Un bon livre est bon à chaque page.
Quand les femmes affirmaient qu'il n'y avait "rien", c'est qu'elles étaient vraiment fâchées.
Après tout, quand on y regarde de plus près, chacun d'entre nous a ses complexités, ses fragilités et ses manies. Il y a des choses que nous faisons, ou des choses que nous ne ferions jamais, ou seulement dans des circonstances précises. Des choses dont les autres rient, à propos desquelles ils secouent la tête, s'étonnent.
Des choses étranges qui n'appartiennent qu'à nous.
- Eh bien ! avais-je lance, jovial. Je vous écoute, qu’est-ce qui vous turlupine ?
- Rien, avait-elle répondu en fixant le parquet, comme s’il y avait quelque chose d’extraordinaire à y découvrir.
C’était pire que je ne le pensais. Quand les femmes affirmaient qu’il n’y avait « rien », c’est qu’elles étaient vraiment fâchées.
Le bleu foncé du ciel se déposait sur Paris, tel du velours.
Quelle que soit la façon dont une histoire débute, quels que soient les tours et détours qu'elle emprunte, seule compte la fin.
L'année dernière, en novembre, un livre m'a sauvé la vie. Je sais que cela semble très peu vraisemblable. Certains pourraient trouver extravagant ou mélodramatique que je dise ce genre de chose. Malgré tout, c'est précisément ce qui s'est passé.
La douleur rend philosophe.
Ce serait aussi, et surtout, mon premier repas avec Robert Miller. Je m’étais interrogée longuement : avec quels délices culinaires allais-je impressionner l’auteur anglais ? Pour finir, j’avais arrêté mon choix sur le Menu d’amour que mon père m’avait légué.
Je caressai la signature et fixai longuement les lettres rondes et généreuses, comme si elles pouvaient dévoiler le secret Miller. Elles étaient bien la clé du mystère. Seulement, à cet instant, je ne compris pas pourquoi.