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Citations sur Salam Ouessant (60)

Une sirène de bateau hurle. Nous sommes à bord du Ville-de-Marseille.
Nous regardons le vieux port qui s'en va derrière, la Canebière qui remonte vers la gare Saint-Charles, nous passons devant l'île de Monte-Cristo et sa légende du prisonnier, nous disons au revoir à la Bonne Mère en imitant l'accent de Fernandel, de Raimu et de Marcel Pagnol. (...)

Sur le pont qu'une brise commence à fouetter, mon père a déposé nos valises en cercle pour nous protéger du froid et surtout pour surveiller les richesses destinées aux cousins de là-bas. Il a dû voir cette tactique de campement dans les films de John Wayne, quand les Comanches attaquent les caravanes d'immigrés irlandais. Ou peut-être a-t-il entendu parler de la smala de l'émir Abdelkader.
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Son visage ressemblait à un coquillage ridé. Il avait des yeux bleu pâle enfoncés très près l’un de l’autre. Son nez tombait sur la lèvre comme un crochet. Mon père avait les mêmes rides que lui. Pas les mêmes yeux. Les siens étaient noirs comme des olives lustrés et d’une vivacité caractéristique des gens des hauts plateaux sétifiens.
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« On dirait que tu pleures », m’a dit Zola en me tapotant la main.
J’ai passé de nouveau un doigt sous mes yeux pour voir. Je me suis défendu :
« Non, c’est la pluie. »
Elle a dit :
« Tu veux prendre ma main ? »
Elle m’a tué.
Elle m’a fixé droit dans les yeux. Elle voulait que son père affronte la réalité en face. Elle était invraisemblable. Et moi, déboussolé.
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Pour moi, c'était ça , profiter de la vie. Ne plus avoir peur d'aimer.
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On a repris les vélos. Une bonne ambiance dans l’air, grâce aux langues étrangères. Notre équipe reflétait les derniers rayons du soleil. L’après-midi se consumait à petits feux et déclinait dans le ciel du côté américain de l’horizon. […]. Le soleil pouvait à présent faire sa révérence au jour mourant et embraser une ultime fois la surface lisse et opaque de son amante la mer.
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J'aurais voulu faire marche arrière: effacer le cauchemar, re-aimer ma femme, me re-marier, re-commencer, re-essayer d'être heureux- tout, pour ne plus entendre cette dame en noir. On pouvait appuyer sur la touche rewind dans la vie, non? Faire souffler le vent contraire. Machine arrière, toutes! Où était-elle, cette touche?
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J’ai noté sur mon carnet:

Les vieux qui ont vécu,

se taisent,

pour laisser des rêves

aux enfants

qui n’ont encore rien vu.

Ils pleurent la nuit

pour ne gêner personne
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Pour le divorce avec maman, tu as beaucoup moins réfléchi que pour le chien.
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On rentre chez nous, là où tous les gens ont la même tête que nous, c’est ce petit détail qui me manque le plus et que j’aime le plus. Je sais que je n’aurai pas peur de me retrouver au milieu de mes semblables. Pas comme en France où je suis trop différent des gens d’ici, je le sais, je le sens dans leurs yeux.
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De mon père, je tenais cette philosophie : ne partager avec les autres que le meilleur et garder ses malheurs au fond, sous la godasse, jusqu’à ce que le temps les réduise en poussière, parce que le malheur est le plus grand dénominateur commun entre les humains. Alors il vaut mieux que chacun garde sa part pour soi, sinon notre besoin de consolation ne s’apaise jamais.
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