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3,5

sur 290 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je découvre les éditions Sarbacane avec la lecture de ce roman pour ados... et je les en remercie beaucoup ainsi que Masse Critique.

De très nombreuses critiques ont déjà été rédigées... je "m' autorise"... à ne pas narrer une nouvelle fois en détail l'histoire...ou l'incident déclencheur de cette fiction, qui a l'extrême mérite d 'évoquer de nombreux sujets , dont il nécessaire de débattre, d'échanger avec les adolescents: Les dangers d'Internet, des réseaux sociaux, la prise de conscience du droit de chaque individu à son image et à son intégrité, l'Amitié et ses trahisons, le suicide, les premières histoires d'amour, les garçons... (puisque nos protagonistes sont des filles), la fugacité des choses, rendues encore plus volatiles par les réseaux sociaux...

Une diffusion d'une vidéo intrusive et dégradante par un petit ami abandonné... pour se venger... va faire être l'évènement au demeurant explosif d'une longue journée dans le célèbre et prestigieux Lycée Henri IV...qui va finalement se régler bizarrement ,assez facilement, mais fera "boule neige" pour s'interroger sur son quotidien de lycéen, ses vrais amis, son avenir professionnel mais aussi celui plus personnel, en tant que futur adulte, etc.

Un style intéressant, vivant, coloré, à la fois poétique, cru, "branché"... En dépit de cela, j'ai eu du mal... Ce qui doit être finalement un compliment, car cette fiction s'adresse aux adolescents.

Des thématiques annexes se greffent à l'intrigue: les difficultés et les désarrois des jeunes actuels, la difficile construction de soi dans un monde de la compétivité, en crise, trouver son identité, sa place...( complication apportée ici, par la gemellité, l'histoire du binôme, Iseut et Léopoldine...)

J'aurais aimé le faire lire aux ados de mon lycée, mais le temps a manqué; l'arrivée de ce livre a coïncidé avec la période des révisions et des examens...Par contre ce texte , comme chaque fois que je le peux, va poursuivre "son bonhomme de chemin"...Je vais en faire don au CDI du lycée, et sera intégré au fonds...pour la prochaîne année scolaire, et il parlera sûrement à un grand nombre d'ados.

Avant d'ajouter une note plus pragmatique... je voudrais exprimer un ressenti; sous un ton faussement léger, il y a une vraie difficulté de vivre des adolescents qui est finement exprimé par l'auteure, et je retranscris cette seule phrase qui en dit plus que tout, en dehors de ces enfants de bourgeois, parfois capricieux et superficiels, etc. ce cadre très priviligié de ce lycée prestigieux :

"Et alors je partirai quelque part toute seule, ou avec Annabelle si elle veut, un baluchon sur l'épaule et des souvenirs de prison plein la tête; pauvre, pauvre évadée d'une abbaye de pierres friables. Je me ferai pleurer comme si j'étais à plaindre; je prétendrai avoir été très malheureuse. Je me plaindrai jusqu'à ce que je trouve la grande porte verte qui me fera passer du lycée à la rue, et de l'image au réel; et ensuite je fabriquerai quelque chose de plus beau, de plus logique, dans ce grand monde de macadam" (p.204)

N.B: une fiction précieuse pour les ados, mais aussi pour les enseignants et les prof-documentalistes, car en plus de la diversité des préoccupations et questionnements abordés,une présentation vivante présente des éléments annexes, qui peuvent aussi aider sur d'autres sujets pratiques, reliés au lycée et aux nouveaux moyens de communiquer:

1.Un règlement intérieur du lycée pour un "bon usage de l'outil informatique", les mises en garde
2. Un projet d'établissement ainsi qu'un bref historique du Lycée Henri IV
3. Des présentations d'écrans de commentaires sur facebook, Youtube, de messagerie personnelle, etc.
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Au lycée Henry IV, toute la jeunesse dorée est promise à un brillant avenir mais subit une forte pression. Dans ce contexte, la narratrice (dont on ne connait pas le nom) nous raconte les événements de cette journée qui ont mené à un drame...
Ce roman pour ados aborde des thèmes forts mais nombreux : le mal être de certains lycéens, les attentes de la société et des parents, les dangers des réseaux sociaux, les difficultés liés à la gémellité...
Même si je reconnais que l'écriture est percutante et peut faire réfléchir, je ne me suis pas du tout attachée aux personnages de Léopoldine, brillante élève et fashion victime qui doit faire face à un scandale, et à celui de la narratrice, sa "meilleure" amie qui ne parvient pas à aller au-delà des apparences. Je les ai trouvé superficielles et égocentriques. Je leur ai préféré celui d'Iseult, jumelle de Léo et artiste un peu bohème.
Une petite déception pour moi...
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Un des premiers romans pour grands ados de Clémentine Beauvais et il contient déjà de nombreuses qualités tout en me laissant un peu sur ma faim.

