J’ai appris à considérer le beau comme un danger. Quand j’aperçois un produit laid, comme les yaourts 1er prix, je suis instinctivement attiré, je les mets dans mon panier avec plaisir, avec l’impression d’être à ma place. Car la laideur justifie le prix. Je passe un contrat logique avec le produit : puisqu’il est laid, je peux comprendre qu’il ne soit pas cher et reste bon. Sa laideur explique qu’il ne soit vendable au même prix que les autres yaourts. Le produit se déguise en laid, mais au fond il est l’égal des autres, voire meilleur.
C’est le soleil qui fait mal, qui te met la pression, les gens les chiens s’emballent, ça fait des tas d’embrouilles, et ça dessèche, avec l’alcool il faut boire, c’est un conseil d’ancien, tu vois, sinon tu te déshydrates et tu peux mourir de soif. Ça m’est déjà arrivé.
L’aboiement est le cri animal le plus laid que je connaisse. Le chien est l’animal dénaturé, qui s’entend à merveille avec ces rebuts d’humanité, sous-hommes que sont ces jeunes vandales.
Les faibles boivent pour patienter, les sans-but, pour donner sens à l’attente. Moi je bois par conscience professionnelle, et en disant cela je comprends que le monde s’est déchiré en deux.
Notez que je n’ai pas averti la police et cela est bien la preuve que je suis innocent. Seuls les assassins aiment appeler la police.
Je sais que je possède un don, une aura. Certains expliquent cela par la radiesthésie. Je sais lire les ondes, vous comprenez, je sais les ressentir. Les ondes sont des flèches qui traversent les martyrs, il suffit d’être assez sensible, assez fragile pour les capter, les déchiffrer.
Les Règles sont les décisions responsables des Civilisations, car elles sont le miroir de l’âme de ceux qui les définissent : ces temps montrent une réelle régression, un général laisser-aller. Les bonnes manières caractérisent la personnalité d’un peuple.
Chacun entend que pour que les voitures ne se rentrent pas dedans, des règles sont nécessaires. Pour savoir conduire, il est nécessaire de connaître le code de la route. Eh bien, savoir se conduire implique de même d’apprendre le code de vie commune
Chacun est fait pour prospérer et bâtir dans son espace donné, en fonction des réserves, selon les règles de son micro-État, en accord avec des lois limitées à la taille de son canton.
Être une sainte en ce monde se paye comptant