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Août 1968. Depuis quarante ans, la dictature de Salazar étouffe le Portugal. Mais on dit que la santé de l'homme est très mauvaise. « Tout le monde devrait foutre le camp d'ici... et surtout que le dernier à partir pense bien à éteindre la lumière ! » (p. 48) Fernando Pais est médecin. Il mène la vie tranquille d'un célibataire sans souci. Certes, il passe souvent à la PIDE pour donner des soins à un officier et croise ainsi des victimes des méthodes brutales de la police, mais il ne se mêle pas de politique. Ou plutôt, il ne s'en mêle plus depuis qu'il a dû lui sacrifier son grand amour. Témoin de la bêtise d'un gamin révolutionnaire qui veut venger un drame familial, Fernando secoue son lourd passé et retrouve l'espoir d'une autre existence. « N'ayant jamais connu que la dictature, nous avons appris à nous contenter du bonheur que Salazar nous octroie. » (p. 119)

Construit sur une alternance entre le présent et les souvenirs, cet ouvrage est une merveille de légèreté feinte et factice. Les fantômes y sont omniprésents et la douleur est sourde, fichée de longue date dans des coeurs qui ont appris à battre moins fort pour se préserver. le réveil politique et humain de Fernando est touchant et donne la preuve que rien, jamais, n'est perdu.

Moi qui ne connais franchement pas grand-chose du Portugal, j'ai glissé sans peine dans cette histoire aux couleurs chaudes et aux sujets glaçants. Ce roman graphique brosse un panorama simple d'une période de l'histoire portugaise et m'a donné envie d'en savoir plus.
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Je me mets peu à peu au roman graphique et me suis donc ici envolée vers le Portugal.
"Sous un air de Fado" se deroule à Lisbonne sous le régime de Salazar, son dictateur, à la fin des années 1960. A travers le Docteur Paìs, personnage plutôt jovial, qui semble s'accomoder de ce régime, nous découvrons le quotidien, les arrestations, les tortures envers la population.
L'ouvrage est construit en plusieurs chapitres, certains étant des flash-backs, qui permettent peu à peu de cerner l'histoire du Docteur Paìs, ses blessures et ses choix de vie.
J'ai apprécié cette lecture, instructive, mais étant plus adepte des romans, qui me semblent aller davantage en profondeur, je me suis sentie un peu frustrée. J'ai ainsi à présent envie de lire le roman "Pereira prétend" dont s'inspire justement "Sur un air de Fado".
Le graphisme est plaisant, même si j'aurai aimé plus de luminosité. Mais le choix de teintes sépia est peut être pensé pour rappeler son côté historique dans une sombre période du Portugal.
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Le Portugal de 1968 vit les derniers instants de la dictature de Salazar.
L'espoir de lendemains fleuris commence à se faire jour ici ou là.
Pourtant, Fernando Pais, un jeune médecin, semble bien loin de ces préoccupations. Désireux d'oublier un passé douloureux de militant Communiste, il traverse cette époque de manière plutôt désinvolte.
Un jour, pourtant le destin va basculer.
Alors qu'il semblait s'accommoder du régime en place, la rencontre avec un gamin va bouleverser cet équilibre. Ce passé de militant qu'il pensait enfoui à jamais va peu à peu ressurgir.
J'ai particulièrement apprécié cette "histoire portugaise". L'ensemble est très agréable à lire.
Ces aller-retour entre le passé et présent apportent tout son sens à l'histoire.
On y découvre ainsi la réalité de la société portugaise de l'époque et la place qui occupait la famille et la religion.
Cette dictature aussi horrible soit elle n'aurait sans doute pas survécu aussi longtemps dans un autre environnement.
Une bien belle réussite que ce roman graphique.
Merci à Babelio et aux Éditions Dargaud de me l'avoir fait découvrir.
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J'ai voulu en connaitre un peu plus sur la dictature de Salazar qui est narré sur ce récit, en effet j'en connais une partie ayant été vécu par ma famille mais j'avais envie de creuser un peu plus le sujet et via un livre graphique pour m'y mettre j'ai trouvé que c'était plus facile que via un livre qui pourrai être plus pompeux.

J'ai tout d'abord aimé le coup de crayon du dessinateur retrouvant au premier abord les quartiers et monuments de Lisbonne entre autres, nous débutons le récit dans ce roman graphique lorsque Salazar tombe de sa chaise et puis par la suite nous suivons un médecin Fernando Pais. Sa rencontre avec un jeune garçon va changer sa vie.

J'ai aimé les différents chapitres qui jalonnent le récit la plus dure à lire étant bien sûr celui faisant référence aux tortures perpétré par la PIDE pour les opposants au régime, avec entre autres la privation de sommeil de ceux-ci.

J'ai également aimé certains chapitres plus oniriques comme lorsque Fernando Pais corrige le récit d'un de ses amis écrivains qui narre le récit d'une baleine.
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BD empruntée à la médiathèque il y a quelques semaines. Il y est question de la dictature de Salazar au Portugal. Ce tyran est au pouvoir depuis 40 ans quand nous commençons à suivre Fernando en 1968, médecin qui dans sa jeunesse a lutté contre cette dictature jusqu'au drame ayant tout stoppé. Il se range alors, autant que cela puisse être possible et continue de vivre sa vie avec des oeillères, pour preuve il va même jusqu'à pratiquer la médecine dans un commissariat tenu par la police secrète et où y est pratiquée la torture. Et tout cela avec une certaine nonchalance, comme s'il guérissait des malades et non pas des gens torturés et martyrisés.

