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sur 291 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Par une habile adresse au lecteur longue de plus de deux cents pages, François Bégaudeau le dérange dans son confort intellectuel, l’interpelle sur ses multiples contradictions, le mène au pied du mur de ses engagements, passe en revue ses si nombreuses divergences et, dans un effet de miroir, lui expose ses propres convictions :
« Tu voteras jusqu’à la lie.
Tu es le sujet idéal de la monarchie républicaine. L’élection par quoi le citoyen délègue et donc abdique sa souveraineté est le pic de jouissance de ta libido citoyenne. Sur ce point comme sur le reste nous sommes à fronts renversés. Tu tiens l’élection pour le lieu exclusif de la politique, je tiens que la politique a lieu partout sauf là. Je sors du jeu au moment où tu y entres. »
(...)
Féroce voire caustique, brillant et bienveillant malgré tout.

Article complet sur le blog.

Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Comme beaucoup, je pense que ma « rencontre » avec François Bégaudeau, ou devrais-je dire ma découverte de François Bégaudeau, date du film Entre les murs réalisé par Laurent Cantet, dans lequel François Bégaudeau jouait le rôle d'un professeur de français d'une classe de 4ème dans un collège du XX° arrondissement de Paris. Ce long-métrage était adapté du livre portant le même titre et écrit par François Bégaudeau lui-même.

Depuis, j'avais vaguement suivi les publications littéraires de François Bégaudeau, ses interventions publiques, ses chroniques sur le football dans un quotidien national, mais sans y porter une attention démesurée. J'avais notamment lu son ouvrage intitulé Une vie périphérique, dans lequel il parlait de cette fameuse France périphérique dont on entend souvent parler ces derniers temps.

Cela m'amène à cette Histoire de ta bêtise dont j'ai découvert l'existence et la publication dans ces circonstances que je saurais bien incapable de raconter ici. J'ai sans doute vu un extrait d'un passage de l'auteur dans un quelconque talk-show, sans que je me souvienne duquel. Par contre ses propos et sa façon d'aborder certains sujets d'actualité m'avaient donné envie d'en savoir plus sur son dernier ouvrage.

" Tu es un bourgeois.

Mais le propre du bourgeois, c'est de ne jamais se reconnaître comme tel.

Petit test :

Tu votes toujours au second tour des élections quand l'extrême droite y est qualifiée, pour lui faire barrage.
Par conséquent, l'abstention te paraît à la fois indigne et incompréhensible.
Tu redoutes les populismes, dont tu parles le plus souvent au pluriel.
Tu es bien convaincu qu'au fond les extrêmes se touchent.
L'élection de Donald Trump et le Brexit t'ont inspiré une sainte horreur, mais depuis lors tu ne suis que d'assez loin ce qui se passe aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
Naturellement tu dénonces les conflits d'intérêts, mais tu penses qu'en voir partout relève du complotisme.
Tu utilises parfois (souvent ?) dans une même phrase les mots racisme, nationalisme, xénophobie et repli sur soi.
Tu leur préfères définitivement le mot ouverture.

Si tu as répondu oui au moins une fois, ce livre parle de toi.
Prends le risque de l'ouvrir. "

Dans ce long texte de 220 pages, François Bégaudeau s'adresse à la bourgeoisie (plutôt de gauche) qui constitue une grande partie de son entourage. Il identifie cette classe sociale, il la nomme, et il l'accuse clairement de bêtise, à savoir de ne plus penser.

François Bégaudeau parcourt plusieurs sujets et développe une analyse que je ne pourrai pas détailler ni résumer ici. On y trouve notamment l'affirmation de l'existence de la bourgeoisie comme classe sociale, sa volonté – au moins inconsciente – de ne pas apparaître comme une classe sociale à part entière et de maintenir un ordre social dans elle profite.

