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3,46

sur 154 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un album dénué de couleurs mais assurément interpelant pour un voyage au long court dans les aphtes de la laideur. Guylaine est née moche, du moins c'est l'image qu'elle porte sur elle, faute aux autres, faute à la société qui édicte les codes de la beauté. Depuis ce jour où les autres enfants de l'école refusent de jouer avec la moche, Guylaine se cherche à travers les autres ou à travers sa solitude.

De rencontres calculées pour tracer son chemin, ce récit féminin fait l'apogée de la beauté, de la laideur, à travers tous les âges.

La quatrième de couverture nous promet un récit jusqu'à l'acceptation de soi, j'ai pourtant ressenti des allures assez fatalistes et sombres ici. L'héroïne semble traîner inexorablement un boulet gigantesque sans jamais vraiment s'en séparer.

On oublie que les gens moins gâtés par la nature sont souvent des êtres exceptionnels, drôles, confiants, intéressants. Guylaine ici traîne sa laideur comme si elle faisait corps avec elle. Un message un peu plus optimiste n'aurait pas été de trop. Même si l'album se lit avec intérêt et que j'en ai apprécié l'analyse des codes esthétiques.

Merci à Babelio et aux éditions Marabulles pour cette masse critique bien agréable et singulière.
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Un grand merci à Babelio et aux éditions MARAbulles...

Enfant unique choyée par ses parents, la petite Guylaine vit harmonieusement et pleinement sa vie de petite fille. Elle est inséparable de Gilles, le fils des voisins d'en face, et passe beaucoup de temps avec lui. Comme un frère et soeur, dont ils aiment entretenir la confusion du lien. Lorsqu'ils aperçoivent un trio de garçons de leur âge jouer au ballon, Gilles leur demande s'ils peuvent venir avec eux. Et là, c'est un coup au ventre pour Guylaine. Ils ne veulent pas de la moche ! Désappointée, attristée, la petite fille court se réfugier chez elle. Serait-elle moche ? Évidemment que non aux yeux de sa mère. Mais une phrase maladroite de la part de son père finit de l'assommer. Un véritable coup de poignard. Dès lors, il en sera ainsi pour Guylaine tout au long de sa vie : elle est moche et le restera...

Un petit mot. Tout simple. Impénétrable. Inexplicable... Et la vie de Guylaine, jusque-là gamine insouciante et pleine de joie, s'en trouve à jamais bouleversée. Aux yeux de qui est-elle moche ? Par rapport à qui ? En quoi son nez, sa bouche, ses yeux sont-ils disgracieux ? Et pourra-t-on seulement l'aimer un jour si elle est moche ? Guylaine va ainsi vivre sa vie à partir de ce simple fait et traîner sa "mochitude". François Bégaudeau cosigne avec Cécile Gaillard un récit introspectif, pertinent et habile sur la notion de beauté. En ces temps où les publicités et les magazines mettent en avant la beauté (quelque soit le produit), où la chirurgie se banalise, où l'on nous vante tout le temps le culte de la minceur (là encore, on ne peut visiblement pas être beau si on est "gros"), il semble difficile de grandir et vieillir au coeur de la société. Cet album met en avant également la notion d'acceptation de soi et la violence des mots. le dessin monochrome de Cécile Guillard, tout en délicatesse et courbes, allège la dureté du propos et des mots.

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Guylaine naît d'un père et d'une mère qui l'ont beaucoup attendue.
Elle restera fille unique.
Le petit trésor de ses parents.
Elle grandit auprès d'eux, si aimants et de son petit voisin avec qui elle fait les 400 coups.
Insouciante.
Insouciante, jusqu'à cette réflexion d'un petit groupe de garçons.
"La moche !"
La vilaine...
Et vilaine, ça rime avec Guylaine...
Il en faut pas plus à la petite fille pour chambouler sa vie.
Ses parents ne sont d'aucun réconfort.
Parce que, on est toujours les plus beaux pour ses parents.
L'adolescence arrive.
Avec ses transformations physiques et tous les complexes qui vont avec.
Guylaine est la rigolote.
Mais jamais la fille avec qui les garçons ont envie de sortir, de s'afficher.
Trop moche.
Elle s' éloigne de tous.
Guylaine se renferme. S'efface.
Se sous-estime.
Tout en se cherchant une place.
De moche...
Elle expérimente.
Vieillit.
Seule.
Avec ce corps, qu'elle a en horreur.

