- de tout un peu … et les expositions du 1er semestre en vedette
- Dossier Femmes artistes « Femmes ? Femmes de…, surtout. Nombre d'artistes sortent enfin de leur strict statut d'épouse, et l'année 2018 s'annonce comme un moment phare pour leur réhabilitation tardive. » …. Je crains pour ma part que ce ne soit là encore qu'une question d'écriture inclusive….
Cru très moyen.
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Dossier Femmes artistes…
Il fut un temps où « elles » n’avaient pas vraiment de nom. C’était « Elles », tout simplement. « Elles », une famille indifférenciée, déchirée, infiniment vaste. Un océan qui ne faisait guère de vagues. Quand l’exposition « elles@entrepompidou » fut montée à Paris, en 2009, avec 350 œuvres de 150 artistes femmes, le débat fit rage. Pourquoi les enfermer dans un ghetto, quand il s’agirait avant tout de les en sortir, s’inquiétaient les uns ? A travers cette sélection garantie à 0% de testostérone, après des décennies d’hyper domination masculine, l’institution ne cherchait-elle pas tout simplement à se dédouaner, avant de passer vite à autre chose ? Dix ans auront bientôt passé, et quelques victoires semblent pourtant avoir été bel et bien remportées dans cette guerre des sexes. Sans que les débats ne s’apaisent pour autant.
Femmes ? Femmes de…, surtout. Nombre d’artistes sortent enfin de leur strict statut d’épouse, et l’année 2018 s’annonce comme un moment phare pour leur réhabilitation tardive.
Ecce Delacroix !
Si tout un chacun a en tête « La Liberté guidant le peuple » ou « La Mort de Sardanapale, quelques-unes des peintures d’Eugène Delacroix devenues des icônes de l’art occidental, rares sont ceux qui, aujourd’hui, connaissent l’ensemble de son œuvre et en mesurent l’importance. Le musée du Louvre a décidé de remédier à ce constat en consacrant une vaste rétrospective au chef de file du romantisme. En plus de 180 peintures, estampes et dessins, l’exposition s’appliquera à démontrer la variété et l’étendue de son travail. Elle établira combien il fut tout à la fois un classique « Je suis un pur classique », revendiqua-t-il- et un novateur infatigable, en quête perpétuelle d’originalité. …Par-delà l’œuvre, la manifestation tentera de restituer l’homme qu’il fut : un créateur polymorphe épris de gloire et acharné de travail, à la personnalité attachante.
Paris, Musée du Louvre du 28 mars au 23 juillet 2018.
Vitebsk, foyer incendiaire russe
Ils s’appelaient Marc Chagall, El Lissitzky et Kazimir Malevitch. Et c’est à Vitebsk (dans l’actuelle Biélorussie), au lendemain de la révolution russe de 1917, que ces artistes et d’autres unirent leurs forces pour réinventer la peinture et l’engager sur la voie des avant-gardes. Un siècle plus tard, le Centre Pompidou associe à nouveau les trois camarades pour évoquer les débuts de l’art moderne soviétique porté par l’école dite de Vitebsk durant ces quatre années décisives que fut la période de 1918-1922. Soit 200 œuvres, parfois radicalement différentes, à l’instar du « Paysage cubiste » de Chagall, condensé déconstruit de plusieurs images en une.
Paris, Centre Pompidou, du 28 mars au 16 juillet 2018
Kupka, héros abstrait très discret.
Dns la famille des pionniers de l’abstraction, c’est le moins célébré. Riche de 300 peintures, dessins, gravures, livres illustrés, photographies et films, cette exposition a le mérite d’examiner l’ensemble du parcours de l’artiste. … Natif de Bohême, Kupka est frotté aux premières avant-gardes du siècle dans la Vienne de la Sécession, avant de s’installer à Paris en 1896. C’est là, au fil des années 1910 et au contact de Marcel Duchamp, de Robert Delaunay ou de Guillaume Apollinaire, qu’il donnera naissance à ses chefs-d’œuvre. Des symphonies abstraites vibrantes, mystiques, qui décomposent comme nul autre le spectre chromatique.
Paris, Grand Palais du 19 mars au 30 juillet 2018
Schiele censure !
Egon Schiele est toujours aussi sulfureux. Pour célébrer le centenaire de la mort de l’artiste autrichien, disparu en 1918 à l’âge de 28 ans, la ville de Vienne lui consacre une grande rétrospective à partir de février. Or, la campagne d’affichage qui accompagne l’événement a été refusée par Londres, Cologne e Hambourg car jugée trop impudique. L’office du tourisme de Vienne en a donc proposé une nouvelle version. Désormais, les corps sont barrés au niveau de leur sexe d’une bannière sur laquelle on peut lire « Désolé, âgé de 100 ans, mais toujours trop osé. Pour tout voir, rendez-vous à Vienne. »