J'aime
François Bégaudeau. A l'oral, je le trouve même brillant, sur le fond comme sur la forme. Sa parole est claire, cohérente, structurée, aiguisée comme la lame du katana de
Miyamoto Musashi. Par contre à l'écrit, et ça me fend le coeur de le dire, c'est une catastrophe. Evidemment, ceci est strictement subjectif, mais la forme me semble tellement alambiquée, pour ne pas dire prétentieuse, que le fond finit par m'échapper complètement. Et pourtant, le fond en question est identique à celui que j'aime tant déguster lorsqu'il le verbalise à l'occasion de telle conférence ou interview.
J'aime
François Bégaudeau. Mais tel celui qui s'écoute parler, on croirait qu'il s'admire écrire. Et ceci est peut-être dû au seul point de désaccord que j'ai avec lui : en athée qui se respecte, il porte la pensée au pinacle et à ce titre, le soin qu'il met à formaliser une pensée hyper complexe saute aux yeux lorsqu'on le lit. Malheureusement en ce qui me concerne, il perd en clarté ce qu'il gagne en complexité, au point que c'en devient quasiment illisible, incompréhensible. Moi qui aime justement la clarté et la limpidité de sa parole, je n'ai pas pu aller au bout de son livre.