Jamais Guylaine ne se plaint.
Elle constate seulement.
Il y a des vérités. Oui.
Mais surtout des complexes qui pourrissent l'existence.
Des réflexions, des mots de gamins, aux répercussions désastreuses.
Qui te changent la vision que tu as de toi, du monde, de la vie.
Qui te changent à jamais.
Qui te mettent dans une situation de doutes perpétuels.
Cette bd m'a touchée.

Guylaine, c'est un peu moi.
Guylaine, c'est un peu toutes les femmes.
Guylaine, c'est l'imperfection de toutes les femmes, qui n'est pas permise.

Une femme se doit d'être parfaite.

Mais les femmes sont pleines de ressources.
Et savent prendre leur revanche tôt ou tard....

Admiration à François Bégaudeau pour ce scénario, si proche de la réalité. De mon vécu de femme, peut être, surtout.
Tous mes honneurs à Cécile Guillard pour cette mise en images d'une sobriété et d'une justesse si touchantes.
(Et dire qu'à quelques jours près, j'aurais pu vous rencontrer tous les deux, aux quais des bulles de St Malo... )
Merci à Babelio et à MARAbulles pour ce somptueux cadeau.
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Une Vie de Moche fleure bon le récit optimiste et guilleret, crois-je pouvoir affirmer sans trop m'avancer.
Bon, je viens de le terminer. Je crois qu'on est parti sur de mauvaises bases. Surtout moi.

Elle le pressentait, la Guylaine. Avec un tel prénom rimant avec vilaine, difficile d'échapper à la disgrâce.
Il aura suffi d'une malheureuse (souvent synonyme de parfaitement conne et déplacée) phrase lapidaire lâchée par une bande de gamins malveillants pour instiller le doute. « La moche ».
Même plus un prénom. Encore moins une personne. Juste moche. Réducteur. Parfaitement inapproprié mais suffisamment blessant pour tarauder un être en construction en proie au doute et à l'introspection. Ajoutez-y une phrase malheureuse de la part d'un géniteur qui ne pensait pas à mal pour confirmer ce pseudo état de fait. Moche j'étais. Moche je resterai.
# VDM.com !

Le dessin n'est pas le plus léché qui soit.
L'encrage n'est pas le plus claquant qui soit.
Il n'en reste pas moins un superbe portrait féminin très actuel.
Qu'est-ce que la mocheté ?
Qu'est-ce qui la définit ?
Une société ultra codifiée du beau et du paraître suffit-elle à briser les rêves d'un être encore balbutiant ?
Oui. Mille fois oui tant la pression exercée par les médias, la mode, de pseudos esthètes...de noeuds contribuent à ce mal-être ambiant et persistant.

Le récit se veut amer et monstrueusement injuste mais il est un miroir sociétal de plus en plus actuel. Pire, un marqueur social, un prescripteur de vie qui fait de la vôtre un véritable enfer. La quête du beau à tout prix. Celle que l'on chérit plus que tout. Celle sans qui l'on est rien. Ah si, une invisible, une chimère. Un anachronisme déplacé dans ce monde de grâce absolue.

Récit sur la souffrance qui vous ronge tel un acide mais également sur l'acceptation de soi.
Une quête identitaire de longue haleine qui parlera au plus grand nombre. Ami nombriliste, poseur patenté et légèrement imbu de ta p'tite personne, je te dispense tout de go de cette lecture parfaitement vaine à tes yeux de perfection incarnée.

À la fois d'une douceur et d'une tristesse confondante, une vie de moche parvient à trouver le juste équilibre entre émotion et questionnement.

