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3,64

sur 1368 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Classique français de Beaumarchais.
Pour résumé, une jeune femme est retenue comme prisonnière par son vieux barbon de tuteur. Pire même l'odieux vieillard se la réserve, il veut l'épouser. Un jeune homme va tout tenter, avec beaucoup de ruse, pour l'arracher à son triste sort.

Une oeuvre courte qui se laisse lire avec humour.

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Tu m'étonnes que cette pièce ait été censurée par Louis XVI !
Par effet Streisand* presque deux siècles et demi plus tard, c'est la censure qui m'a amenée à vouloir découvrir cette pièce de théâtre. Je me demandais à quoi ressemblait la critique politique des lettrés en cette époque où l'on est encore sous une monarchie absolue, mais où les prémices de la Révolution se profilent.

Le personnage de Figaro est la voix De Beaumarchais pour s'exprimer en politique. Archétype du valet fourbe que l'on trouvait aussi chez Molière, il envoie à la pelle des piques aux hommes de pouvoir : « Je me crus trop heureux d'en être oublié, persuadé qu'un grand nous fait assez de bien quand il ne nous fait pas de mal. »
Il défend aussi la condition des gens du peuple : « Aux vertus qu'on exige dans un domestique, Votre Excellence connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d'être valets ? ».
Sa propension à comploter, espionner et tremper dans des combines lucratives rappellent beaucoup la vie De Beaumarchais lui-même.  

Mais très vite, les apparitions de Figaro se font plus rares. Il s'efface derrière le trio formé par Almaviva (sauveur), Rosine (victime) et Bartholo (bourreau), dont les personnages sont beaucoup plus inoffensifs.
Ils sont tous très caricaturaux, et c'est ce qui fait le charme et la simplicité de cette pièce. Pendant qu'Almaviva se morfond d'amour pour une femme qu'il a à peine vue (et de tristesse d'être né noble), Rosine bat des records de naïveté à changer d'état d'esprit dès que quelqu'un lui parle, et Bartholo croit percer à jour les plans des tourtereaux mais se fait mener par le bout du nez ; et son complice Bazil l'est par le bout du sou.

Figaro a beau se faire discret en arrière-plan, il n'en reste pas moins le protagoniste le plus important en terme d'avancée de l'intrigue, car ce sont ses combines qui permettent le triomphe final des deux héros. le titre l'annonce d'ailleurs comme personnage central, car le barbier de Séville c'est bien lui.
Cela en fait un être ambigu : omniprésent par ses actions mais apparaissant si peu sur le devant de la scène, bienveillant bien que présenté comme louche, héroïsé malgré le fait qu'il agit malhonnêtement... et il proclame haut et fort sa hantise des puissants sans toutefois l'assumer jusqu'à les désigner nommément.
Je m'étonne d'à quel point les critiques politiques ne sont en rien comparables avec la virulence que l'on connaît de nos jours quotidiennement. le ton reste toujours léger, drôle et gentiment subversif. Ces critiques paraissent presque trop polies !

Ainsi, ce n'est pas l'histoire de Figaro, mais c'est lui qui permet aux héros de vivre leurs propres histoires sans être dérangés par les tyrans. Par extension, c'est sa philosophie de liberté et d'irrévérence qui permet à des histoires, fictives ou réelles, de faire triompher les personn(ag)es méritant(e)s. Il s'agit d'une jolie mise en abîme.

En conclusion, il s'agit s'une petite pièce sympathique au style de l'époque mais parfaitement lisible, avec pas mal de rebondissements, de l'humour, et qui est intéressante pour son aspect historique.


*L'effet Streisand désigne un phénomène médiatique à savoir que la volonté d'empêcher la divulgation d'une information que l'on aimerait celer — qu'il s'agisse d'une simple rumeur ou d'un fait véridique — déclenche le résultat inverse.




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Dans ce premier volet intitulée "Le roman de la famille Almavira", le lecteur découvre les personnages du comte Almavira et de Figaro, son ancien valet maintenant établi à Séville en tant que barbier. le comte Almavira est éperdument amoureux de Rosine, qui pour son plus grand malheur, doit bientôt devenir l'épouse du vieux docteur Battholo se rend à Séville où il rencontre Figaro, on ancien subalterne qui s'est depuis fait une belle réputation de barbier et possède une situation confortable et implore ce dernier lui vienne en aide. C'est ainsi que nous deux compères vont tout faire pour que le mariage entre le docteur et Rosine n'ait pas lieu.

Pièce en quatre actes, aux scènes très courtes, ce qui rend la lecture que bien plus agréable. Celle-ci a été l'oeuvre de nombreuses adaptations théâtrales ainsi que musicales. L'intrigue est divertissante, l'ambiance générale qui se dégage de la pièce agréable. Une lecture en somme très divertissante qui est rentrée dans les classiques de la littérature française.
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pièce de théatre de 1775 à la verve comique, dans laquelle Beaumarchais se permet de penser et de parler librement, ce qui provoqua la joie du public. Insolences de Figaro : “Aux vertus qu'on exige d'un domestique, Votre excellence
connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d'être valets ?” .
Mais c'est plus la liberté du ton et les néologismes qui indignèrent les critiques et la censure que l'audace de la pièce, et c'est là tout le talent de Beaumarchais.
Cependant, on trouve déjà des éléments de la critique sociale qui se retrouveront 9 ans plus tard dans “le mariage de Figaro”, notamment la volonté de liberté de l'épouse vis-à-vis de son mari.
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Après avoir lu l'oeuvre De Beaumarchais "Le mariage de Figaro", je recule un peu dans le temps avec une oeuvre plus vieille de l'auteur, mais qui inclut le polyvalent et rusé Figaro, "Le barbier de Séville".