Nous sommes au lycée Henri IV, surnommé « Hache IV » : un surnom qui témoigne de la pression que subissent les étudiants qui en sont virés s'ils ne maintiennent pas la tradition d'excellence et le presque 100 % de réussite au bac, qui vous garantit les filières d'études les plus brillantes et la réussite assurée dans la vie. Dans cet univers impitoyable, Clémentine Beauvais joue avec subtilité des jeux de miroirs que provoque le couple de jumelles mis en scène, autour duquel gravitent des garçons amoureux de Léopoldine, Timothée et Aurélien, et surtout la narratrice, qui n'a pas de nom, et pour cause. Elle a d'abord été amie avec Iseult, trois semaines au bout desquelles Léopoldine est revenue en classe et sur un quiproquo, a « remplacé » sa soeur. La narratrice a alors aveuglément suivi Léo, sans se rendre compte que celle-ci avait un art consommé de se servir des autres pour briller. Quand Léo rompt avec Timothée et que le garçon poste une vidéo compromettante sur les réseaux sociaux, le lycée met en place toute une tactique pour faire comme si de rien n'était, ou presque (rien ne doit arrêter le train de la réussite) et Léo elle-même semble passer au travers au bout d'une journée.

Cet aspect du roman paraît invraisemblable mais je me dis en écrivant ce billet que la romancière a sans doute joué avec subtilité des codes de la tragédie : unité de lieu, de temps et d'action, même si les nombreux retours en arrière permettent de comprendre la complexité des relations entre les jumelles et la narratrice. Jeux de miroirs, jeux de dupes, jeux de pouvoir entre ados, manipulations, mais aussi souffrances, non-dits, tels sont les thèmes et entrelacs de ce roman qui ne manque pas, malgré tout, d'un certain humour noir.
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Léopoldine et Iseult sont jumelles mais hormis leur ressemblance physique, elles ont des caractères diamétralement opposés. Alors que la première est connue et est sous les feux des projecteurs au lycée, la seconde est aussi discrète qu'effacée.

Le début du roman annonce la couleur avec la découverte d'un corps dans la cours du lycée Henry IV. La question que le lecteur va tenter de percer est de savoir qui est cette personne et comment elle a pu arriver là.

L'identité du narrateur est inconnue mais on sait juste qu'il est proche des jumelles, qui sont les personnages centraux de cette intrigue. Tout commence par l'envoi d'une vidéo de Léopoldine par son ex-petit ami à l'ensemble du personnel et des élèves du lycée. On vit donc cette journée avec les personnages du matin jusqu'à la fin des cours et du dénouement final.

Ce huis-clos au lycée nous montre l'envers du décor et les contraintes des adolescents. Une vidéo privée et intime peut-elle avoir des conséquences sur le futur de la personne concernée ? La lecture de ce roman est très rapide mais montre la complexité des rapports entre les adolescents mais plus généralement entre les êtres humains.
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On continue dans ma sélection jeunesse, avec une auteure qui m'intriguait et m'attirait énormément. Au vue de sa jeunesse et du travail qu'elle fournit, Clémentine Beauvais, m'impressionne. J'aime dans les auteurs avoir une certaine proximité. Celle-ci sera parfois plus simple à réaliser avec certains écrivains par rapport à d'autre. La simplicité et l'écriture de cette auteure m'a tout simplement touchée directement.

Dans ce premier texte que je découvre, je me vois retourner au lycée. Et c'est à travers les dures études que l'on peut réaliser au lycée Henry IV, que l'on va aborder le sujet du harcèlement scolaire. L'auteure va traiter ce sujet différemment, moins poussif et plus subtile que ce que j'ai pu déjà voir.