Si je devais retenir un (long) extrait pour présenter la pensée développée par l'auteur, ce serait celui-ci :

" Quand tu t'es mis, comme un seul homme, à parler des populismes, on a d'abord cru que par là tu prenais acte de la multiplication des foyers européens de la peste –sur tes cartes de chaînes d'info, la Pologne, l'Italie, la Slovénie et l'Autriche étaient en noir. Puis il est apparu que le pluriel visait à inclure des mouvements de gauche. Or aux mille tares que tu prêtes aux Insoumis, entre allégeance vénézuélienne et archaïsme économique, tu n'aurais quand même pas l'indécence d'ajouter le racisme et autres bazinstincts à la flatterie desquels on reconnaît censément le populisme. Rien à faire, pas de trace d'un tweet xénophobe ou misogyne sur le compte de Mélenchon. Et ses ambiguïtés sur les migrants ne sont ambiguës que dans tes rêves.

Mais alors qu'est-ce qui vaut aux Insoumis leur intégration à l'axe du mal populiste ? La réponse n'est pas dans la récente réhabilitation du mot au sein de la gauche critique, via les travaux de Mouffe et Laclau que tu ignores. Elle n'est pas dans la mégalomanie du leader charismatique des Insoumis –ton Macron n'y est pas moins sujet, et pas moins autocrate. La réponse est dans le mot, dans sa morphologie. Peuple + isme, donc. Au plus sincère de ta perception, le populiste est bien celui qui, non pas trompe le peuple comme tu le prétends en le taxant de démagogie, mais le défend. Et par peuple ton inconscient social sait très bien ce que tu désignes. Ce signifiant creux est plein. Plein de ta peur. Plein de la vieille peur qui t'anime, te mobilise, te structure. Définition de peuple dans ton dictionnaire intime ? Ce qui te menace. Menace ta place. La repère, la conteste, parfois l'assiège.

Parlant du peuple, tu penses gens du peuple. Tu penses classes populaires. Dont tu crains qu'elles montent, en effet, qu'elles montent comme la Seine en crue jusqu'à ta position ; qu'elles dressent des échelles contre le mur du château et t'embrochent sur une fourche. Aussi vrai que le procès en égalitarisme sert de cheval de Troie au procès de l'égalité, l'hostilité au populisme est le masque présentable de ce que Rancière appelle ta haine de la démocratie, coextensive à ta sainte terreur de l'irruption des gueux dans tes hautes sphères. Les prolos, tu les aimes comme les racistes aiment les Africains : chez eux. Tu les aimes s'ils restent à leur niveau, et les hais quand ils prétendent s'asseoir à la table du conseil d'administration de la société.

Qui es-tu ? Qui est « tu » ?

Tu es celui que tout ébranlement des classes populaires inquiète et crispe en tant qu'il menace ta place. Celui que tout ébranlement des classes populaires inquiète et crispe en tant qu'il menace sa place peut sans écart de langage être nommé bourgeois.

« Tu » est un bourgeois.

Tu es un bourgeois. Un bourgeois de gauche si tu y tiens. Sous les espèces de la structure, la nuance est négligeable. Tu peux être conjoncturellement de gauche, tu demeures structurellement bourgeois. Dans bourgeois de gauche, le nom prime sur son complément. Ta sollicitude à l'égard des classes populaires sera toujours seconde par rapport à ce foncier de méfiance. Dans bourgeois de gauche, gauche est une variable d'ajustement, une veste que tu endosses ou retournes selon les nécessités du moment, selon qu'on se trouve en février ou en juin 1848, selon le degré de dangerosité de la foule.

Tu es de gauche si le prolo sait se tenir. Alors tu loues sa faculté d'endurer le sort –sa passivité. Tu appelles dignité sa résignation. Digne est le pauvre qui te ménage, qui t'épargne. S'il ne se tient pas, tu fais les gros yeux. À Ruffin en maillot de foot à la tribune de l'Assemblée, tu colles une amende, précédée d'un conseil de discipline où tu le sermonnes. Tu es le proviseur adjoint du lycée France, et le proviseur Attali en remet une couche à la télé, pose la limite, marque la règle, en rappelant qu'une tenue négligée n'est pas tolérable car député oblige. Oblige à quoi ? Oblige le gueux à se costumer avant d'entrer dans l'hémicycle. L'oblige à se déguiser en toi. En bourgeois. "

En lisant ce livre, j'ai passé beaucoup de temps à surligner des passages qui m'ont plu ou qui m'ont marqué. C'est généralement le signe que le livre va beaucoup me plaire, ce qui est bien le cas de celui-ci. J'y ai retrouvé des réflexions que je me suis souvent faites, même si évidemment je n'ai pas développé cette pensée aussi précisément et longuement que François Bégaudeau le fait dans cet ouvrage.