Avec son humour et son talents pour les jeux de mots, Beaumarchais nous embarque pour une autre comédie, dans laquelle Figaro fait la connaissance du Comte Almaviva, qui cherche l'élue de son coeur à Séville. Celle-ci est enfermée chez son vieux tuteur, Bartholo, qui aspire à l'épouser. le bourgeois ne sait pas que le comte est en ville et encore moins qu'il ruse, aidé de Figaro, afin de soustraire la belle Rosine a ce mariage forcé en l'épousant lui-même. Manigances, lettres, costumes, mots double-sens, les jeunes gens rivalisent d'ingéniosité face à la méfiance presque paranoïaque du vieux bourgeois.
Beaumarchais ne réinvente pas le genre avec la jolie demoiselle secourue par le jeune, beau, riche et amoureux transis, de son geôlier moche, vieux et désagréable. À certains égards cependant, on sens qu'il cherche à éveiller une certaine conscience chez son public. Beaumarchais dénonce notamment la violence faite au femme, à travers Rosine séquestrée et condamné à se marier de force avec un homme qui a tous les pouvoirs sur elle.

Une autre pièce fort amusante où Beaumarchais nous montre une maîtrise de la langue française fort maîtrisé et une conscience sociale aiguisée.
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La Mère coupable : dernière partie de la trilogie de "Figaro" présentée en deux temps (1792-1797) dans le tourbillon de la Terreur, cette pièce méconnue a effectivement beaucoup moins d'intérêt que ses deux ainées et nécessite que l'on se documente sur l'histoire de sa gestation. Elle garde cependant la marque de son génial auteur.
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"Le barbier de Séville" est une comédie légère, très enlevée. Beaumarchais a inventé des caractères bien typés, a mis en scène des situations tragi-comiques, a placé des répliques brillantes dans la bouche des acteurs. le ressort de l'histoire est très simple. le comte Almaviva, qui ne compte plus ses succès féminins, s'est entiché de Rosine, une jeune fille qui réside à Séville. Son tuteur, le docteur Bartholo, un vieux barbon jaloux, séquestre quasiment Rosine dans sa maison, car il souhaite l'épouser dès que possible. Mais la jeune pupille a du caractère ! de son côté, Almaviva va tout faire pour se faire aimer de la jeune fille, sans dévoiler sa condition de grand d'Espagne. Mais il a absolument besoin d'un "complice": ce sera Figaro, l'astucieux homme à tout faire qui a ses entrées chez Bartholo, puisqu'il est son barbier. Dans cette pièce, Figaro ne semble pas avoir le rôle principal et pourtant rien ne pourrait aboutir sans ses artifices…

"Le barbier de Séville", coup d'essai De Beaumarchais, n'a peut-être pas toutes les qualités de sa seconde pièce: "Le mariage de Figaro", où l'auteur s'est montré encore plus inventif... et plus pessimiste sur la nature humaine. "Le barbier de Séville" me semble un peu moins abouti, un peu moins brillant. Mais cette pièce reste un petit régal, à lire ou à voir au théâtre.
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Une pièce de théâtre bien sympathique, qui fait sourire.
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une pièce parfaite pour ammorcer la suite qui sera magistrale
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je ne savais pas exactement à quoi m'attendre en commençant cette pièce de théâtre, mais j'étais assez enthousiaste du fait qu'elle se passe à Séville, en Espagne... Évidemment, dans une pièce de théâtre le cadre n'est pas mis en avant, mais ça donne déjà du charme à l'histoire. Au final j'ai eu une bonne surprise avec cette pièce de théâtre qui m'a fait passé un agréable moment.

J'avoue honteusement avoir passé la préface, mais je dois dire qu'elle faisait environ 40-60 pages et que je préférais lire la pièce... Cette pièce met en avant plusieurs personnages : le comte Almaviva amoureux de Rosine qui est enfermée par son tuteur Bartholo qui l'aime également. le comte va se faire aider par Figaro, son ancien valet, pour parler à Rosine. Il s'agit d'un début d'intrigue assez classique, (voir cliché ; ce n'est pas pour rien que l'intrigue se déroule en Espagne...) mais Beaumarchais réussi à se démarquer grâce à des personnages particuliers, surtout Rosine et Figaro, mais aussi à des moments drôles, notamment la scène où le comte se déguise en soldat et va chez Bartholo, je ne le croyais pas aussi drôle. Cette scène m'a fait penser à la pièce de Molière, les fourberies de Scapin, après tout c'est le même genre, la comédie.

J'aimerais en apprendre plus sur Figaro qui m'a réellement paru être le personnage le plus intéressant de cette pièce, et je pense que ce sera chose faite dans la pièce suivante de la trilogie, le mariage de Figaro. Eh oui, je compte bien continuer de lire les pièces de l'auteur car la suite m'a l'air d'être intéressant, même la troisième qui n'est pourtant pas bien connue, la mère coupable.

En conclusion, si vous passez votre bac de français à la fin de l'année ou même si vous voulez enrichir votre culture littéraire, il s'agit d'une pièce de théâtre que je vous recommande car elle est facile à suivre et agréable.

Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
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