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La Femme des sables de Kôbô Abe
Au fond, vois-tu, c'est l'aveugle et imaginative innocence des femmes qui fait de l'homme leur pire ennemi...!
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La Femme des sables de Kôbô Abe
Au fond, vois-tu, c'est l'aveugle et imaginative innocence des femmes qui fait de l'homme leur pire ennemi...!
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La Femme des sables de Kôbô Abe
page 236 [...] Oh non, de quelque façon que l'on s'y prenne, ce n'est pas la force de l'intelligence qui fait tourner la vie humaine... Cette existence-ci, cette existence-là, l'évidence, c'est qu'il y a beaucoup de manières d'exister... et qu'il arrive parfois que l'autre versant, celui qui fait face au côté où l'on se trouve, vous apparaisse un tant soit peu plus désirable... A vivre ma vie comme je la vis, de me demander ce qu'il en adviendra est bien pour moi, en vérité, la chose du monde la plus insupportable ! Et quant à savoir ce qu'est au juste la nature de mon existence, ça, c'est une impossibilité de condition : aucun moyen d'en rien saisir... Mais quand même, si, sur ce chemin-là, il se trouve quelque côté plus clair où l'esprit aperçoive de quoi le distraire, si peu que ce puisse être... eh bien, j'ai beau ne pas savoir pourquoi, je finis par me persuader que c'est encore là la meilleure direction... [...] |
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La Femme des sables de Kôbô Abe
Non, à la vérité, que le temps coure à la vitesse d'un cheval au galop, ça, on ne peut le dire. Ni davantage qu'il se traîne avec plus de lenteur encore qu'une charrette à bras. Le temps va son rythme à lui.
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La Face d'un autre de Kôbô Abe
La souffrance de l'emprisonnement réside dans le fait que l'on ne peut, à aucun moment, s'évader de soi même.
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La Femme des sables de Kôbô Abe
Chez l'homme de vingt ans, c'est l'idée-imagination qui provoque l'excitation sexuelle. Chez l'homme de quarante ans, l'excitation part de la surface même de la peau. Mais chez l'homme de trente ans, l'excitation naît de la représentation qu'il se donne de la femme en tant que silhouette, que contours : et pour cet homme-là, c'est là qu'est le danger ...
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La Face d'un autre de Kôbô Abe
la liberté ne consiste pas seulement à suivre sa propre volonté, mais aussi parfois à la suivre.
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La Femme des sables de Kôbô Abe
Son visage s’était raidi, comme enduit d’empois ; son souffle, on eût dit, était un vent de vingt mètres à la seconde ; sa salive avait pris le goût du sucre brûlé. Impitoyablement, ses forces s’en allaient. Il venait de perdre encore en sueur l’équivalent d’un grand verre d’eau. La femme n’était pas moins touchée. Gardant le visage baissé, elle se redressa, très lentement, et sa tête, imprégnée de sable, arrivait juste à la hauteur de ses yeux à lui. Nerveusement, elle se moucha avec les doigts, puis, faute de papier, prit une poignée de sable pour se frotter les mains ; dans le mouvement qui la penchait en avant, son pantalon lui glissa des reins. L’air gêné, l’homme avait d’abord détourné les yeux. Au vrai, cependant, n’était-ce chez lui que de la gêne ? A la pointe de la langue, il sentait s’attarder, bien différente de celle que lui donnait la soif, une étrange excitation. |
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La Femme des sables de Kôbô Abe
la Solitude, c'est une soif qu'on ne peut apaiser ; la soif d'une illusion que l'on poursuit, et qui sans cesse se dérobe ...
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La Femme des sables de Kôbô Abe
...ce sable qui, à force de réfléchir la lumière étincelait comme de l'asphalte mouillé, et qui pourtant, à considérer sa nature élémentaire, est chose plus sèche encore que la farine que l'on fait griller dans un poêlon de terre cuite , chose particulièrement une et pure, chose d'un huitième de millimètre : cela, et rien d'autre!...
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Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Ce film réalisé en 1980 par Stanley Kubrick avec Jack NIcholson et Shelley Duvall est adapté d'un roman de Stephen King publié en 1977