Très joli moment...
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Est-ce que la laideur condamne à une vie de m3rde ?
Et d'abord, c'est quoi 'être moche' ?

Guylaine et son voisin Gilles jouent beaucoup ensemble.
Guylaine est une fillette heureuse, insouciante. Jusqu'au jour où un petit con la traite de 'moche'. Il ne lui dit pas qu'elle est laide, non, mais comme il est du genre à ne jouer qu'avec des petits mâles, il l'exclut en précisant à Gilles : 'Non, pas la moche'.
Voilà, il n'en faut pas plus à Guylaine pour se sentir vilaine, pleine de défauts, et se ratatiner, raser les murs, s'exclure. Et donc tirer la gueule et, partant, s'enlaidir et se rendre antipathique. Cercle vicieux.

Pour comprendre la réaction de Guylaine, j'ai cherché des exemples autour de moi, de mon enfance et mon adolescence à celles de mes enfants et de leurs camarades d'école. Et cette histoire ne me convainc pas tout à fait.
En revanche, je vois tout à fait les dégâts que provoque la sensation de laideur. Mais elle est rarement objective, et les enfants/ados les plus harcelés, les moins bien dans leur peau ne sont pas forcément les plus 'moches'. Les critères d'exclusion sont beaucoup plus subtils et donc vicieux, difficiles à combattre - statut social, différence, confiance en soi, etc.

Ce qui est intéressant dans cette histoire, ce n'est donc pas le problème de la 'laideur', mais celui de la perception de soi et de son corps, et de la place qu'on s'autorise à prendre dans la société en fonction de cette image (en se donnant parfois de fausses excuses pour se mettre en retrait).
Les parents ont un rôle à jouer aussi, mais il est vrai que Guylaine est d'une génération et d'un milieu social (les miens, grosso modo) où l'on ne disait pas à un enfant qu'il était beau, ça risquait de le rendre 'prétentieux'.

Le contexte social présenté est très intéressant : dégâts de la TV à partir du milieu des années 1970 qui a introduit chez soi, dans son salon, la mode, les stars et paillettes, et bien sûr la pub - où les yaourts, shampoings, frigos semblent réservés aux 'belles'.
Autre diktat de l'époque de Guylaine : une femme ne peut être heureuse qu'en couple (hétéro). Et pour trouver l'âme sœur, il faut être beau (ça encore, ça se discute).

Bref, l'album est riche de réflexions sur l'apparence, la féminité, la confiance en soi. Il mérite d'être lu, et partagé, notamment avec les ados, pour en discuter : pourquoi veut-on être 'beau' ? Pour séduire, avoir des amis ? Ce qui compte, c'est plutôt le charme, le sourire, l'attitude, l'humour, l'écoute, etc.
En plus, si les hommes sont vraiment tous des porcs, mieux vaut passer un peu inaperçue dans la rue, quitte à s'enlaidir, tiens. Décidément, c'est compliqué d'être une jeune femme, en France 😉- mais beaucoup moins qu'au Maroc 😕 (voir 'Paroles d'honneur', Leïla Slimani).

• Merci à Babelio et à MARAbulles !
___

♪♫ https://www.dailymotion.com/video/x1cr91
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Le seul problème de crédibilité de cette histoire, c'est que la moche n'est pas si moche que ça (elle est même plutôt chouette). C'est peut-être d'ailleurs une des subtilités du message : se croire moche c'est se condamner à mener une vie de moche. Et mener une vie de moche, c'est refuser de mener le combat d'extension du domaine de la lutte, comme dirait Mich-Mich. On pouvait s'attendre à quelque chose d'assez désastreux avec un titre comme ça mais il n'en est rien. Ce livre n'est ni drôle ni cynique ni pamphlétaire ; il est pathétique et toutes les brèches qui parsèment le capitalisme de séduction (voir Clouscard) ne font que ramener vers lui ses déserteurs. Pas inintéressant.
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Cela faisait un petit temps que je n'avais pas lu de roman graphique et ici le titre m'a interpellé.

