Avant de commencer à t'en dire des trucs, je te propose la présentation de l'éditeur :
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Prends le risque de l'ouvrir.
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Alors j'ai attrapé le bouquin, par la couverture, histoire de pas me salir les doigts avec la bourgeoisie dont il est question.
Soyons pas trop foncés, comme dit Ghislaine,
François Bégaudeau, je l'aime vraiment bien.
En fait, j'aime quand il parle.
Parce que quand il parle, il t'explique tellement bien que tu as l'impression d'avoir choppé un vaccin d'intelligence. Et c'est pas rien par les temps qui courent. J'en connais un ou deux qui feraient bien de se faire une piqûre de rappel. Parce que depuis « Oui-oui par en vacances », il y a des trucs qui sont sortis de l'édition française.
Donc, ce bouquin, parce qu'on est à quelques millions de kilomètres d'un roman mais ça détend, ce bouquin veut te faire comprendre à quel point tu es nul.
Quand je dis « tu » je fais comme lui. Il me tutoie dès les premières pages, et j'avoue que ce truc de gaucho, ça m'a un peu énervé.
Un peu.
Comme si j'avais oublié d'où je sors, d'où vient ma famille de prolétaires, et que personne ne m'a filé un appart à Paris dans ma chaussette pendue à la cheminée.
Déjà, ça démarre très mal.
Ça part mal parce que t'as pas voté Macron. Ça part mal parce que leurs trucs de démocratie, tu as compris depuis 1981 que c'était un peu une fumisterie. Et puis ça continue mal parce que tu vas pas acheter tes fringues chez H&M.
En fait, dans ce bouquin, même en faisant super gaffe, tu te reconnais dans rien de ce qu'il énonce. Des trucs qui frôlent le ridicule, la table de chevet « carton Franprix », entre autres, qui a insulté les meubles que mon grand-père faisait fabriquer chez l'artisan du village.
J'ai eu envie de le regarder bien droit dans les yeux et de lui dire ma déception, de lui asséner un « pauvre con » qu'il a, à travers ces pages, largement mérité. Quand tu n'as pas de thunes, tu fais gaffe à ne pas abimer. Mes pompes, mes jeans, me faisaient le plus longtemps possible parce que le moindre trou ou la moindre déchirure laissait passer plus que des courants d'air.
La suite :
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