Ce récit c'est celui de deux jumelles et leur amie, leur vie, leurs problèmes. Mais un jour, un mail va changer la donne pour toutes les trois. C'est avec beaucoup de justesse que l'auteure nous parle de cette période difficile au lycée. Entre premier amour, premier émoi, et pression liée aux études, il est compliqué de ne pas craquer. Clémentine Beauvais a cette facilité à nous faire pénétrer dans la psychologie d'une jeune fille de 15 ans là où l'on est perdue. Là où l'on veut faire beaucoup mais que parfois on comprend mal, on se trompe, ces moments où l'on est parfois un peu trop refermé sur soi. Un moment où l'on est très (trop) égoïste.

A travers ce texte, on nous présente alors de nombreux problèmes. La place des nouvelles technologies dans la vie de jeunes et encore insouciants étudiants. Ces adolescents qui ne prennent pas encore totalement conscience de l'impact que peut avoir les réseaux sociaux sur leurs vies. On aborde aussi les réflexions de jeunes lycéens poussés à se dépasser dans une société où les apparences font lois. Pourquoi travailler, si le seul fait d'être joli permet la réussite et de s'en sortir ?

Ainsi, l'auteure parvient rapidement à nous immerger dans cette période délicate de notre adolescence tout en y intégrant les problématiques liées à notre temps. La liberté de notre société est évidement un avantage mais seulement si celle-ci est utilisée dans les bonnes conditions. Malheureusement, on n'a pas toujours le recul nécessaire ou le bon jugement pour appliquer ce qui est juste. A travers nos trois personnages, l'auteure nous fait douter de nous, de notre propre rapport à notre image, de notre sexualité, de notre besoin d'appartenance. Des sujets encore primordiaux à tout âge mais qui sont si vitaux lorsque nous sommes en pleine construction personnelle : En résumé à l'adolescence !
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Un roman magnifiquement écrit sur l'adolescence, l'amitié, l'amour,le harcèlement.
Un livre qui s'avère instructif sur "l'élevage " de nos futures élites... Avec en prime , une jolie visite du prestigieux lycée Henri 4 , lequel ne donne pas envie du tout (!) , d'inscrire ses enfants là-bas ou d'y être élève!

C'est une auteure que je vais suivre...

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Ce roman était bien parti pour être un coup de coeur. L'idée est excellente, la curiosité est constamment titillée, et l'histoire en elle-même est toujours intrigante. Mais la fin a un peu gâché tout ça, pour ma part...


Léopoldine et Iseult sont deux soeurs jumelles scolarisées à Henri-IV, un prestigieux lycée où les meilleurs sont admis. Mais meilleur ne veut pas dire pour autant plus mature. En effet, Timothée, pour se venger de Léopoldine qui l'a quitté pour Aurélien, envoie un mail à tout le monde (lycéen, profs, amis, parents, personnels du lycée...) avec une vidéo compromettante de la jeune fille. Tout le lycée est au courant avant elle et, lorsqu'elle découvre ce qu'il se passe, elle finit tout de même par affronter cette horrible journée, sous les regards, les gestes et les mots méprisants de ses camarades, en se disant que tout ira mieux demain...


Le sujet sera toujours d'actualité. Avec Internet et en particulier les réseaux sociaux, on est toujours tenté de publier ou d'envoyer des photos et vidéos de nous ou des autres. Parfois pour la famille ou les amis, et parfois pour blesser les autres... On est souvent tenté de faire n'importe quoi aussi... Où sont les limites ?
Quand Léopoldine sait que sa vidéo compromettante a été envoyée à tout son entourage, elle refuse d'abord de les affronter, puis finalement se dit qu'elle n'a rien fait de mal et affronte tout. On suit toute sa journée de cours à travers les yeux de sa meilleure amie (qui est la narratrice). On suit également Iseult (toujours à travers les yeux de la meilleure amie), d'abord discrète et un peu effacée, puis mise un peu plus en avant.