Nous suivons ici Guylaine dès sa naissance, celle-ci est heureuse avec ses parents et ses amis jusqu'au jour ou l'un de ces camarades ne veut pas jouer avec elle l'a considérant comme une fille moche.

Guylaine va dès lors se poser des questions sur son physique et elle va constater dès l'âge des premiers amours que les hommes sont plus attirés par d'autres jeunes filles plutôt que par elle.

Guylaine va dès lors tout faire pour plaire au maximum de gens par divers moyens comme sa façon de s'habiller, de se marquiller etc...

J'ai aimé le propos de ce roman sur l'acceptation de soi car à l'heure ou la beauté de ces précédentes camarades s'affadissent, les traits de Guylaine restent eux semblables ce qui fait qu'à l'heure ou beaucoup de femmes se retrouvent célibataires, Guylaine elle plait aux hommes.

Un roman graphique qui rappelle que le physique ne fait pas tout et qu'il est nécessaire de connaitre mieux les gens au-delà de ce premier aspect.

Pour moi ce sujet est vraiment d'actualité à l'heure ou la chirurgie esthétique devient de plus en plus facilement accessible pour tout ou rien.
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Moche... Et bien non, cet album ne l'est certainement pas. Il s'agit même d'une belle découverte !
Bon... c'est vrai, j'aurais apprécié un dessin plus soigné même si je reconnais que certaines planches sont bien réussies (le bus, p. 61, la montagne, p. 156, Guylaine et Louise, p. 165) et qu'elles retranscrivent parfaitement les émotions de Guylaine. D'ailleurs, le dessin, tout en nuances de gris et de bruns est assez rare dans la BD, et sans doute difficile. J'ajouterais que la couverture est particulièrement réussie et bien choisie.
Mais dans l'ensemble, ce dessin me laisse sur ma faim... En revanche, les thèmes abordés sont bien amenés et percutants : Il s'agit de l'acceptation et de l'estime de soi, de l'amour propre, des concepts pièges tels la féminité et la beauté, de l'assignation à la beauté et de l'injonction à la vie de couple et à la fécondité. Il est aussi question de la place des femmes dans la société, des rapports de forces, du temps qui passe et des ravages qu'il produit, des liens qui se rompent, de la communauté punk qui tente de s'extraire de la société pour tenter de renverser les rapports de forces, et de la communauté LGBT.
Bien des dégâts psychologiques majeurs sont imposés par ce que prône toute société à travers ses carcans, ses lois, ses castes et, conscient ou pas, nous nous l'imposons cruellement, et nous l'imposons à nos enfants. Bravo aux auteurs François Bégaudeau et Cécile Guillard !
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Un grand merci à Babélio et aux éditions Marabulles pour cette lecture qui marque.

Guylaine est une petite fille rieuse, joueuse et qui vit de superbes aventures avec son voisin, Gilles. Elle est heureuse. Mais lorsqu'elle entend de la part d'un groupe de garçon la phrase "elle est moche", elle cherche à savoir si cela est vrai ou non et essaye de trouver auprès de ses parents une phrase teintée d'assurance. Leur réponse, qu'à leurs yeux elle sera toujours belle, la plonge dans un état de doute. Si même ses parents la trouvent moche. Nous la suivons, grandissant dans une solitude et une impression d'être une moche et de vivre la vie qu'une moche doit vivre...

J'ai lu cette histoire quasiment le jour de sa réception. J'ai beaucoup de mal à expliquer les sensations contradictoires que cela à générer. J'ai dû reposer le livre, car j'avais l'impression d'être passée à côté du message de l'auteure. J'ai choisi de laisser reposer cette lecture qui restait sur ma table de nuit, se rappelant chaque soir et chaque matin à mon bon souvenir. J'ai relu l'histoire, et je reste chamboulée.

