, La seule histoire au fond.

J'ai aimé ce récit sans concession lorsqu'il évoque les mauvais moments, les petites lâchetés d'une vie, mais surtout l'analyse de ces sentiments, cet amour qu'il est si bon d'avoir vécu au moins une fois dans sa vie. Il me semble qu'il y a quelques longueurs lorsque le récit reprend en mode descriptif (comme s'il fallait prendre un peu de distance avec les sentiments de Paul ? Un mal nécessaire pour s'impliquer dans leur histoire ? ) et un narrateur pas toujours très aimable à mes yeux du lecteur, mais c'est malgré tout une lecture qui interroge sur le temps qui passe et ce qu'il nous reste de nos sentiments passés.

chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/09/21/la-seule-histoire-julian-barnes/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Au crépuscule de sa vie, Paul se souvient de sa première histoire d'amour. Peut-être la seule, la véritable. En tout cas, celle qui a marqué sa vie, son destin. Il n'avait que dix-neuf ans lorsqu'il tomba sous le charme de la belle et sportive Susan, une femme mariée de quarante-huit ans, mère de deux grandes filles.
Les deux amants ont vécu une douzaine d'année ensemble. Paul, avec l'innocence et la fougue de sa jeunesse. Susan avec la légèreté d'un bel amour mais la honte d'une femme écarlate, l'évidence d'un mariage raté.
Pendant la guerre, Susan s'est mariée sans passion à Gordon, un homme grincheux qui échappa aux combats parce qu'il bénéficiait « d'un emploi réservé ». Aujourd'hui, elle fait chambre à part avec cet homme médiocre plutôt violent et alcoolique.
Aux yeux de tous ceux qui les blâment, Paul et Susan vivent une belle histoire d'amour. En tout cas, c'est l'impression qu'il reste dans les souvenirs de Paul. La mémoire reconstruit le passé parfois avec optimisme pour embellir sa propre existence ou celle de sa partenaire. Paul estime qu'il est de son devoir de valoriser les premières années de son histoire d'amour. Il préfère retenir son innocence, sa légèreté plutôt que sa descente en enfer.
L'histoire d'amour est belle, allant de la légèreté au tragique. Paul reste pour moi un personnage assez froid, cérébral. Susan aurait pu avoir davantage de force mais sa fêlure est passée au crible de l'analyse du narrateur. Par contre, j'ai aimé le personnage de Joan, l'amie de Susan. Son expérience de la vie et de l'amour lui laisse un regard avisé sur les relations humaines.
L'auteur utilise le filtre du souvenir pour raconter cette histoire d'amour. Cette narration impose une distance, une obligation d'analyse. Ainsi, j'ai ressenti chez Paul un sentiment de culpabilité inavoué, des regrets. Un peu lâchement, il ne regrette pas d'avoir aimé Susan, mais peut-être d'avoir été trop jeune, trop innocent.
Le champ lexical de la fin du roman me semble révéler l'hypocrisie de Paul. Tant de mots négatifs pour parler d'une histoire d'amour exceptionnelle.
Finalement, contrairement à son récit, je me demande si Paul s'est engagé pleinement dans cette histoire. Et je finis ce roman avec un doute sur la sincérité du personnage, ce qui gâche mon plaisir de lecture.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Je m'étais rué sur le livre à la suite d'une fameuse émission de critiques masqués et plumés. Mon avis est beaucoup mitigé que le leur. le livre est divisé en 3 parties: une première au final peu sexy, qui sent la bergamote à l'heure du thé; une deuxième triste; la troisième en guise de bilan m'a davantage ému et c'est ce qui a motivé mes 3 étoiles. On parlait d'humour anglais: je n'en ai pas vu une once. Malgré tout une bonne étude de moeurs, mais à ne surtout pas lire en cas de baisse de moral un week-end d'hiver froid et pluvieux.
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