En n'ayant lu seulement le résumé de la quatrième de couverture, je ne savais pas du tout ce que contenait cette vidéo, cela pouvait être un peu tout et n'importe quoi. L'auteure met du temps à nous dévoiler ce que c'est et c'est une grosse qualité pour ce roman ! On ne sait pas à quoi s'attendre, mais on suit tout de même Léopoldine dans cet affrontement, avec l'envie de découvrir la vérité et de l'aider...


Finalement, plus la fin approche plus les choses s'accélèrent et se perdent... le sujet initial est enseveli par d'autres sujets, tels que la manipulation, l'homosexualité ou encore le non respect de soi (et des autres), mais tous les sujets, les uns mêlés aux autres, ne sont plus qu'effleurés, même le sujet de départ. de plus, c'est à ce moment que Iseult devient plus importante dans l'histoire. Et je n'ai pas trop compris sa place au sein de cette histoire, qui concerne à l'origine Léopoldine... Je trouve que tout n'est pas très clair.


Je ne peux pas dire que je suis déçue mais la fin, je pense, a gâché l'intérêt du principal sujet de ce roman. Trop de sujets mêlés à un seul, en si peu de pages, on ressort avec un léger manque de détails. Toutefois, un point d'honneur a d'abord été mis sur le partage de cette vidéo compromettante, des conséquences que cela peut avoir mais malheureusement, le sujet n'a pas été exploité jusqu'au bout...
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J'aime beaucoup le style de Clémentine Beauvais que je trouve intelligent et drôle, avec des petites références par-ci par-là bien trouvées et bien placées. Mais autant Les petites reines était le genre de livre jeunesse qui peut être tout aussi bien apprécié par des adultes (et cerise sur le gâteau, il était vraiment très amusant), autant Comme des images m'a fait l'effet d'être un livre purement pour les adolescents. Il y a des romans pour adolescents qui ont ce petit quelque chose d'universel qui fait que, même si l'intrigue concerne une génération qui connaît une adolescence différente de celle qu'on a eue au même âge, avec ses propres problématiques (comme par exemple le rapport aux réseaux sociaux aujourd'hui), il arrive à parler à tous. Pour moi, ce n'est pas le cas de celui-ci. de plus, à part Iseult, les personnages principaux ne m'ont inspiré quasiment aucune sympathie, impossible de m'attacher à eux et donc de trouver un véritable intérêt à leurs histoires. Pour certains, c'est sûrement fait exprès : Léopoldine finit par être imbuvable, tellement égoïste et égocentrique. Mais la narratrice, on devrait l'aimer, j'imagine, mais je n'ai pas eu de peine pour elle.
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L'histoire de deux soeurs jumelles (Léopoldine et Iseult) bien différentes, évoluant dans un milieu aisé. Toutes deux scolarisées dans un prestigieux lycée, le destin de Léopoldine va basculer le jour où une vidéo compromettante va être diffusée aux yeux de tous.
C'est à la fin que l'on apprend que

Le fait de se plonger dans un lycée prestigieux est plaisant car les clichés sont totalement absents de ce livre.
Le mal-être adolescent, l'image de soi, l'identité numérique sont des thèmes importants abordés dans cet ouvrage.
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Comme des images.
Clémentine BEAUVAIS

Tout débute par un drame dans la cour du prestigieux lycée Henri IV : un corps sans vie tombé de haut semble-t-il.
Très dérangeant dans ce cadre où rien ne doit perturber les élèves voués à un avenir brillant et à l'excellence.
C'est dans ce lycée que se trouvent la narratrice et ses amies jumelles : Léopoldine l'exubérante et Iseult la discrète.
Et les garçons Timothée (l'ex de Léopoldine) et Aurélien (l'actuel de Léopoldine).
Depuis que Tim a envoyé par message à tout le lycée une vidéo privée de Léo rien ne va plus.
Léopoldine va devoir assumer mais ne mesure pas l'importance du rejaillissement sur sa jumelle…

Une histoire de « revenge porn » au pays d'adolescents privilégiés.
Le sujet a un goût de déjà vu/déjà lu.
Ce qui la rend un peu différente c'est l'accent mis sur la gémellité, la narratrice bonne copine sous influence qui accepte beaucoup (trop ?) de compromis.
Mais aussi les attentes toujours plus ambitieuses des parents de ces élèves, les amenant peut-être parfois à vouloir sortir du cadre les faisant tomber du haut à leur tour.

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