J'ai beaucoup apprécié les dessins de Cécile Guillard. Ils restent dans des tons sombres, mélancoliques qui s'accrochent à la sensation de détresse et de solitude que j'ai ressentie en lisant. J'aime beaucoup les traits : à ma première lecture, je n'y étais pas sensible, j'ai apprécié ces courbes, ces traits fins, déliés, enrobant l'histoire comme la vie de Guylaine. Elle est d'ailleurs représentée de façon très neutre, le visage ne présente pas de difformités, son apparence globale est neutre.

L'histoire, quant à elle, résonne de la souffrance que les paroles, même d'un enfant, peuvent provoquer. L'apparence, notre société en est friandes à l'extrême. Il faut des canons de beauté même pour présenter un pneu de voiture ou une imprimante. L'esthétique est devenue bien plus importante que le message que l'on veut passer. Quoi qu'on en dise, les choses ne changent qu'à petit pas de souris. En cela, cette histoire est féministe à mon sens. le message d'être soi... Mais est ce si simple alors que nous sommes entourés par des diktats impossibles à tenir ?

J'ai trouvé l'écriture de François Bégaudeau est juste et percutante. le malaise et l'injustice que j'ai ressentie à la première lecture n'ont pas disparu à la seconde. Il sait trouver les mots avec simplicité, mais ils marquent. On ne ressort pas de cette lecture sans se poser d'innombrables questions : sur la société, la façon d'élever les enfants, le sexisme ambiant ou les paroles chargées sortant de la bouche d'enfant... Car les mots ont le du pouvoir. "Elle est moche". Ça marque, ça fait mal, ça atteint l'identité et l'amour-propre, ça interroge sur qui on est et comment les autres nous voit...

En bref :
Une histoire qui ne laisse pas indifférent, qui questionne et humanise.
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Guylaine est moche. Entendons-nous bien. Moche selon les critères de notre société. Et cette constatation entendue dans la bouche de gamins va longtemps complexer l'enfant puis la jeune fille et la femme qu'elle deviendra. Tantôt révoltée, tantôt déprimée d'avoir le statut de celle sur qui les hommes ne se retournent pas, elle va construire son existence à l'intérieur de ce constat.

C'est une histoire de regards. de ceux qui blessent, qui régissent la vie avec le poids permanent de ne jamais entrer dans les critères de beauté. Il n'est pourtant nul état de jugement dans ce roman graphique, mais du constat implacable de la « norme » comme référence qui heurte et fait souffrir. Il faudra toute une vie à Guylaine pour sortir de la spirale du jugement et aller vers l'acceptation de soi.

La progression de la réflexion est fine, parfois dérangeante sans doute parce qu'elle renvoie aussi à nos propres jugements, à nos propres douleurs. Parce que ne nous leurrons pas, le regard de l'autre est rarement complaisant, il blesse plus facilement qu'il n'élève. Pour Guylaine qui s'enracine dans l'idée de sa mocheté, la vie est pesante, rarement satisfaisante, peuplée d'amertume, de chagrin et d'isolement. Son désir d'être celle sur qui on se retourne, omniprésent, marque la plus grande partie de sa vie.

Beaucoup d'entre nous peuvent se retrouver dans cette histoire et lorsque je dis « nous », je ne parle pas exclusivement des femmes parce que je trouve que la résonance s'applique aussi aux hommes, n'en déplaise à la quatrième de couverture qui définit le récit comme « résolument féministe ».

Ce roman graphique mis en scène par François Bégaudeau est de ceux dont on retient longtemps l'histoire. Ouverte à la réflexion, profondément humaine, elle porte le poids de ceux qui supportent les blessures dans une ambiance qui retrace, au passage, le reflet d'une génération. Elle ouvre surtout sur un bel épanouissent final et sous le pinceau de Cécile Guillard, le lavis monochrome, véritable perle visuelle, ajoute une dimension intimiste au récit.

Ce roman graphique a été lu dans le cadre d'une masse critique. Je remercie Babelio et les éditions Marabulle pour la belle découverte.
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