L'imagination influence-t-elle la réalité ou la réalité influence-t-elle l'imagination ?
Le bonheur et le malheur vont souvent de pair. Pour le formuler autrement, on pourrait dire que le bonheur prend de temps en temps de curieux détours.
Parfois, on s'en va pour arriver quelque part. Et parfois, on s'en va juste pour marcher, et marcher et marcher encore, jusqu'à que le brouillard se dissipe, que le désespoir s'atténue ou qu'on arrive au bout d'une pensée.
Après tout, quand on y regarde de plus près, chacun d'entre nous a ses complexités, ses fragilités et ses manies. Il y a des choses que nous faisons, ou des choses que nous ne ferions jamais, ou seulement dans des circonstances précises. Des choses dont les autres rient, à propos desquelles ils secouent la tête, s'étonnent. Des choses étranges qui n'appartiennent qu'à nous.
Il y a quelque chose dans Noël qui nous renvoie sans cesse à nous-mêmes, à nos souvenirs, nos souhaits, à notre âme d'enfant qui se tient toujours, bouche ouverte, devant ces portes mystérieuses derrière lesquelles attend le merveilleux.
J'ignore pourquoi, mais les gens ne peuvent pas s'empêcher de forger des plans. Ensuite, ils s'étonnent que ces plans ne fonctionnent pas.
Les histoires ? Voilà une affaire délicate. D'où les auteurs tirent-ils leurs histoires ? Plongent-ils simplement en eux-mêmes et sont-ils ramenés à la surface par des événements précis ? Les saisissent-ils au vol ? Suivent-ils la destinée de personnes réelles ?
Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est inventé ? Qu'est-ce qui a vraiment existé, qu'est-ce qui n'a jamais existé ? L'imagination influence-t-elle la réalité, ou la réalité influence-t-elle l'imagination ?
Parfois, on s'en va pour arriver quelque part. Et parfois, on s'en va juste pour marcher, et marcher, et marcher encore, jusqu'à ce que le brouillard se dissipe, que le désespoir s'atténue ou qu'on arrive au bout d'une pensée.
Le chagrin est un sol sur lequel il pleut et pleut encore mais oú rien de pousse.
Je l'écris comme un soldat qui doit partir au combat le lendemain, comme un malade qui ne sait pas s'il verra le soleil se lever au matin, comme un amant qui dépose son cœur dans les délicates mains d'une femme, avec l'espoir téméraire qu'elle l'entende.