Maryline Baumard, reporter au journal « Le Monde » spécialisée sur les questions d'éducation, nous livre son regard sans concession des quinze premiers mois des réformes éducatives pilotées par Vincent Peillon. Elle a passé à la loupe toute la période de mise en oeuvre de la loi d’orientation et de programmation du gouvernement Ayrault. De la réforme des rythmes scolaires à la création des Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE), seule la première a eu un retentissement. Le redressement cognitif semble plus difficile à mener que le redressement productif selon l’auteure. Elle a bien raison. Il faudra faire le bilan des quinze derniers mois du gouvernement Valls.
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Chancelante, notre vieille institution ne tient plus que par l'extrême engagement des femmes et des hommes qui s'y impliquent chaque jour, seuls pour porter à bout de bras une maison qui ne répond plus vraiment aux attentes de la société et qui a du mal à parler à la jeunesse du XXIème siècle.
Quelle idée folle de s'attaquer à l'école ! L'institution est réputée si difficile à changer que personne n'avait depuis longtemps émis l'idée de la "refonder". Quel pari plus fou encore de demander à être évalué sur ce sujet en fin de mandat, quand nos voisins allemands et portugais ont prouvé qu'il fallait dix ans pour reconstruire un système !
Les rapports entre la gauche et l'école ne ressemblent pas à un long fleuve tranquille. C'est même plutôt une relation œdipienne dans laquelle ni les enseignants ni les politiques n'ont réussi à couper le cordon. Du "je t'aime moi non plus" version école 2013.