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EAN : 9782930440651
Atelier de l'Agneau (20/08/2013)
2.67/5   3 notes
Résumé :
"Claude Bauwens est toujours en attente du pire" - Patrick Leleu

Pour Pierre Puttemans, c'est surtout vers l'enfance qu'il revient toujours. Quant à Laurent Robert, il parle d'une "contre-épopée dérisoire".

L'auteur se place au bord du fantastique tout en dirigeant bien son imagination, qui se retourne en autofiction. Même les rêves semblent des moments contrôlés.

L'écriture : une prose ample, bien roulée, exemplaire, pou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tout d'abord merci à Babelio pour l'opération Masse critique et à l'Atelier de l'agneau pour l'envoi du livre.
Quand j'ai lu la quatrième de couverture, j'ai été séduite : j'adore les nouvelles, et j'adore tout ce qui touche au fantastique et laisse libre cours à l'imagination de l'auteur. Mais je ne connaissais pas l'auteur...
Claude Bauwens est belge et a publié essentiellement des textes courts et poétiques. Impossible de trouver une biographie plus approfondie...

Quant au livre, il se divise en 3 parties : "Le hameau perdu", "La dernière position" et "La dérive des rêves". A part pour quelques textes de la deuxième partie, les nouvelles sont très courtes : une page et demi en moyenne. Ça laisse le temps de les digérer...
L'intégralité du recueil contient des thèmes récurrents, probablement des obsessions de l'auteur. Voici les principaux :
-l'école (a-t-il été un jour professeur ??)
-la déambulation, l'idée de labyrinthe et des lieux qui changent à mesure qu'on avance
-la gare et le train (qu'il rate toujours)
-le cauchemar
-un monde apocalyptique (maison en ruine, friche, brouillard, obscurité)
-la forêt et le jardin
-la neige
-la couleur bleu
-le vélo
-le vertige et l'à-pic ainsi que la verticalité (il monte souvent des étages, comme des lieux successifs)
-la famille (sa tante, sa femme, sa mère, qui peuvent se confondre en une seule et même personne).

La notion d'irréel est omniprésente, car dans cet univers sombre, il est difficile pour le lecteur de s'identifier au narrateur. Ces textes torturés sont très personnels et peuvent avoir un effet de catharsis pour l'auteur, qui se libère ainsi par l'écriture. Sur la quatrième de couverture, Patrick Leleu a écrit "Claude Bauwens est toujours en attente du pire". C'est vrai qu'on est sur le qui-vive, se demandant ce qu'il va se passer pour le narrateur.
Mais pour moi, l'auteur n'a pas laissé suffisamment de place au lecteur dans son livre. A part en ressortir un brin déprimé, avec un sentiment de malaise, je ne suis pas rentré dans son univers, ses textes ne m'ont pas touchés.
Je suis assez hermétique à ce genre de textes en lien avec la vie de l'auteur (enfin c'est mon hypothèse de penser que les textes sont un genre d'autofiction, où l'auteur se met en scène), d'autant plus quand celui-ci est inconnu et qu'on ne peut donc pas faire le parallèle avec sa vie, expliquer des passages du recueil par des éléments biographiques.
Un ouvrage à réserver aux férus de prose contemporaine sortant des chemins battus ! Un peu trop élitiste et spécial à mon goût.
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Merci à Babelio pour ce livre reçu lors de la masse critique de septembre.

Que dire de ce bouquin ? Difficile de trouver de l'inspiration...

Je dirais tout d'abord que je l'ai reçu, je l'ai lu et j'ai survécu ! J'ai modifié la célèbre sentence "veni, vedi, vici" pour l'accorder à mes sentiments suite à la lecture de cet ouvrage.

Commençons par la couverture... Une couverture sombre, avec un extraterrestre, un cerveau avec des yeux et une bouche, une étrange créature issue de l'imagination de l'auteur (?) qui ne donne pas tellement envie d'ouvrir le livre.

Concernant les textes, c'est tout aussi sombre... comme le dit Patrick Leleu sur la 4e "Claude Bauwens est toujours en attente du pire" et ça se sent. Les nouvelles, bien que très courtes, sont lourdes à lire.
Il faut en lire quelques unes par jour et laisser le livre pour le lendemain et il faut surtout ne pas être déprimé car certaines nouvelles donnent réellement envie de se couper les veines.
C'est noir, j'étais prévenue lorsque j'ai lu la 4e de couverture, mais je ne pensais pas que ça serait aussi noir. C'est dépressif carrément ! Je ne connais pas ce monsieur et je ne connais pas ses autres oeuvres, mais j'espère qu'il n'est pas comme ça dans la vraie vie...

En gros c'est un livre que je déconseille aux dépressifs et aux suicidaires.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
L’habitude répétitive de me perdre en chemin ne me posait pas problème et ce fut sans étonnement que je me retrouvais en plein champs.
Je ne doutais pas que la nuit tombât bientôt et d’ailleurs il faisait déjà noir et je ne savais plus si je m’obstinais encore à gagner ce cours de cordonnerie ou si je marchais encore sur ma lancée ou si je n’étais pas en train de m’arrêter et de contempler une lueur dans la nuit.
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Je m’arrachais au bord boueux d’un étang et, la serrant toujours contre moi, je m’élançai dans le ciel pour survoler la surface liquide. A mon grand étonnement, je perpétuai mon vol vers ma maison natale où je perdis de la hauteur, me posai sur la pelouse et remis l’enfant à ses parents allongés chacun dans son transatlantique dans l’attente que l’entre chien et loup dont ils ignoraient quel en serait le bleu.
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Je crus entendre que j'étais en Vendée, explication de mon incroyable fatigue quand je réalisais qu'il n'existait pas de montagne, ni même un monticule, en cette région de mer, d'eau et de marais.
Complètement désemparé, je poursuivis ma route à présent seul dans un paysage lunaire, dressé en un à-pic qui me condamna au renoncement et au deuil des cimes miraculeusement désertes, neigeuses et silencieuses.
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Je travaille à l'école sans déjà plus beaucoup d'accointance avec mes collègues que je cherche à éviter le mieux possible [...] On voit bien que je déteste mon métier, on m'en tient rigueur.
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L'enfant me passa alors une longue-vue d'une telle puissance et d'une telle précision, qu'elle me permit d'admirer la courbure de l'horizon et celle du temps, la maison natale comme si j'y étais, faisant le tour du jardin d'agrément, sous le vol dense et tournoyant de hérons, accompagné de tante Julia en long tablier blanc, revenue sur séjour des morts.
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