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"Les bienheureux de le désolation", roman d'Hervé bazin est basé sur une histoire vraie : en 1961, les habitants d'une petite île, perdue dans l'atlantique sud, Tristan da Cunha, surnommée l'île de la désolation, sont évacués en Angleterre suite à une éruption volcanique. Ils y sont accueillis avec une très grande générosité, s'intègrent assez bien, découvrent la civilisation "moderne"... et décident, deux ou trois ans plus tard, de retourner sur leur île...

On ne lit peut-être plus assez Hervé Bazin. Remarquable auteur. Et pas seulement pour "Vipère au poing".
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C'est une grosse déception! Après avoir lu et apprécié "Vipère au poing" je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi plat de cet auteur.

Tout d'abord, j'ai trouvé qu'il y avait trop de personnages. On s'y perd, on les confond.
Ensuite, aucun de ces personnages n'est décrit. On ne peut pas s'y attacher. Leurs sentiments sont très peu décrits, leur psychologie n'est pas du tout développée (d'où le fait de ne pas différencier les différentes personnes, ils sont simplement cités). J'aurais aimé connaître leur ressenti par rapport au fait de tout quitter pour fuir, de devoir s'adapter à la modernité. J'aurais aimé que l'auteur s'attarde un peu plus à ce niveau.
De plus, on peut dire qu'on assiste à une succession de faits sans pouvoir se sentir concerné car l'auteur ne fait que les survoler. On a l'impression que l'histoire est bâclée, de lire plusieurs fois la même chose. En résumé, c'est mou! J'ai l'impression que l'auteur a pris un article de journal et a essayé de le romancer.
Enfin, si on s'ennuie, il est probable que ça soit à cause du peu de dialogues. Cela aurait donné plus de rythme et aurait rendu le roman plus agréable à lire.

Vous l'aurez compris, je n'ai pas aimé et je ne le conseille pas du tout. Il est rare que je descende un bouquin à ce point mais je m'attendais à beaucoup mieux!
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En 1960, l'île Tristan voit son volcan se réveiller. Pour les deux cent soixante habitants, c'est le chaos. Bientôt, ils sont rapatriés en Angleterre où on les loge dans un ancien poste militaire avant de les conduire dans une petite ville côtière. Pour les Anglais, le fait que les nouveaux-venus ne puissent qu'être heureux d'avoir échangé un mode de vie arriéré aux avantages de la civilisation ne fait aucun doute. Pourtant les Tristans vont, pour la plupart parvenir à rentrer et ils n'auront de cesse de réaménager leur île afin de la rendre plus sûre et plus vivable. Certains feront des allers et retours entre l'Angleterre et l'île et d'autres choisiront de rester au Royaume-Uni. L'histoire de ces bienheureux est racontée par Hervé Bazin avec précision et sobriété. C'est un récit sans emphase ni grande envolée lyrique : il est de plus écrit dans une langue sobre mais précise et émouvante, ce qui explique l'intérêt que j'ai porté à ce livre.
Un des personnages, Simon, déclare :
"L'exil nous a beaucoup servi. Il nous a montré que nous avions raison de défendre un privilège : celui de dire oui à ce que nous sommes. Celui, je lâche le mot, tant pis ! d'y trouver le bonheur."
Ce bonheur passe, à Tristan, par l'adoption d'une certaine modernité et le respect d'un mode de vie austère.
Beau livre qui nous renvoie à la dignité et à l'obstination de ces Tristans, qui surent être honnêtes avec eux-mêmes et opiniâtres et grâce auxquels l'île ne s'est pas dépeuplée.
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[Lecture induite par la note de Kabuto, que je remercie vivement]

