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EAN : 9781090801012
Pech (30/11/-1)
5/5   1 notes
Résumé :
Il y avait eu, partis de France, les glorieux croisés, et, tout au long des siècles, de petits groupes de voyageurs pèlerins. Le pèlerinage de 1882 en Terre Sainte renoue avec cette démarche, plus en croisés dont ils porteront la croix, qu'en voyageurs en mal d'évasion. Un projet soutenu par le Pape Léon XIII et les diocèses de France qui y enverront des représentants, prêtres et laïcs. Pour un pèlerinage populaire où, grâce aux dons collectés très importants, les p... >Voir plus
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Que lire après Le P. Marie-Antoine de Lavaur au Premier Pelerinage en Terre SainteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Tout d'abord, un mot sur l'esthétique du livre : je trouve ce nouveau format plus adapté à la lecture et les couleurs plus agréables. Ajoutons à ceci le papier glacé, les nombreux dessins et gravures et vous avez compris qu'on se retrouve là devant un beau livre.

Passons au contenu maintenant. Vous le savez, ce qui m'intéresse dans les écrits du Père Marie-Antoine de Lavaur ou dans les écrits de ses contemporains (ici, c'est à son biographe et contemporain, le Père Ernest-Marie de Beaulieu, que l'on doit ce texte), ce n'est pas le caractère religieux de l'oeuvre mais bel et bien le caractère historique. Je n'ai pas été déçue. On apprend ainsi dans quelles conditions s'est déroulé ce pèlerinage en Terre Sainte à la fin du XIXe siècle et on est surpris. Nous sommes loin des croisades et pourtant… ce voyage devient une véritable épopée.

L'entrée à Jérusalem est un véritable spectacle, un émerveillement pour ces pauvres voyageurs fourbus, la plupart étant des religieux ayant été expulsés en 1880 venant faire pénitence. On est frappé par les valeurs humaines qui en ressortent : hospitalité, respect de tous (toutes religions confondues), générosité, amitié profonde. Les témoignages sont détaillés, poignants pour certains. On a l'impression de faire partie du cortège. On suit ces pèlerins pas à pas. Je ne peux m'empêcher de penser à un autre livre, celui des Pèlerins de Compostelle (recueil sous la direction de Denise Péricard-Méa ; La Louve éditions). Autre temps, autres moeurs dit le dicton mais là, on a l'impression que bien que quelques siècles les séparent, rien n'a changé, même si la destination ou le but ne sont pas identiques. Les rencontres laissent des traces, physiques ou morales : celle du Père Marie-Antoine avec un autre pèlerin, Louis le Breton, donnera lieu à une telle amitié que Louis offrira de quoi construire une chapelle à Lavaur en retour de la bénédiction du Père dans la sienne, en Bretagne. le contact avec les lépreux ne laisse pas indifférent. C'est avec courage que notre religieux passera outre la répulsion, ira en embrasser un, empoignera sa sébile et la fera passer parmi ses compagnons, récoltant ainsi pour ces pauvres malades une obole digne de ce nom.

Le récit se referme sur le retour en France et, surtout, sur le côté bénéfique de ce pèlerinage qui aura eu le mérite de prouver à tous que vouloir, c'est pouvoir. le Père Marie-Antoine de Lavaur et ses compagnons deviennent ainsi les symboles du combat par la Croix et non par l'épée. En ces temps troublés (je parle de la fin du XIXe siècle), c'est une belle victoire.

Une fois de plus, ces témoignages viennent enrichir l'Histoire avec un grand H. Je ne peux que saluer le travail de l'association A.P.M.A qui réhabilite la mémoire et les textes de ce religieux et la gentillesse et le dévouement de sa directrice, Jacqueline Baylé.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L’entrée à Jérusalem

[...] « Depuis plus d’un mois, tous étaient dans l’attente. Le patriarche, les Franciscains, les maisons religieuses se préparaient à faire une digne réception à ces chers compatriotes. Enfin ! Les voici qui arrivent. La population est debout. On va au-devant d’eux à une petite distance. On les salue de loin.
« Cependant, ce n’est encore que l’avant-garde… Ils ne sont que cent-vingt. Le lendemain, mardi 9 mai, un second bataillon arrive à la même heure. Les premiers débarqués sont allés en foule leur souhaiter la bienvenue. Les bannières et le drapeau de la France en tête, la procession s’est mise en marche et a fait son entrée par la porte de Jaffa. Sur les murailles, sur les maisons, de chaque côté de la rue, étaient rangés les curieux et les habitants, surpris et respectueux : Musulmans, Grecs, Arméniens, Juifs, Arabes du désert, regardent en silence cette belle manifestation. Oui, c’était vraiment beau. Les plus incrédules, les plus sceptiques y étaient pris.
« Ces braves gens, tout couvert de poussières, brisés de fatigue, sont magnifiques. C’est la foi rayonnante des premiers âges allant faire amende honorable au tombeau du Sauveur, pour tous les outrages dont il est victime à travers le monde.
« Ce sera le plus beau spectacle qu’ait vu Jérusalem. Je ne peux même pas faire de comparaison avec l’entrée triomphante des Croisés, tout couverts du sang de leurs ennemis. Aujourd’hui, ce n’est pas du sang, ni des cris de colère et de vengeance, mais des chants d’amour, des prières, des larmes de joie. »
[...]
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