François Bégaudeau se présente comme un bourgeois qui n'accepte pas l'ordre social et qui se tient à l'écart de sa classe sociale. Je me suis retrouvé en partie dans cette description. Je suis un transfuge de classe mais je ne me suis jamais senti totalement intégré à cette bourgeoisie à laquelle mes revenus et mon mode de vie devraient pourtant me faire appartenir. Ce rejet, ou pour employer une expression moins forte, cette intégration seulement partielle, je pense qu'elle vient autant de moi que « d'eux » (de vous ?).

Comme François Bégaudeau, j'ai une certain radicalité de pensée, un besoin de m'interroger sur le monde et les rapports sociaux, qui s'accorde mal avec l'idéologie dominante mais aussi avec mes propres intérêts. A plusieurs reprises, j'ai eu l'impression récurrente de voter contre mes propres intérêts, parce que pour moi la pensée est plus forte que ses impacts sur mon mode de vie, qu'être cohérent avec mes valeurs est plus important que mon intérêt à court ou moyen terme.

Mais je suis peut-être coupable de la même hypocrisie que celle avouée par l'auteur à la fin de son texte : il souhaite la révolution et le bouleversement de l'ordre social, tant que cela paraît irréalisable.

J'ai dévoré ce livre en moins de trois jours et il m'a passionné. Je ne suis pas forcément d'accord à 100% avec tout ce que François Bégaudeau déclare dans ce texte, mais je pourrai en reprendre une très grande partie à mon compte. Je sais parfaitement que ce livre peut en agacer plus d'un, d'ailleurs l'auteur lui-même le savait certainement en l'écrivant. Pour ma part, c'est déjà l'une de mes lectures marquantes de 2019, et sans doute un livre que j'aurai plaisir à relire dans quelques années.
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Quand on parle de François Begaudeau, on pense forcément à Entre les murs. Que ce soit le livre ou le film. Je connaissais François Begaudeau aussi avec ses chroniques dans la matinale de Canal+ et qui me plaisaient déjà beaucoup.
Pour autant, je n'avais pas encore testé la lecture d'un de ses livres, que ce soit Entre les murs, dont je n'avais que vu le film adapté.

Histoire de ta bêtise, présenté comme une analyse de la classe bourgeoise qui se veut progressiste m'a véritablement intriguée. J'ai beaucoup aimé lire ce livre dont on sent que chaque phrase est travaillée et donne une fluidité très agréable dans la progression de l'analyse. On y trouve aussi pléthore de belles pensées et des ironies que j'affectionne particulièrement.

Quand on est soi-même dans des pensées radicales hors de la norme, un livre tel qu'Histoire de ta bêtise est une bulle d'oxygène ! A lire d'urgence pour tous ceux qui veulent découvrir des pensées différentes du "mainstream".
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François Bégaudeau s'applique dans ce pamphlet à réabiliter le concept de bourgeoisie, terme qui tend à être consideré comme archaïque et ringard dans un contexte de "moyennisation de la société". Bégaudeau defend l'idée que si ce concept disparaît des imaginaires, c'est avant tout le fait d'une classe sociale qui refuse de dire son nom et qui refuse qu'on le prononce.


Evidemment pour Bégaudeau le bourgeois n'est pas seulement celui qui possède les moyens de production comme l'expliquait déjà Marx au XIXème siècle. Pour lui, la bourgeoisie est la conjonction d'un certain patrimoine économique, et du système de pensée qui légitime cette situation financière.