En 1961, les quelque 300 habitants de l'île Tristan da Cunha, dite La Désolation pour ses conditions météorologiques extrêmes, ses maigres ressources hormis les langoustes et son isolement géographique inégalé, l'abandonnèrent à cause d'une éruption volcanique et rejoignirent la métropole britannique, où ils furent accueillis avec une ferveur médiatique et une générosité inhabituelles. Logés, assurés d'un emploi, d'instruction pour les enfants, de prise en charge sanitaire, paraissant s'intégrer à un mode de vie qui semblait constituer la modernisation du leur d'un siècle et demi, ils décidèrent pourtant presque unanimement de regagner leur île deux ans plus tard, une fois le danger passé, malgré le désarroi des Britanniques qui eurent tôt fait de lire dans cette décision à la fois de l'ingratitude et une critique portée à leur modèle social. La question qui inspire le livre, dans ces années de boom économique, et qui reste d'actualité est : pourquoi ? En France, lors de sa rédaction, Mai 68 vient de s'écouler, et pourtant le fait divers ne semble pas avoir été aperçu.
Hervé Bazin choisit de le traiter d'une manière originale : il écrit indiscutablement un roman, non un reportage ; ses chapitres le scandent de manière strictement chronologique : « Tristan l'ancien », « L'exil », « L'essai », « Le choix », « Le retour », « L'épreuve », « La reprise », « Tristan le nouveau » ; cependant la documentation est typiquement journalistique, riche en détails événementiels, pauvre en rebondissements et construction romanesque, surabondante en personnages nommé mais non analysés, qui sont même difficilement reconnaissables car les décrire eût été faire oeuvre de fiction. La trame est secondaire vis-à-vis de ladite question omniprésente, qui se décline dans l'attachement pour la vie ancienne, l'inadaptation à la vie anglaise, les difficultés du retour et l'évolution de la vie nouvelle influencée par l'expérience migratoire et le remplacement générationnel.
Dans un certain nombre de critiques que j'ai lues, on a noté que les Tristans ne se seraient pas habitués à la modernité. Influencé sans doute par mes lectures récentes, je suis totalement en désaccord. Il me semble au contraire que la modernité ne pose pas problème, et que la réponse à la question posée est bien plus subtile, et totalement « gorzienne » : les Tristans sont aliénés par leur vie en Angleterre, à la fois à cause de la « charité » reçue et surtout du travail servile auquel il sont assujettis, un travail « hétéronome » et disqualifié, absolument l'opposé de leurs activités « autonomes », fortement qualifiées pour la survie dans un environnement aussi hostile que le leur ancestral, et nécessitant une solidarité que ne peuvent garantir que l'égalité et la frugalité les plus poussées. Inversement, l'inégalité sociale, le gaspillage, la concurrence, bref tous les éléments constitutifs du capitalisme qu'ils découvrent en Angleterre, en même temps que l'absence de bonheur et un certain nombre de maladies, et non la modernité, les en dégoûtent et rebutent. Cette explication justifie aussi que les défections, c'est-à-dire les Tristans qui resteront en Angleterre, se comptent parmi les jeunes femmes, au nombre de quatre, qui trouvent des époux locaux, étant celles dont le destin – le mariage et l'enfantement – est le moins susceptible d'être « aliénant », alors qu'aucun jeune homme insulaire ne parvient à se faire accompagner d'une fiancée britannique. Il n'est donc pas question d'inadaptation à la modernité, de refus du changement, ni de la technique, comme le démontrent les derniers chapitres et tel que le souligne le dialogue – de sourds – avec le journaliste anglais, Hugh Folkes, qui a suivi la communauté dès son arrivée en Angleterre et jusqu'à sa réinstallation à Tristan, mais dont la compréhension semble toujours être « décalée » donc défectueuse.
J'ai eu un peu de mal à « entrer » dans le style du livre, seule marque littéraire qui, peut-être justement pour être la seule, m'a semblé parfois exagérément et inutilement travaillée, tantôt allusive tantôt opulente dans les descriptions des lieux, peut-être simplement démodée. Puis j'ai été captivé de façon croissante au fil des pages, ce qui peut signifier éventuellement la simple habitude à la prose.
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En 1961, le volcan de Tristan da Cunha dans l'île de la Désolation située en le Cap et l'Amérique du sud, s'est réveillé. Cette éruption amène les Anglais à évacuer les 264 habitants et de les amener chez eux. Ces insulaires qui ont toujours vécu suivant les moeurs d'un autre âge, ne peuvent s'adapter aux "bienfaits" de la société de consommation. Ils se sentent perdus dans le vertige et l'agitation de Londres. Leur assimilation est impossible. Deux ans plus tard, ils retournent dans leur île pour reprendre leur existence de jadis et redevenir "les bienheureux de la Désolation". A travers ce fait divers authentique, l'auteur donne une leçon d'énergie, une vraie morale de l'effort.