L'histoire racontée se passe à Lisbonne et pour y avoir séjourné quelques jours je trouve que les couleurs et
la luminosité de la ville ensoleillée sont magnifiquement retranscrites, dans les tons jaunâtres et orangeatres avec un beau travail sur les ombres.
Concernant le personnage principal, je n'ai pas ressenti d'affinité particulière pour lui ce qui m'a empêché d'apprécier totalement ma lecture, dommage.
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Une jolie BD sur le portrait d'un homme, médecin au Portugal, qui vit la dictature de Salazar et qui à sa manière va se révolter. Très agréable à lire mais il manque un ancrage historique, un petit rappel pour les lecteurs, comme moi, qui ne connaissent que très peu la vie politique du Portugal.
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Les tempêtes sévissent Patricia puis voilà Antoni …
Il pleut, il vente dans le nord de la France …
Envie d'un peu de soleil et de chaleur …
Direction le Portugal !

Il y a bien de tout ça mais nous sommes en 1968 …
Le Portugal est muselé par un dictateur …
Salazar s'appelait il …
Un « vieux monsieur de Lisbonne, au visage fin et aux cheveux blancs, courtois et coupant de manières, avec son élégance passée de mode, ses costumes stricts et ses bottines » …
Celui qui a dit " Gouverner, voyez-vous, c'est protéger les gens contre eux-mêmes " …
La bonne nouvelle est qu'il est tombé de sa chaise et ne s'est jamais relevé !

Le scénario nous balade dans l'histoire de la lutte contre la dictature, ne fait que de petites allusions au passé colonial du pays qui a entraîné pourtant une forte émigration pour éviter de mourrir.
Les dessins sont très colorés mais restent souvent sombres comme ces années où il fallait faire attention à ce qu'on disait, à ce qu'on faisait, toujours à la merci des oreilles qui traînent.
Une belle découverte où l'auteur n'oublie pas de citer l'autre roman graphique majeur sur cette période « Périra prétend ».
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Un roman graphique qui m'a permis de mieux connaître un pan de l'histoire du Portugal.

Nous sommes à Lisbonne en 1968. Cela fait plus de quarante ans que Salazar dirige le pays. Cela ressemble fot à une dictature nationaliste.

Fernando Pais est un médecin bien installé qui se tient loin de la politique. Il reçoit à son cabinet et soigne aussi des patients au siège de la police politique. C'est un jouisseur de la vie qui ne semble pas perturbé par les exactions du régime.

Et pourtant.

Des flash-back reviennent vingt-cinq ans en arrière, quand il avait rencontré et aimé une jeune femme, Marisa, communiste et engagée.

Il faudra un événement qui semble anodin pour l'obliger à prendre position. Sa neutralité peut-elle continuer au vu de la répression quotidienne ?

Les dessins sont lumineux, assez dans l'air des années 60.

C'est très intéressant de voir la complexité du choix à faire face à une dictature et j'ai apprécié de découvrir ce contexte politique du Portugal que je ne connaissais pas.

Par contre j'ai eu du mal à m'attacher au personnage principal que j'ai trouvé un brin falot. Et la fin m'a laissé assez dubitative.

Du coup je ne pense pas qu'il me restera longtemps en mémoire.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Portugal, 1968. le docteur Fernando Pais, en rendant visite à un patient au siège de la police politique, intervient en faveur d'un gamin, auteur d'une blague provocatrice d'un goût douteux. Cette rencontre va changer le cours de son existence, lui qui avait pris ses distances avec l'action politique...

J'ai beaucoup aimé cette histoire, belle et tragique, évoquant la société portugaise sous Salazar. On touche du doigt la réalité d'un pays sous intense surveillance policière, où la chasse aux opposants politiques est quotidienne. L'album offre par ailleurs, presque en contrepoint, une belle balade dans Lisbonne, que l'on parcourt bercé par un air de fado... une très belle réussite !
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Barral l'assume comme tel, cette histoire lui est venue en lisant Pereira prétend d'Antonio Tabucchi, dont j'avais lu l'adaptation en bande dessinée de Pierre-Henry Gomont. Pas étonnant donc que j'y ai retrouvé la même ambiance collante, mélange de chaleur et de tension sociale et politique. Tout comme Pereira, Fernando Pais s'est laissé endormir. Il vit dans une forme de légèreté qui apparaît vite factice au lecteur. Depuis sa séparation, il a mis de côté ses idéaux et il se laisse vivre, regarde ailleurs. D'autant que des choses il en voit, ne serait-ce que tous les matins quand il passe au poste de police, soigner son premier patient qui n'est autre que son propre frère, appartenant à la PIDE, la police politique, bras armé de la dictature.

Il faudra une rencontre un peu particulière pour le réveiller. le scénario, s'il a donc comme un air de déjà vu pour ceux qui connaissent Pereira prétend, a les mêmes qualités sensibles : sobre et sans aucun jugement, Barral, qui signe ici son premier album solo, croque le portrait d'un homme qui a abandonné et qui va trouver une raison pour se battre à nouveau. Un peu forcé peut être, mais on sent que le vent de la révolte n'est pas très loin. Manque juste une pointe de courage.
Graphiquement c'est beau, avec un petit bémol sur les visages cependant. Mais les couleurs sont parfaites, notamment les teintes sépia des flashbacks. La chaleur de plomb de l'été et du régime est parfaitement rendue.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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