Ce livre s'articule en fait autour de la bêtise de la bourgeoisie contemporaine (plus particulièrement à celle du bourgeois de gauche) et aboutit au paradoxe suivant : Comment se fait-il que le bourgeois, alors qu'il dispose a priori d'un cerveau complètement fonctionnel, soit bête?


Selon l'auteur le bourgeois est bête car il ne pense pas, ou en tout cas pas au delà de ses intérêts. le bourgeois est celui, qui, possédant, à plus à perdre qu'à gagner au bousculement de l'ordre etabli. C'est donc la peur qui dicte son comportement et sa pensée, ou sa non-pensée en l'occurence, car ce sentiment l'empêche d'accéder à différents imaginaires théoriques et conceptuelles subversifs. le bourgeois ne remet par exemple pas en question la notion de mérite "Poignarder le mérite serait t'inerdire d'être fier de toi. N'y comptons pas!". Il ne remet pas en cause l'élection, la propriété privée ou l'école. Il ne s'intéressera jamais à la grande tradition littéraire anarchiste et marxiste. Il ne remet pas en question ce qui le légitime et c'est cette réduction volontaire du champ de la pensée qui fait la bêtise de la bourgeoisie.


Dans cet essai, Bégaudeau réussit parfaitement à mettre le bourgeois face à ses contradictions mais reste parfaitement lucide sur le fait que celui-ci niera cette charge remarquable en se désolidarisant du "tu" générique utilisé par l'auteur qui le dépeint pourtant si bien. "C'est ainsi qu'en te niant tu t'accuseras. Tu accuseras ton trait principal qui est de nier". Brillant.
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Ouin ouin, méchant Bégaudeau qui insulte les bourgeois, c'est pas bien les généralités, pas d'amalgame, c'est pas parce qu'on vote Macron qu'on est con...
J'ai adoré ce livre malgré mon milieu social...ou en fait peut-être à cause de lui. Car le type que le plus drôle marxiste de France décrit(vous allez me dire que c'est pas compliqué d'avoir plus d'humour que Lasagnerie ou Badiou...) j'en connais plein, et j'assure qu'il est realiste. Toujours les petits slogans de moraline, les prêches pour l'ouverture, et surtout jamais de remise en cause radicale du systeme. Car apres tout faut bien faire de l'argent... Faut être gentil, mais pragmatique. On a des diplômes, mais surtout on ne pense pas trop, c'est un peu dangereux, on se contente de repeter qu'il faut faire la transition ecologique, etre plus tolerant, et reformer le capitalisme pour qu'il soit plus sociale. Aller au-delà, c'est du fascisme, ou du communisme, enfin c'est la même chose, c'est la mort. Surtout ce n'est pas très rentable...Leur vertu est gratuite et productive, leur ennemis sont des fantômes, leur vie est irréelle.
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François Bégaudeau est une des figures de proue de la gauche radicale française contemporaine. Romancier, essayiste et dramaturge, il est l'auteur de plusieurs ouvrages et est très présent sur la scène intellectuelle anticapitaliste à l'exemple d'un Frédéric Lordon ou d'un Bernard Friot.
Dans un ton tranchant, incisif, acerbe mais plein d'humour, Bégaudeau tient dans « Histoire de ta bêtise » un réquisitoire contre le « bourgeois » auquel il s'adresse avec un « TU » insolent tout au long du livre, cet être qui se complait dans le confort matériel mais surtout dans le prêt-à-penser.
Car ce que Bégaudeau désigne par la bêtise bourgeoise, c'est ce conformisme abject qui ne laisse nulle place à la pensée, à l'analyse, au questionnement et à la tentative de comprendre la complexité des mécanismes politiques, socio-économiques et culturels qui régissent notre société.
Le fusil d'épaule du bourgeois quand il s'agit de penser le monde est la morale. « La morale prospère là où manque la pensée » écrit Bégaudeau. Qu'entend-on exactement par morale ? C'est celle fausse bonne conscience que le bourgeois se donne pour se persuader qu'il se situe dans le camp du bien, car il s'agit, en caricaturant à peine, d'une lutte du bien contre le mal. Quel est ce mal ? L'abstention aux élections, « indigne et incompréhensible », le « populisme », on dit d'ailleurs LES « populismes » car les « extrêmes se touchent », le Brexit, la contestation de l'UE, le patriotisme qui rappelle les heures les plus sombres, l'assistanat, la fonction publique, le « complotiste » qui ose remettre en question la doxa… Bref le « bourgeois » est cet idiot utile qui légitime et perpétue les systèmes de domination en se drapant dans de beaux discours sur l'ouverture et la méritocratie.
« Tu n'as pas compris la tribune de Ruffin sur la haine que les classes populaires vouent à Macron. A nouveau ta prétendue incompréhension était un jugement. Fidèle à ton cap, tu condamnais cette tribune avant de la comprendre. Tu l'emballais dans ta catégorie discoursdehaine pour condamner le discours et ne pas voir la haine. La haine, tu ne peux pas l'entendre. Tu ne peux envisager une seconde, être haïssable puisque tu es cool. Réaliseras-tu un jour que c'est justement ce cool qui est haïssable ? Qu'au-delà de la violence sociale, c'est le coulis de framboise qui l'enrobe qui est obscène ? C'est l'écrin d'humanité dans lequel tu feutres ta brutalité structurelle. C'est les 20000 euros d'indemnités pour qu'un ouvrier avale un plan social. C'est ta façon d'appeler plan de sauvegarde de l'emploi une vague de licenciements, d'appeler restructuration une compression de personnel, et modernisation d'un service public sa privatisation. Ton sourire est une deuxième balle dans la nuque. Aux exactions du marché il ajoute l'offense du mensonge. »
Bégaudeau s'énerve, s'indigne et se révolte pour nous inviter à un sursaut de conscience, à saisir l'urgence et l'importance de penser, penser d'abord et surtout contre soi-même.
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Dans ce pamphlet à la fois drôle et caustique, Bégaudeau veut prouver l'indigence intellectuelle de ce qu'il nomme la classe bourgeoise. A l'issu de livre, on a bien envie de le croire. Mais pas seulement : on est bien obligé, nous aussi, de faire notre propre autocritique et de traquer ce qu'il y a de ce bète bourgeois en nous. Un livre aussi percutant qu'intéressant.