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En 1961, le volcan de Tristan da Cunha dans l'île de la Désolation située en le Cap et l'Amérique du sud, s'est réveillé. Cette éruption amène les Anglais à évacuer les 264 habitants et de les amener chez eux. Ces insulaires qui ont toujours vécu suivant les moeurs d'un autre âge, ne peuvent s'adapter aux "bienfaits" de la société de consommation. Ils se sentent perdus dans le vertige et l'agitation de Londres. Leur assimilation est impossible. Deux ans plus tard, ils retournent dans leur île pour reprendre leur existence de jadis et redevenir "les bienheureux de la Désolation". A travers ce fait divers authentique, l'auteur donne une leçon d'énergie, une vraie morale de l'effort.
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Ce livre m'a un brin déçue. Disons que je m'attendais à une histoire palpitant pleine de suspense. Et je me suis en fait retrouver avec un livre disons un peu en dessous de ce niveau. Mais il est tout de même bien, même si ce n'est pas le best-seller de Hervé Bazin.
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En lisant cette histoire vraie mise en roman, j'ai eu une pensée pour les Oubliés de l'île Tromelin.
Heureusement les îliens de Tristan n'ont pas connu le même sort.
Mais leur exil forcé puis leur retour (ou pas) pose nombre de questions. Reposées en quelque sorte dans le dernier chapitre, trop bavard à mon avis après avoir suivi les Tristans pendant deux trois années, où ils sont parachutés dans un monde connu et inattendu à la fois. Selon l'âge et les rencontres, les habitants d'Édimbourg-des-Sept-Mers vont réagir différemment, mais resteront toujours unis dans cette communauté unique.
Finalement, soixante ans après il me semble que les mêmes questions se posent.
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Les habitants de Tristan ont la vie dure sur leur île. Les tempêtes font rage. Leurs ressources sont maigres et proviennent essentiellement de la pêche. Ils se contentent de peu, apprécient la nature et leur liberté, mais aussi cette manière de vivre en communauté. Jusqu'au jour où le volcan se réveille, les obligeant à se réfugier en Angleterre. Les offrandes des Anglais ne tarissent pas. Travail, maison, vêtements, jouets pour les enfants, rien ne leur est refusé. Les Tristans découvrent la modernité mais sont bien tentés de la refuser. Pendant 2 ans, ils n'ont qu'un souhait : retourner sur leur île. C'est ce qu'ils font mais la jeunesse va ramener d'Angleterre des techniques afin de ne plus souffrir de la misère. Ils acceptent une fois de plus l'aide des Anglais qui va leur permettre de modifier leur île. Pourtant, ils vont continuer à vivre avec les mêmes principes de solidarité et éviter les superflus, préférant y renoncer au nom de la liberté.
Le thème est intéressant mais je n'ai pas accroché. L'écriture ne m'a pas paru fluide, le vocabulaire pompeux et technique, les personnages nombreux et peu attachants car abordés très brièvement. Ce n'est vraiment pas le meilleur roman de cet auteur.
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Bazin Hervé
Les bienheureux de la Désolation
Histoire réelle et romancée malgré tout
Vers 1960 l'ile Tristan da Cumba minuscule ile du sud Afrique où vit deux trois cent personnes en totale autarcie, est victime du volcan qui se réveille. L'Angleterre va faire le maximum pour les sauver et les rapatrier en Angleterre. Mais, mais que de difficultés, pour eux de se retrouver dans un pays, dans des maisons, des voitures, des routes, des gens avec des idées spéciales, de travailler, d'avoir des heures de travail
Comme si on les avait projetés dans une autre dimension deux siècles de différences
Déjà ce manque d'air et cette différence fait que plusieurs décèdent rapidement
Ah oui ils sont aidés, ils reçoivent des dons pour survivre, mais ne savent pas toujours de quoi il s'agit.
Ils ne comprennent pas le concept de patron, employé etc et l'auteur dit
« il s'est assis dans l'encoignure, dans l'ombre, rêvant à ces miracles si peu connus des hommes : un jour qui suive l'autre et qui ne soit pas le même ; le choix de sa peine, accomplie dans la sueur du plaisir ; une vie si riche d'air que nul n'ait eu l'idée de la servir comprimée en trois semaines de vacances, de l'air irrespirable des usines et autres «
La nature, leur vie libre, les oiseaux, leur vie faite de leur mains, pour tout, la terre qui les nourrit, les vêtements qu'ils fabriquent, cette vie libre dans le plus grand des termes.
Pourtant l'état, la croix rouge etc tentent le mieux pour eux, mais ne les comprennent pas toujours
Et après des études par des sismologues et savant permettra à certains de pouvoir reconstruire ce petit paradis la pêche à leur gré,
Comme quoi le paradis serait si facile à atteindre et que le matériel n'apporte pas le bonheur, la nature peut être un meilleur bonheur

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