Je constate que j'ai toujours plus de mal à écrire une critique sur les livres que j'ai adoré que sur ceux que je n'ai pas aimé. Histoire de ta bétise est de ceux là. C'est un livre dont j'ai eu envie de surligner bien des passages. A l'écriture précise de Bégaudeau, qui ne manque jamais une occasion de balancer une punchline bien sentie, s'ajoute un fonds dense, intéressant, qui oblige à réfléchir.

Je ne connaissais pas trop cet auteur, pour moi il restait le cinéaste d'Entre les Murs que j'avais pas vu à l'époque. Je ne le savais pas si percutant, si doué en réthorique - et si politiquement engagé. La 4e de couverture m'a séduit, et je n'ai pas été déçu.

Le seul passager moins intéressant est celui où il s'autocritique, se désignant lui même comme un bourgeois opposé à sa classe. Ce n'es pas inintéressant mais j'ai trouvé le passage long, même s'il n'est pas central.
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François Bégaudeau, c'est quelqu'un dont je n'avais lu qu'un livre, le roman Entre les murs, que je n'avais pas tellement aimé. J'avais vu aussi une ou deux chroniques de cinéma où je l'avais trouvé empêtré devant le numéro de ses co-chroniqueurs... J'ai donc été très étonnée par le ton, voire par la virtuosité intellectuelle e cet anarchiste qui ne vote pas, joue de la musique punk et lit énormément de philo, lors de la tournée de promotion de son pamphlet, Histoire de ta bêtise.
Cf. suite de la note de lecture sur mon blog.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Super drôle, pertinent, je me reconnais dans certains éléments, et ce n'est pas grave, autant rire de soi et parfois se corriger.
"Histoire de ta bêtise" de Bégaudeau explore les dynamiques sociales et politiques, en particulier la critique de la bourgeoisie., mettant en lumière les contradictions cette classe sociale.
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